Parmi les plus grandes merveilles du monde, la grande forge de Kumo tenue par les Metaru était un lieu incontournable pour le marchand de guerre. Il put observer avec attention certaines de leurs créations et constater de ses propres yeux la portée de leur savoir-faire appuyé par leur pouvoir héréditaire, il s’agissait pour lui d’une occasion unique au monde pour approfondir davantage son expertise sur le métal. S’il apprit que la compétition était rude entre les forgerons du pays, il n’en démordait pas pour autant par son grand éventail d’armes qu’il présentait à la clientèle, notamment une arme rare qu’il avait conçu lors de son voyage avant d’arriver ici: un bouclier doré ressemblant à une pièce d’or, inspiré de la légende populaire de Denzaburou.
Il est dit que le bouclier apporterait richesse et bonne fortune à quiconque le manierait, il ne fallut donc guère longtemps pour un groupement de clients pour s’intéresser à l’arme, bien qu’ils n’aient pour la plupart par les moyens de se l’acheter. Après tout, l’usage d’un bouclier était très marginal de nos jours dans le monde shinobi, où les épées étaient plus couramment utilisées en tant qu’armes blanches, c’est pourquoi le marchand fit en sorte de proposer aussi des katanas et des bâtons qui pourraient convenir à une clientèle plus large.
Prenant place dans un quartier relativement animé non loin du centre du village, le marchand aveugle frappait l’enclume à intervalles réguliers, comme une cloche qui retentissait en milieu de journée annonçant l'ouverture de la boutique et dont les résonances faisaient légèrement vibrer les tympans de par la force employée. Le râtelier d’armes se remplissait au fur et à mesure de ces épées vendues à un prix avantageux par rapport aux marché, c’était donc une occasion unique de se procurer de telles armes.
Choses à savoir:
Le Marchand de Guerre est un PNJ ambulant qui change de lieu et de marchandises tous les deux mois (HRP) environ.
Vous pouvez interagir avec Le Marchand de Guerre si vous êtes dans la même zone que lui en répondant en RP à ce sujet.
Le Marchand de Guerre propose toujours et au moins 3 équipements ou armes, dont un rare que vous pourrez acheter comme si vous les achetiez auprès d'autres personnages.
Le Marchand de Guerre peut également être intéressé par l'achat (en ryôs) des équipements et armes que vous possédez...
Tout comme n'importe quel PNJ du forum, vous pouvez interagir de la manière que vous souhaitez avec Le Marchand de Guerre : vous pouvez tenter de le combattre, de le persuader, de le séduire, de marchander, de le voler etc.
Tout comme n'importe quel personnage, Le Marchand de Guerre entretient des liens avec les différentes factions du monde : il aura toujours tendance à aller vers ceux qu'il apprécie et n'ira jamais vers ceux qu'il déteste.
Désireux de prendre l’air afin de réfléchir, le Meikyû opta pour une courte promenade de santé afin de faire le tri dans ses idées. S’il était du genre à réfléchir énormément, il était particulièrement animé cette journée-là par des réflexions de toutes sortes. En effet, le temps avançait de plus en plus et à tout moment, le conflit final pouvait exploser. Pourtant, il restait de nombreuses inconnues à trouver et démystifier avant de pouvoir être dans une zone de confort.
Ainsi, prisonnier de l’incertitude, seules la réflexion et l’action composaient ses ressources personnelles.
Soudainement, un regroupement de personnes assez important attira son attention. Désireux de découvrir ce qui provoquait autant d’émoi, le Raikage s’approcha avant d’y découvrir un marchand très peu usuel. Que ce soit dans sa morphologie ou le type d’éléments qu’il vendait, cet homme était un inconnu pour le Meikyû. Or, il était unique à sa manière de ce qu’il pouvait apercevoir.
Ressemblant en tout point à l’image que plusieurs se faisaient d’un gladiateur, on aurait dit que cet homme venait de loin, comme s’il avait eu le temps de vivre et revivre avant même que le Raikage ne naisse… Qui était-il et quel âge avait-il ?
Faisant abstraction des questionnements superficiels, son regard fut soudainement attiré par un bouclier. Aux allures particulières, si le Meikyû n’était pas le plus grand amant d’arme, il pouvait tout de même remarquer lorsqu’une arme semblait de qualité supérieure par rapport aux autres.
Après tout, bien qu'il avait plus ou moins délaissé l’art des armes pour mettre à profit son développement personnel, ce n’était pas pour autant qu’il n’était pas intéressant par tout ce qui touchait de près ou de loin à la rareté.
Ainsi, se permettant de l’observer, il eut soudainement en tête les nombreux projets de l’institut. Se disant que l’étude de cette arme pouvait avoir un grand impact tout comme le tout pouvait aisément équiper un Kumojine utilisant un bouclier, le Meikyû brisa son silence :
-Enchanté, c’est la première fois que je vous croise, bienvenue à Kumo si c’est votre première fois sur nos terres.
Se courbant respectueusement, il ajouta :
-Je suis Meikyû Raizen, pardonnez-moi ma curiosité, mais à qui avons-nous l'honneur? Vos tatouages me font penser aux sceaux de mes ancêtres Meikyûs...
Se présentant pour respecter les règles d’usage et de politesse, il n'hésita pas à expliquer les motifs de sa curiosité. En effet, que ce soit les tatouages qu'il portait ou même son allure, l'âme guerrière scellé en Raizen ne pouvait s'empêcher d'être légèrement agitée, comme si elle venat de trouver une âme qui résonnait possiblement sur une longueur d'onde assez similaire.
-Bien que notre forge est réputée pour la qualité de ses armes, je dois avouer que vos armes me semblent très intéressantes, surtout ce bouclier qui m'a l'air assez unique. L’avez-vous forgé de vos propres mains ? Dans tous les cas, j’aimerais déposer une offre sur celui-ci si vous me permettez de l’évaluer pour examiner ses propriétés…
N’hésitant pas à aller droit au but pour témoigner qu’il n’était pas forcément présent que pour faire le beau, Raizen était prêt à déposer une offre moyennant la vérification des propriétés d’une telle arme.
-N’hésitez pas à me faire part de votre prix et des éléments à savoir sur cette arme si jamais il y en a.
Spoiler:
Raizen s'intéresse au bouclier et demande son prix. Il en profite aussi pour discuter un peu avec l'homme en question.
Le soleil s'était levé sur une nouvelle journée au village des Nuages, et contrairement aux jours précédents, je n'étais pas encore passé par les terrains d'entraînement. Non pas par manque d'envie, l'acier de mon katana et ma soif du combat n'étaient jamais assouvis, mais il semblait que mes partenaires d'entraînement, eux, l'étaient. J'avais passé les derniers jours à martyriser les pauvres combattants qui s'étaient présentés sur les lieux, jusqu'à ce que le flot se tarisse rapidement. Mon petit doigt me disait qu'aujourd'hui non plus je ne trouverais pas grand monde. Alors me passant de la frustration de devoir attendre d'autres shinobis ou de me frotter à leur refus apeuré, j'avais décidé de simplement me promener en ville pour me détendre un peu. Même si je trouvais cela dommage, après tout je ne les avais pas mal traités au point de les blesser. J'avais fait très attention à n'engendre que des blessures très légères à mes adversaires. Mais je supposais que les genins que j'avais affronté n'avaient clairement pas la motivation ni l'envie de continuer de se prendre d'avantage de coups de fourreaux. Je soupirai, un poil déçu, alors que je continuais à avancer dans le centre ville, les mains croisés derrière la tête.
Les bâtiments défilaient, mais étrangement, je trouvais la partie périphérique du village bien calme. Coulant un regard autour de moi, les rues qui étaient d'habitudes peuplées de quelques vieillards et de parents promenant leur enfant étaient vides. Je fronçai les sourcils, car peu importait le jour de la semaine, il y avait toujours un minimum d'activité par ici. Il y avait-il un soucis ? Mes sens en alerte, je rejoins en quelques bonds le toit des maisons, adhérant aux murs avec une pointe de chakra bien dosée. Une fois en hauteur, je regardai tout autour de moi, tentant de voir si quelque chose sortait de l'ordinaire. Et ce n'est que lorsque mon regard se posa sur la place marchande, une des places principales du village, que je compris. Une foule s'amassait dans cette direction, signe que quelque chose d'inhabituel était en train de se dérouler. Toutefois, l'atmosphère ne semblait pas inciter à la panique et à la précipitation, mais plutôt à la curiosité. Attisant la mienne par la même occasion, je me rendis tranquillement vers l'attroupement que j'avais repéré, curieux de savoir ce qui était en train de se tramer.
Heureusement, j'avais déjà pris de la hauteur, autrement il aurait fallu que je me fraye un chemin parmi la foule condensée en jouant des épaules et...comment dire...ma taille n'était pas vraiment propice à ce genre de manoeuvre. Et cela m'étonnerait qu'électriser ceux qui m'empêchaient de passer serait une bonne idée non plus. Toutefois, de là où j'étais, je pouvais avoir un autre angle sur la situation et bien mieux voir ce qui causait toute cette effervescence. Ou du moins, la personne qui la causait. Car en effet, une personne au centre attirait toute l'attention sur lui, et c'était compréhensible. Sa carrure impressionnante et les multiples tatouages qui parcouraient son corps avaient de quoi faire effet. Mais plus que tout cela, c'était bien évidemment ce qu'il vendait qui le rendait réellement intéressant à mes yeux. Et visiblement aux yeux du Yondaime aussi. Mais quelque chose me disait que ce n'était pas pour les mêmes raisons. Un sourire étira mes lèvres alors que je fléchissais déjà mes jambes pour pouvoir sauter.
Je franchis d'un bond la distance qui me séparait du marchand en passant au-dessus de la foule, et j'atterris souplement à ses côtés, non loin de l'Ombre de la Foudre. Ce dernier semblait vivement intéressé par un bouclier aux allures étranges, fait dans un matériau qui semblait bien plus raffiné que les deux autres pièces qu'il proposait. Mais je me doutais que si notre Raikage s'intéressait à une telle arme, c'était qu'elle devait avoir quelque chose de spécial. Pour ma part, ce qui m'intéressait était tout autre. Bien évidemment, j'avais aperçu le katana que ce dernier vendait, mais Thunderbird me suffisait, pour l'instant. D'aussi bonne facture que la lame du vendeur fut, Thunderbird, mon katana, avait lui aussi bénéficié d'un bon forgeron et possédait en plus une marque distinctive qui faisait directement référence à moi. Mais je n'étais pas là pour ça. Prenant à mon tour la parole, je m'exprimai avec mon habituel gaieté.
-Bonjour, Raikage-sama ! Bonjour m'sieur le marchand ! Vous avez l'air de vendre de bien jolis spécimens ! Et à votre carrure, vous semblez savoir vous en servir...
Mon sourire était équivoque, et ne laissait place à aucun doute sur mes intentions. Mais j'étais aussi conscient que là, tout de suite, et ici présent, ce n'était ni le lieu ni l'endroit pour commencer un duel quelconque. Jetant alors un coup d'oeil vers Raizen-sama, je rajoutai promptement à l'intention de l'Ombre, comme du Marchand de guerre.
-Vous pourriez certainement m'apprendre beaucoup en matière de combat ! Si vous avez le temps, un peu plus tard, ça vous dirait de croiser le fer avec moi dans un endroit plus paisible ? Nous partager un peu plus de votre savoir et de vos forces. En toute amicalité bien sûr haha !
Je ne le connaissais pas, et j'imaginais qu'il serait certainement peu intéressé par un "combattons" trop direct. J'avais tenté de faire appel à quelque chose d'autre, de plus humain -comme l'enseignement et le partage-, pour tenter de le convaincre. Mais de la part d'un marchand, peut-être que ce ne serait pas suffisant...
-Je suis même prêt à monnayer pour profiter de votre expérience s'il le faut ! rajoutai-je avec un sourire m'arrivant jusqu'aux oreilles.
Si je le faisais principalement parce que mon interlocuteur avait l'air drôlement fort, c'était aussi un moyen de savoir ce qu'il valait. Après tout, s'il était réellement fort, c'était toujours une bonne chose d'en connaître un peu plus sur les personnes qui franchissaient les murs du village des Nuages. Même si je me permettrais pas de le lui dire en face.
Spoiler:
Ikari propose au Marchand de la Guerre un combat (amical !) lorsqu'il aura fini ses activités de vente. Prêt à marchander pour ce combat même !
Comment ne pas être attiré par la foule rassemblée par la venue de ce qui semblait être un marchand itinérant proposant un tas d’armes de guerre. Ce rassemblement étonna le Nara qui se demanda qu’est-ce qu’un vendeur d’arme pouvait bien proposer de si attrayant alors que Kumo possédait sans doute les plus grands forgerons du continent.
Lorsqu’il posa les yeux sur ce fameux bouclier qui était le sujet de nombreux bavardages dans la foule Aizen comprit. Il ne pouvait qu’admettre que cette pièce était exceptionnelle à première vue et que le forgeron qui avait créé une telle chose n’avait rien à envier aux Metaru. Aizen aurait bien continué sa route, car aussi impressionnant soit-il ce bouclier ne l’intéressait pa,s mais ce qui attira plus amplement son attention fut la présence du Raikage, qui lui, semblait s’intéresser au fameux bouclier.
N’hésitant jamais de profiter d’une occasion de se faire remarquer auprès d’un supérieur le Nara s’avança pour prendre part au commerce avec le forgeron qui semblait très abîmé par les années. Aizen remarqua la présence d’Ikari, il se contenta de le saluer d’une inclinaison de la tête respectueuse. Le jeune blondinet était maintenant habitué aux manières du Nara et il en rigolerait sans doute encore. Ce qui faillit faire rigoler Aizen, par contre, fut la demande invraisemblable de son comparse Chûnin au marchand itinérant. Un combat ? Voyait-il seulement dans quel état physique se trouvait son interlocuteur ? Aizen resta curieux tout de même d’entendre la réponse, pour une raison qui lui échappée encore.
Attendant respectueusement que le Yondaime finisse ses affaires Aizen s’approcha et commença par saluer son chef de village.
« Yondaime-sama. » Dit-il en inclinant le buste respectueusement. Il s’adressa en suite directement au marchand.
« Bien le bonjour cher forgeron. Je vois que vous proposez là de bien belles lames qui ne sont pas sans rappeler la culture des samouraïs. Voulant moi-même emprunter la voie du Bushido je pense que m’emparer d’un de vos katanas ne pourra que m’être bénéfique. Quel est le prix pour celui-ci mis en évidence ? »
Aizen ne s’intéressait pas vraiment à cette arme ni à aucune autre que pouvait posséder le forgeron. Il pouvait en obtenir très facilement de très bonnes qualités grâce à la forge et à un prix plus qu’abordable. Mais tout avait un prix et ce qu’il voulait acheter là allait plus loin que la simple possession matérielle.
Raizen semblait vouloir ouvrir le dialogue avec le marchand et quoi de plus avenant qu’un artisan à qui on faisait le plaisir d’acheter ses marchandises ? Il espérait par cet acte participer à ce que ce marchand entretienne de bonnes relations avec Kumo et que ça ne passe pas inaperçu aux yeux du Raikage. Néanmoins, si ce forgeron était capable de mettre en vente un tel bouclier rien ne disait qu’il n’en reviendrait pas plus tard avec un Katana plus impressionnant que tout ce que pouvait espérer forger les Metaru. Et dans le but d’améliorer encore plus ses chances Aizen avait encore une autre proposition à lui faire.
« Aussi, j’ai à vous proposer ses bracelets de protections spécialement forgés pour le combat. Ils se placent sur les avants bras de l’utilisateur, sont très confortables et surtout résistants. Sachez qu’ils ont été conçus par la cheffe de la forge elle-même, Metaru Mairu, c’est une pièce vraiment unique. Combien me proposeriez vous pour vous les procurer ? »
Car Aizen savait que tout bon commerçant, en plus d’aimer vendre, pouvait parfois aimer encore plus acheter, c’était dans leurs gènes. Le Nara tendait les deux bracelets posés dans ses mains devant lui afin que le marchand puisse s’en saisir s’il el désirait afin d’en juger la qualité.
Spoiler:
• Aizen s'intéresse au Katana simple et le fait savoir en en demandant le prix. • Aizen propose de vendre au marchand de guerre des bracelets de protection en mettant en avant le fait qu'ils aient été forgés par une Metaru, cheffe de la forge.
Rp justificatif de la création de ces bracelets par Metaru Mairu : https://www.ascentofshinobi.com/t10520-collaboration-d-un-nara-et-d-une-metaru?nid=12#90771
Il arrêta son marteau au moment où celui-ci s’apprêtait à délivrer un énième coup sur l’enclume, sans pour autant se retourner puisqu’il n’avait pas vraiment besoin de voir pour sentir son environnement. Il écouta son interlocuteur lui parler sans prononcer le moindre mot, difficile de dire s’il écoutait vraiment ou était plongé dans ses pensées, toujours est-il que les paroles étaient désormais bien plus audibles maintenant qu’il avait arrêté de forger. La première personne qui venait lui parler lui souhaitait la bienvenue et se présentait sous le nom de Meikyû Raizen, le nom lui disait quelque chose… Mais ne se retourna pas encore pour autant, fidèle à son attitude acariâtre et renfrognée, comme s’il semblait affairé à travailler sur l’arme qu’il avait dans les mains en ignorant complètement celui qui lui parlait. Il observait les contours de l’arme, les moindres détails afin de déceler le moindre défaut, la reposa sur sa table de travail avant de rejoindre le comptoir de vente où il pouvait enfin quitter l’ombrage de sa tanière, son visage éclairé par la lumière extérieure dévoilait des pupilles vides indiquant sa cécité et pourtant il semblait savoir exactement où se trouvait le Meikyû puisque son visage était orienté dans sa direction.
Sa remarque sur ses tatouages sembla le rendre plus réceptif, il répondit même avec une certaine fierté mais non sans mélancolie par rapport à sa vie de guerrier, c’était bien la première fois qu’un étranger lui posait la question depuis qu’il avait quitté son pays natal:
« Tatouage de guerre. Il inspire la peur car il montre les exploits du guerrier dans mon pays. Ennemis tremblent avant le combat, surtout mauviettes. Mais maintenant c’est le passé. »
Un brin de tristesse pouvait se sentir sa dernière phrase, alors qu’il tenta de distraire ses pensées avec le premier outil à portée de main. Il reçut la question suivante du Raikage qui l’interrogea sur les armes qu’il proposait dans son stand:
« Oui forgés par moi et appris grâce à voyage dans le monde. Bouclier de Fortune 3 millions de ryôs. Rebondit grâce à métal spécial. Voilà. »
En raison de la barrière du langage, le marchand de guerre tenta d’exprimer du mieux qu’il pouvait ses pensées mais en des mots qui lui étaient familiers. Il n’était pas le marchand avec lequel il était le plus facile de négocier, d’autant qu’il était connu pour être d’un caractère relativement froid, non pas du fait de ses origines yukijines mais de son passé. Ce fut ensuite au tour du jeune homme guilleret visiblement obsédé par le combat:
« Désolé garçon, je ne combats plus. Si tu demandais avant, sûrement. Mais si tu achètes cinq armes à moi, peut-être haha! »
Une autre voix s’adressa à lui, il devina un homme plutôt âgé et poli qui lui demanda s’il pouvait lui acheter un de ses katanas.
« 700 000 ryôs pour l’épée. Et j’achète bracelets Metaru à 800 000 ryôs, oui? »
Aizen comprit bien vite qu’il avait face à lui quelqu’un avec qui il serait inutile de sortir de grands discours pour l’amadouer. Tout ce qui semblait l’intéresser était le commerce, en tous cas, c’est ce qu’il voulait laisser entendre. Néanmoins aux vues de sa carrure, de ses blessures et de sa réponse quant à ses tatouages, Aizen se disait que finalement l’offre d’Ikari devait l’intéressait plus que ce qu’il ne voulait laissait paraitre. Malheureusement Aizen le croyait quand ce dernier disait qu’il n’était plus apte à combattre, il était aussi bien curieux sur la façon dont il aurait pu perdre ainsi la vue car s’il combattait par le passé c’est qu’il n’était pas aveugle de naissance.
Tout ces points resteraient sans doute des mystères sauf si peut-être Ikari lui achetait cinq armes mais le tout relevait sans doute de la plaisanterie. De toutes façons le jeune homme n’avait sans doute pas de quoi acheter autant d’armes et le marchand avait dû le supposer aussi à la jeune voix de son interlocuteur. Mais concernant le vrai commerce rien était encore terminée. Le forgeron n’avait beau ne pas voir les pièces de qualités que Aizen avait entre les mains il était tout de même étonné de l’offre si basse que ce dernier lui proposait. De l’acier Metaru, était-il conscient que cela ne se trouvait pas à tous les coins de rue ? Mais au-delà de cela on parlait d’un métal provenant directement du corps d’une des Metaru les plus réputées. Aizen ne pouvait se permettre l’affront que des les laisser à moins du million de ryos. Surtout que le forgeron voulait lui vendre un katana certes de qualité mais ne présentant rien de spécial à un prix très proche. Il était donc temps de négocier.
« Je me vois contraint de refuser cette offre car vous semblez sous-estimer la qualité de ce que je vous propose. »
La voix d’Aizen restait mélodieuse et il gardait un sourire palpable même pour un aveugle, il ne voulait en aucun cas le froisser mais plutôt lui faire comprendre que ce qu’il proposait méritait bien une générosité plus grande.
« Le métal qui compose ces bracelets provient directement du corps de notre directrice de la forge. Vous avez sans doute entendu parler d’elle à travers vos voyages car elle répond au nom de La Dame de Fer depuis les récents évènements à Kaze. J’insiste donc pour vous signifier que cela témoigne de la grande rareté de ces pièces en plus de leur solidité incontestable. »
Aizen n’avait pas grande chose de plus à dire. Il aurait pu continuer ainsi avec de belles phrases mais quelque chose lui disait qu’avec l’individu qu’il avait en face de lui il fallait aller à l’essentiel.
« Néanmoins laissez-moi vous proposer une autre offre qui, je l’espère, nous conviendra à tous les deux. Je veux bien vous prendre votre épée à 700 000 si vous acceptez également de prendre les bracelets pour la somme de 1 200 000 ryôs. »
C’était le moins que pouvait demander Aizen pour ne pas manquer de respect à la réputation de Mairu ainsi qu’au savoir faire de tous les Metaru.
Spoiler:
Aizen refuse l'offre proposée par le marchand et en propose une autre : Il veut bien acheter l'épée à 700 000 si le marchand prend les bracelets à 1 200 000.
Attentif à son environnement, le Meikyû n’était pas surpris de voir d’autres personnes se manifester et négocier avec le marchand. Toutefois, il demeurait attentif sachant qu’il était pertinent de s’assurer que celui-ci était suffisamment satisfait pour revenir plus souvent à Kumo.
Plus important encore, la curiosité du Meikyû se voyait répondue tandis qu’il venait tout juste de confirmer que l’homme en question n’avait aucune affiliation particulière au clan Meikyû, un fait assez intéressant étant donné que ses tatouages lui faisaient penser aux arcanes de son clan. Remarquant par le fait même que son don pour le langage était limité, il demeurait tout de même quelqu’un qui semblait en tout point sympathique.
-Très bien, allons-y pour 3.25 millions de ryôs pour avoir répondu à ma question en plus, mais aussi pour avoir pris la peine de venir nous rencontrer ! De quel pays venez-vous ?
Lui tendant une bourse contenant le contenu de la monnaie, alors qu’Ikari l’avait défié au combat, un frisson étrange se manifesta, comme si Hachiman reconnaissait bel et bien cet homme comme étant quelqu’un inspirant l’art du combat et de la guerre.
-D’ailleurs, sachez que vous êtes les bienvenues à Kumo si dans vos prochains voyages vous trouvez des objets intéressants de qualité comme le bouclier, des lances, des sabres ou…
Marquant une pause pour prononcer une intonation plus élevée, il ajouta :
-Un Gantelet…
Communiquant le tout sous une intonation différente pour souligner son insistance sur un possible dernier mot, Raizen n’allait aucunement cacher son désir d’avoir un objet pouvant amplifier ou protéger l’utilisation de son bras au regard de sa dernière confrontation…
-Ah d’ailleurs, pensez-vous pouvoir faire mieux ou plutôt renforcer les bracelets que le jeune homme tente de vous vendre pour les revendre plus cher ou comptez-vous juste les revendre ?
Posant une question anodine aux premiers abords, Raizen se demandait de quelle manière celui-ci fonctionnait. Tentait-il d’acheter pour améliorer et revendre plus cher ou tentait-il d’acheter pour revendre ? Dépendant la possibilité, peut-être qu’ils auraient un moyen de lui demander son expertise pour le système d’armures qu’ils développaient en utilisant des techniques étrangères. Bien que les Metarus étaient des maîtres dans la forge et dans l’armement, il se pouvait peut-être qu’un marchand d’armes d’expérience ait un élément pouvant les aider dans ce projet.
Spoiler:
Raizen offre 3.25 M soit 250K supplémentaire en guise de remerciement pour les réponses à ses questions, mais aussi démontrer son appréciation face à sa visite. Il en profite dès lors pour demander au marchand d'ou il vient et s'il compte revendre ou améliorer les bracelets Metarus qu'il compte acheter afin de voir si celui-ci peut renforcer des objets.
Si de prime à bord je n'avais fait attention qu'à l'impressionnante carrure de notre invité, ainsi qu'à ses tatouages plus effrayants les uns que les autres, j'avais manqué des informations essentielles. Comment avais-je pu raté le fait que les pupilles lactescentes de mon interlocuteur signaient sa cécité, ou alors que l'une de ses jambes avait été remplacée par une prothèse ? Je m'étais laissé emporté par l'allure guerrière de ce marchand en laissant passer sous mon nez les informations les plus importantes. Maintenant je me sentais un poil bête. Pas très observateur pour quelqu'un qui était censé faire partie de la police de Kumo. De leurs côtés, les négociations battaient leur plein. Aizen était arrivé peu après moi, et m'avait salué d'un hochement de tête que je lui avais rendu avec un sourire. Il ne semblait pas étonné de ma demande au marchand de guerre, comme aucune des personnes présentes qui me connaissaient un minimum.
Les prix fusèrent et les négociations reprirent de plus belle, et le marchand de guerre finit par répondre à mon invitation...en la déclinant respectueusement. Ses paroles prouvaient qu'il venait de contrées étrangères, sa langue natale n'était certainement pas la nôtre comme le prouvait son accent étrange. Mais je fus un poil déçu même si je comprenais amplement ce refus. Les tatouages qu'il portait sur son corps représentaient selon ses dires les batailles qu'il avait remporté, et au vu de toute l'encre parcourant ce dernier, il en avait gagné un sacré lot. C'était certainement lors de ces mêmes batailles qu'il avait perdu la vue et sa jambe. Il n'était depuis lors plus un combattant, mais sa passion pour les batailles transparaissaient à présent dans le métier de marchand, vendant certainement des armes qu'il forgeait lui-même ou qu'il avait acheté dans des contrées égarées. Dans tous les cas, je n'avais clairement pas assez d'argent pour tout acheter, même si je jeter un coup d'oeil dans ma bourse pour m'assurer qu'un miracle venu du Dieu de la Bagarre n'avait pas rempli ma bourse d'argent. Et ce n'était pas le cas. Comme quoi, le Dieu de la Bagarre ne semblait pas avoir envie de me voir me battre aujourd'hui. Relevant la tête vers le marchand avec un sourire qu'il ne voyait pas, mais qu'il entendrait surement dans ma voix, je lui répondis.
-Haha j'ai bien peur de ne pas avoir assez d'argent pour ça ! Mais si ça vous va, p'tet qu'à la fin de la journée j'pourrai venir vous voir pour que vous me racontiez l'histoire de vos tatouages !
Bien que la politique ne m'intéressait nullement, j'avais toujours été un grand fan de bonnes histoires, surtout si ces dernières comptaient des aventures mouvementées et de bonnes bastons. S'il acceptait de bien vouloir me compter ses aventures, peut-être serais-je même tenté de me rendre sur ses terres natales pour affronter ses guerriers. Après tout, s'ils étaient tous aussi bien bâtis que le marchand et aussi forts, cela pouvait valoir le coup. Et je découvrirais aussi peut-être de nouveau style de combat qui me permettraient de m'améliorer et d'inspirer de nouvelles techniques. Je commençai alors à m'éloigner et je fis signe au Yondaime et à Aizen.
-A bientôt Yondaime-sama, Aizen-san ! J'ai hâte de vous montrer mes progrès les prochaines fois !
Et sur ce, je m'éclipsai en un éclair. Littéralement.
Spoiler:
Ikari propose au marchand de guerre de lui conter un peu ses histoires une fois sa journée finie. Puis s'en va !
Face aux nombreuses questions qui lui étaient adressées, le marchand de guerre se montrait plutôt bien-allant dans ses réponses, à commencer par ce jeune électron qui souhaitait se frotter à lui alors qu’il n’était qu’un estropié et cet homme qui portait un drôle de bonnet blanc en plein été… certes il se doutait que les gens en dehors de Yuki étaient bien plus frileux face au froid mais quand même, il ne pouvait s’empêcher de considérer ce contraste avec les autres peuples alors que lui pouvait parfaitement se promener torse nu dans la neige, voire complètement nu une fois lorsqu’il avait chassé un ours polaire géant afin d’impressionner la fille du chef de tribu.
Sa première proposition n’ayant visiblement pas satisfait l’homme à la mèche rebelle, il revint de nouveau à la charge en tentant de gratter davantage de ryôs de l’humble marchand. Ce dernier semblait prêt à refuser ses nouveaux termes mais il changea rapidement d’avis à l’énoncé de la Dame de Fer et du fait que ces bracelets de métal provenaient directement de son corps, ce qui avait de quoi susciter l’intérêt chez le forgeron. Ce n’était pas tous les jours qu’il pouvait se procurer un objet qui faisait jadis partie du corps d’une femme.
« D’accord. Marché conclu. Oui, savoir-faire Metaru très précieux. »
Il se montra cette fois beaucoup moins regardant sur les prix proposés, bien trop intéressé par la perspective de posséder un objet aussi spécial alors que les minerais qu’il utilisait en général étaient plutôt extraits naturellement. Il avisa ensuite le Meikyû qu’il trouvait relativement sympathique et qui lui offrit généreusement trois millions de ryôs afin de lui souhaiter la bienvenue sur leurs terres. Comment pouvait-il dire non à un tel cadeau? Il afficha un large sourire avant de s’emparer des billets qu’il lui tendait dans la main. C’était tellement facile de se faire du profit à Kaminari!
« Je viens de Yuki. Très loin à l’Est. Il faut traverser la mer. Tribus toujours en guerre. Tribus toujours vouloir régner sur les autres tribus. Moi autrefois guerrier mais perdu la jambe… après la vue. »
Le petit combattant ne semblait guère découragé de se voir refuser un duel avec le marchand, et s’en alla avec le sourire, lui proposant de lui raconter une histoire quand il aurait fini sa journée. Même s’il était de bonne humeur, il n’était pas le meilleur pour ce genre de choses, à moins d’être vraiment saoul. Alors qu’il compléta la transaction auprès du Nara, l’homme qui parlait beaucoup lui demanda s’il était capable d’améliorer les bracelets qu’il venait d’acheter ou s’il comptait simplement les revendre. Une question à laquelle il répondit avec un sourire illuminé de confiance.
« Haha tu veux voir? Regarde. »
Le marchand se retourna avec les bracelets en métal qu’il déposa sur son plan de travail. Après une demi-heure seulement à travailler dessus avec ses outils, il revint avec le résultat final: les bracelets avaient changé d’apparence, ressemblant davantage à des pièces cosmétiques qu’à des équipements de combat, il montra un compartiment en-dessous de la paume, un compartiment secret qui pouvait s’activer en repliant complètement le pouce et qui permettait de faire tomber des petits shurikens dans la main. A la fois discret et utile pour porter davantage de projectiles, le mécanisme à l’intérieur consistait en un mini-levier permettant de pousser l’arme de jet dans le creux de la main et pouvoir le lancer immédiatement.
« 3 000 000 de ryôs pour les bracelets. »
Spoiler:
@Nara Aizen +1 200 000 ryôs pour les bracelets - 700 000 ryôs pour l’achat de l’épée
@Meikyû Raizen - 3 250 000 ryôs pour le Bouclier de Fortune
Exceptionnellement, le Marchand de Guerre vous propose une seconde arme rare à acheter. Ceci est donc le dernier tour avant la fin du rp.
Le Raikage se montrait bien généreux, offrant plus au marchand que ce qu’il en demandait pour son bouclier. Aizen n’était pas dupe, ce petit pourboire n’était pas fait que pour remercier le marchand quant à sa réponse. Cela servait à donner envie au marchand de revenir ou peut-être même de travailler pour eux. Le Nara devait l’avouer, le Yondaime était doué dans l’art des mots et savait se montrait subtile. Alors que l’énorme forgeron semblait tout sauf avenant le Meikyû semblait avoir le pouvoir de lui dénouer la langue.
Ikari abandonna finalement son idée de combat en comprenant peut-être que le vieil homme n’était sans doute plus en état de faire de telles folies. Des histoires… Ah ça il devait en avoir un paquet à raconter. Celles provenant de Yuki n’étaient pas du genre répandues mais quelque chose disait à Aizen que Ikari n’obtiendrait pas plus satisfaction qu’à sa première requête.
Sans plus insister le forgeron accepta l’offre du Nara. Ce dernier fut surpris que ce soit si facile et regretta presque de ne pas avoir proposé un prix de base plus élevé. Rien que le nom de la Dame de fer suffisait à ajouter cinquante pourcents de la valeur estimée au départ. Aizen n’était pas du genre à revenir sur sa parole, en tous cas en présence de témoins, alors il ne montra rien de sa faible frustration et réalisa la transaction.
« Vous m’en voyez ravi, honorable forgeron. Ce serait un plaisir de refaire affaire avec vous une prochaine fois. »
Aizen récupéra sa nouvelle lame qu’il trouvait bien moins réussie que celle qui possédait déjà. Néanmoins posséder deux épées pourrait lui sauver la vie en une occasion critique. Il remit les bracelets à l’aveugle et récupéra son argent. Le bénéfice du jour était tout de même fortement appréciable. L’investissement qu’avait réalisé Aizen pouvait faire rougir le meilleur des commerçants.
Le Chûnin resta tout de même sur place, sentant que la demande du Raikage pouvait déboucher sur quelque chose à ne pas rater. Son intuition fit mouche. En à peine une demie heure le forgeron revint avec des bracelets complétements différents. Pourtant c’étaient bien ceux qu’il venait de vendre. Leur apparence avait changé sans pour autant perdre de leur résistance mais surtout leur fonctionnalité avait été amélioré. Les gantelets semblaient cacher un compartiment secret, permettant un tas de choses.
Aizen se retint de ne pas écarquiller les yeux lorsque le forgeron annonça son prix. Trois millions. Finalement le Nara n’était qu’un petit joueur face à cet habile marchand qui tentait de faire pas moins qu’un bénéfice d’un million huit en une demie heure de travail. Un savoir faire si rare valait de l’or et le Yukijin semblait ne pas l’ignorer. Aizen sourit, la malice dont venait de faire preuve cet homme aux multiples tatouages était admirable et il ne pouvait que s’incliner mentalement face à cela.
Il regretta tout de même de ne pas avoir l’utilité d’une telle création. Aizen n’avait pas vendu ces bracelets pour rien, il s’était rendu compte durant ses entraînements que parer des attaques via cet équipement demandait un trop grand savoir-faire au Taijutsu. Savoir qu’il ne possédait pas. Se dirigeant vers les arts des samouraïs il savait qu’il serait bien plus efficace en parant tous les coups physiques grâce à sa lame. Il devait donc décliner l’offre mais peut-être que le Raikage serait intéressé.
« Votre travail est impressionnant, j’espère que nous aurons l’occasion de revoir vos créations au sein de Kumo. Concernant les bracelets je vais passer mon tour pour cette fois, je n’ai pas l’argent pour me l’offrir et je ne doute pas qu’il sera plus utile à un autre. »
Aizen devait rester légèrement en retrait afin d’observer si Raizen comptait acheter les bracelets. Bien que ne ressemblant plus à ceux d’origine il se devait de savoir si les bracelets que lui avait offert Mairu allaient se retrouver sur les bras d’un autre.
« Yondaime, honorable forgeron, je vous souhaite une agréable fin de journée. »
Sur cette politesse le Nara prit congé en s’enfonçant dans la foule.
RÉSUMÉ:
Aizen fait savoir qu'il n'est pas intéressé par les bracelets améliorés et s'en va après avoir lâché quelques politesses.
Le jeune électrique n'avait pas pu passer à côté des rumeurs qui couraient ce matin dans les ruelles du Village : un marchand itinérant aurait installé son stand dans le centre, offrant aux curieux une démonstration de son art et pour les plus fortunés, des objets de sa création. Bien sûr, Kan n'avait pas raté l'occasion d'aller observer ce nouveau venu de ses propres yeux.
D'abord impressionné par la carrure du vieil homme frappant l'enclume puis émerveillé devant les armes exotiques qu'il proposait, le blondinet dû se rendre à l'évidence : il ne lui servirait à rien d'acheter quoi que ce soit sur ce stand. Il s'était résigné à ne plus se battre avec des armes pour favoriser le combat au corps à corps, qui lui convenait beaucoup mieux. Même s'il portait encore son katana à la ceinture parfois, par nostalgie... ce n'était plus pareil.
Il aurait pu en acheter une pour l'exposer seulement, mais il ne pouvait s'empêcher de penser que ce n'était pas une manière correcte de rendre hommage à ces armes et à leur créateur. Alors... il était simplement resté accroché au stand, toute la journée - heureusement qu'il n'avait pas beaucoup d'obligations ce jour-là. Il avait vu passer beaucoup de monde, des gens venir et regarder, repartir ou acheter. Et même le vieil homme, pourtant aveugle, avait dû remarquer la présence du Genin : entre ses allers-retours incessants pour faire tout le tour de l'établi et ses commentaires murmurés à lui-même alors qu'il considérait quand même le fait d'acheter, il était difficile de le manquer.
Et puis d'un coup... il n'était plus question d'arme, en tant que tel ; mais d'une paire de bracelets défensifs et offensifs. De beaux bracelets... très chers, aussi. Surtout sachant qu'ils avaient été créés par sa sensei, à la base. Mais ils étaient beaux... et le blondinet ne dépensait presque jamais son argent, vu que ses parents lui envoyaient bien assez de ryôs chaque mois pour couvrir toutes ses dépenses...
- Moi !
S'était-il exclamé d'un coup. Certes, il aurait pu prendre le temps de réfléchir un peu plus longtemps. Mais tant pis ! Ce n'était pas si mal d'être spontané, parfois.
- Je, uh, je prends les bracelets, Monsieur.
Finalement, le fait d'avoir passé toute la journée ici n'aurait pas été en vain. Bon, il avait aussi dépensé trois milions de ryôs, certes. Mais pour le moment, le jeune Kan ne pensait pas du tout à ça, les yeux brillants devant sa nouvelle acquisition. Et en sortant l'argent de son sac, quelque chose vint en tête du blondinet.
- Oh ! Vous avez passé toute la journée à travailler ici, vous devez avoir faim ! Tenez ! Ce sont... des biscuits faits maison...
Il posa le petit paquet dans la main du forgeron, en même temps que l'argent qu'il lui devait. Mais en voyant la différence de taille entre le sachet et les mains gigantesques de l'artisan, Kan comprit que ce n'était certainement pas ça qui suffirait à nourrir une personne de ce gabarit...
Spoiler:
Kan achète les bracelets en échange de 3M de ryôs + un paquet de biscuits (cadeau de la maison)
Aimer ce qu’il venait de voir serait un euphémisme par rapport à l’ingéniosité dont le marchand faisait preuve dans sa simplicité. Ne pouvant se contenter que d’un sourire, le Meikyû était admiratif devant la vitesse à l’ingéniosité qui découla de ses aptitudes.
Après un court moment, ce fut donc une nouvelle arme rare qui s’anima. Ne laissant aucun doute face à son intérêt pour les aptitudes de ce marchand, il savait toutefois que celui-ci voyait son potentiel évoluer au fur et à mesure de ses voyages. Ainsi, tenter de le convaincre de rester ne mènerait à rien si ce n’est qu’à de la déception et la possible déchéance d’un réel talent.
Observant ainsi le bracelet Metaru fraichement amélioré, s’il était vrai que le marchand n’était pas forcément meilleur que le clan forgeron de Kumo, il demeurait tout de même suffisamment ingénieux pour créer quelque chose de pratique. Aussi subtil qu’efficace, ce type d’armement pouvait forcément sauver des vies en cas de mission voire même être un élément de différenciation conséquent.
Ignorant par le fait même la forte marge que le nara venait de se faire en contemplant de l’étendue de la valeur ajoutée qu’il avait su concevoir avec cette nouvelle arme, Raizen ricana d’un rire franc. Tandis que celui-ci jouait aux dames, le marchand semblait jouer aux échecs sans pour autant s'en rendre compte...
-À titre de guerrier nous nous comprenons dans ce cas. Sinon, passez une bonne fin de journée Aizen.
Portant soudainement son poing à sa poitrine en guise de respect après avoir saluer vocalement le chunin, bien qu’il était calme, une folie réelle et sincère pouvait se lire entre les lignes de son aura. S’il était plus réservé que l’Ikari, il ne pouvait s’empêcher d’émettre une curiosité jumelle à celle du jeune garçon électrique.
Entre-temps, le fameux Kao Kan venait d'ailleurs de faire une offre et récolter le fruit des efforts de nombreuses missions qu’il avait faits pour Kumo dernièrement. Se permettant même d’y ajouter des biscuits, Raizen ne put s’empêcher de sourire, réalisant que c’était possiblement une des signatures du jeune homme.
-En tout cas, si vous trouvez un gantelet, n’hésitez pas à m’envoyer une lettre ou revenir, vous serez toujours bienvenue à Kumo & Kaminari.
Lui tapotant amicalement l’épaule, Raizen décida de conclure :
-D’ailleurs, avant de vous quitter, quel est votre nom cher ami ?
Terminant sur cette mention, le Meikyû aimait connaître le nom des gens qu’il rencontrait. Après tout, à tout moment, ils pouvaient être amenés à collaborer, qui sait...
Malgré son caractère habituellement taciturne, le marchand de guerre semblait relativement enthousiaste à l’idée de partager son savoir-faire et en faire la démonstration devant ces clients d’un village réputé pour sa superbe forge. Une fois n’est pas coutume, le Yukijin racontait quelques anecdotes de sa vie passée dans son pays natal où il avait vécu une partie de son existence en tant que fier guerrier de sa tribu, un rôle qu’il a laissé derrière lui pour s’enrôler en tant que forgeron et marchand ambulant. Voyager dans le monde lui offrait une expérience unique et une perspective nouvelle, la possibilité de déployer tout son savoir-faire et accumuler des connaissances en matière de ferronnerie. Après avoir traversé nombre de pays et étendu son savoir à la fabrication d’armes étrangères, accumulant des richesses à mesure de ses rencontres avec des clients — pour la plupart des shinobis, il lui restait encore à explorer d’autres confins du Yuukan.
Après avoir conclu un marché avec le samouraï qui le complimenta sur son travail avant de partir, ce fut au tour d’un garçon à la voix prépubère de venir à sa rencontre afin de s’enquérir sur le prix des bracelets qu’il venait de façonner. Ne l’ayant pas remarqué jusqu’ici parmi la foule de prospects, son regard (ou plutôt son oreille) se déposa sur le jeune homme qui lui tendit les trois millions de ryôs et en prime, un paquet de petits biscuits. Le forgeron attrapa le paquet avec son pouce et son index, le paquet semblait minuscule comparé à ses gros doigts qui tentèrent d’ouvrir le sachet avec précaution pour ne pas casser ce qui se trouvait à l’intérieur. Il les rapprocha de son nez avant de renifler un bon coup, il en goba un pour commencer… puis après quelques bruyantes machouilles, celles-ci s’accélèrent, jusqu’à ce que finalement il vida tous les biscuits dans sa bouche et les consomma en un rien de temps. Après s’être léché la babine inférieure sur laquelle il restait quelques miettes, il lâcha un rot dont on pouvait entendre l’écho dans toute l’allée marchande qui se tut l’espace d’un instant.
« Un plaisir de faire affaire avec toi, petit. Remercie ta mère pour les biscuits. »
L’échange se déroula avec succès, il récupéra la liasse de billets et lui remit les bracelets de métal qu’il venait de personnaliser et sur lesquels ils restaient quelques miettes des biscuits qu’il venait de manger. Après quoi il répondit à la dernière question du chef de village:
« Dans ma tribu on m’appelait Shirokuma: ça veut dire “Ours blanc”. On disait que j’étais aussi fort et impressionnant que l’ours blanc, aussi gourmand aussi. »
Suite à ce dernier échange, il salua ses derniers clients et termina de forger les armes qui lui restaient à fabriquer avant son départ. La journée terminée, il plia ses affaires et décolla pour sa prochaine destination.
Spoiler:
@Kao Kan - 3 000 000 de ryôs en échange des Bracelets d'infiltration.