Cela faisait quelques mois ou plus simple, depuis le printemps que Gine faisait son deuil et qu’elle tentait depuis peu de se reprendre en main. La perte d’Aya l’avait beaucoup affecté mentalement et elle avait eu du mal à reprendre les entraînements ainsi que les missions. Cependant, elle ne pouvait pas rester dans ce rythme de vie qui pouvait la détruire ou ruiner sa carrière de Shinobi et membre de la Kenpei. Il fallait qu’elle reprenne là-dessus et la blonde l’avait promis à sa famille ainsi qu’au père de sa défunte petite amie. Déprimer, tout arrêter et ne plus être la même, ça serait une insulte envers la rousse qui a tout fait pour la sauver sur l’île d’Ue. Rien que la perte de son avant-bras droit qu’elle s’était infligé, a été une grosse erreur et Aya l’aurait giflé pour cette atrocité. Ce mutilé soi-même, ça n’avait rien de correct et en faisant cela, elle avait insulté la Sawaji. Il fallait qu’elle se fasse pardonner en ne refaisant plus jamais un tel acte ni même baisser les bras à nouveau. Du coup, la Suzurane avait suivi une rééducation pour écrire de la main gauche et s’habituer à son handicap, ce qui n’était pas facile. Même à ce jour, après deux saisons de passé, la blonde avait un peu de mal à s’y faire surtout lors d’entraînements au corps-à-corps. Il fallait qu’elle se donne à fond, car cette fois-ci, elle avait des objectifs dans la vie. Gine voulait devenir à 100% Yasei, c’est-à-dire, contrôler parfaitement son héritage familial. Ensuite, elle voulait devenir plus forte pour qu’on n’a plus à la protéger constamment, ne plus tomber dans des pièges et ne plus se faire contrôler par qui ce soit. Et aussi, monter en grade au sein de sa hiérarchie, tout en gagnant en maturité.
La jeune femme passait souvent devant la tombe d’Aya pour y déposer des fleurs et prier pour que son âme soit en paix là où elle se trouve. En plus, elle racontait ses journées ainsi que ses motivations pour l’avenir afin qu’elle soit rassurée depuis le paradis qu’au final, elle ne la rejoindra pas de sitôt. Pour ce qui était d’aujourd’hui, Gine avait décidé de se rendre au Grand dojo pour s’entraîner et gagner en rapidité et en expérience. Depuis l’attaque de Sanbi version deux, le village tentait de se remettre de l’événement et faisait de son mieux pour réparer les dégâts causés ainsi que d’enterrer les morts. La blonde pouvait bien comprendre le sentiment de tout le monde quand on perd un être cher. D’ailleurs, elle pensait beaucoup à Tatsuya qui lui avait perdu son père dans l’attaque de Sanbi. Le pauvre, ça ne sera pas facile, mais même si elle ne se sentait pas bien placée pour l’aider, la Yasei fera de son mieux pour le soutenir. La kunoichi espérait qu’un jour, il y aura une forme de paix pour tout le monde afin de respirer et aller de l’avant. D’ailleurs, ce Sakaya Tôsen avec son message était un peu étrange et son idée de paix semblait éphémère ou non, effrayant. Pourquoi ? Gine est une assimilatrice Katon, en plus d’être une Yasei, si le chakra venait à disparaître, que deviendrait-t-elle ? Mourra-t-elle en devenant une flamme avant de s’éteindre pour du bon ? Où vivra-t-elle en tant qu’humaine ou lionne ? Tant de question, quel gène ou aspect d’elle prendra le dessus après la suppression du chakra ? Il y avait tellement de questions à se poser. Si elle devait croiser Reikan, Haise ou Ketsumei, elle le leur demanderait.
Arrivant au grand dojo, elle s’arrête quelques instants et regarde sa main gauche avant de serrer le poing. « Allez, sois forte Gine. Pour Aya. » Dit-elle à soi-même avec un léger sourire. La blonde se dirige vers une petite cabane en apercevant quelques Shinobi en train de s’entraîner. Cela dit, il n’y avait pas grand monde sur le terrain d’entraînement. Elle aurait dû conseiller Naoko et Sanae de s’y rendre pour s’entraîner à deux ou ensemble, entre Yasei et sœur/cousine. Une prochaine fois qui sait, d’ailleurs, la blonde avait pensé à aller rendre visite au clan Yasei pour voir si tout allait bien et discuter avec Aguni, une femme remplie de sagesse, ses conseils lui auraient été bien utiles en ces jours difficiles. Entrant dans la cabane, elle y voit deux mannequins de bois à pivot, idéale pour les entraînements au Taijutsu. Déposant une bouteille d’eau sur une table et sa veste, la blonde se retrouve en short et en T-shirt avec un bandage à sa main gauche. L’entraînement commence, enchaînement des coups de poing et pieds avec rythme calme, tout en progressant petit à petit vers un rythme de plus en plus accélérer. Le but était de tester sa vitesse et ses réflexes. Ce n’était pas évident, surtout avec une partie de son corps en moins. Malgré le fait qu’elle s’entraîne depuis quelque temps déjà, ça demandait beaucoup de concentration ainsi que de bons réflexes. La blonde reçoit quelques coups, rien de grave, mais ça lui rappelait qu’elle avait encore des progrès à faire. Dès qu’elle tapait une cible sur le mannequin, un mécanisme s’activait pour qu’une partie du mannequin se déplace de manière demi-circulaire pour tenter de taper la blonde. Le but était de le stopper et d’enchaîner rapidement.
Elle changeait de cible pour se concentrer sur un sac de frappe pendant quelques minutes, voire une heure. Un genou au sol, un peu essoufflée avec sa main sur le sac en question. Gine reprenait son souffle et baissait la tête tout en réfléchissant, se demandant si elle s’y prenait bien. En tout cas, elle avait besoin de souffler et de reprendre son calme, la colère remontait un peu. Ses yeux devenaient flammes, en tapant comme ça, elle pouvait se défouler et rejeter toutes ses mauvaises pensées. Cela l’aidait à se calmer et à se vider l’esprit afin de reprendre tout avec autre chose en tête.
La blonde se concentrait, elle ne faisait plus attention à rien ni même à personne si quelqu’un venait à entrer dans la salle. Gine avait besoin d’un court moment pour souffler et réfléchir à la prochaine étape de son entraînement quotidien. Développer son côté Yasei ? Où ? Une forêt ? Demander à Kasha de la superviser ou aller directement voir Reikan ? Sans doute que le mieux, c’était de voir Reikan, c’est sa sensei et ça fait un moment qu’ils ne se sont pas croisé. Peut-être qu’elle sera heureuse de l’aider surtout en tant que cheffe de clan. Cela dit, elle hésite surtout vis-à-vis de son bras. Elle soupire un peu et ne bouge pas pour l’instant.
Kiri avait un grand cœur, à l'image de ses fervents guerriers. Si le monde se trouvait ravagé par les vices et les travers des Hommes, la Cité Brumeuse, elle, l'était par l'altruisme et le dévouement de ses enfants. À mille lieues de ses années sanguinaires, où la vésanie avait gangréné les esprits, le village incarnait désormais un endroit que le mal et la perversion cherchaient à fuir, car chassés par une nouvelle génération de combattants voués à espérer. Ce navire d'optimisme, qui luttait contre les mers cataclysmiques d'un monde en déclin, Yasei Reikan en était l'une des plus imposantes et majestueuses têtes de proue. De sa voix diaphane mais dominante, jusqu'au bout de ses ongles et de ses cheveux de jais, l'enfant des Bêtes revêtait à la perfection son manteau d'espérances et elle s'efforçait, à chacun de ses actes, de déposer un à un les pavés d'un avenir de paix pour sa Brume adoptive. Au mieux, elle essayait de transmettre cette maladie de l'espoir qui l'infectait depuis son enfance à tous ceux qui croisaient son chemin, que ce soit pour un court laps de temps...
...ou au quotidien, comme avec ses frères et sœurs de sang ou d'armes.
Sur les traces de l'une d'entre eux, l'Éclair de la Brume s'était rendu au cœur névralgique même de la voie de l'entraînement à Kiri ; celui du Grand Dojo des Sabreurs. Même sans avoir le privilège de disposer d'un sabre, c'était là où les plus jeunes recrues de la Cité embrumée aimaient se rendre pour échanger des coups, des mots et laisser leur chair gronder à la labeur, à la sueur, en marche vers les montagnes de progrès qui attendaient ceux mis sur le chemin du shinobi. Ces sommets, la majorité les redoutaient au plus haut point et n'étaient capables de rien, si ce n'est stagner à leur pied et gâcher leur potentiel. Mais d'autres, comme la Tigresse blanche, avaient trouvé une raison de vivre au creux de cette grimpe infernale. Forgée par la rudesse de l'effort et l'ambition de croître en puissance, la cheffe du clan Yasei avait toujours été ce monstre d'exacerbation, que même les plus forts ahans n'arrivaient pas à terrifier. Et une telle manière de penser, que très peu parvenaient à supporter, Reikan souhaitait la rendre contagieuse afin de mieux la partager, la léguer.
Ses pas résonnèrent dans le hall de la bâtisse, de concert avec la mélodie de ses ornements.
Jusqu'à tomber sur la Lionne de Flammes, dans l'une de ces salles.
...Gine.
Primo, la Fille du Lion demeura muette. Stupéfaite par la vue du bras de son élève porté disparu, l'image damnée qui vint envahir son esprit fut celle de Raonaka Ao sous les eaux en catastrophe, à qui ses crocs avaient infligé le même sort. À l'instar de ce dernier et en dépit du même résultat, les moyens employés et la raison destinée de la perdition de ce membre ne devaient certainement pas être les mêmes. Mais si l'ancien Daimyō du Pays de l'Eau avait payé le prix de ses funestes actions par cette perte, sous le courroux de la féline, il n'était pas à ses yeux aisé de s'imaginer une autre justification que celle du sacrifice à l'égard de Suzurane Gine. Toutefois, que cela soit volontaire ou non, découle d'une oblativité qui pouvait en valoir la peine ou d'une stupide erreur de jeunesse, la métamorphe aux rayures contraires ne put tourner le regard face à ce constat, fâcheux certes, mais surtout constitutif d'un lourd tribut. Car même du haut de ses vingt ans, son simple vécu d'ancienne vagabonde suffisait à avertir Reikan quant à l'ampleur de la mutilation de la blonde sur son futur de shinobi, véritable fêlure dans le style de combat de n'importe quel soldat.
Secundo, ses traits regagnèrent leur rigueur habituelle et ses chevilles l'amenèrent à une poignée de mètres au dos de la chevelure dorée qui déjà, montrait des signes de fatigue. Et sa voix à la fois sévère et avenante s'éleva, pour signaler sa venue.
« Tu n'as plus de bras droit, pourtant tu te bats comme si tu en traînais mille autres à sa place. Relève-toi, Gine. »
S’entraîner, c’était l’unique moyen pour Gine de libérer son esprit pendant quelques instants. Prendre son temps, se concentrer sur d’autres choses et que son esprit s’évade loin de pensée sombre ou dépressive. Pendant des mois, elle a suivi des rééducations, une aide psychologique pour aller de l’avant et de s’entraîner au combat pour combler son handicap lors d’un combat. La blonde est une kunoichi, elle a ça dans le sang et il est inimaginable pour la blonde que de ne plus l’être. La Genin aime son métier et ses capacités au combat, elle n’a pas passé autant de temps à s’entraîner ni à apprendre à maîtriser son assimilation pour prendre une retraite si tôt. De plus, elle commence à développer son héritage Yasei, il ne lui manque plus que sa transformation totale et de s’améliorer sur certains points et un jour, elle pourra l’utiliser pleinement et avec aisance. Aujourd’hui, Gine a changé, mentalement et physiquement, ce n’est plus la même qu’avant et ça allait se ressentir auprès de ses connaissances. Difficile pour la blonde d’être celle d’avant, compliqué de faire comme si elle n’avait pas changé depuis la mort d’Aya. Pourtant, la Suzurane faisait de son mieux pour se reprendre en main, par respect envers sa défunte petite amie et ses proches. Or, ce n’est pas facile, mais pas du tout. Pourquoi ? Son passé la rattrape toujours, elle pourra se sentir pardonner et excuser, mais ça la hantera toujours. Chaque nuit, elle en fait des cauchemars et pendant un temps, au début, elle pensait ne plus se tourner vers ses transformations de lionne. Peur de reperdre le contrôle ? On lui a dit de ne plus avoir peur et de devenir plus forte. Or, elle hésite toujours.
Dans le dojo, elle avait effectué un premier échauffement, posant un genou au sol, elle s’était donnée un peu à fond. La blonde a tendance à oublier qu’un échauffement, ce n’était pas forcément se fatiguer afin de passer à la suite. Agenouillé, sa main gauche touchant le sac de frappe, la kunoichi reprenait son souffle. Elle était perdue dans ses pensées, elle ne faisait plus attention à rien ni à ce qui pouvait se passer autour de sa personne. En effet, la blonde n’avait pas entendu qu’une personne était entrée dans la salle d’entraînement ni même qu’elle se rapprochait. Eprise dans son esprit, cherchant à regagner en motivation pour passer à la suite, mais surtout à savoir si elle devait se concentrer sur son héritage Yasei. Soudain, une voix se fait entendre dans le dos de la lionne, les yeux remplissent de surprise, Gine pivote un peu sur la gauche, tournant légèrement sa tête pour regarder dans son angle mort. L’assimilatrice de feu aperçoit Yasei Reikan, qui la regardait et s’adressait à elle. Pour être honnête, la blonde ne s’attendait pas à ce que sa cousine et sensei soient venues en ces lieux. La pensée trop occupée avec le clan depuis la nouvelle attaque de Sanbi afin de réorganiser le tout. Cela dit, Mizuchi et Aguni sont là pour l’épauler qui sait. Du coup, Gine se relève en usant de la force dans ses jambes et se tourne totalement en direction de la brune. La blonde pose sa main sur le restant de son bras droit, un peu gêné de la situation. La kunoichi lui adresse un léger sourire, surtout embarrasser sur le moment.
« Hello Reikan-sensei ! Je ne t’ai pas entendu entrer dans le dojo, désolée ! » Dit-elle en premier lieu avant de pensée à ce qu’avait dit la brune à propos de son bras droit et le fait qu’elle faisait comme si elle en traînait milles avec sa façon de s’entraîner. Elle détourne son regard en direction de son handicap et affiche un léger sourire, ni plus ni moins, avant de reprendre un air sérieux et calme tout en redirigeant son regard vers la chef du clan. « Il faut bien que je comble ce vide. Je ne veux pas être un fardeau pour toi ou les autres alors je m’entraîne d’arrache-pied pour devenir plus forte. » Elle serre son poing gauche et le tend devant elle. « Je me suis promis de ne plus être faible et ne plus toujours compter sur les autres pour me sauver ni se sacrifier à cause de moi. » Finit-elle là-dessus avant de passer sa main valide dans ses cheveux dorés et d’affiche un sourire embarrassé à sa cousine. « Héhé, désolée ! Je me suis emportée, encore une fois. Tu es venue t’entraîner aussi ? Car je dois bien avouer que j’aimerais un peu d’aider pour…euh…maîtriser mon héritage de sang. » Dit-elle timidement à Reikan. Avoir l’aider de sa grande cousine pourrait être fort utile dans son apprentissage, mais elle a un peu peur de ses instincts animaux. En tout cas, à voir ce que répondra la brune.
Se sacrifier pour autrui. C'était visiblement là le seul bon moyen d'écourter une vie aux perles de la bellissime changeforme, si l'on admettait qu'il pouvait exister des raisons capables de justifier un tel rapetissement d'une existence humaine. Parce qu'elle affectionnait ses proches, car en elle brûlait le fou désir de les laisser prospérer même sans elle, Yasei Reikan tolérait cette idée – crétine pour certains – de faire don de soi ou seulement d'une partie pour couver ce qui avait mérité son amour. Avec un tel état d'esprit, comment penser à réprimander son élève qui avait agi en réponse à des préceptes qu'elle-même tenait en respect? Après avoir chassé tous les angles, toutes les coutures du problème, la féline ne put qu'accepter les conséquences de cet acte qu'elle n'avait pu empêcher et ainsi, se résoudre à étouffer cette fumée de culpabilité qui voulait s'en prendre à ses poumons. Même avec la puissance et le mental de fer qui pesaient sur ses épaulières, force était de constater qu'il lui était tout bonnement impossible de préserver tous ceux qu'elle appréciait, partout, à chaque instant. Et pour cause, le visage pâle et sans vie de Zoku n'avait de cesse de la hanter pour mieux lui rappeler quel était son fardeau ; celui qu'elle devait redoubler d'efforts, afin d'être la plus efficace possible et éviter qu'une montagne de cadavres ne couvre finalement le sillage de ses espoirs.
L'enfant des Bêtes sonda le sourire de la chevelure dorée, qui lui apparaissait sincère. Pour autant, elle ne fut pas encore en mesure de bannir toute cette intransigeance qui sculptait son visage. Car si Suzurane Gine espérait déjà tenir d'aussi belles promesses et paroles avec un bras en moins, il était clair qu'à ce rythme, repousser l'heure de son abnégation ultime reviendrait à s'abandonner à une douce illusion, que les affres de ce monde prendraient un malin plaisir à éventrer. La Lionne de Flammes réclamait l'aide de la Tigresse blanche pour progresser outre une telle mutilation, qui allait demeurer gêne jusqu'au bout de sa carrière de guerrière et même au-delà. Mais avant cela, elle se devait de la mériter.
Ses pupilles d'azur jonglèrent entre le vulgaire pantin d'entraînement et son élève.
« Si toute promesse pouvait prendre sens contre une paire de bras et de jambes en bois, il existerait plus de braves que de couards. Tu ne veux plus être cette faiblarde parmi les tiens au point de devenir celle qui aura l'audace de tous les protéger. Bien. Commence déjà par te rendre compte de l'ampleur de la tâche mise sur ta route, en défiant un véritable guerrier qui pourrait lui, à l'instar de ton jouet en chêne, creuser ta tombe sans le moindre mal. »
Le bandeau du Brouillard noué autour de la tête, les épaules et la tête droites, Yasei Reikan ne prit même pas la peine de prédisposer ses appuis pour assurer la réception de son apprentie. Sa seule gestuelle fut celle de l'incitation, au travers de sa dextre d'ores et déjà élevée vers la blonde afin de lui faire montrer que son adversaire d'aujourd'hui, ce serait la cheffe du clan Yasei en personne. Dans le myosotis de ses yeux régnait désormais une lueur de défi, une impatience grandissante qui voulait repousser Gine dans ses retranchements et ainsi mettre en lumière sa valeur brute encore occultée par un entraînement poussiéreux et stérile. Même au risque d'en paraître cruelle auprès d'une de ses proches de sang, elle demeurerait aussi inflexible que l'or qui ornait sa crinière.
« Montre-moi que tu mérites d'apprendre aux côtés de Yasei Reikan. »
Reikan, ça faisait un moment qu’elle ne l’avait pas vu et ça remonte à avant l’été. La tâche de chef de clan, ça devait lui prendre beaucoup de temps et de plus, elle devait avoir une place importante au sein de Kiri. La brune est une femme importante, forte, ambitieuse et avec une certaine arrogance qui commençait à plaire à la blonde. En réalité, sa cousine était son modèle, son idole, elle avait beaucoup de respect et d’amour à son égard. La Suzurane la prend comme exemple pour pouvoir progresser dans le monde Shinobi et elle ne voulait pas la décevoir. Rei n’avait pas besoin qu’on l’aide, qu’on la protège à tout bout de champ ni qu’on se sacrifie pour qu’elle soit encore en vie. La tigresse est la grâce incarnée, la beauté même, la féminité enfin, Reikan est son idéale féminine et elle aimerait lui ressembler. Du point de vue de la blonde, sa sensei est parfaite, même si personne ne l’est réellement, mais c’est le ressenti qu’avait la Genin. C’est pour cela que Gine n’a jamais eu de mal à se confier à la brune et à dire ce qu’elle pense, car la lionne s’attend toujours à recevoir de bons conseils. En effet, peu importe comment la tigresse blanche s’adresse à elle et sa manière de présenter son conseil, l’assimilatrice l’écoutera toujours. Devant celle qu’elle admire, Gine dévoile ce qu’elle souhaite vraiment à partir de maintenant, sa promesse, ses envies de progresser et aussi, son envie de maîtriser son héritage familial, son côté Yasei. La vie lui a réservé bien des choses, bonne comme mauvaise, mais elle a appris qu’il ne fallait pas se reposer sur ses acquis ni de toujours compter sur les autres. Non, Gine devait devenir plus fort, être capable de se protéger et de protéger les plus faibles. Ne plus être faible comme elle l’a été en printemps dernier durant sa mission sur l’île d’Uke.
Une aide de la part de Reikan, ça pouvait être très utile et instructif pour maîtriser la forme complète de Yasei. En réalité, il lui manquait surtout la transformation totale en lionne et revoir certains détails ou peut-être que sa sensei pouvait lui apprendre bien des choses. En tout cas, la brune semble vouloir que Gine lui prouve sa force, le mérite d’être entraîné par la Tigresse Blanche de Kiri. Si elle comprend bien, ce n’est pas en défiant des mannequins en bois qu’elle ne sera plus la faiblarde parmi les siens ni être capable de protéger les autres. En gros, elle devra défier un véritable combattant pour tester et voir réellement ses défauts. Ou la tuer sans le moindre mal, après tout, à la suite de son combat contre Kanno, la Suzurane s’est sentie plus forte et avait gagné en expérience en combat. Cette sensation, elle ne l’avait plus ressentie depuis ce jour-là et ni à l’examen Chunin, elle n’avait pas ressenti qui ce soit, capable de la vaincre. Ce sentiment de peur et d’impuissance face à Kanno, ça l’avait poussé à réfléchir, à adopter une stratégie défensive et par la suite, elle avait compris ses erreurs. Et pourtant, elle se devait d’y repenser pour apprendre et améliorer son pouvoir ainsi que son corps. Reikan avait raison, ce n’est pas avec un mannequin en bois qu’elle sera capable de réaliser ses objectifs. Serrant son poing gauche, elle hoche la tête. Regardant sa sensei, il n’a pas fallu longtemps pour Gine pour comprendre les intentions de Reikan. Son adversaire du jour, ça sera la cheffe de son clan. Rien que sa dernière phrase faisait frissonner le corps tout entier de la blonde.
Un sourire s’affiche sur le visage de Gine. « Si tu savais à quel point, ça me fait plaisir de t’affronter, Reikan. Je ne pouvais pas rêver mieux que de me battre contre celle dont j’ai le plus grand des respects et un grand amour, mon idole. » Dit-elle avec fierté avant de se mettre en position de combat. Elle fixe son adversaire du jour avec joie et maintenant, il fallait à présenter se concentrer. La brune est très forte et dangereuse, il est clair qu’elle ne lui fera aucun cadeau malgré les compliments et ses aveux. Après tout, la tigresse a vaincu Tadao, l’ancien chef du clan Yasei alors que Gine a été incapable de vaincre l’un des lieutenants de ce dernier. Il y a un fossé entre Gine et Reikan, la blonde le savait très bien. Cependant, elle n’allait pas perdre si facilement et elle donnera tout pour au moins, la toucher. Et Gine va donner le signal du début d’entraînement en reculant rapidement vers l’arrière et souffle deux boules de feu en direction de la brune. Le glas avait sonné, à présent, Gine se met à se déplacer sur la droite pour éviter d’être une cible facile pour sa sensei. « Je vais tout donner, tu vas voir ! Je ne me laisserai pas vaincre facilement ! Je vais te le prouver que même avec un seul bras, je peux être apte à combattre. » Dit-elle en prenant un air sérieux.
Résumé du tour:
État de santé :RAS État de chakra : 1D
Résumé du tour :
- Gine recule de quelques pas avant de souffler deux boules de feu qui foncent vers Reikan. - Après son attaque, elle se met à se déplacer sur la droite pour ne pas être une cible facile.
La fureur du Tigre. C'était l'unique raison pour laquelle Yasei Reikan avait trouvé naissance en ce monde et combattu au jour le jour, avec une sempiternelle hargne de vaincre aux tripes. Mais c'était également ce qui l'animait, des plus chétives cellules de son enveloppe charnelle jusqu'aux détours des virgules les plus marquantes de ses discours. En son cœur et au gré de cette stricte éducation sur les sentiers du globe, l'abandon n'était jamais toléré ; seulement écarté de sa portée, côtoyant presque l'illusoire pour une jeune femme comme elle qui avait de tout temps refusé de baisser les bras même devant une montagne d'ennemis ou encore d'obstacles. Quand bien même le chemin vers la gloire et la victoire pouvait se rendre tortueux, semé d'embûches et guetté à chaque instant par l'œil du danger, la cheffe du clan Yasei avait supprimé toute option amenant au reniement de ses responsabilités. Et parce que l'envie de fuir face à l'adversité lui demeurait inconnu, la Tigresse blanche ne pouvait se pardonner ni s'autoriser même le plus petit écart, la plus maigre entorse à sa continuelle fresque d'efforts.
La pénibilité était devenue son salut, depuis son premier souffle dans le Désert.
Et elle continuerait d'être celui des personnes qui voulaient suivre sa route, en s'accrochant de près ou loin à la vue de son dos griffé par l'espoir ; comme c'était le cas de Gine, qui avait encore tant de choses à accomplir pour ne serait-ce qu'espérer la rattraper. Sans poindre le moindre sourire sur son minois, glacé par une austère expression héritée de son paternel, la métamorphe laissa défiler les compliments et les éloges de son élève à son égard. Car si la chevelure dorée pensait pouvoir la caresser dans le sens du poil pour mieux forcer son cœur à se ramollir, ses poings, eux, étaient tout bonnement trop solides pour fléchir sous une telle vague d'étouffantes flatteries. La rigidité de son apprentissage, sœur d'une cruauté peut-être révoltante aux yeux du genre humain, deviendrait la peine de son élève pour avoir perdu un bras qui aurait pu lui servir à protéger un frère d'armes ou de sang au cours de sa vie.
L'inflexibilité était ce qui avait rendu célèbre Yasei Reikan, en tant que cheffe d'équipe.
Et si les traits de la Lionne de Flammes en devenir étaient peints d'un sourire aux lèvres sur la ligne de départ, la course aux efforts viendrait lui remettre un coup de pinceau afin de montrer au grand jour ses plus poignantes douleurs. Celles qui devaient enrichir le terreau de ses ambitions, au lieu de le rendre aussi infécond que les dunes ingrates et sèches de vie du Pays du Vent. La Suzurane s'abandonna aux hostilités, par un mouvement de recul et l'envoi d'orbes fiévreuses de flammes. Si elles méritèrent au moins le quart de son attention, en ce qu'elle ne voulait pas perdre de vue son élève durant son élan de côté, la Yasei aux éphélides ne daigna même pas décrocher ses semelles des tapis du Grand Dojo pour les esquiver par une simple inclinaison du buste. Mais sa crinière de jais n'eut même pas le temps de redescendre de son élévation, du fait de la déflagration, que notre meneuse des changeformes laissait déjà tomber un fumigène d'un de ses voiles orientaux, au bord de la libération.
La fumée aux atours de pensée naquit dans la salle, avalant sa maîtresse et s'étirant aux murs.
Et tout à coup, sans prévenir, plusieurs lames tranchantes en sortirent pour se diriger à mi-chemin déjà sur la route qu'empruntait la blonde dans son déplacement.
« Voyons voir si la perte de ton bras a déjà foré ton linceul. »
résumé:
Santé: Tout va bien. Chakra: 2C
Récapitulatif du tour: Yasei Reikan esquive les boules de feu, qui ne visent pas de zone particulière si ce n'est elle, en se penchant sur le côté. Elle laisse s'échapper un fumigène, duquel sortent ensuite une dizaine de lames Fūton sur la position mouvante de Suzurane Gine. Si elle ne sait que trop bien que le Vent demeure dépendant de son infériorité face au Feu, la Jōnin compte surtout sur la surprise engendrée par le jeu avec le nuage mauve pour surprendre son élève et tâter le terrain de ses capacités.
Combattre Reikan, c’était un rêve qui se réalise pour Gine. Elle attendait ce moment depuis son premier entraînement en équipe, avec Haise et Zoku. De plus, elle l’avait vu se battre contre Tadao et elle a entendu ses exploits face à Sanbi et Ao. Comment calmer les pulsions de la lionne à être excité à l’idée de la combattre ? Depuis tout ce temps, la Suzurane avait clairement envie de la combattre, de tester ses limites, être repoussé dans ses retranchements. Cela dit, Tatsuya était aussi un adversaire plutôt balaise pour l’avoir combattu, mais à ses yeux, la Tigresse est à un niveau au-dessus de l’homme aux cheveux rouges. La jeune femme sait très bien qu’elle ne pourra pas battre sa sensei, elle n’est pas stupide ni aveugle. Or, malgré cela, l’assimilatrice n’allait pas abandonner et ça lui donnait même très envie d’y aller à fond pour voir jusqu’où elle peut aller. Kanno l’avait épuisé lors de son combat contre lui à Kaze, il était fort. La blonde s’attendait à un résultat équivalent face à sa chef de clan. Après tout, Reikan est son idole, son exemple à suivre, elle le lui avait clairement dit à voix haute et sans gêne, comme d’habitude. Du coup, Gine n’allait pas la déception, elle n’allait pas jouer avec elle ni la prendre à la légère. Cela serait une insulte envers la brune que de ne pas se donner à fond, même si ce n’est qu’un entraînement. Aux yeux de la lionne, c’était l'occasion rêvée de se faire tester, de lui montrer ce dont elle est capable et d’accepter qu’elle devienne son mentor pour améliorer ses capacités Yasei afin de les maîtriser à fond.
Gine a été la première à démarrer ce combat d’entraînement en réalisant un geste simple, comme reculer de quelques pas. Rester trop près de son adversaire, ce n’était pas une bonne idée surtout une personne aussi forte que son opposante du jour. Cela dit, Gine aime le corps-à-corps, mais il faut savoir revoir ses habitudes pour temporiser et analyser la situation. Elle n’a envoyé que deux boules de feu en direction de Reikan. Par ailleurs, sa sensei les a esquivés sans trop forcer et c’était ce qu’attendait la blonde de la brune. Gine se déplace sur le côté droit du terrain pour ne pas être une cible facile. Dans le même instant, la tigresse avait lâché un fumigène pour masquer sa présence physique des yeux de la Suzurane. Il allait être difficile de savoir ce qu’elle allait préparer, mais elle n’allait pas mettre un fumigène pour lui foncer directement dessus. Non, la cheffe du clan est plus intelligente que cela et foncer tête baisser face à une assimilatrice, ce n’était pas souvent la meilleure des idées. Gine faisait savoir que malgré son bras en moins, elle était toujours apte à combattre et qu’elle le prouverait ses dires en combattant son adversaire du jour. Des lames de vents se dirigent vers la jeune Genin, un sourire s’affiche et elle s’assimile en flamme pour encaisser les attaques et les faire passer à travers elle. Les paroles de son sensei semblaient chercher à la provoquer, mais la blonde n’allait pas entrer dans son jeu. « Je vais te prouver ma valeur, Reikan-sensei. » Dit-elle en prenant un air sérieux.
Avec l’épaisse fumée violâtre du fumigène, il était difficile de savoir pour Gine si la brune se déplaçait ou pas. Du coup, la Genin réalise un mûdra pour détecter le chakra de sa sensei et la repère assez rapidement. Un fumigène peut masquer la présence physique de quelqu’un, mais pas son chakra sauf si c’est une brume ou fumée créée par une technique. Il fallait contre-attaquer directement à présent et ne pas la laisser poireauté ou lui laisser le temps de préparer une attaque. L’avantage d’être une assimilatrice, c’est qu’elle n’a pas besoin de mûdra pour réaliser ses techniques. La blonde souffle trois boules de feu dont deux allants touché le sol près de Reikan, ainsi provocant une légère explosion au contact du sol afin de chercher à la déstabiliser ou à la duper pensant que c’est une diversion pour aller au corps-à-corps tandis que la dernière boule de feu, juste derrière les deux autres, fonce sur la Yasei en question afin de la toucher. Si ça la touche, ça provoquera une légère explosion et elle subira des dégâts mineurs ainsi que de légères brûlures. Or, Gine ne sait pas si ça va vraiment fonctionner, mais autant ne pas baisser sa garde. Rei est une kunoichi très expérimenté en combat et ce genre de subterfuge ne va sans doute pas fonctionner ou réussir à l’atteindre tout le temps. Il fallait vite trouver autre chose et ne pas rester sur place, en cas de riposte de sa part. La blonde continue à se déplacer, tout en gardant une distance de sécurité avec sa sensei.
Résumé du tour:
État de santé : RAS État de chakra : 1D / 2C /1B
Résumé du tour :
- Gine s'assimile totalement en katon de manière bref pour encaisser les lames fuuton de Reikan avant de reprendre sa forme humaine. - La Suzurane utilise une détection de chakra pour repérer la position de la Yasei et ensuite, elle souffle trois boules de feu dont les deux premières ont pour but de toucher le sol, près de la position de sa sensei pour la déstabiliser ou chercher à lui faire croiser qu'elle va tenter une attaque rapproché en ayant cherché à la déstabiliser pendant que la troisième boule de feu qui était soufflé en dernière, vienne s'abattre en direction de la Tigresse.
- Gine continue de se déplacer, mais prudemment et en gardant une distance raisonnable, du moins, elle l'espère.
Ses cheveux d'or, ses yeux miroir de braises, son aisance qui détenait cette fâcheuse tendance se confondait avec sa maladresse ; tous ces éléments qui faisaient de son élève une apprentie unique en son genre, Yasei Reikan les analysait d'un œil de prédateur hors-pair, presque maladif du détail dans la peinture de la danse enflammée de Suzurane Gine. Parce qu'avant d'être une combattante qui surclassait bien des autres, éloignée de toute ombre d'une crainte d'affronter les plus fous à lier en ce monde, la féline restait avant tout une scrupuleuse observatrice qui ne laissait pas la moindre faiblesse lui passer à travers les griffes. Minutieuse à en crever pendue par cette soif, la Yasei aux éphélides avait d'abord appris à éplucher le potentiel de l'adversité pour mieux riposter par la suite, sous des angles plus cruels et féroces que ceux choisi par un enfant élevé par les Hommes. Mieux que n'importe qui, elle savait là où il fallait frapper en vue de mettre à mal quiconque se dressait sur sa route. Et la torche humaine ne saurait faire exception à la règle, elle qui de ses flammes brûlait même l'aspect duveteux du fumigène déployé.
Ses yeux céruléens se mirent à miroiter dans la mauve pénombre, comme témoins de son analyse.
Alors que le nuage de purée de pois peinait à s'estomper dans la salle du Grand Dojo, elle aperçut non seulement le brasier reprendre sa forme humaine mais aussi les halos de feu en approche. Sa cheville droite recula de quelques centimètres, par un élan défensif ; néanmoins, dans cette amorce à la protection, aucun mudrā ne vint prendre la réalité à bras-le-corps. Seul le fléchissement de ses genoux eut le luxe d'altérer sa droite posture, en ce que l'Héroïne de l'Eau attendit le dernier instant avant de bouger d'un poil pour se défendre ou se dérober d'une telle offensive. Si les tout premiers orbes incandescents furent utilisés pour la déstabilisation, en frappant le plancher de plein fouet et en essayant de réduire le champ de possibilités de la changeforme, le dernier de ce trio enflammé avait bel et bien été envoyé dans un espoir offensif. La crinière de jais de la meneuse du clan Yasei s'éleva sur le côté du fait des déflagrations mais aussitôt, elle se pencha avec brusquerie en avant afin de laisser passer cette ultime attaque au-dessus d'elle, autorisant les fins doigts de sa dextre à rejoindre les planches à ses semelles, épargnées par la frénésie du feu. Les parures exotiques de l'enfant des Bêtes brillaient de plus belle, sous l'effet de chaleur engendré par l'âtre de la chevelure dorée. Mais si Gine n'y était pas allée fort dès le départ, Reikan tâcherait de lui montrer l'écart qui séparait leurs forces. Car sur un champ de bataille, nul ennemi ne serait aussi clément qu'elle.
Les flammèches du dernier orbe de feu n'eurent même pas le temps de frôler ses épaules dorées que déjà, la féline avait infusé du chakra dans ses semelles pour immédiatement décoller, telle une balle, sur la direction entreprise par son élève. Un signe incantatoire effectué à une main, la Fille du Lion chargea brutalement non pas la Yasei en devenir elle-même, mais en profita pour passer au-dessus d'elle dans une pirouette. Une prouesse d'agilité féline, au cours de laquelle l'Éclair de notre Brume avait intelligemment fait naître des griffes de Terre au creux de ses côtes, reines de surprise. Ce ne fut que lorsqu'elle éleva son bras gauche, qui leur avait offert une cachette, que la cheffe de l'Équipe 7 du Brouillard relâcha l'offensive sur la Lionne de Flammes positionnée juste en-dessous d'elle.
Les griffes telluriques parties, la Yasei aux éphélides renoua en silence son lien avec le sol chaud en chutant avec maîtrise à une poignée de mètres de sa cible.
résumé:
Santé: Tout va bien. Chakra: 4C 1D
Récapitulatif du tour: Yasei Reikan observe les faits et gestes de son élève et demeure immobile jusqu'à ce que le dernier orbe n'essaie de l'atteindre. Elle l'esquive en se penchant vers l'avant et en profite pour prendre appui sur le sol, afin de se propulser au-dessus de Gine. Dans cet élan, elle effectue un signe et fait apparaître des griffes de Doton à ses côtés, qu'elle n'affiche au grand jour en relevant le bras qu'une fois parfaitement positionnée. La Jōnin les relâche sur elle et part retrouver le sol à quelques mètres de sa position.
Sa sensei est dans un écran de fumée, provoqué par un fumigène. Il était difficile, au début, pour Gine de savoir si elle avait changé de place ou pas. Or, durant l’examen Chûnin, la kunoichi a appris l’importance même d’une utilisation de sa capacité de détection. Reikan n’avait pas cherché à cacher son chakra en la dissimulant pour surprendre son élève. Contrairement à la Kumojin de la première épreuve de l’examen, cette fois-ci, la blonde allait pouvoir la repérer dans cette purée de pois. Chose faite, elle use de sa tête, au lieu de chercher à foncer tête baissée ou à réagir au quart de tour. La blonde voulait changer que ce soit sa mentalité de tous les jours ou sa manière de combattre un ennemi. Elle se voulait plus réfléchie qu’autrefois, plus rusé, maline enfin bref assez intelligente pour vaincre un ennemi avec ce qu’elle possède dans son arsenal de technique lié à son assimilation et à son Taijutsu. Au lieu de cracher trois boules de feu directement sur la cheffe du clan Yasei, l’assimilatrice souffle deux boules de feu qui viennent s’impacter contre le sol près de son mentor, ainsi provocant une légère explosion. Cela avait pour but de la déstabiliser afin que la troisième boule de feu aille à se rencontrer pour lui causer de légères blessures et une brûlure peu importante. La kunoichi avait en tête, de parvenir à blesser son opposant. Gine n’est pas bête, elle sait qu’il y ait tout de même un fossé de puissance qui les sépare. Si elle parvient, au moins à la toucher, la lionne sera satisfaite et elle n’aura aucun regret. Cela dit, elle fera tout de même de son mieux pour la combattre à son maximum, toucher ou pas.
Cela dit, Gine a peut-être un peu sous-estimé sa sensei, pensant qu’elle ne pourrait rien faire de spécial comme esquiver en se trouvant dans cet écran de fumée. La tigresse blanche en sorte à toute allure pour se diriger vers la blonde. Celle-ci se met en garde, sentant une attaque au Taijutsu à son encontre. Elle était prête à s’assimiler pour éviter de se faire frapper dessus et peut-être brûlé sa sensei par la même occasion. Or, elle est prise sur le coup en voyant la brune sauter au-dessus d’elle. La Suzurane s’attendait à tout sauf à cela et elle n’a pas eu à l’idée de s’assimiler pensant que la Yasei cherche à faire autre chose. La blonde ne devait pas rester impassible face à cette démonstration d’agilité digne d’un félin. La Genin ne l’est pas venue arriver, cette attaque tellurique à son encontre. Étrange, la dernière fois la brune n’a montré aucun talent dans le domaine du Doton, mais qu’en Futon. Était-ce nouveau comme affinité ? En tout cas, cela avait bien surpris la fille aux cheveux dorée. Quelques entailles ? Et alors, est-ce tout ? Gine n’allait pas pleurer ni être perturbé par de petites blessures de rien du tout. La soldate de la Kenpei s’est elle-même coupé le bras droit et elle a ressenti une douleur horrible avant de s’évanouir. Ces entailles ne sont rien en comparaison de ce qu’elle s'est fait subir ni même à la souffrance et à la culpabilité qui envahit son cœur. Reikan croit pouvoir refouler les pieds sur le sol et de respirer librement. Chakra sous son pied, la blonde la charge sans perdre un instant pour éviter à la brune de respirer et de se remettre bien, sur ses pieds.
Devant la Yasei, la blonde enflamme son poing gauche et se met à l’enchaîné d’une dizaine d’attaque physique avec son poing. Gine cherche à la frapper partout au niveau du haut du corps, visant la poitrine, les bras, le ventre ainsi que le visage. Ses coups auront pour but de l’affaiblir un peu physique et les brûlures de la gêner dans ses futures actions. « Tu crois que tes petites entailles vont me faire flancher, j’ai connu des blessures bien plus violentes et perturbantes que cela. Ne me sous-estime pas, car je n’ai qu’un bras et que tu es bien supérieure à moi ! » Cri-t-elle de colère. Il fallait anticiper une esquive de la part de sa sensei, elle est forte et elle a de l’expérience au combat. Une réaction rapide. Si Reikan venait à éviter son attaque au corps-à-corps, Gine se mettrait à souffler un puissant et rapide jet de flammes sur la nouvelle position de sa sensei. Sinon, à la fin du combo de la lionne, cette dernière réalisera ce jet de flamme avant de reculer de plusieurs pas pour se mettre en sécurité en s’éloignant de son adversaire du jour. « Je ne perdrai pas facilement. »
Résumé du tour:
État de santé : Légère entailles à sa cuisse droite, bras gauche et dans son dos. État de chakra : 1D / 4C /2B
Résumé du tour :
Gine encaisse l'attaque Doton de Reikan avant de charger Reikan, au moment où elle pose les pieds au sol. La blonde enchaîne une dizaine de coups de poings enflammés assez rapidement contre sa sensei tout en lui adressant la parole. Gine prévoit d'utiliser son jet de flamme rapide et puissant si Reikan esquive son attaque ou une partie de celui-ci. Sinon, elle le réalisera à la fin de son enchaînement avant de reculer de quelques pas pour tenir une distance de sécurité avec la Tigresse Blanche.
Ps : En cas de souci, n'hésites pas à me le dire en pv ^^ Je ne suis pas trop sûr pour la dernière partie xD
Encaisser pour mieux riposter ; c'était la stratégie de l'élève face à son maître. Mais Yasei Reikan, si elle était une enfant du Vent, était loin d'alimenter une quelconque phobie des flammes. Bien au contraire ; elle appréciait les combattre, chercher à les étouffer pour les rendre aussi dociles qu'un feu de cheminée duquel on ne pouvait tirer qu'une douce et agréable chaleur bienvenue par temps froids. Et si la féline se laissait souvent bercer par un rideau d'accalmie, elle se surprenait à aimer voir son apprentie se déchaîner, surpasser et piétiner des limites imposées par son corps, par son énergie dans l'unique but de toucher du bout des doigts le progrès. Aussi vive qu'un animal affamé, la chevelure embrasée avait mené la charge sa senseï afin de mieux l'atteindre à travers ses coups dangereusement chauds. Si la métamorphe voulait lui montrer l'ampleur du fossé qui les séparait en termes de puissance, elle ne put s'empêcher de laisser son devoir résider dans une autre forme d'apprentissage tout aussi complémentaire. Apprendre de ses erreurs, mais aussi de celles de ses aînés plus forts et plus expérimentés au nom d'un sacrifice ; c'était ce qui allait permettre à la force de Suzurane Gine de croître.
Sans hésiter, la cheffe du clan Yasei fit appel à son don bestial dans son bras dominant et laissant ce dernier grossir à vue d'œil avant d'atteindre l'épaisseur d'une patte de Tigre blanc, étonnamment large. Sur l'instant, ce nouveau membre métamorphosé se dressa sur la route des fameux poings incandescents de l'assimilatrice, protégeant son corps aux atours féminins et de faible corpulence avec aisance. Malgré tout, si le cuir et le pelage tigré de Reikan pouvaient encaisser n'importe quel enchaînement au corps-à-corps, il ne rendait pas les fauves ignifuges. En ce sens, la changeforme encaissa naturellement les brûlures en gardant tout son calme derrière son imposante patte, après n'avoir paré qu'en partie l'assaut de son apprentie. Néanmoins, celle-ci n'eut guère le temps de se réjouir, pour avoir ne serait-ce que touché celle qu'elle admirait de sa place d'élève et de cousine. Car déjà, à l'aube de la menace de ce jet de flammes qui la guettait de front et derrière sa défense tigrée encore élevée par pure malice, la Tigresse blanche prit appui sur le parquet brûlant du Grand Dojo des Sabreurs, en sentant la chaleur s'intensifier devant elle. Pour échapper de peu au champ d'attaque de ce second assaut à longue portée, elle opta encore une fois pour l'esquive ; mais pas seulement.
La Fille du Lion de l'Atals préparait quelque chose.
Le temps s'écoulait lentement, grain à grain dans son sablier de fortune. Comme dans une bulle à la temporalité ralentie par l'adrénaline de la lutte, par les battements de deux cœurs malmenés par une surdosage d'efforts, Reikan se révéla hors de portée de la gerbe de flammes et décompta une série de signes incantatoires derrière l'épaisseur de son membre bestial. Le retour à son humanité avait été déclenché sous le joug de sa volonté, démontrant à la lumière du jour les légères brûlures qui ornaient dorénavant son bras droit. L'Héroïne de l'Eau dévoila cette posture accroupie, le dos courbé, au sein de laquelle trônait une menace essentielle pour son élève ; la réalisation en déclin d'un mudrā à une main, témoin de sa maîtrise dans le Ninjutsu. Et l'incantation d'un seul et unique mot lui permit de mettre à exécution sa menace affinitaire, brisant le frein qui torturait la scène.
« ...Tenraion. »
Suite à la rapidité d'exécution de son jutsu permise par une telle fourberie, la féline s'empressa de balayer l'air d'une de ses mains afin d'envoyer aussitôt une tête de lion faite de brises destructrices sur Gine.
résumé:
Santé: Très légères brûlures sur le bras droit, sinon elle va bien. Chakra: 2B 5C 1D
Récapitulatif du tour: D'abord consciente de la nature bestiale et fauve de son élève et afin de montrer ce qu'il ne faut pas se risquer à faire, Reikan mute son bras droit en patte et encaisse l'enchaînement de coups de poings enflammés. Elle réussit à le parer mais uniquement en partie, car cette défense lui mérite quelques brûlures superficielles au membre. Ensuite, dès que le jet de feu est craché en sa direction, elle esquive sur le côté et profite de la grosseur de sa patte pour se cacher derrière et effectuer ses signes, dont la vitesse est rendue aisée par l'usage d'une seule main. Enfin, la féline redonne son aspect humain à son membre et dévoile sa posture, envoyant immédiatement une tête de lion de Fūton sur sa cible afin de lui renvoyer la pareille.
Ce ne sont que de petites entailles, rien de bien mortelles et d’handicapant pour la blonde. Gine a connu pire avec la perte de son bras, surtout en matière de douleur. En tout cas, elle ne va pas abandonner face à sa sensei, il était hors de question de baisser les bras. Reikan est puissante et redoutable, la Suzurane connaît très bien le fossé qui les sépare en puissance générale que ce soit en chakra, frappe ou ninjutsu. Cependant, la lionne n’allait pas se laisser démonter moralement par ces détails, elle n’allait pas désespérer ni déclarer forfait. Si elle devait baisser les bras, alors elle serait indigne d’être son élève ni même apprendre à ses côtés. Un test, oui, c’était un test pour connaître les motivations de l’assimilatrice, ses limites, ses espoirs et ses envies de devenir plus forte. Comme on lui a souvent dit : On apprend qu’aux côtés des plus forts. En affrontant la tigresse, cela allait permettre à la Genin de progresser, de gagner en expérience et connaître ses erreurs pour ne plus les répéter plus tard. Pour la première fois depuis quelque temps, elle se bat sérieusement et sans montrer aucun signe d’enfantillage ni rien. Démontrant qu’elle est capable de faire la différence entre sa propre force et celle de son adversaire du jour. En tout cas, elle recourt au Nintaijutsu avec son enchaînement de coup de poing de feu. Elle utilise qu’un seul poing par défaut, non par choix, mais elle prouve à la Yasei qu’elle peut se montrer un peu dangereuse malgré son handicap.
Son enchaînement avait pu permettre de toucher sa Sensei, un objectif d’atteint pour la blonde. Bien sûr, sa sensei a eu le temps d’utiliser une transformation partielle de son bras droit pour se protéger de l’assaut de la Genin. Or, ça ne change rien au fait que la kunoichi de feu a pu la toucher, voire même la blesser à son bras droit avec de légères brûlures. Au moins, ça pouvait prouver qu’elle était capable de la toucher et de la forcer à sacrifier une partie de son corps pour se défendre. En vrai, dans la tête de Gine, c’était déjà un bon point à prendre. Cela dit, il était hors de question de rester que sur ce point, non, il fallait en faire beaucoup plus. Il fallait impressionner la chef du clan et lui montrer qu’elle pouvait aller plus loin dans le combat. À la fin de l’enchaînement, Gine concentre des flammes dans sa bouche avant de le projeter devant elle, une attaque puissante et rapide, mais apparemment, la brune l’a esquivé d’un bond. Éloigner à courte distance, la blonde sourit un peu en voyant le bras droit de sa sensei, même si en réalité, ça l’embêtait de l’avoir blessé. La kunoichi fait front à sa supérieure, courant dans sa direction avant de s’apercevoir de ce que cachait le bras métamorphosé de Rei, un mûdra. Une attaque alors qu’elle va vers elle. Soudain, une tête de lionne concentrée en futon se dirige dans sa direction. Si elle ne fait rien, la blonde avait l’impression que le combat risque de mal se terminer pour elle.
Gine s’assimile totalement pour encaisser l’attaque Futon de Reikan, sachant que le Katon est plus fort que le Futon, elle ne peut se dissiper face à cette attaque. Les flammes de la Suzurane ne se dissipe pas, ne s’éparpille pas, elle reste stable, mais au contraire, elle va utiliser ce moment pour contre-attaquer. D’un mouvement rapide, elle se trouve devant la brune et cette fois-ci, elle ne lui fait pas de cadeau. Les yeux de flammes de Gine ne quittent pas son mentor d’une seule seconde avec un sourire affichait sur son visage. La blonde se met à exécuter un rapide enchaînement successif de coup de poings et pieds contre son mentor. En temps normal, cette technique de Taijutsu a pour but de provoquer de sérieux dégâts physiques allant jusqu’à briser des os. Cependant, la blonde se trouve sous sa forme assimilatrice et ses poings/pieds ne provoque plus de telles dégâts. Cette fois-ci, elle engendre des blessures de brûlures importantes en visant la cheffe de son clan un peu partout sur son corps. Une attaque similaire à avant, mais à la différence que l’assaut est plus rapide et les flammes un peu plus intenses qu’avant. « J’espère que vous n’avez pas trop chaud, Sensei ! » Dit-elle d’un ton amusé face à la tigresse tout en l’enchaînant de coup de poings et pieds.
Résumé du tour:
État de santé : Légère entailles à sa cuisse droite, bras gauche et dans son dos. État de chakra : 1D / 5C /4B
Résumé du tour : Après avoir vu Reikan esquive en faisant un bon, elle finit de souffler son jet de flamme avant de se déplacer vers elle. Gine remarque, après que Reikan a retrouvé son bras droit en forme humain, un mûdra et une tête de loin de vent dans sa direction. La Suzurane s'assimile totalement en flamme. Katon étant supérieur au Fûton, elle ne se dissipe pas et en profite pour charger Reikan afin de m'attaquer au corps-à-corps. Gine l'enchaîne de coups de poings/pieds successivement de manière rapide. L'attaque étant neutre de base, va se transformer en assimilation Katon main nue et provoque juste des brûlures assez importante.
Insuffler, tourmenter, céder jusqu'à se fêler, se briser. C'étaient là les forts échos de ces ahans fous que Yasei Reikan infligeait à ses chairs, sa carcasse qui portait ses élégants atours de jour comme de nuit. Retenter, effrayer, triompher. C'étaient là les fruits que ces efforts faisaient naître sur autrui sous la patte de la Tigresse blanche, dont la seule gestuelle suffisait à la faire grimper au stade de guerrière d'exception. Plus que parmi ses frères et sœurs métamorphes doués au combat, la féline était devenue une véritable pointure du Brouillard, nécessaire à la stabilité du Pays de l'Eau. La vie et sa violence avaient fait d'elle une combattante à la volonté de fer, que même le chagrin n'arrivait pas à stopper ; seulement à nourrir afin de mieux la faire briller à l'ombrage de tout ce monde, beau de nature mais rendu laid par l'Homme et ses excès, ses déboires devenues catastrophes sur les sentiers du globe. Comme témoin d'une lumière débordante et chatoyante, l'espoir avait adopté le visage et la force inébranlable de Shiroitora* dans la tête d'un grand nombre de personnes. Et cette montée en puissance, pas moins qu'en notoriété, n'avait jamais vu le jour par le hasard ; parce que pour ce faire, la bestiale avait déplacé des montagnes, des peuples face à l'invisible feu du Désert.
Alors le brasier de sa propre élève, sa nature ne pouvait s'autoriser à le craindre.
Ses pupilles céruléennes imprimées de sérieux, la changeforme la laissa fermer la distance qui les séparait après avoir laissé passer sa tête de lion, partie s'échouer en cratère sur le mur de la salle du Grand Dojo. À la veille de l'enchaînement, la crinière de jais démarra une série de signes à une seule main, sur le côté. Dans le même temps, l'une de ses chevilles décolla du sol pour lui accorder la luxueuse occasion de se pencher et d'esquiver les premiers assauts progressivement enflammés de la Suzurane ; mais ce léger déplacement, réalisé sur place, n'avait que pour seul but de lui faire gagner le peu de temps dont elle avait besoin dans la formulation d'appel à ce redoutable élément qui régnait sous leurs semelles ; la Terre. Brutalement, en plein milieu de la succession de frappes de flammes de la Lionne, la Yasei aux éphélides redressa un épais mur terrestre tout droit sorti des planches, voué à s'interposer entre elles et à éponger la majorité de la pluie endiablée à la chaleur du feu. Et, alors que la myriade de coups adverses annonçait son déclin, la Fille du Vent sauta par-dessus sa propre œuvre tellurique, rejoignit son apprentie et lui porta un coup de poing, basique en l'état mais avec pour cible son plexus, afin de la forcer à s'éloigner en arrière.
La changeforme se redressa afin de retrouver une noble posture.
« Tu as bien progressé. Mais, en te reposant sur ton unique assimilation, tu sembles brûler la chandelle par les deux bouts. Oui, tu as beau échapper aux terribles issues au cours de tes combats, ton chakra en pâtit à côté. N'ai-je pas ainsi raison de mettre le doigt sur cette peur de te retrouver épuisée avant l'heure, Gine? »
L'Héroïne de l'Eau s'avança vers son apprentie, en lui tendant la main.
« Ne penses-tu pas qu'il serait plus judicieux de... t'accepter? »
Pour Suzurane Gine, l'heure était venue de renaître. Non plus sous sa peau d'humaine, mais sous un pelage moins anodin. Et qui de mieux placée que Yasei Reikan, pour l'aider à affronter le brutal réveil destiné à mettre en lumière sa vraie nature ; la plus profonde d'entre toutes, celle guidée par les instincts qui coulaient en son sang. Que la chevelure d'or eut accepté ou non sa dextre tendue afin de s'en servir comme appui pour se redresser, la féline recula de quelques pas près du mur de Terre précédemment élevé. Ses parures exotiques se laissèrent caresser par la brise qui circulait dans les couloirs de la bâtisse, alors que les voiles de ses vêtements tendaient à faire apparaître la dague de cristal pendant à son cou. Ses pupilles d'éther caressèrent quelques instants les murs, le sol, les coins parfois abîmées par leur affrontement. Jusqu'à se loger sur la silhouette de la Lionne de flammes, qui était à l'aube de son baptême en tant qu'enfant des Bêtes. Le sien était dorénavant dressé si haut dans les ramures de son arbre de souvenirs ; pourtant, la cheffe du clan Yasei avait comme devoir d'accompagner ses frères et ses sœurs sur cette voie. Mais pour elle, cette tâche ne relevait en aucun cas d'une obligation ; c'était un don, que de pouvoir s'occuper des siens.
« Montre-moi donc les fruits de tes efforts réalisés seule avec toi-même pour rendre honneur à ton sang d'enfant des Bêtes. »
résumé:
Santé: Très légères brûlures sur le bras droit, sinon elle va bien. Chakra: 3B 6C 2D
Récapitulatif du tour: Dès l'approche de Gine, Reikan commence une série de signes incantatoires, uniquement à une main. Au début de l'enchaînement, elle esquive les premiers coups pour laisser le temps à ses signes de se réaliser et ainsi appeler à la protection du Doton. Ensuite, elle saute par-dessus sa propre œuvre terrestre pour rejoindre son apprentie laissée de l'autre côté et lui porter un coup de poing au milieu de l'abdomen, signant la fin de la lutte.
Technique(s) utilisée(s):
[invisible_edit]
*Shiroitora (白い虎, litt: Tigresse blanche)
Dernière édition par Yasei Reikan le Lun 30 Nov 2020 - 16:26, édité 1 fois
Sa sensei est forte, très forte et avec son niveau actuel, Gine n’arrivera jamais à la battre. Et pourtant, elle s’entraînait et faisait des missions pour tenter de s’améliorer. Mais quoi qu’elle fasse, la blonde avait l’impression qu’elle n’arrivera jamais à l’égaler. Or, malgré cette pensée, la Suzurane ne voulait pas baisser les bras, abandonner n’était pas dans ses habitudes ni même digne de l’élève de Reikan. La brune n’a jamais été forte de naissance, c’est obligé, elle a dû traverser pas mal d’épreuve comme d’entraînement ou de combat pour être si puissante à l’heure actuelle. Il fallait se donner du mal, surmonter des craintes, ses peurs, la pression et ses peines pour progresser et ne jamais reculer. Aujourd’hui, elle est parvenue à blesser, même légèrement celle qu’elle admire. Preuve qu’elle a progressé même un tout petit peu par rapport à leur dernier entraînement. Preuve aussi que malgré son bras manquant, la fille à la chevelure dorée se donne à fond ni se morfond par son handicap. Elle est une kunoichi, en plus d’être une assimilatrice et une Yasei, Gigi se doit d’être intransigeante envers elle-même. De plus, la Genin n’aime pas qu’on la sous-estime à cause de son handicap ni qu’on la protège ou quoi ce soit d’autre par rapport à cela. D’un feu intense, son cœur est une flamme qui se ravive de plus belles depuis un moment, cherchant à aller de l’avant. Et là, elle prend plaisir à combattre Reikan.
Son corps entièrement fait de flammes afin de se protéger du Fûton de sa Sensei et pourtant, tout le monde sait que le Katon est supérieur au Fûton. Alors pourquoi Reikan a utilisé une telle technique en sachant d’avance qu’elle ne toucherait jamais ni blesserait ne jamais l’assimilatrice de flamme. Avec son Doton, elle aurait pu réussir à le disperser, au point d’éviter une contre-attaque. Était-ce fait exprès ? En tout cas, Gine avait chargé la brune pour l’attaque au corps-à-corps en l’enchainant d’une trentaine de coups de poing. La tigresse parvient à esquiver sur place, la première vague de coup de la blonde, mais inutile d’être surpris, il fallait continuer à l’attaquer avec son enchaînant tout en se replaçant afin de continuer et se trouver face à la cheffe du clan. Soudain, un mur épais de terre se dresse entre son assaut et sa cible. Ses poings de flamme s’échouent contre la paroi de pierre. Rei était vachement rapide pour réaliser des mûdra et invoquer un mur, elle était incroyable. Reprenant sa forme humaine afin de ne pas gaspiller trop de chakra, il fallait trouver un moyen de passer au-dessus de ce mur. « Hum… Je ne m’attendais pas à cela. » Dit-elle avant de voir Reikan passer au-dessus du mur pour continuer le combat. Se retournant, Gine reçoit un simple coup de poing au plexus, la faisant reculer de quelques pas. Honnêtement, la blondie s’attendait à quelque chose de plus incroyable que cela. La lionne était prête pour continuer, mais apparemment, son mentor décide de mettre fin à l’affrontement en la complimentant en disant qu’elle avait fait des progrès.
Il y avait un « mais » qui suivait sa prise de parole. Évidemment, Gine compte beaucoup sur son assimilation pour éviter des attaques dangereuses, cependant c’est à double tranchant. C’est-à-dire, qu’elle utilise beaucoup de chakra et au final, elle a tendance à avoir du mal à toucher les deux bouts avec donc la peur d’être à court de chakra. La blonde baisse les yeux et se caresse le haut du crâne un peu gêné. « Hi hi. Tu n’as pas tort, Reikan-nee. Malheureusement, en tant qu’assimilatrice de feu, je ne suis pas destiné à être polyvalent comparer à un autre assimilateur comme Doton ou du même style. Mes défenses sont généralement tournées autour de l’esquive, l'assimilation partielle ou totale, je pourrais créer un mur de flamme, mais c’est tout. On parvient à éviter de grosse attaque avec notre capacité, mais on est bourré de défense selon notre affinité et je dois être la plus faible des assimilateurs en matière de défense. » Dit-elle avec un léger sourire avant de voir la main tendant de Reikan dans sa direction. Sa question, la Yasei faisait référence sans doute à accepter sa part entière de Yasei lionne. La blonde avait peur de réutiliser sa forme partielle ou totalement de Lionne depuis sa mission avec Arukisa et Tatsuya. Or, ça reste un héritage et Aya était également une Yasei qui s’assumait. La blonde attrape délicatement la main de Reikan. « Oui…Il est temps d’aller de l’avant et d’accepter ce que je suis. Aidez-moi à être une Yasei, à profiter de mon héritage de sang, Onee-san. » Demande-t-elle avec gentillesse et tendresse.
Après cela, Reikan recule vers le mur de terre, dresser tantôt durant leur combat d’entraînement. La brune allait sans doute la tester ou quoi ce soit d’autre. La blonde reste observatrice pendant un laps de temps avant de regarder sa main valide. La brune demande à son élève de lui montrer les fruits de ses entraînements, de ses efforts liés à la maîtrise à la voie de la bête. Il fallait lui montrer sa forme complète, mais Gine n’a jamais su y arriver. « Onee-san. Ces efforts ne sont pas réalisés que par moi-même, j’y ai été aidé et soutenu pour développer mon héritage de sang de bête. Ma tante, Kasha qui était à Kaze lors de notre venue, m’a entraîné et aidé à comprendre ce don. Ma défunte petite amie, qui repose au paradis, m’a soutenu et m’a aidé à me comprendre. Sous l’oreiller, je lui ai promis qu’un jour, je lui montrerai ma forme de lionne complète. Même si elle n’est plus parmi nous à ce jour, je me dois de tenir ma promesse, car là où elle est, je suis sûre qu’elle me regarde et attend ce moment avec fierté. » Dit-elle en serrant son poing. « Je ne suis qu’hybride, mais je ferai tout pour être totalement une lionne. » Un sourire s’affiche et instinctivement, elle se transforme. Gine a une apparence humanoïde d’une lionne, mi-femme mi-lionne : Oreilles de félin, museau, queue de lionne, fourrure dorée, yeux dorés, elle garde sa longue chevelure blonde et dispose de griffe à ses mains et pieds ainsi que de crocs bien acérées. « Ma forme hybride, mais je veux me transformer totalement…je dois plus me concentrer, m’imaginer en lionne. » La blonde se concentre et cherche à parvenir à sa forme totale afin d’accomplir son héritage dans sa globalité. Pendant si longtemps, elle rêvait d’être un animal, lorsqu’elle a appris son lien de sang avec les Yasei, elle était tellement heureuse. Elle voulait être comme Reikan, Zeref, Zoku, Kasha, Naoko, Sanae, Aguni ou encore, comme Mizuchi. Assumer d’être ce qu’elle est, comme Aya avec sa transformation en Dauphin.
À la porte, dans le dos de Gine, Kasha sous sa forme de panthère noire était assise depuis quelques minutes déjà, admirant Gine et Reikan. Or, ses yeux dorés étaient fixés sur sa nièce, car aujourd’hui, c’était le jour où une lionne allait naître dans la famille des Yasei. Une lionne est tellement peu connue et le dernier lion/lionne que Kasha a connu, c’était Ragna. Gine se concentre, transpire un peu et pose un genou au sol, mais rien ne se passe. Cependant, la Suzurane montre une envie et une détermination à réussir. La kunoichi se relève, toujours en gardant sa forme hybride. D’un air gêné, elle croise les bras et détourne les regards. « Désolée…j’ai encore du mal à me transformer totalement. Peux-tu m’expliquer comment y parvenir ? S’il te plaît. Car j’ai l’impression que quelque chose bloque sur la fin de mon apprentissage…est-ce que ça vient de moi ? Est-ce parce que je suis une assimilatrice, ça m’empêche d’atteindre la finalité de ma nature bestiale ? J’ai envie d’être une Yasei, d’être comme mes parents et ma famille…d’être accepté par le clan Yasei. »
Au cours des actes et paroles de son apprentie, Yasei Reikan observa la mutation hybride et l'essai raté de sa consœur, servi avec sa requête finale. Pourtant, même de cette simple stature debout, la Tigresse blanche se trouvait à des années-lumière de ce que la Suzurane essayait désespérément d'atteindre. Cette transformation, la féline l'avait déjà côtoyée un nombre incomptable de fois, tant de fois qu'elle avait même fait de notre tendre Reikan une machine mi-humaine mi-animale souvent à part entière, dénuée et fichue à l'écart des vices du genre humain par sa nature, sa force à croire en ses convictions. Tant de fois qu'à ses yeux, l'effet de migration du chakra bestial sur la moindre parcelle de son corps, de son cœur jusqu'au bout de sa crinière nocturne, relevait d'un mécanisme complexe à expliquer. Mais bien loin d'être fastidieux à révéler. Combien de jours avait-elle passer à perfectionner cet état bestial, déjà? Avant tous ses autres frères et sœurs du Désert, qui pour la plupart n'avaient même pas eu conscience de leurs aptitudes animales et de la valeur du sang qui coulait dans leurs artères, l'enfant des Bêtes s'était faite embarquée dans le torrent d'ahans qu'elle devait fournir pour satisfaire les ambitions livrées à son clan. Pendant que certains avaient appris à marcher, elle avait façonné ses griffes, apprivoisé l'espace avec ses mouvances par ses vibrisses. Et pendant que d'autres s'amusaient à jouer dans les bras de l'innocence, elle avait déjà affronté et supporté les coups pour s'endurcir et se rendre bien plus téméraire. Seulement haute comme trois pommes, la Fille du Lion de l'Atlas maniait déjà la férocité de ses chairs sans perdre le contrôle sur ses plus bas instincts.
Bien des années plus tard, sa force promettait un résultat toujours plus resplendissant.
Les yeux myosotis de Yasei Reikan caressèrent un temps les planches à ses chevilles, avant de se raccrocher à la silhouette de Gine, derrière laquelle une grande ombre s'était dressée, aux côtés de la panthère noire qui reluquait avec attention la scène. L'enfant du Faucon, adversaire d'antan de la Lionne de flammes, venait de se présenter aux portes de la salle du Grand Dojo des Sabreurs pour y retrouver la Matriarche et, peut-être, profiter du spectacle. Mais son arrivée ne saurait interrompre l'intention que la Tigresse blanche s'apprêtait à embrasser, à la veille d'un autre de ses si sublimes éveils bestiaux. Accompagné par ses deux descendants, encore innocents et ébahis de voir à quoi ils s'apprêtaient à assister vis-à-vis de celle qu'ils admiraient depuis leur départ du Pays du Vent, il se tint en retrait le temps de la démonstration. Le temps d'une fantasmagorie où la réalité était mise à rude épreuve, même pour un shinobi.
kazushige:
« Là où j'ai grandi, chaque enfant des Bêtes est libre d'aller à son rythme du moment qu'il éveille son animalité avant ses dix ans. Il s'agit là d'une tradition que j'aimerais voir se perpétuer à travers le temps, pour aider les métamorphes à s'accepter, eux et toutes les caractéristiques bestiales qu'ils ont à supporter lorsqu'ils se laissent aller. Tu as bien des efforts à rattraper, ma chère Gine. Mais je serai là pour t'épauler. Nous serons là pour t'aider à te redécouvrir. Non pas seulement les gens qui viennent de nous rejoindre, mais aussi ceux que tu portes dans ton cœur. Aya, ta famille adoptive et celle de sang, tes amis ainsi que tous les métamorphes qui sont passés par cette épreuve avant toi et qui, aujourd'hui, sont absents et nous observent des cieux. »
Reikan leva les fins doigts de sa dextre près de son propre buste, à côté de sa dague cristalline.
« Pour quoi te bats-tu? Pour qui? Peu importe les raisons et les noms te poussant à lutter jusqu'à en mourir chaque jour, car tu ne pourras jamais avancer si tu persistes à te renier. À te cacher derrière un mensonge, que tu entretiens sans le vouloir par la stupide audace de croire que tu es incapable de t'assumer jusqu'au bout des griffes. Au-delà de ces flammes que tu arbores avec fierté au quotidien, il en existe une autre qui s'est toujours terrée en toi. Une autre, qui n'est restée qu'une pauvre flammèche dévorée par l'ombre de tes chairs humaines et faibles. Une autre, qui n'attend qu'un coup de pouce afin de crépiter et devenir un miraculeux brasier, sauvage et fort. Vois et contemple donc ce qui fait de nous des enfants des Bêtes. »
La crinière de jais de l'Héroïne de l'Eau se rendit plus épaisse, dansant presque en son dos. Sous les yeux admiratifs des deux enfants et de leur père, la douce main de Yasei Reikan se zébra au fur et à mesure d'une fourrure tigrée plus dense et plus touffue à chaque instant. Et alors que sa dextre s'avançait fièrement vers l'avant, paume tournée aux cieux, la bestialité en elle se mit à bouillonner, à tamponner contre ses os, ses organes. Ce que bien des gens considéraient comme un songe, se rapprochait de plus en plus d'une implacable vérité ; la peau de ses bras et de son cou cuivrée par le soleil du Pays du Vent n'existait plus, remplacée par son pelage digne des plus gros prédateurs. Un pelage qui, rien qu'à lui-même, avait suffi à multiplier le volume de son membre sans effort. Le rêve de cette animalité si convoité venait de se greffer à la réalité de son humanité, sous le joug de sa plus pure volonté. Et pourtant, ce n'était là qu'une infime particule de cet incroyable pouvoir, lui qui incarnait le socle où reposait toutes les raisons de vivre de Yasei Reikan.
La voix de l'homme Faucon s'éleva pour partager ses pensées à la lionne et la panthère, à l'entrée de la pièce.
« Lorsque je l'ai vue pour la première fois au cours de notre duel, je ne voulais pas y croire. Croire qu'un guerrier aussi talentueux et bon qu'elle existait, dans ce monde. C'est cette gamine, qui n'a que la moitié de mon âge seulement, qui m'a montré que les ambitions et la bienveillance n'étaient pas forcément des poids l'un pour l'autre. Reikan est parvenue à se maîtriser dès l'âge de six ans, au prix de tant de sacrifices. Toi, tu n'as pour l'instant fait que te cerner depuis ton vingtième été. C'est tout un monde et non pas un fossé, qui vous sépare. Mais après vous avoir combattu sur les dunes, je ne peux m'empêcher d'avoir foi en ses paroles, ses actions. Tout ce retard accumulé, tu sauras le gommer en un rien de temps, assimilatrice des flammes. »
Kazushige déposa son regard ambré sur Reikan, en la pointant d'un coup de menton vers l'avant.
« Grâce à elle. »
Comme une maladie dévorant ses cellules humaines à une vitesse sans pareille, les poils du Tigre blanc se mirent à remonter dans son cou, descendre sur ses côtes. En un rien de temps, son corps de femme s'était mis à emprunter les allures d'un imposant félin quand son dos eut choisi de perdre de sa droiture en subissant la métamorphose, allant même jusqu'à la garnir d'une queue de fauve. Ses ongles étaient devenus griffes et sa chevelure charbonneuse s'était mêlée à toute une fourrure qui venait de naître sur son épiderme à en avaler sa tenue de combattante et ses parures d'enfant des Bêtes. Les traits de son visage avaient perdu en humanité, d'abord habillés de signes bestiaux marqués puis fatalement remodelés en une tête qui, par une morsure de ses dent rendues terribles crocs, incarnait l'ombre de la mort même pour les plus costauds de ce monde.
La Tigresse blanche venait de revêtir une majestueuse forme qui était, autant que ses contours les plus humains, à la hauteur de toute sa grandeur d'âme. De toute sa force qu'elle mettait à la botte de ses idéaux les plus fous. La féline attendit quelques instants avant de s'avancer lentement, pas à pas, vers la chevelure dorée. Et une fois devant elle, après lui avoir laissé le temps de la regarder sous tous les angles, la gueule de la Yasei aux éphélides migra encore de l'animalité à l'humanité, laissant son visage transparaître en premier avant que son corps ne se détache aussi de son plus grandiose et sauvage aspect. Les voiles orientaux et sa peau reprirent la place qui leur revenait de droit, tandis que sa crinière de jais retombait sur ses épaulières, encadrant de plus belle son faciès. Mais dans tout ce processus, une chose n'avait jamais changé.
Ses prunelles éthérées, qui étaient désormais plantées dans celles de Gine.
« Si tu souhaites avancer, développer ta bestialité sera crucial. Car avant de prendre les devants de la sorte et vouloir te battre pour le monde entier, tu dois pouvoir vivre en paix avec toi-même. Laisse la bestialité te gagner et fais-lui confiance, Gine. »
Tenter de se transformer en lionne, mais totalement, pas partiellement, ce n’était pas facile. Et pourtant, depuis cette mission à Kaiba, Gine a pris sur elle et elle a commencé à avoir confiance en elle, ainsi qu’à son héritage de Yasei. Apparemment, ce n’était pas suffisant. Aya l’avait pardonné, son pèlerinage lui a ouvert les yeux afin d’aller de l’avant et de gagner en maturité. Or, la blonde sait qui lui manque quelque chose, du coup, après ce ratage devant sa chef. Difficile de savoir quoi, exactement, mais en soi elle a de la chance. En effet, la Suzurane a de la chance d’avoir Reikan à ses côtés qui sera apte à lui expliquer ce qui ne va pas. Pourquoi après tant d’effort et d’entraînement, la blonde n’arrive pas à se métamorphoser totalement en lionne. Au fond de son être, la Genin veut vraiment devenir une pure Yasei, se sentir accepter et proche de son clan. La kunoichi s’était donc tourné vers celle qu’elle considère comme une grande sœur, son idole et son modèle, pour avoir son aide dans son apprentissage. Yasei Kasha était présente à la porte du dojo, en panthère noire, en train de regarder la scène, et tout d’un coup, elle remarque Kazushige et le salue avec respect. Apparemment, l’ancien lieutenant de Tadao était venu voir la scène de son côté. Il a vraiment l’œil partout et pourtant, sa présence pourrait atteindre Gine, d’une façon comme une autre. L’adversaire dont Gine n’a pas pu vaincre, il n’y avait pas eu de vainqueur entre eux, mais la blonde sait qu’elle aurait perdu si le combat avait duré un peu plus longtemps. En espérant que cela puisse aider la soldate de la Kenpei à progresser vers son objectif final, concernant son lien avec son clan.
Reikan est une femme avec de sages paroles malgré son jeune âge, identique à celui de Gine d’ailleurs. Il y a vraiment un fossé en matière de maturité entre les deux cousines. Rei lui parle de la tradition au sein du clan Yasei comme celui de savoir maîtriser sa bestialité avant ses dix ans. Clairement, Gine avait du retard à rattraper et si cela devait la démoraliser en pensant qu’elle doit attendre neuf ans pour y parvenir, ce n’était pas le cas. La kunoichi est déterminée pour être une exception à la règle pour y parvenir rapidement. En tout cas, elle sait que sa sensei sera pour l’épauler, mais également les autres membres du clan afin de se redécouvrir à travers son héritage. La brune rassure à sa manière la blonde qu’au final, elle aura toujours quelqu’un à ses côtés pour atteindre sa bestialité et même après s’être transformé totalement, elle sera soutenue pour progresser dans la voie du clan. Gine sourit légèrement et elle ne dit rien, laissant son amie continuer à parler, car il est toujours plaisant de l’écouter. La blonde l’écoute attentivement, sans jamais lui couper la parole, tout en ayant son regard concentré sur la belle brune qu’est Reikan. Peu importe les raisons de se battre, il fallait assumer jusqu’au bout des griffes ce qu’elle est. Ne pas renier ni se mentir à soi-même, car ça faisait que ralentir son côté bestial. Il est clair que la blonde est à présent fière de ses flammes, comparer à celle qu’elle était durant son enfance. Suite à ces propos, Reikan se met à se transformer en tigre blanc. SI belle et majestueuse, elle est divine comme femme. Cela donnait envie à Gigi de pouvoir aussi se transformer en lionne.
« M’accepter, délivrer le second brasier enfoui dans mon âme, ne pas renier ce que je suis. Tout ceci, je l’ai accepté, il y a quelque temps, j’ai repris goût à la vie et à ce que je suis avec son pardon. Je vais rattraper mon retard, me redécouvrir, être une Yasei fière de ce qu’elle est et de son clan. Je ne suis pas qu’une flamme, je suis aussi un prédateur, une lionne fière d’elle. Tout ce que je veux, c’est d’être une Yasei à 100% » dit-elle avant qu’une voix familière surgit derrière la blonde. Se retournant, Kazushige était présent et il n’était pas tout seul. Kasha était également présente et elle observait la scène en étant au côté du faucon. Cela faisait un moment que la blonde n’avait pas revu Kanno. En tout cas, il salue le parcours et la force de Reikan en l’ayant vu progresser enfant ainsi que durant l’affrontement sur les dunes de Kaze face à Tadao. Il sait que Reikan parviendra à aider Gine et d’un côté, il sait également que la blonde parviendra à devenir l’une des leurs en gommant ce retard de leur monde si différent. La kunoichi sourit à Kazushige avant d’admirer à nouveau Reikan et sa majestueuse allure de félin. « J’ai appris à maîtriser certains points pour contrôler mon héritage bestial. Or, j’ai dû oublier un point important dans mon apprentissage. Je crois en vous pour m’épauler à chaque instant de ma vie et à me perfectionner en tant que Yasei. » Dit-elle avant de se tourner vers Reikan et de l’observer. Gigi se demandait à quoi elle pourrait bien ressembler quand elle pourra se transformer totalement en lionne.
Se regardant dans les yeux, Reikan reprend la parole à nouveau. Selon elle, si Gine souhaite avancer, il fallait développer sa bestialité. S’accepter, faire la paix avec elle-même ainsi ça permettra de laisser sa bestialité gagner en terrain et de la libérer. Avoir confiance en soi, regarde sa main valide, elle venait de se souvenir de quelque chose. Kasha sourit. « Il semblerait que tu t’es rappelé quelque chose, Gine. » Dit sa tante. « Tu m’as parlé de ton enfance où tu étais un danger pour autrui, car tu ne maîtrisais pas ton pouvoir d’assimilatrice et que tu te détestais ainsi que ton pouvoir, pensant que c’était une malédiction et que tu étais un démon. Mais comment as-tu réussi à maîtriser tes flammes ? Comment as-tu réussi à te transformer partiellement en lionne ? Reikan t’a donné la réponse. Et aussi…Tu as repris goût à la vie depuis ton pèlerinage à Kaiba, comme si un poids s’était retiré de tes épaules. Quand est-il de la Honō no mesuraion ? À mes yeux, tu peux y arriver et aussi, il serait temps que tu demandes une prothèse pour ton bras. Après tout, tu pourras mieux te déchainer, Lionne de flammes. » Finit-elle là-dessus. Gine regarde sa tante, Kazushige avant de reporter son regard vers Reikan. « J’ai oublié ce point important que mon ancien maître m’a appris lorsque je devais maîtriser mes flammes. Laisser mes flammes se déchaîner et avoir confiance en moi pour les maîtriser, car je suis le maître de ces flammes, pas le contraire. Il en est de même pour mon côté bestial. En réalité, assimilation et Yasei, c’est la même chose et j’ai bêtement oublié ce rapprochement. Je suis fière d’être une assimilatrice et être une Yasei. » Elle sourit à Reikan et se tourne vers Kazushige. « Kanno-san, je ne vous ai pas oublié. On a un combat à terminer, tous les deux. Lorsque je serais un peu plus forte, je viendrai vous voir et je vous défierai. Êtes-vous d’accord ? » Demande-t-elle à l’homme faucon. Avant de tourner vers Reikan. « Il en est de même pour toi, Onee-san. Dès que je serais plus forte, je viendrai vous défier pour tester ma force et en espérant vous rendre fier de mes progrès. »
La prise de conscience de l'élève se faisait juste sous les yeux du maître. Et une telle acceptation n'avait rien de profondément mauvais ou néfaste, aux yeux de Yasei Reikan ; bien au contraire, elle allait permettre à la jeune fille qu'était Suzurane Gine de se dévoiler sous un autre jour et de briller d'une lumière plus vive encore que celle déployée par ses flammes les plus folles. Abasourdie par les réflexions qui combattaient sur le champ de bataille de son esprit, la féline n'entendit que d'une seule oreille le précieux échange entre la Lionne de Feu et sa tante directe. Depuis longtemps déjà, la chaleureuse assimilatrice avait cherché à se dépasser et à prouver sa valeur au monde entier. À ses plus proches parents, elle la leur avait prouvé en s'engageant dans les rangs du Brouillard et en décidant de porter son bandeau jusqu'au trépas, pour assurer la survie de son village et de sa famille. À son tout premier maître, elle le lui avait montré à quel point elle avait su tirer bénéfice de ses enseignements en portant ses flammes comme l'on endossait des vêtements. À Reikan, elle la lui avait prouvé en luttant fièrement sur les ergs du Pays du Vent, face à une menace venant des cieux et de partout à la fois. Encore aujourd'hui, la Genin persévérait à la tâche et faisait preuve de sa témérité, de sa volonté à vouloir assumer toutes les responsabilités qui grouillaient en son sang.
Toutes les responsabilités que Reikan l'aiderait à supporter, en temps de guerre comme de paix.
Interpelée par le fou défi qui lui avait tout juste été proposé, l'Héroïne de l'Eau ne put empêcher la naissance d'un radieux sourire au bras de ses lèvres charnues. Dès ses premiers pas, l'enfant des Bêtes avait appris à croire en elle plus qu'en n'importe quelle déité ou qu'en n'importe quelle forme de prédestinée. Et l'un de ses principaux chemins de vie avait toujours été de léguer autour d'elle la vision et le regard dénués de haine qu'elle portait sur ce monde ; à travers ce terrible excédent de confiance en elle-même, la Yasei à la peau cuivrée parvenait à éclairer la lanterne d'autrui et à lui montrer que, lui aussi, pouvait être beau de sa propre lumière. De sa propre force. Mais combien d'années Gine devait-elle rattraper, afin de ne serait-ce qu'espérer arriver à la cheville de Reikan? Parce que si la changeforme du Tigre blanc aimait l'adversité en transmettant son goût chez ceux qu'elle fréquentait, par affect ou obligation, la réalité demeurait parfois hélas d'un autre niveau et de rares âmes, qui pouvaient se voir chanceuses de disposer d'une volonté de fer aussi forte qu'elle, tendaient à suivre de près ses pas parfois monstrueux, herculéens. Cette chevelure dorée cachait-elle une de ces personnes capables de grandes choses? La Fille du Vent en restait convaincue, depuis le jour de leur première rencontre. Si Raonaka Ao avait pu faire trembler la Brume avec un bras de chair en moins, l'une de ses protégés saurait en faire gronder plus d'un avec cet handicap.
Du moins, tant qu'elle marcherait dans les pas de Yasei Reikan.
Le minois toujours sublimé par un tel rictus, un brin plus malicieux, la Yasei aux épaulières de lions s'approcha à pas lents. D'une élégante gestuelle, son échine se courba et sa dextre s'éleva près du visage de son apprentie, de sorte à ce que le bout de ses ongles ne frôle que son épiderme et que ses yeux puissent en observer chaque particularité, chaque réaction. Sans prévenir, son entière et douce paume vint toucher la joue de la Suzurane afin d'établir un contact physique comme Reikan avait peu l'habitude d'en autoriser malgré sa gentillesse habituelle. Un lien charnel qui dès ficelage, livra la dague cristalline pendant à son cou à une brillance toute particulière, éclairant de tout son éther le thorax de la cheffe des métamorphes et faisant ainsi écho au myosotis le plus profond de ses pupilles. L'enfant des Bêtes laissa ce phénomène se réaliser en silence, comme portée par la lueur qui dégageait du bijou dont elle était l'unique maîtresse. Sa crinière de jais fut caressée par la douce brise née de cette même mystérieuse réaction, pendant que la blonde pouvait sentir quelque chose immiscer ses chairs, parcourir ses organes, dorloter son squelette. Cet instant parut être une éternité mais, après quelques secondes seulement, la Tigresse blanche se redressa et ramena sa main à elle. Sous les yeux ébahis de Kasha, Kazushige et ses enfants, l'Éclair de la Brume recula de plusieurs pas pour observer la réaction de l'élève face au mysticisme du moment. Son visage délivra un autre de ses sourires bordés par sa confiance.
Une graine de cette même confiance, qu'elle avait voulu planter en Gine et qu'elle essayait de faire grandir en elle, rien que par sa présence.
Fier, en effet, Gine ressent une grande fierté à présent en tant qu’assimilatrice de feu surtout qu’elle a appris à mieux contrôler son pouvoir. Durant son enfance, elle se détestait et n’aimait pas son pouvoir, priant les Dieux de retirer cette malédiction ou de la tuer pour en finir avec son calvaire. La blonde se revoit dans cette pièce sombre et seule, regardant par l’extérieur, voyant des enfants jouaient entre eux. Un temps avant la création de Kiri. Un temps loin derrière elle qui depuis elle a appris à s’aimer, aimer son pouvoir ainsi qu’avoir confiance en ses capacités. La Suzurane est la maîtresse de ses flammes et non, la soumise de cette flamme. Elle danse avec eux, elle bouge, elle respire, elle les caresse, elle joue avec eux, Gine fait tout ce qu’elle veut avec eux, car c’est elle qui les contrôle et non l’inverse. Son ancien maître lui a appris tout cela, au fil du temps et la kunoichi est fière d’avoir réussi, là où elle a cru que ce n’était pas du tout possible. À présent, elle fait face à un autre contrôle d’un pouvoir, mais celui-ci est héréditaire, provenant de sa famille. Ce pouvoir ne lui a pas coûté autant de problème que le premier. En réalité, la Hono no Mesuraion connaît un peu les bases du contrôle de soi et d’un pouvoir grâce à son passé. Il lui manquait plus qu’à accepter cette part de soi, chose qu’elle a fait à deux reprises. La première fois, juste après le pardon d’Aya pour faire face à un Capitaine de piraterie sur l’île de Kaiba. Et la seconde fois, juste à l’instant face à Reikan, Kasha et Kazushige. Cet héritage, elle va le chérir jusqu’à son dernier souffle et réussir à le maîtriser. Son cœur, son âme, le tout bouillonne à travers son corps pour sa forme de lionne.
Devant sa sensei et ses proches, Gine montre une certaine motivation, une détermination à réussir afin de prouver son envie de réussir et rendre fiers ses proches. De plus, elle aime beaucoup son côté Yasei, elle en est fière. Tout ce qu’elle souhaite, c’est de parvenir à la maîtriser totalement afin d’être accepté à cent pourcents au sein de son clan. Ne plus être qu’un hybride, mais une complète. Elle comprend le fonctionne et elle ne se ratera pas la prochaine fois. La jeune lionne tient à dire à Kazushige qu’elle a un combat à finir avec lui et quand elle sera assez forte, ils le finiront. En effet, à Kaze, leur combat a été interrompu par l’attaque de zone de Tadao. En réalité, Gine sait très bien qu’elle aura perdu si l’affrontement aurait duré plus longtemps. Or, elle voulait le terminer, car elle prenait plaisir à le combattre. Et elle en avait aussi profité pour défier à nouveau la magnifique tigresse blanche. Elle ira à nouveau l’affronter pour évaluer sa force et ses progrès, après tout, c’est le rôle de sensei de Reikan que d’accepter. Cela dit, la fille à la chevelure dorée ne la voyait pas comme une simple sensei ou cheffe de clan, elle la voyait comme une grande sœur et une idole, un modèle à suivre dans le monde Ninja. Un sourire s’affiche sur le visage de la Suzurane, elle était prête à se dépasser pour réussir. D’un coup, Reikan s’approche d’un pas lent de la lionne et rien que sa proximité, surprenait la Genin. Sa douce main sur la joue de la blondie, les joues de l’impératrice de flamme deviennent rouge écarlate. Soudain, elle remarque la dague de cristal s’illumine, cela dit, les yeux de la future Yasei retourne se plonger dans ceux de sa cousine. La cheffe de clan est vraiment magnifique, divinement belle… Reikan est une déesse sous forme humaine et animale ? En tout cas, Gigi apprécie ce moment si tendre et doux, si proche que son corps bat la chamade.
Gine se met à sentir quelque chose pénétrer en elle, dans sa chair, son sang, ses os, partout dans son corps. Elle en frissonnait de tout son être, rien qu’en sentant cette drôle de sensation venir en elle. C’était la première fois de toute sa vie, qu’elle ressentait une telle chose. La dague de Reikan était-elle magique ? Mystique ? Difficile de le savoir, mais dès qu’il a commencé à briller de la sorte, la blonde a senti quelque chose entrer en elle pour s’installer dans son corps. Ce n’était pas désagréable, au contraire, c’était magnifique et beau. La blonde se sentait apaiser, confiante, en sécurité et protéger. Quelque chose se mettait à brûler en elle, son instinct animal se réveiller petit à petit. Son chakra se nourrissait également de cette sensation, de cette énergie. Ce moment semblait durer une éternité pour la blonde et rien que ce contact avec Rei ainsi que cette sensation, la lionne aimerait que ça dure vraiment pour toujours, sans s’arrêter. Or, toute bonne chose à une fin et il ne fallait pas en abuser. La kunoichi voit sa sensei reculer avec le sourire, ce pouvoir mystique en elle, la confiance débordant de toute part. C’était le moment, il ne fallait pas gâcher ce moment pour retenter l’aboutissement de tout cet amour pour son clan et ce qu’elle est. Un simple mot suffit pour Gine pour se motiver. Un sourire s’affiche tandis qu’un bras de flamme apparaît à l’emplacement vide de son bras droit. « Une lionne est née. » Dit-elle en se mettant à se transformer totalement en lionne petit à petit. Sa forme humaine laissant place à un corps d’un grand félin à la fourrure dorée, des pattes, une queue, un museau, des crocs et des griffes acérées. Quelques instants plus tard, Gine venait de se transformer en lionne, pas en mode hybride, mais totalement devant les yeux fiers de sa tante. Gine lève sa tête en direction de sa sensei. « J'ai réussi ! » Dit-elle en sautillant partout avant de tomber. « Outch. »
Kasha sourit et regarde Reikan. *Je sais ce qu’elle a fait, elle a transféré son chakra bestial en Gine et cela a juste suffi à lui donner une confiance incroyable en elle. Et comme Gine est comme une enfant, elle a cru à quelque chose de mystique entre elles. Hum… Un coup de génie de Reikan jouant sur l’amour de Gine envers elle…enfin surtout sur la naïveté de ma nièce.* Se disait-elle. La panthère ricane en regardant Gine. « Félicitations ! Le clan Yasei compte à présent une petite lionne dans leurs rangs. Cela dit, il va falloir t’habituer à cette forme. Tu vas devoir y rester un petit temps pour te familiariser. Qu’en pensez-vous, Reikan ? » Demande-t-elle à sa cheffe de clan. Gine s’assoit et regarde ses pattes en étant toute contente. « C’est cool ! Je vais rester comme ça tout le temps ! » Dit-elle avec fierté et se relevant, elle veut faire comme n’importe quel félin, elle vient se frotter à Reikan tout en ronronnant. « Merci, Onee-san ! Je t’aime ! » Même si, la blonde a un peu de mal à se déplacer en ayant pas l’habitude de marcher à quatre pattes de la sorte. « Je vais m’entraîner dur pour être une lionne forte et que vous soyez fière de moi ! » Finit-elle en ricanant, elle prenait plaisir avec sa forme lionne, au point de ne plus redevenir humaine pour l’instant. « J’vais rester comme ça, un petit moment, je kiffe trop ! » Tout en finissant avec un rugissement.
Difficile de savoir qui de Yasei Reikan ou de sa dague cristalline restait le plus mystique des deux, lorsqu'elles étaient collées l'une à l'autre. Parmi tous ceux qui appelaient ce monde enfer, elle avait appris à le crier paradis à force d'espoir, de courage. À elle seule, la féline représentait un précieux mythe d'espérances, un pont reposant sur les pavés de l'amour plutôt que ceux de la haine, dont les rumeurs n'avaient de cesse de nourrir le mystère qui planait au-dessus d'elle comme une épée de Damoclès. Malgré l'ardeur des échos de détracteurs, malaisés de la voir si à son aise dans sa fournaise solitaire, elle avait nullement vacillé et n'oserait jamais pour le bien de ceux dont elle avait fièrement obtenu la protection, le destin. Pour nombre des changeurs de peau, la Tigresse blanche se retrouvait aux antipodes du tyran ou du chef seulement bon à ordonner. Non. Au moment même où elle avait appris à marcher sur les pas de son père. À l'instant même où elle s'était tenue devant Yasei Tadao sans lui faire l'honneur de courber l'échine.
Déjà là, Reikan avait entendu devenir plus qu'un meneur pour les métamorphes.
De tout son être et depuis l'enfance, elle voulait devenir leur pilier. Celui qui les soutiendrait autant qu'il les guiderait à travers les ombrages du Yuukan, vénéré malgré lui et sa qualité de vivant. Ce désir ardent de leur tendre la main, qui lui brûlait les viscères depuis qu'elle s'était rendue compte qu'elle en possédait, la crinière de jais l'avait toujours connu. Elle l'avait accepté, en dépit d'une vie normale et paisible. Et d'elle-même, elle avait bien voulu se laisser dévorer par lui, entretenant son obstination à faire des enfants des Bêtes un clan soudé et protégé sous sa voûte et sa puissance, qu'importe ceux qui oseraient se dresser devant elle pour l'en empêcher, la ralentir. Encore une fois aujourd'hui, la Yasei aux éphélides dessinait les contours de toute sa bonté par ses agissements en apportant son aide à l'une d'entre eux.
Gine n'était plus seulement une simplette Suzurane, qui pouvait se vanter de nourrir un caractère aussi brûlant que la braise et aussi violent qu'une tornade de flammes. Ici, au bras de l'Héroïne de l'Eau, elle avait su devenir bien plus que tout ce qu'elle n'avait jamais été auparavant. Par son aura et l'étrange jeu entre l'amulette bleutée et sa légitime maîtresse, La Lionne de flammes venait de naître et d'exposer toute sa magnifique splendeur, affichant parfaitement toutes les caractéristiques félins que son miraculeux don de métamorphose lui offrait. D'une énergie azurée dont personne ne connaissait vraiment l'origine, elle était passée à la fascination bestiale d'un animal qu'elle incarnait au gré de ses instincts les plus refoulés par sa nature humaine.
En marge des propos de Yasei Kasha, la douce changeforme altéra la noble droiture de sa colonne vertébrale afin de se pencher vers la nouvelle prédatrice qu'elle pouvait considérer comme sa sœur d'armes, mais aussi de sang. Ces lueurs bleutées, rendant vivante cette curieuse dague pendant à son cou, finirent par s'estomper et se retrouver dans l'éther de ses perles échouées sur l'apprentie. Avec intensité, la guerrière du Tigre blanc attarda ses yeux et focalisa son attention sur les courbes du fauve garni de flammes par endroits. Soucieuse mais surtout avide du détail, son œil parcourait et jugeait sa métamorphose sans la moindre gêne avant de se planter dans les miroirs de son âme. Les traits de Yasei Reikan s'apaisaient lentement, après avoir subi la fureur de sa rigueur au cours du combat, de l'effort. Parce qu'à la vue de ces fruits, sa satisfaction ne tarda pas à exploser en son sein pour se répandre jusqu'à rendre plus douces ses expressions. La Jōnin ne chercha pas à tarir ce sentiment de fierté qui venait d'éclore près de son cœur, à l'égard de son élève. Un genou plié au sol, un coude déposé sur celui-ci, elle prit soin de se mettre à la hauteur de sa cousine éloignée pour la féliciter par les mots.
Et par un sublime sourire qui étirait ses lèvres charnues.
« Bienvenue dans le clan Yasei. »
Fin du RP.
Quand la lionne de flamme se laisse porter par le vent de la Tigresse [Pv : Reikan]