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Dans les bras du cataclysme

Aditya
Aditya

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Lun 28 Sep 2020 - 19:39
Dans les bras du cataclysme

ft. Date Junko (PnJ)


Été 204, île principale de Mizu, village de Kiri.

Au centre des débris aqueux parsemant cette esplanade brisée qui fut autrefois la berge ayant enfermé le sceau du Dieu de l’Eau, une silhouette éphémère dardait l’horizon, les pupilles bordées d’inquiétude. Ses pas s’écrasaient sur un sol jonché de bois, de terre et d’os entremêlés, vestiges des effigies érigées afin de défendre le plus grand nombre, et d’élever la Brume jusqu’à l’avènement de sa survie. Sa respiration, devenue erratique par cette course folle, soulevait follement son torse et les mèches d’or qui s’y étaient logées. Le corps couvert de meurtrissures, Aditya imposait l’onde de son regard à chaque âme qui l’entourait, à chaque épave qui croisait son chemin, afin d’abreuver ses yeux de la seule présence qui ravirait les doutes et la terreur de son cœur. L’azur caché sous ses paupières était imprégné d’une obsession sourde, allant jusqu’à, parfois, méprendre l’un des enfants de l’Eau pour celle qu’il recherchait inlassablement. Ses pensées aliénées s’étaient gorgées de prières, espérant au plus profond de lui que ce cataclysme qui les avait frappés ne l’avait pas emportée avec lui et arrachée à ce monde, à l'image de ce sabreur dont il avait rapporté le corps au sein du village.

Et alors qu’il manqua de trébucher lors d’un de ses mouvements, pressant sa paume contre son genou dans un seul espoir de stabilité, sa voix perça le silence assourdissant de cette esplanade, tentant tant bien que mal d’éveiller la réponse de celle qu’il recherchait avec tant d’ardeur.

« Junko ! »

La frayeur qui s’était emparée de lui lors de la disparition de Reikan hantait encore sa mémoire ; il se refusait à la voir se redoubler, d’autant plus s’il s’agissait de la rougeoyante. Alors son appel se répéta à nouveau, tandis que ses muscles endoloris par la fatigue s’efforçaient de poursuivre leur avancée au centre de ce cratère d’écume ; et lorsque l’onde d’une chevelure de feu capta enfin son attention, et que ses iris éthérées rencontrées ces orbes ambrés si familières, une vague de soulagement ébranla son corps tout entier, chassant l’inquiétude qui s’y était logée en maître.

D’un sourcil relevé, la jeune femme lui adressa un air mêlé de d’apaisement et de surprise. S’il pouvait discerner l’ombre du combat marqué dans sa chair, elle demeurait exemptée de blessures mortelles. Plus que tout, elle était en vie.

« Aditya ? »

Sans attendre, les pas de l’ascèse foulèrent l’étendue d’eau avec une ferveur renouvelée, ne laissant aucun instant au joug de son sang-froid habituel, de la prudence ou du calme qui emplissait chacun de ses mouvements. Seule la hâte s’était animée, adjointe d’un fervent désir de la retrouver.

Et lorsqu’il arriva devant elle en étant témoin du soulagement dissimulé qui berçait son regard, toute pensée s’absout à son esprit, guidé par l’unique espoir de la revoir. Ses bras entourèrent sa silhouette d’une douceur mêlée d’impatience en pressant son corps tout contre le sien, comme pour s’assurer de sa présence, de cette réalité qui s’imposait à lui. L’une de ses paumes rejoignit l’onde de ses mèches rougeoyantes, si bien que la gladiatrice ne put demeurer étrangère au frisson d’apaisement qui parcouru le blond en cet instant ; et si elle en fut surprise, altérée par un tel sentiment, elle demeura muette, se gardant de faire toute réflexion à ce sujet. Bien au contraire, elle laissa ses gestes parler pour elle, comme toujours. Ses mains se blottirent dans la courbe de son dos afin de lui retourner cette étreinte qu’elle serait la dernière à briser. Le temps d’un instant, son visage se nicha dans l’ombre de son cou, consciente que le danger avait été écarté des berges depuis bien longtemps.

Quant aux tremblements qui s’étaient épris du corps de l’ascèse, tous s’apaisèrent, graduellement, au rythme de la tendresse et de la chaleur qu’ils partageaient. L’écho de ses plus récents souvenirs assaillaient encore sa mémoire, en lui rappelant cette odieuse vérité que leurs vies n’appartenaient qu’à cette nation qu’ils s’étaient engagés à protéger, et que pour elle, elle pouvait leur être ravie, aussi rapidement que la foudre frappait le ciel de ses éclats de tonnerre. Le temps d’un instant, cette dure réalité s’était redoublée aux yeux du blond, lorsqu’il avait cru perdre Reikan ; et lorsqu’il se délia légèrement de la jeune femme, il se refusa à nouveau à être à nouveau habité par un tel sentiment.

Son regard, lui, trahissait toute l’étendue de ces pensées qui le hantaient, toute la terreur qui avait bordé son cœur et l’inquiétude de ne pas la retrouver. Ses paumes effleurèrent les courbes de ses épaules jusqu’à épouser les joues de la rougeoyante, avec une délicatesse qui lui rappelait à chaque seconde l’homme qu’il était, et la promesse qu’il s’était faite.

Sans qu’il ne puisse faire taire davantage la crainte qui tarissaient son cœur, Aditya pressa ses lèvres sur celles de la gladiatrice, d’un baiser gage de la profondeur de l’affection qu’il lui portait, et qu’il savait mutuelle. S’il avait réfréné ce désir autrefois, conscient du passé tumultueux de celle qu’il chérissait par-dessus tout, désormais, au lendemain d’un cataclysme qui aurait pu attenter à leurs vies, tout cela lui semblait si futile, face à l’aube du futur qui leur avait été offert.

Et plus que tout, un souffle d’accalmie parcouru la silhouette de l’ascèse lorsqu’il sentit les mains de Junko épouser les détours de son visage, et caresser, sous la pulpe de ses pouces, la peau tremblante qui s’y trouvait.

Dans l’ombre de cet instant de tendresse partagée, la rougeoyante pressa délicatement son front contre le sien tandis que ce baiser prenait fin, sans pour autant cesser les mouvements rassurants de ses doigts sur ses joues. Bien qu’elle ne puisse l’admettre à son tour, dans le tumulte d’émotions qu’elle s’était efforcée de refouler au plus profond d’elle depuis cette nuit au sein du Colisée, son être était baigné des mêmes sentiments à son égard, et s’était épris de la même crainte pour sa vie, lorsque ce typhon destructeur était apparu sur les berges.

Alors, consciente qu’aucun mot ne pouvait ni expliquer ni s’imposer à cet instant que tous deux chérissaient sourdement, elle le prit à nouveau dans ses bras, en trahissant à nouveau ses pensées avec davantage de gestes que de paroles. Et sans qu’il ne la presse à évoquer ce qu’elle ressentait de vive voix, respectant en cette heure et toujours les barrières qu’elle avait érigée envers une telle proximité, Aditya ne dit rien, à son tour. Il se contenta de se complaire dans la chaleur de son corps vibrant de vie, que ses peurs avaient imaginées d’une froideur sans pareille. Ses paumes enserrèrent sa taille de toute l’étendue de son affection, en retour à son amour muet.

Dans les bras du cataclysme, tous deux s’accordaient ce moment d’accalmie où leurs cœurs s’étaient avoué tous les murmures qu’ils s’étaient contentés de soupirer jusqu’alors, dans l’ombre d’un regard, ou d’un geste effleuré sur la courbe de leurs bras.

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