Une discussion difficile pour Medyûsa, celui de parler de sa sœur jumelle, car ça la renvoie directement à ce qui s’est passé à Mizu no Kuni. C’est-à-dire, l’attaque de mercenaire, la mort de ses parents et la séparation avec sa sœur, ce qui aussi ramène vers son sentiment de culpabilité. En effet, la jeune Yasei s’est toujours sentie coupable de tout ce qui s’est passé et peu importe les mots, rien ne se changera. Si elle pouvait retourner dans le passé, elle aurait pu changer leur destin en ce comportement correctement et en leur obéissant. Cela dit, c’est impossible d’y parvenir, rien au monde peut faire qu’elle peut revenir dans le passé pour changer leur destin. Cela dit, elle voulait penser à autre chose, discuter sur un autre sujet. Après tout, elles sont au restaurant entre amoureuses et le but était d’en profiter. Effectivement, la Hebi voulait en profiter en sachant que sa dulcinée allait bientôt partir pour Urahi. Hanae avait des projets assez ambitieux et il fallait qu’elle aille là-bas pour gagner en réputation ainsi qu’en popularité. Le serveur était arrivé avec les plats, ce qui a permis à Med de changer de sujet, préférant allant sur un autre terrain pour l’instant. En espérant que ça ne vexe pas trop la Sendai, mais la blonde préfèrerait en parler en dehors de ce genre de rendez-vous. En plus de cela, la kunoichi en profite pour taquiner sa petite amie, en venant lui caresser la jambe avec son pied, un moyen de séduction sympa. Elle avait hâte d’être au dessert après avoir bien mangé son plat enfin elle parlait d’un autre dessert et Hanae n’avait pas trop compris le sous-entendu. « Ahah, oui, je l’espère aussi. Sinon, à la maison, j’en ai aussi des fraises, si tu veux et de la chantilly. » Ricane-t-elle et se met à rougir un peu en s’imaginant une certaine scène peu catholique avec sa bien-aimée avant de reprendre son sérieux.
En tout cas, les caresses sous la table font rougir la rousse, l’objectif était atteint avec sa taquinerie. Hanae n’est pas insensible à cela et ça faisait plaisir à la blonde. Son repas est un vrai délice surtout avec du fromage, son petit péché mignon. Elle nettoie son menton avant de dire à la Sendai de ne plus parler de sa sœur, en restant gentille dans sa demande. En tout cas, elle lui précise qu’elle lui écrira une lettre pour la prévenir de son départ pour le pays de l’Eau. La réponse de sa petite amie lui fait plaisir, celui d’arriver le plus vite possible pour l’aider. Cela donne le sourire à Medyûsa. « Pour ça, je te fais confiance, mon cœur. » Dit-elle avant de finir son plat, presque en même temps que sa dulcinée. Sa façon de finir de manger à Hanae était assez drôle et l’admire pour cela. Apparemment, sa soldate adorée ne semblait pas rassasier de son plat et voulait son dessert. Cela fait rougir la blonde et détourne le regard. « Ah…euh… On verra quand on sera à la maison pour ce dessert surprise. » Dit-elle timidement. Suite à cela, Med fait signe au serveur pour qu’il vienne les voir. Ce dernier arrive avec la carte des desserts. « Vous semblez avoir terminé, mesdames. Voici la carte pour les desserts. Je reviens après pour prendre votre commande. » Dit-elle en débarrassant la table assez rapidement et d’un professionnalisme exemplaire. « Merci, monsieur. » Répondit Med. L’homme part vers les cuisines avec les plats. Medyûsa regarde Hanae et sourit. « Je prendrai un chocolat chaud avec des gourmandises. Et toi ? » Lui demande-t-elle avec le sourire. « Je préfère garder les fraises pour plus tard. » Ricane-t-elle.
Hanae est vraiment une femme amusante et intéressante, elle avait tout de même plusieurs facettes. Elle est différente pendant sa vie civile à celle de ninja, ce qui lui plaisait au fond, mais son côté timide et naïf ne changeait pas selon la situation. Il suffisait de parler d'amour ou autre pour qu’elle rougisse. Ce n’était pas difficile de ne pas le remarquer, en tout cas, la présence d’Hanae lui faisait du bien. Sa main retourne sur celle de sa petite amie et la lui caresse tendrement. « Tu sais… J’aimerai bien venir à Urahi, un jour. Cela dit, j’ai ma petite sœur et mes parents adoptifs, je n’ai pas envie de les abandonner. Je t’ai parlé d’une réponse avant notre entraînement. J’ai envie de rejoindre l’Empire, mais…je dois en discuter avec ma famille et de les savoir en sécurité, ici à Kumo. Du coup, dès que tu reviendras à Kumo, j’aimerais qu’on en discute à nouveau et je te donnerai ma réponse…selon ma réponse, si elle est positive, tu serais apte à me présenter à un lieutenant ou Capitaine pour me faire recruter dans l’Empire . Enfin…je dois encore en discuter et réfléchir, je ne veux pas prendre une décision trop hâtive. Qu’en penses-tu ? » Demande-t-elle à sa petite amie. Medyûsa ne veut pas prendre cette décision à la légère ou à l’aveugle, car Hanae y est. Cela demande de la réflexion et du temps, car après ça, elle aura peut-être du mal à revenir à Kumo. Ce qui voudra dire qu’elle aura du mal à revoir sa famille adoptive à qui elle tient énormément. « Ah oui, après…euh…le restaurant…on fait quoi ? On va chez toi ? Ou chez moi ? » Finit-elle en rougissant.
Hanae se demande pourquoi Medyûsa parle de fraises et de chantilly chez elle, alors qu’ici il doit y avoir de très bons desserts, mais elle hoche de la tête, prête à déguster autre chose chez sa blonde préférée, plus tard dans la soirée. Elle se demande aussi pourquoi elle rougit lorsqu’elle lui parle du dessert alors que c’est elle qui l’a proposé. Quoi qu’il en soit, le serveur finit par revenir avec la carte des desserts, ce qui fait déjà saliver la rubiconde qui pose son regard sur les mots qui s’alignent sur le papier. Il va lui falloir beaucoup de détermination pour ne pas tout prendre, entre les gourmandises aux fruits, celles au chocolat ou celles mélangeant les deux.
« Je vais prendre… hum… les daifuku mochi à la fraise ! »
Dit-elle sur un ton proche de celui d’un enfant en extase devant un nouveau jouet. Si elle aime manger de manière générale, bien qu’elle puisse se contenter de peu si la situation l’exige, le sucré reste ce qu’elle préfère. La nouvelle allusion aux fraises, de la part de la Yasei, pose encore une interrogation à la rougeoyante, qui se contente de lui répondre le plus candidement possible :
« Je ne suis pas contre un deuxième dessert, après le restaurant, si c’est de toi qu’il vient ! »
Un grand sourire plein d’amour se dessine sur ses lèvres. En attendant que la fin du repas n’arrive, elle se décide alors à poser des questions possiblement dérangeantes, mais dans l’air du temps :
« Que comptes-tu faire, vis-à-vis de l’équipe, vu que je rejoins le Teikoku ? Tu penses te diriger vers un nouveau Senseï ? »
Si elle n’a pas été longtemps professeure de Medyûsa, elle n’en reste pas moins une sorte de mentor d’un point de vue militaire, pour la Kumojine. Du moins, elle aime à le penser. De ce fait, savoir qui pourrait la prendre sous son aile du côté du village caché dans les nuages l’intéresse. Un idiot faible et macho serait le pire genre de professeur pour la Yasei, du moins aux yeux de sa petite amie. D’un autre côté, quelqu’un qui ne saurait pas la cadrer et l’empêcher de se laisser aller à ses plus bas instincts serait d’autant pire. Elle écoute ensuite le discours de sa dulcinée, et lui répond simplement :
« Je sais que je t’ai dit de faire ton choix toi-même, mais si tu voulais un jour me suivre du côté de l’Empire, je ferais tout pour t’aider à être acceptée et je pourrais poursuivre ton enseignement. »
Beaucoup à apprendre, c’est ce qu’a la Yasei, avec son niveau actuel. Cependant, Hanae ne s’inquiète pas tellement de cela, la jeune femme étant très investie et impliquée dans sa progression. Il reste ensuite la dernière question de la blonde à son attention : « Eh bien, si tu veux me faire goûter un dessert, il vaut mieux aller chez toi… je n’aurais pas les ingrédients pour ça, moi. Sinon, je n’habite pas loin d’ici, et je t’ai promis de te montrer où j’habite, même si c’est petit et pittoresque. Quoi qu’il en soit tu es la bienvenue ! »
L’heure du dessert était finalement arrivée, le temps passait plus vite qu’elle n’aurait cru. À force de manger et de parler, le temps filait et ça prouvait qu’elle ne s’ennuyait pas. Medyûsa appréciait cette soirée avec Hanae, même s’il a fallu parler de Mizuchi. Cela dit, même si c’était difficile pour la Yasei, sa petite amie avait le droit d’en savoir un peu plus sur la famille de la blonde. Or, Med aimerait ne plus en parler de la soirée. Pour l’instant, elle préfère ne pas trop en parler, mais peut-être plus tard, en dehors de ce genre de soirée en tête à tête. Quand la situation le permettra. La Hebi avait fait quelques sous-entendus à sa dulcinée, cela dit, la rousse ne semble pas avoir compris sur le moment. Naïve ? Elle trouvait ça drôle et mignon de la part de la Sendai. La pauvre, elle aura une sacrée surprise en allant chez Med ou chez elle, tout dépendra où elles finiront la soirée. Le serveur voulait connaître leur dessert, leur choix. La Black Mamba décide de prendre un chocolat chaud avec des gourmandises, précisant à Hanae qu’elle mangera plus tard, rien qu’à deux. Pour ce qui était de la rousse, elle allait prendre des daifuku amochis à la fraise. Ce soir, elle sera gâtée en fraise, ça faisait frissonner la jeune Genin. On dirait un enfant lorsqu’elle a choisi son dessert. « Adorable. » Finit-elle en ricanant avant que la soldate ne dise que ça ne la dérangera pas un second dessert si ça vient d’elle. « Pas de souci, tu ne seras pas déçue. » Sourit-elle à sa dulcinée.
Med est vraiment une femme comblée avec Hanae, si belle, intelligente, adorable et protectrice. Hanae est son âme sœur et rien ne pourra faire changer cela. Cela dit, la rousse passe à une discussion un peu plus sérieuse. En même temps, ça faisait du bien de parler de tout avec la soldate. Qu’allait faire Medyûsa par rapport à l’équipe vu que la rousse a rejoint le Teikoku . Et si elle allait rejoindre une autre équipe ? Des questions qui valaient la peine d’être posé. Après tout, la blonde n’y avait pas encore pensé à cela, mais bon, la Hebi n’a aucune idée ni l’envie d’en rejoindre une. Réfléchissant un peu, elle se met à lui répondre. « Je continuerai à te soutenir, tes idéaux me plaisent et je serais toujours à tes côtés pour les propager dans le monde. Je ne compte rien faire par rapport à notre équipe, après tout, tu l’as dissoute étant donné ton départ au Teikoku. Pour ce qui est de rejoindre une autre équipe, c’est hors de question. Je n’en ai pas besoin, mais je ferai en sorte de faire connaissance avec d’autres Shinobi pour des entraînements ou des missions. Rien de difficile en soi. » Dit-elle en gardant un air sérieux avant de finir par sourire à sa dulcinée. « Tu es ma petite amie, mais aussi mon mentor et l’unique personne capable de me rendre plus forte. Je n’ai besoin de personne d'autre. » Finit-elle en caressant la main droite de sa chérie. La blonde ne veut personne d'autre comme mentor, hormis Hanae. La rousse est la seule à connaître son mauvais côté et capable de la maîtriser ou de la calmer. Or, Med veut faire des efforts pour elle-même, mais aussi pour sa chérie. Pas besoin d’un autre sensei pour l’aider, ça lui suffit amplement.
Par la suite, Med parle du fait qu’elle aimerait bien aller à Urahi, un jour. Cependant, elle a sa petite sœur et ses parents adoptive qu’elle ne souhaite pas abandonner. La décision de rejoindre le Teikoku est difficile, mais il lui faudra du temps pour bien y réfléchir. Discuter avec sa famille adoptive et voire comment ça se passera au fil des semaines. Dès qu’Hanae reviendra, elle lui donnerait une réponse, claire et nette. Selon Hanae, Med devra faire ce choix elle-même, cela dit, la soldate fera tout pour l’aider y entrer et à être accepté si elle rejoint le Teikoku. De plus, elle reprendrait ses enseignements. Ça fait plaisir à Medyûsa d’entendre ces mots. « Merci, Hanae-chan. Je te fais confiance pour tout ça si je devais finalement te suivre au Teikoku. » Dit-elle avec le sourire. D’ailleurs, Med voulait savoir si elle veut poursuivre la soirée chez elle ou chez la Yasei. Une réponse intéressante et la blondie avait une idée. « Je vais jusque chez moi, je prends les ingrédients et on va chez toi ! Je n'ai que des fraises et de la chantilly à prendre, rien d'autre. Même si c’est petit, je m’en contre fiche, je veux passer la nuit chez toi, s’il le faut ! » Dit-elle un peu excité par l’idée.
Le serveur revient avec les desserts et les pose à leur place avec le sourire avant de partir à son boulot. « Merci ! » Elle commence à déguster son dessert et regarde Hanae. « Tu m’as parlé d’équipe, mais vu que tu es soldate. Tu as été désigné à rejoindre une équipe au Teikoku ? Ou ils ne t’ont pas encore affecté à une unité ? Je ne sais pas comment ça fonctionne là-bas, j’ai l’impression que c’est différent du système Shinobi qu’à Kumo. D’ailleurs, tu comptes faire quoi là-bas afin de monter en grade ? Il y a sans doute des unités spéciales ou autres, de ce genre. En tout cas, si je devais aller là-bas, j’irais dans la même unité que toi ou dans une unité médicale et scientifique, à voir. » Dit-elle en mangeant un morceau de gâteau. La blonde monte son pied jusqu’à la cuisse de sa belle, caressant sa délicate peau tout en souriant à Hanae. Elle cherchait à la séduire et à lui faire passer un message. À voir si cette fois-ci, la Sendai avait compris le message de la part de la blonde. Cela dit, s'il ne faut pas trop forcer, elle se calmera par respect à sa petite amie. « C’est doux, ma chérie. Tu sais prendre soin de toi, j’aime ça. » Ricane-t-elle légèrement.
La soirée en amoureuses arrive au dessert avant que l’une ou l’autre n’ait vraiment pu s’en rendre compte. S’il y a une sorte de timidité chez Hanae, qui pourrait s’apparenter à de la gêne, c’est surtout dû au fait qu’elle n’est pas habituée à entretenir une relation amoureuse, tout simplement. Son amour, lui, est sincère. Et comme tout vrai grand amour, il n’est pas forcément simple à expliquer. Malgré les similitudes entre les deux femmes, il y a quelque chose qui fait que cela va au-delà d’une profonde amitié, et la rubiconde ne sait se l’expliquer. C’est ainsi qu’est fait le monde, sans doute, et la plupart des couples réellement épris l’un de l’autre ne sauraient donner les raisons de leur amour. Il en est de même pour les deux Kumojines.
La Sendai reste quelque peu inconsciente des sous-entendus de la blonde, et lui sourit quand celle-ci annonce qu’elle ne sera pas déçue. Peu importe ce que compte lui faire déguster sa dulcinée, elle sait qu’elle ne le sera pas. Le renouvellement des vœux de confiance de la Yasei sont aussi les bienvenus, car Medyûsa reste son plus grand support dans sa lutte, devant son propre cousin Yahiko, et elle ne pourrait se résoudre à se passer d’elle dans ses plans aussi facilement. La question ne se pose cependant pas, du fait que la jeune femme est en phase avec sa chérie. Maintenant, la flavescente ne semble pas décidée à la suivre du côté de l’Empire, ce qui ne dérange pas plus la rougeoyante que cela, étant donné qu’elle ne compte rien lui imposer, quoi qu’il arrive, et peu importe le sujet.
Lorsque les desserts arrivent, Hanae déguste le sien avec une gourmandise à peine dissimulée, juste après avoir écouté les propos de sa moitié. Alors elle souhaite découvrir le petit nid douillet de la rouquine, même si celui-ci est ridiculement minuscule et peu confortable. Eh bien, ainsi soit-il, la sauvage accepte sans tenter de détourner ou quoi que ce soit, n’ayant pas vraiment de raisons de refuser son domicile à celle avec qui elle peut tout partager. Elle a aussi hâte de voir ce nouveau dessert que va lui proposer la Genin.
« Je t’attendrai avec impatience… »
Lui glisse-t-elle, presque sur le ton de la confidence, avant de terminer ce premier dessert de la soirée. Sur le sujet de rejoindre une nouvelle équipe, la belle Mamba ne semble pas décidée à le faire, et dirige la conversation sur le fonctionnement interne du Teikoku. La belle flamboyante répond simplement ce qu’elle sait :
« Il n’existe pas d’équipes à proprement parler, mais des unités. Pour ma part, celle que j’ai rejointe est l’unité coloniale, dont le but est d’entrer en contact avec les autres pays pour propager l’idée d’unification que souhaite… l’empereur. Ce que je souhaite est pouvoir discuter avec les différents dirigeants du Yuukan pour s’accorder sur une fin définitive des conflits et des rancœurs. Pour ce qui est de ma façon de progresser, et obtenir un rôle important assez vite, je vais simplement démontrer ma force, mon intelligence et user de mes… relations. J’ai la chance de connaître des personnes puissantes au sein des villages cachés de la brume et de la roche. Cela dit, si je réussis à montrer que je suis supérieure en force aux lieutenants ou capitaines, peut-être que l’on me donnera plus rapidement un grade élevé ? »
C’est avec un sourire confiant qu’elle annonce ces dernières choses. La force ne fait pas tout, mais son tempérament et son passé jouent déjà en sa faveur, alors si elle est aussi plus forte que la moyenne des shinobis de l’Empire, cela ne peut que l’aider. Les derniers mots de Medyûsa font rougir Hanae, qui ne sait pas vraiment quoi répondre, et se contente de détourner le regard, gênée que quelqu’un puisse l’avoir entendue.
« Je… pense qu’il faudrait… rentrer, non ? »
Dit-elle en se relevant. Comme promis, elle règle la somme pour le repas et les deux sortent ensuite, dans la rue assez froide. Bizarrement, Hanae a plus chaud que froid, dans l’instant présent. Elle se tourne vers la Yasei et lui dit :
« Eh… eh bien, je te laisse me rejoindre, mon appartement se trouve… »
Elle lui explique rapidement comment aller chez elle, et se sépare après l’avoir embrassée. La séparation peut paraître brutale, mais la rubiconde est assez mal à l’aise à l’idée que les clients du restaurant aient pu avoir l’oreille indiscrète et imaginer des choses. Elle repart donc jusqu’à chez elle pour y attendre sa dulcinée…
Hanae semblait impatiente de découvrir le dessert de sa petite amie, elle ne se doutait pas une seconde des sous-entendus de Med. Medyûsa était bien contente de la savoir un peu naïve de temps en temps, ça pourrait l’aider à lui créer des surprises. Pour donner suite à cette discussion, la rubiconde voulait en savoir un peu plus sur les projets de la Hebi par rapport à une équipe comme en rejoindre une ou pas du tout. Cependant, la blonde ne souhaite pas rejoindre une autre équipe de Shinobi à Kumo, elle préfère rester à distance d’eux. De toute façon, ça ne servirait à rien si d’ici quelques jours, elle décide de rejoindre Urahi pour intégrer le Teikoku. De plus, personne n’est capable, à ses yeux, de la rendre plus forte à part la Sendai. Personne capable de la calmer ni de la comprendre. Seule la rousse a ce don et il n’y a qu’elle que la Yasei considère comme son mentor. Du coup, elle fera juste ami avec d’autres Kumojins via des rencontres ou des missions, voire même des entraînements si elle s’entend bien avec certains. Afin d’aller à un autre sujet, les unités ou le fonctionnement interne du Teikoku intéresser la blonde, tout comme ce que compte faire sa dulcinée là-bas. Comme la Kumojine le pensait, l’Empire a un système différent de celui d’un village Shinobi. Il n’y a pas d’équipe, mais des unités avec des fonctions bien particulières. Hanae souhaite rejoindre l’unité coloniale pour voyager dans le monde et parvenir à renforcer ses contacts dans le monde. Une bonne idée, elle sera plus connue et elle aura pas mal de soutien à ses côtés. Transmettre et partager ses idéaux dans le Yuukan, voilà une bonne manière de faire. La blonde l’écoute bien attentivement et avec le sourire, car ce que la rousse disait, c’était fort intéressant.
« J’aime ton idée et en effet, si tu rejoins l’unité coloniale et si tu obtiens un meilleur grade que soldat, tu auras beaucoup de possibilités pou voyager et transmettre tes idéaux dans le Yuukan. Tu sais que je serais toujours là pour t’aider, si tu as besoin. » Dit-elle avec le sourire. « Et, j’aimerai bien que tu me présentes à tes amis de Mizu et Tsuchi. D’ailleurs, je te suivrai peu importe où tu iras, mon amour. » Finit-elle là-dessus en la regardant tendrement et avec sincérité. Après cela, Med cherche à la séduire pour lui faire passer un message. Cela fait rougir la Sendai et faire rigoler la blonde en voyant sa tête. La Hebi termine son dessert quand la rousse lui dit qu’il était temps de rentrer à la maison. Enfin une bonne nouvelle, car à vrai dire, elle aimerait passer le reste de la soirée comme de la nuit, seule avec Hanae. Se levant, elles vont au comptoir, mais la soldate semble avoir insisté pour payer d’addition et la Yasei ne dit rien. Disons que la rouquine sait se montrer persuasive quand il le faut. Sortant dans la rue, il faisait assez froid, mais ça allait, rien de dramatique. Maintenant, que faire ? La réponse de sa dulcinée était le message qu’elle attendait. La blondie avait un peu oublié le dessert spécial. Du coup, sa petite amie lui indique l’endroit où elle vit pour que la Orochi puisse la rejoindre, un peu plus tard avec les ingrédients. « D’accord, j’ai tout en tête. Attends-moi bien au chaud, j’arrive. » Un baiser avec une séparation assez brusque, mais normal. La blonde rentre chez elle, après quelques minutes à marcher dans les rues de Kumo. Tout le monde semblait dormir et du coup, il fallait être discret.
Changement de lingerie pour en mettre une plus sexy et elle met des affaires dans un sac. La kunoichi prend les fameuses fraises et la chantilly. Après avoir tout fini, elle sort en prenant une veste assez chaude pour se déplacer dehors avec ce temps frigorifique. Pendant quelques minutes à marcher, elle parvient à l’appartement de sa chérie. Devant la porte, elle toque légèrement avant que sa chérie lui ouvre et la laisse entrée. « Coucou, ma beauté…me revoilà avec ce qu’il faut. » Dit-elle en ayant un peu froid. La Hebi tremble un peu et dépose le tout sur une table pour avoir les mains de libres. Medyûsa retire sa veste et va se blottir contre Hanae, en cherchant à se réchauffer auprès d’elle. « Désolée…j’ai froid, j’ai besoin de me réchauffer auprès de toi, ma princesse. » Elle dépose un baiser sur la nuque de sa belle et sourit. Elle ne la lâche plus, la gardant pour elle, tout en pensant que la Sendai pourra bientôt partir et qu’elle ne la reverra plus avant un long moment. « Pitié…laisse-moi profiter de toi, encore un peu. J’aime ton odeur, ta peau, ta voix, ta présence, tes yeux, tes cheveux, j’aime tout chez toi. Je veux en profiter avant que tu partes. Tu es mon âme sœur, ne l’oublie jamais. Je ferai tout pour toi, vraiment tout…par amour. » Elle pose sa tête entre les seins de sa petite amie et continue de trembler un peu de froid. « Froid…» finit-elle avec une petite voix.
Hanae n’est pas étonnée que Medyûsa comprenne directement les raisons qui l’ont poussée vers l’unité coloniale. Elle connaît mieux que quiconque ses objectifs et sa façon de penser, et n’a de fait aucun mal à la comprendre, de manière générale. Par ailleurs, elle ne manque pas de lui demander de lui présenter ses amies de Mizu et Tsuchi. Si lui présenter Aimi lui fera spécialement plaisir, lui faire rencontrer Reikan pourrait s’avérer particulier, du fait de leurs natures et de leurs origines très proches. D’un autre côté, il y a aussi Aditya, et même si la rougeoyante le connaît moins que sa jumelle et son amie d’enfance, il n’en reste pas moins fiable, et est de plus un médecin, qui pourrait aider la Yasei dans son objectif. Bien entendu, la Chiwa aussi est douée en médecine, d’après ce qu’elle a pu dire dans sa lettre.
Une fois qu’elles se sont séparées, la Sendai se pose un court instant sur son lit, se demandant comment peut se terminer cette soirée. La dernière fois, il y avait une sorte d’excitation à laquelle la rubiconde n’était pas encline à donner une éventuelle suite, même si finalement les deux ont fini par s’endormir dans des tenues vraiment très légères. Cette fois, les choses ont un peu évolué, et même si la jeune femme n’a pas saisi les sous-entendus de sa compagne, elle n’en reste pas moins persuadée qu’une nuit passée avec la blonde ne peut pas être tout à fait calme. Au fond, qu’est-ce qui peut bien les empêcher de se laisser aller, surtout juste avant une séparation possiblement longue ? Elle balaie ses pensées, se disant que tout devra aller naturellement, sans rien ne forcer ni retenir, et que c’est sans doute le mieux à faire.
Lorsque l’on frappe à la porte, la rougeoyante sourit et vient ouvrir sans se faire attendre. Il ne faudrait pas que sa dulcinée n’attrape froid par cette douce nuit d’hiver. Ne faisant que peu de cas des objets apportés par la blonde, la rubiconde est un peu surprise de sa température corporelle, qui la fait frissonner tant elle ne s’y attend pas. Elle la serre contre elle pour transmettre sa propre chaleur, un minimum, et la tirer du froid qui doit l’assaillir. Les gestes de la Yasei ne sont aucunement interrompus, elle a le droit d’agir comme elle le veut, ici, et elle le sait bien. Ses propos font sourire la Sendai :
« Tu es libre d’agir à ta guise, et tu peux faire ce que tu veux du moment que ça t’aide à augmenter ta température corporelle, tu es gelée… »
Lui glisse-t-elle avec un ton bien naïf. Que n’a-t-elle pas autorisé Medyûsa à faire en lançant des propos dont les interprétations peuvent aussi bien lui échapper ? Peut-être que la réaction de la flavescente donnera une réponse claire à cela…
Medyûsa était retournée rapidement chez elle pour chercher une tenue de rechange, sous-vêtement sexy et quelques jouets avant de prendre ses fraises et chantilly. Par la suite, elle sort de sa demeure familiale en ayant très envie d’aller vite pour se rendre chez sa petite amie. À l’extérieur, il faisait froid et la blonde pouvait ressentir cette température avoisinant la barre des négatifs. Devant l’appartement de sa belle, la blonde la voit lui ouvrir la porte, heureuse de la voir même si leur séparation n’a duré que quelques minutes. Déposant son sac et sa veste, la Hebi va se blottir contre sa dulcinée, lui disant des mots doux, tout en se trouvant à l’intérieur de la demeure de sa rubiconde. La blondie avait froid et tremblée un peu, voulant se réchauffer auprès de sa chérie et appréciant beaucoup ce moment tendre. Après tout, Hanae devait partir pour Urahi et la Black Mamba voulait tout simplement en profiter. Profiter de sa compagne, d’être près d’elle, de partager cette nuit à ses côtés. Seules dans un appartement, des idées peu catholiques traversent l’esprit de la blonde. Mentalement, Med était prêt à franchir ce cap, celui de perdre sa virginité avec Hanae. Mais est-ce que sa petite amie était prête à le faire aussi ? Enfin dans son cas, elle ne l’était plus, mais à faire l’amour, partager un moment charnel en luttant contre son passé et partager un tendre et romantique moment charnel avec sa chérie ? Il fallait bien essayer et la blonde ira doucement pour ne pas la brusquer ni l’effrayer. Pour la rougeoyante, Med avait le droit d’agir comme bon lui semble pour se réchauffer, un sous-entendu qui faisait sourire la blonde. « Je te prends au mot, ma chérie. »
Le froid du corps de Medyûsa pousse Hanae à vouloir la réchauffer, par tous les moyens. Elles sont seules désormais, loin des regards de toutes ces personnes au restaurant, et peuvent se permettre de dévoiler leur amour de l’une pour l’autre, de toutes les manières possibles. Enfin, l’idée d’aller « plus loin » ne traverse que brièvement l’esprit de la Sendai, qui est encore bien trop timorée pour se laisser ouvertement aller à ce genre de pensées. C’est donc la Yasei qui laisse sa timidité de côté pour ouvrir les… hostilités. Tout commence par des baisers, doux moment de partage encore assez simple, qui ne dérange pas du tout la rubiconde, mais l’évolution est plutôt faste. Si elle rend les baisers de sa conjointe comme elle peut, avec toute la maladresse dont peut faire preuve une personne inexpérimentée en amour, elle ne s’attend pas aux mots qui suivent. Elle rougit naturellement, et observe un moment Medyûsa agir.
Un certain temps a passé, mêlant les deux jeunes femmes par des liens encore plus fort, mais désormais, après avoir ponctué cette soirée par une douche – dont on taira les activités – le sommeil les emporte, en tant que femmes nouvelles, ayant dépassé leurs craintes pour aller de l’avant. Dès le lendemain, elles seront séparées pour une durée inconnue, il fallait bien marquer le coup.