Ta lettre tombe à point nommé. Je partage tes sentiments, et tu me manques également. J'ai eu beaucoup à faire, dernièrement, et il est temps que nous nous voyions pour que je puisse te dire ce dont il s'agit. Je ne pense pas que tu seras heureuse avec ce que je vais te dire, mais il le fallait. Retrouve-moi demain à l'endroit exact où notre équipe s'est réunie pour la première fois.
Je t'aime,
Hanae
La lettre a été déposée par Hanae sur le pas de la porte de la famille de Medyûsa. L'odeur du parfum, sur la lettre de sa petite amie, lui a ravivé de doux souvenirs, mais la vie ne lui laisse pas le choix, et la rougeoyante ne pourra pas la retrouver dans un endroit intime... Pas pour l'instant. Son choix a été fait lors d'une entrevue avec Yahiko et Rie, elle a d'ores et déjà rejoint les forces de l'Empire, même si cela peut vouloir dire qu'elle aura à affronter des shinobis Kumojins en cas de guerre. Cette idée la rebute, et malgré ses idéaux différents de la résistance, devoir en blesser, voire en tuer, parmi eux, lui fera beaucoup de mal. Cependant, s'ils déclenchent une guerre pour se venger, ils ne valent pas mieux que l'Empereur, et ne pourront que s'en prendre à eux-même pour ce qui leur arrivera par la suite. La Sendai se dépêche de rentrer chez elle, le froid agressant sa peau sans crier gare. Le lendemain serait une journée bien plus difficile qu'un jour de combat difficile. Selon la réaction de la Yasei, elle pourrait être affectée, mais ses objectifs ne peuvent malheureusement pas être impactés par ses sentiments. Elle a beau aimer la Mamba, si celle-ci veut l'empêcher d'agir, que ce soit pour lui éviter le danger ou parce que ses idées diffèrent des siennes, elle devra la laisser de côté au moins momentanément.
La nuit porte conseil, dit-on, mais cela n'a pas été le cas pour l'ex Chûnin. En rejoignant "l'ennemi", elle a abandonné son grade, sa situation, mais surtout son équipe. Abura, Tsuna et Med, trois élèves qui ont besoin d'elle, et qui devront se débrouiller sans. Ils sont forts, elle n'en doute pas une seconde, mais vont-ils vraiment y arriver ? Ce n'est, certes, qu'un changement d'étendard - le bandeau de Kumo ayant terminé sans plus de cérémonie dans une poubelle, à la sortie du bureau de la Régente - mais cela représente tellement plus. Chacun pourra venir la voir. Le Sawada la suivra, peu importe où, et le Koda a beaucoup appris du discours de la jeune femme, il ne la détestera probablement pas. Pour ce qui est de la moins stable des trois, sa Medyûsa, elle a beau en savoir beaucoup sur elle, la sauvage ignore quelle réaction elle pourrait avoir. Tout ce qu'espère Hanae, c'est que ce revirement ne représentera pas un choc pour la blonde, et qu'elle parviendra à l'accepter. D'ailleurs, pourquoi pas la suivre, si cela l'intéresse ?
Le terrain d'entrainement où l'équipe 3 c'était réunie pour la première - et pour la dernière - fois, voilà où se tient désormais la demoiselle à la chevelure écarlate. Il n'y aura qu'une élève, cette fois, et si celle-ci s'attend à passer un moment doux avec la nouvelle Teikokujine, elle risque d'être déçue. En fait, tout dépendra de sa réaction et de son humeur après l'annonce de celle qu'elle aime. Hanae s'accroupit, le dos appuyé contre un arbre, et regarde la terre sur laquelle elle s'appuie, prise d'un tourment incompréhensible. Son plan ultime est en marche. Il sera long, difficile, et elle passera proche de la mort à plusieurs reprises - si elle ne meurt pas simplement - et pourtant elle n'est pas satisfaite. Oh, ses idées sont bien en place, la belle rouquine n'a pas de doutes sur ce qu'elle doit faire, mais cette seule personne peut l'inquiéter. Ce n'est pas la force de la Yasei qui lui fait peur, mais son possible désaccord. Les autres ne sont rien de plus que des obstacles facilement franchissables, tant qu'il ne s'agit que d'utiliser de la parole ou de la force, si le choix n'est pas donné. Personne ne pourra faire douter la jeune femme de sa puissance, à part peut-être celui qui côtoie les Dieux de par sa force absolue, mais il est encore un autre problème, tout à fait différent de celui qu'affronte la Kazejine actuellement.
La silhouette de Medyûsa finit par se dessiner, tirant la flamboyante de ses pensées. Ses cheveux sont mal coiffés, son visage si serein habituellement montre son inquiétude. Si trouver l'amour pose problème, pour son plan, devra-t-elle aller jusqu'à fermer son cœur ? Il n'est pas judicieux pour elle de spéculer, la blonde acceptera sans doute ce que compte faire la rubiconde. Elle n'a pas de raisons de tenter de la dissuader, ni d'être en désaccord, si ?
Il y a deux jours, Medyûsa avait envoyé une lettre à Hanae lui faisant part de ses sentiments et de son envie de le voir. En effet, la blonde n’avait pas vu la rousse depuis un moment et elle lui manquait beaucoup. Du coup, la Hebi lui avait proposé de se voir dans les jours à venir, en espérant que tout allait bien pour la Sendai. Ne sait-on jamais. Après tout, la résistance lui avait posé des questions sur sa dulcinée et ce n’était pas rassurant. La veille, Med avait pu remarquer qu’il y avait une lettre à son nom. La Résistance ? Non, pas à sa porte, ils ne sont pas stupides à ce point-là surtout avec les dispositions qu’ils avaient pris pour lui parler, la dernière fois. Prenant le courrier, elle part de sa chambre, la lisant, ça venait de sa petite amie. Souriante au début de la lettre, car premièrement, elle savait que la Chûnin allait bien et des deux, elle partageait ses sentiments. La suite lui faisait un peu peur quand même, lui parler de quelque chose qui ne lui plairait pas. Med est perplexe, mais un sentiment de peur envie son cœur. Une séparation ? Difficile de penser à autre chose qu’à ça dans l’immédiat. Peut-être que la blonde se fait de fausses idées et que c’était autre chose. En tout cas, elle en sera un peu plus le lendemain. Rangeant la lettre, elle part manger et se laver, mais sans dire un peu, la boule au ventre. Dormir ? Difficile, elle n’a pas trop fermé l’œil de la nuit. Elle a dû dormir quasiment trois ou quatre et encore, il y a des sursauts dans son sommeil. Stressée, oui voilà, elle l’était et le lendemain, ça ne changera pas sa mentalité.
Dès le matin, trois cafés pour bien tenir la journée et encore, elle en prendra d’autres dans les heures qui suivent. Un déjeuner rapide et elle se change avant d’aller chez une psychologue pour parler, une contrainte qu’elle s’était donné pour ne plus décevoir Hanae. Après ce rendez-vous, la blonde allait devoir se rendre sur le terrain d’entraînement. L’endroit où elle s’était retrouvée avec sa future équipe, même s’il n’y a pas trop d’espoir sur eux. Un qui se la joue assassin de l’ombre et l’autre qui part pour un rendez-vous médical. Soit, Medyûsa n’est peut-être pas mieux avec son caractère, elle se trouvant méfiante vis-à-vis d’inconnu surtout depuis sa rencontre avec la Résistance enfin trois membres de ce groupe. D’ailleurs, en pensant à eux, est-ce que la blonde allait le signaler à Hanae ? Oui, signaler qu’elle a été recrutée par la Résistance, il y a quelques jours. Si elle le lui dit, il n’était pas difficile de connaître la réaction de la rouquine. Avec son discours sur la place publique et une certaine envie de rejoindre le Teikoku, exprimer lors de leur premier rendez-vous d’équipe. Cela dit, la résistance ne fait rien, hormis des tracts, rien qui pourrait être pris au sérieux. En tout cas, la Yasei lui avait aussi envoyé cette lettre dans l’intention de lui en parler. Au pire, elle verra ce que lui dira Hanae et son humeur, mais bon, la blonde ne voulait rien lui cacher. Commencer une relation avec des secrets, ce n’est pas ce qui a de plus fiables. Cela dit, le fait de ne pas savoir ce que veut dire sa petite amie avec le "tu ne vas pas aimer ce que je vais te dire" la stresse un peu quand même. En général, ce n’est pas bon signe. Et dire qu’elle n’a pas arrêté de penser à ça toute la nuit, ça l’énerve. Autant penser à autre chose et voir ce qu’elle lui dira.
La blonde arrive sur le terrain d’entraînement, au loin, elle aperçoit Hanae qui semble l’avoir vu et se relève alors qu’elle devait attendre la blonde accroupie contre un arbre. La revoir, ça réchauffait le cœur de la kunoichi. Cela dit, la rousse semble un peu décoiffée, elle a dû mal dormir ou elle a dû se dépêcher ce matin. En tout cas, la Yasei n’est pas coiffée et elle a un peu de cerner sous les yeux, preuve qu’elle a mal dormi. Devant sa dulcinée, elle lui adresse un baiser après que la Sendai la saluait et lui a demandé si tout allait bien. « Hey beauté ! Euh… On va dire que je vais bien, oui. Et toi ? » Dit-elle un peu gêner en sachant qu’elle a passé une nuit peu confortable à être hanté par les dernières phrases de la lettre de sa chérie. « Ça fait longtemps, tu m’as manqué. » Dit-elle avant de regarder autour d’elle, il n’y avait personne, ça semblait calme. Du coup, la Kumojine regarde sa dulcinée. « Pour me rassurer, la dernière partie de ta lettre, ça ne nous concerne pas vraiment, hein ? Genre, ce que tu vas me dire qui ne risque pas de me plaire…je… » Elle prend une légère pause. « Je sais me retenir maintenant…tu sais…je vois une psychologue donc s’il te plaît, reste ma petite amie ! » Finit-elle en s’accroupissant devant Hanae comme pour la supplier. « Je t’aime et sans toi, ça risque de faire un trou dans ma vie et dans mon cœur. »
Le moment de la discussion est enfin arrivé. Si son esprit n’était pas autant tourné vers le futur et ses objectifs en matière de paix, la rougeoyante aurait capté que son message pouvait avoir un double-sens fâcheux. Certes, la conversation pourrait ne pas plaire à Medyûsa, et engendrer des répercussions sur leur couple, mais de son côté, la Sendai n’a aucune envie de rompre, pas de manière si brutale et soudaine. En fait, elle n’a même jamais considéré la question. Lorsque la Yasei s’approche d’elle, Hanae remarque que son état n’est guère plus réjouissant que le sien. Aurait-elle des soucis ? La sauvage va vite le découvrir. La voix de la blonde ne semble pas normale, comme si elle n’était pas dans son assiette. Elle salue d’abord l’ex Chûnin, puis agit d’une manière pour le moins étrange. La flamboyante tourne la tête en écoutant ses propos, puis entre-ouvre la bouche avant de la refermer. Elle se met à sourire, puis à rire, avant de se laisser aller à un éclat de rire qui signale en quelques sortes à quel point elle s’est monté la tête pour rien. Elle aide Medyûsa à se relever et la regarde dans les yeux :
« Alors c’est la seule chose qui t’effraie ? Je ne compte pas me séparer de toi… Enfin, pas sur le plan amoureux en tout cas. »
Elle vient frotter son nez contre celui de la Mamba, et la prend dans ses bras. Cela ne dure que quelques secondes, et la réaction de la Genin a décidément eu le don de balayer les doutes de la nouvelle Teikokujine. Si tout ce qui l’inquiète est une rupture, alors elle ne prendra pas mal ce que va lui annoncer Hanae. Celle-ci libère sa petite amie de l’étreinte dans laquelle elle la maintenait, puis la regarde avec sérieux.
« Je t’annonce dès aujourd’hui la dissolution de l’équipe numéro trois. Yokuheiwa ne sera plus une équipe à proprement parler, mais l’idée reste, bien sûr. En échange, j’aimerais te demander de rejoindre mon groupe. »
L’idée n’a pas eu le temps de parcourir tous les neurones de la jeune femme, pourtant, elle est bien présente et plutôt ingénieuse.
« Je ne suis plus Chûnin, dorénavant. Mon grade est Soldat de l’Empire, et de ce fait, nous sommes dans deux armées différentes, même si les ordres sont donnés par la même entité. Néanmoins, je n’ai pas envie d’être séparée de toi, alors j’ai eu l’idée de fonder un groupe. Son but ne sera pas de grandir au point de devenir une entité indépendante, mais elle aura pour but de réunir toute personne voulant œuvrer pour une paix durable. »
L’air de la jeune adulte est des plus sérieux. Plus qu’un groupe, cela agira surtout comme une idéologie, et toute personne partageant cette idéologie sera la bienvenue, sans la moindre exception.
« Dès aujourd’hui, je forme donc cette idéologie : Yokuheiwa. Si tu souhaites me suivre, et que la paix t’inspire, tu peux en être le premier membre. Il n’y a pas de statut particulier ou de récompense pour en faire partie, mais si tu me suis, tu devras te plier à une seule règle : viser à apporter la paix dans le plus d’endroits possible, en usant au minimum de la force, la parole étant plus utile en général pour amener à une paix sincère. »
Dans tout ce fouillis d’informations, Medyûsa va devoir encaisser plusieurs nouvelles, et prendre une décision. Yokuheiwa n’est pas une chose qui doit être imposée, et s’il le faut, Hanae sera seule dans ce « groupe ». Peu lui importe, car le vrai but est qu’elle y arrive, seule ou accompagnée. Il faut pacifier le monde, et les tragédies comme celles ayant mené à la situation actuelle de Hi et Kaminari ne se reproduiront plus.
Le moment de vérité est arrivé, Medyûsa allait voir si ses craintes sont bel et bien réelles ou si elle se fait des idées. Elle prend sa relation avec Hanae très au sérieux, au point de faire presque une nuit blanche à voir mal dormi à cause du double sens d’une phrase dans la lettre de la rousse. Elle ne veut pas que sa relation amoureuse se termine, peu importe ce qu’elle doit faire pour qu’elles restent ensemble. S’accroupissant, lui demandant de rester sienne et qu’elle reste sienne, ne voulant pas la perdre, car ça risque de lui faire mal. Elles ne se voient pas aussi souvent que la blonde l’aurait cru, cependant, son amour est réel et ce n’est pas un tapis de mensonge pour la manipuler ou autres. Cela dit, la réaction de sa dulcinée est plutôt étrange, elle se met à sourire, à rire, voire même à éclater de rire comme si c’était drôle. La Hebi ne la comprend pas du tout, pourtant, elle n’avait pas cherché à être drôle dans sa phrase. Selon la Sendai, elle ne compte pas se séparer de la Yasei en matière de relation amoureuse, ce qui la rassure. Finalement, elles seront toujours en couple. Cela dit, sa phrase se finit comme si elles allaient séparément. « Ouf, ça me rassure ! Je t’aime trop pour te perdre. » Dit-elle. « Sinon tu veux dire quoi par pas sur le plan amoureux ? » Demande-t-elle. Debout face à la Sendai qui l’a aidé à se relever, elle sent son petit nez se frotter contre le sien, rougissant légèrement. La blonde se sent bien dans les bras de sa petite amie, Med se sent rassurer, en sécurité et apaisé. Du coup, elle avait hâte de savoir de quoi aller lui parler la Chûnin.
Finis le câlin, maintenant, Hanae prend un air sérieux et se met à lui parler. Le verdict, elle dissout l’équipe trois. Ce n’est plus une équipe à proprement parler, mais une idée à présent. Quelque chose qui va se répandre dans le monde entier. La rousse lui demande de rejoindre son groupe. Là-dessus, la Kumojine ne la comprend plus trop et sa demande est idiote sur le moment. Pourquoi Med refuserait-elle de la rejoindre ? Elle approuve sa vision du futur et de ses objectifs, même si elle doute que tout se fasse dans la bonne entente et avec de jolis mots. « Étrange, mais tu sais que même si tu dissous l’équipe, je te soutiendrai toujours. Je rejoins ton groupe d’office, tu n’as nullement besoin de me le demander, Hanae. Mais pourquoi ce changement si soudain ? » Finit-elle par lui demander. Le comportement de sa belle est bizarre, elle n’agit pas comme ça d’habitude. Après, elle a sans doute une bonne raison d’agir de la sorte. Autant la laisser parler et de répondre un peu plus tard avec tous les éléments de réponse, peut-être. Après l’avoir écouté sur son monologue, la blonde est à moitié surprise, bien sûr, elle s’attendait que tôt ou tard, Hanae rejoigne l’empire, mais pas si tôt. Elle avait tout de même sous-entendu à leur premier entraînement qu’elle trouvait l’idéologie de l’empire correspondre à ses objectifs. Elles seront dans une armée différente, mais Hana ne veut pas se séparer de la Gorgone. Ce qui se comprend, car la Yasei ne veut pas être séparée de sa Sendai ni être son ennemi. Le souci qui bloque ? Medyûsa a été recruté dans la résistance Kumojin. En tout cas, la rouquine ne lui demande pas de rejoindre l’Empire, mais son groupe sous l’idéologie de la Yokuheiwa. La blonde réfléchit, c’est tout de même délicat-là que sa petite amie soit à l’Empire. Elle lui fait confiance et sait que la rousse n’est pas du genre à tuer gratuitement, mais cherche avant tout à parlementer, la diplomatie.
La blonde croise les bras et prend un air sérieux. « Hum… Je suis à moitié surprise de cette annonce de ta part. Je me doutais bien que tôt ou tard, tu rejoindrais l’Empire vu tes paroles à l’entraînement avec l’équipe. Mais, je ne pensais pas que tu le ferais réellement ou rapidement. » Dit-elle. « Cependant, je respecte ton choix et je ne vois rien à te redire là-dessus. Je rejoins ton groupe en suivant l’idéologie du Yukoheiwa, après tout, j’ai dit que je te soutiendrai dans cette voie-là. » Elle tourne autour de sa petite amie et réfléchit. « Mais, il y a un petit souci que j’ai oublié de te dire et que je voulais te parler. » Autant lui dire tout simplement et voir comment elle va réagir ainsi que sa réponse. « Il y a peu, la Résistance m’a contacté même si au début, j’avais des doutes, dans un bosquet dans Kumo. Ils m’ont interrogé sur mes objectifs et aussi, sur toi. Je n’ai pas trop aimé qu’on me pose des questions sur ma petite amie, mais bon, faut jouer le jeu. » Elle s’arrête en face de sa belle. « Il y a quelques jours, j’ai reçu une lettre qui m’a dit que je faisais officiellement partie de la Résistance. Évidemment, je n’ai encore rien fait avec eux et eux, ne semblent pas trop se bouger hormis les tracts. La lettre s’est autodétruite, ils sont prudents, les bougres. » Dit-elle, en espérant que sa petite amie ne le prenne pas mal, après tout, la blonde n’avait pas prévu de se faire recruter.
« Je sais que toi et la Résistance, ce n’est pas ça même s’ils n’ont encore rien tenter. Tu as juste peur qu’ils tentent de faire des victimes collatérales avec leurs opérations futures et je te comprends. Cela dit, je n’ai trop rien demandé pour en faire partie. Or, je ne veux pas que ça casse quelque chose entre nous…donc bon…tu es une Teikokujin et moi, Kumojin et une résistante. Cela dit, je ne veux pas être ton ennemi ni celui de ton idéologie. Je peux abandonner cela pour toi, je m’en contrefiche. Je voulais tout simplement garder un œil sur eux, voire s’ils ne font rien d’imprudent contre des innocents. Je peux peut-être toujours le faire, qui sait. » Dit-elle, même si elle n’a jamais eu à rencontrer tout le groupe. Medyûsa regarde attentivement sa dulcinée, aucune idée de comment elle va prendre l’information. La Yasei ne compte pas nuire sa relation pour un groupe de personnes qui n’ont pas encore fait parler d’eux par leur action ni pour des inconnus.
En voyant la peur dont a fait preuve Medyûsa quant à une potentielle rupture, Hanae a compris que ce qu’elle s’apprêtait à lui dire n’était pas si terrible. C’est donc sans grande hésitation qu’elle lui a sorti une tirade incluant tout ce qu’elle avait à lui dire, d’une traite. La Yasei réitère les propos qu’elle avait tenu lors de la réunion d’équipe, à savoir qu’elle compte la soutenir quoi qu’il arrive. Cela fait sourire la Sendai, qui n’en attend pas moins de sa dulcinée. La question qui suit est, néanmoins, logique étant donné la rapidité dans le changement d’avis de la rougeoyante. En effet, il y a encore peu de temps, même si elle critiquait les idées de la résistance – ou plutôt l’idée même qu’une résistance puisse se mettre en place – elle n’avait pas encore choisi de rejoindre l’Empire.
« Beaucoup de choses m’ont fait prendre cette décision. D’abord, le fait de découvrir le vrai visage des shinobis Kumojins. Je n’ai appris que récemment l’histoire du massacre de Yugure, et pour l’avoir entendue d’une Kumojine et d’une Teikokujine, je sais que ce que j’ai entendu est vrai. Les deux ont tenu des propos identiques, et cela n’a pas laissé place au doute dans mon esprit. L’autre élément a été la réaction de certaines personnes lors de mon discours. Il fait peu de doutes que ceux qui ont tenté de me faire douter font partie de la résistance, ou en sont proches. »
Ces deux éléments seuls l’ont menée à douter des ninjas de Kumo eux-mêmes, l’amenant à rejoindre l’Empire, suite à une discussion avec Hokazuka Rie. Et comme pour confirmer le tout, il y a eu cette dernière idée venue d’un groupe qui semble très proche de la Résistance.
« Enfin, suite à ma transition vers le Teikoku, j’ai aussi vu ce prospectus vantant l’arrivée d’un groupe supplémentaire visant à faire couler le sang. Ils ont fait mention d’un Yondaime Raikage, chose dont je n’ai pas entendu parler, ici, à Kumo. Tu imagines bien que je ne porte pas les personnes qui tiennent ce titre dans mon cœur… Et si l’élection d’un Raikage n’est pas connue des Kumojins, c’est qu’elle a été faite dans le secret, ou ailleurs… Dans tous les cas, cela reflète bien ce qu’est Kumo : un village où l’avis du peuple ne compte pas pour élire un chef. Je ne ploierai pas le genou devant un Raikage que je n’ai jamais vu et qui a été élu par dieu sait qui. »
L’identité de cette Raikage est d’ailleurs étrange. « Uzumaki Sazuka », ce n’est pas un nom connu par ici. Il y avait bien cette personnalité importante, qui a œuvré dans la médecine du temps des deux précédents Raikage, mais son nom était Ikeda Sazuka. Quoi qu’il en soit, il s’agit soit d’une parfaite inconnue, soit d’une personne qui n’a jamais levé le petit doigt contre la brutalité de Metaru Reiko, et dans les deux cas, cela n’a fait que conforter la rubiconde dans son idée de continuer son histoire dans les rangs de l’Empire.
Medyûsa revient ensuite sur ses propos, avouant n’être qu’à moitié surprise du changement de camp d’Hanae, et confirme la soutenir. Voilà un poids qui se retire des épaules de la jeune femme. Cela aurait été très embêtant, si la blonde avait des envies de rébellion, car elle risquerait de devenir son ennemie. Enfin, c’était avant que la Mamba n’ajoute un bémol. Cela a pour effet de faire rater un battement au cœur de sa moitié. Elle a été contactée par la Résistance ? Ils l’ont interrogé sur ses objectifs, mais surtout sur Hanae. Comment ont-ils pu ne serait-ce qu’imaginer que les deux femmes entretiennent une relation particulière ? Sans doute espionnent-ils tout le monde, dans leur paranoïa exagérée. L’ex Chûnin écoute sans rien dire, jusqu’au dernier mot de la Genin, puis elle finit par lui répondre :
« Je n’accepte pas l’idée même d’une résistance. La raison est que s’ils avaient voulu agir pacifiquement, ils auraient été voir directement les dirigeants de l’Empire pour parlementer. Aux dernières nouvelles, je suis la seule à l’avoir tenté, et cela n’a rien donné. Cela dit, ça n’excuse pas l’intention de libérer par la force, et la naissance d’un groupe armé souhaitant recruter un maximum de partisans ne peut vouloir dire qu’une chose : ils se préparent à entrer en guerre. Je ne te demanderai pas de quitter ce groupe, mais simplement de prendre ta décision toi-même : comptes-tu les suivre alors que ce qu’ils comptent faire entrainera forcément des pertes parmi les innocents ? Je ne vais pas t’imposer quoi que ce soit, mais la Résistance va à l’opposé de mon idéologie, tout comme ce groupe, Fukkatsu. Je ne sais pas si tu as vu leur tract, mais celui-ci profère une menace évidente. Ils annoncent la mort de tout Teikokujin n’ayant pas quitté Kumo avant le retour de cette pseudo Raikage. Je suis prête à tout pour empêcher ces personnes de nuire comme l’ont fait leurs chefs par le passé. S’ils comptent reproduire les erreurs passées de ce village, il est de mon devoir de m’associer à l’Empire pour les en empêcher. »
Les méchants ne sont pas ceux qui ont annexé, dans un monde où tous sont fondamentalement en tort. Ce sont ceux qui perpétuent le cycle de haine. Si toute vie mérite d’être sauvée, il faut parfois ôter celle de la brute qui attaque pour en sauver une autre.
Ce n’était pas une grande surprise pour Medyûsa que de savoir sa dulcinée rejoindre le Teikoku, même si elle n’aurait pas pensé que la Sendai l’aurait fait peu de temps l’entraînement. Cela dit, avec le fait d’avoir rejoint la Résistance, ça faisait d’elle son ennemi enfin dans une certaine logique. Or, Med ne considérait pas sa petite amie comme tel et ça ne sera jamais le cas. À part cela, la blonde voulait connaître ce changement soudain. Après tout, c’était intéressant de le savoir et de pouvoir la comprendre dans son choix. La Hebi avait dit qu’elle rejoindra son groupe, le Yokuheiwa, mais pas le Teikoku. Cela dit, Hanae ne lui a pas proposé de rejoindre l’Empire du feu pour être à ses côtés, que ce soit pour combattre la Résistance, le Fukkatsu ou encore, mener une vie amoureuse ailleurs. La kunoichi se met à l’écouter attentivement. Apparemment, elle a appris le véritable visage des Kumojins surtout par rapport au massacre à Yugure de la part d’un Kumojin et d’un Teikokujin. Il faut dire qu’il n’y a rien de fier surtout si Kumo est en tort. Et par rapport au comportement de certains qui ont essayé de semer le doute lors de son discours sur la place publique. Membre de la Résistance ? Sans doute, il y a des chances vu qu’ils semblent que certains étaient présents sur les lieux. « Hum… Pour ton discours, j’ai pu remarquer certaines paroles peu glorieuses cherchant à mettre tes paroles en doute. Pour ce qui est de l’histoire de Yugure, un Soldat m’en a parlé aussi. Que t’a-t-on raconté là-dessus ? Je suis curieuse et fais-moi juste un résumé, s’il te plaît. » Demande-t-elle à la rousse.
Et ensuite, il y a eu un autre souci qui a confirmé son envie de rejoindre de Teikoku et de voir que les Kumojins n’allaient pas essayer de parlementer ni jouer sur la diplomatie. Le Fukkatsu et un tract peu glorieux sonnant la destruction et la mort si les Teikokujin ne partaient pas de Kumo. Une Yondaime Raikage ? Medyûsa n’en savait rien du tout. Elle avait pu voir les tracts, mais elle n’a pas cherché à trop décortiquer le tout. Elle n'était pas mal occupée à faire des recherches. Marrant, maintenant, un groupe de Kumojine en dehors de Kumo, se cachant, auto-proclame un Raikage sans demander l’avis des autres ? Cela dit, ça peut montrer au Teikoku que Kumo n’a pas renoncé à sa liberté ou un moyen de pression contre l’Empereur. Cela dit, se prendre pour un Kage d’un village sous occupation, c’est amusant. « Je comprends, je dois t’avouer que je pense comme toi. Uzumaki Sazuka ? Il n’y avait pas une Ikeda Sazuka ? C’est peut-être la même personne, mais soit. Peu importe sa réputation à Kumo, s’auto-proclamer Raikage en compagnie de quelques Kumojines sans être légit, ce n’est pas glorieuse. Et je ne la connais pas personnellement, je ne sais pas si elle mérite un tel titre ou si elle compte jouer au tyran ou répéter les mêmes erreurs que ses prédécesseurs…cela dit vu le tract, c’est mal barré. » Dit-elle, après tout, si cette Uzumaki veut être Raikage, il faut déjà reprendre Kumo au Teikoku, ce qui n’est pas gagné. La Résistance ne fait rien d’extraordinaire, ils sont silencieux.
À la suite de cela, la kunoichi parle du fait qu’elle a été approchée par la résistance Kumojin, avant d’être recruté par eux quelques jours plus tard, depuis une lettre. Bien sûr, la blonde a précisé que cette lettre s’est autodétruite. Difficile de savoir quoi faire exactement, surtout depuis qu’Hanae lui a annoncé être un soldat du Teikoku. La jeune blonde souhaite garder un œil sur eux, savoir ce qu’ils comptent faire. Or, ils ne font rien contre le Teikoku pour l’instant, pas d’histoire de sabotage, hormis juste des tracts. Cela étant, ils savent pour Med et Hanae, c’est peut-être risqué, qui sait. Enfin, il y a juste un sous-entendu, rien d’officiel vu que Medyûsa n’a nullement confirmé, une quelconque relation amoureuse. La Sendai prend la parole, démontrant le fait que la Résistance pourrait nuire à Kumo en créant une guerre civile. Après tout, ils recrutent des Shinobi, des gens armées, généralement, c’est pour préparer une guerre. Le pire, c’est qu’il y a aussi ce fameux tract de la part du Fukkatsu, qui menace de tuer des Teikokujin si aucun ne part du pays de la foudre. Il est vrai que personne hormis Hanae n’a agi pacifiquement en allant parlementer avec la régente, par exemple. Même si ça n’a pas fonctionné, au moins, la rouquine a eu plus d’audace que d’autres. Bien plus que cette Sazuka ou certains de la résistance. Proférer des menaces, ça ne mène à rien qu’à juste suivre le cercle vicieux de la violence et de la vengeance, encore et encore. La rousse ne veut pas décider à la place de la blonde, mais lui rappelle tout de même certains faits et que ça allait à l’encontre de l’idéologie de la soldate.
Medyûsa réfléchit, car dans un sens, Hanae n’est pas dans le faux et le tract fait juste notion de provocation et d’alimenter encore plus la haine des Kumojin envers le Fukkatsu. Cela pouvait aller jusqu’à dégénérer encore plus, au lieu de chercher une stabilité. « Hum…Les garder à l’œil, ça ne servirait à rien, ils ne font rien et ils doivent savoir qu’on est ensemble ou que je te soutiens par rapport à ton discours. C’est sans doute risquer. Et il est vrai que ça peut mener à une guerre civile, en plus, ils ne font rien pour calmer les choses, Résistance et Fukkatsu comprise. De plus, le Fukkatsu se permettent de s’auto-proclamer Kage et Membre du Conseil sans l’aval des autres hauts-gradés. Personnellement, ça ne me plaît pas de plier le genou devant des personnes qui ne cherchent pas la paix par la diplomatie, mais par la violence. Enfin, c’est ce que le tract me fait penser. » Dit-elle avant de bailler et s’étirer avant de reprendre une position normale. « Mouais…Je préfère ne plus avoir affaire avec la Résistance. Trop risqué et ça va à l’encore de ton idéologie que je soutiens, ça serait me mentir à moi-même. Et comme tu es au Teikoku, ils peuvent croire que je les espionne et je ne veux pas être séparé de toi en se considérant comme ennemi. Bref…je préfère rester à l’écart d’eux. De toute façon, si c’est pour distribuer des tracts, autant ne rien faire. » Dit-elle.
Après ce sujet, il y en avait un autre à résoudre, un problème qu’il fallait régler tant qu’elles pouvaient encore se voir librement. « Hormis ça, parlons de ton cas, voire du notre, chérie. Tu es au Teikoku, tu vas sans doute voyager et aller à Hi, pendant un long moment, qui sait, il y a des chances. Je…Je ne veux pas qu’on se retrouve séparer, d’un pays à un autre. Je ne le supporterai pas ! Du coup, on fait comment ? Car, j’avais dans l’idée…de vivre avec toi et plus…à l’avenir. Saches que je suis capable de te suivre partout où tu iras. » Dit-elle en détournant timidement le regard.
Hanae se montre assez neutre face à l’annonce de Medyûsa. Bien qu’elle ne soit pas en phase avec l’idée même qu’une résistance se soit mise en place, elle n’en est pas encore à juger ceux qui doutent de l’Empire. En réalité, c’est peut-être même le fait que la Yasei ait été menée à rejoindre ce groupe qui la fait se remettre en question. Les ramener à la raison est toujours possible, s’il ne s’agit au fond que d’un groupe de personnes perdues cherchant n’importe quelle solution pour pouvoir se retrouver eux-mêmes. Il est cela dit évident qu’une partie doit se servir de ça pour assouvir une véritable vengeance, et la jeune femme devra s’assurer de dissocier les deux, tout en ne se faisant pas avoir par des manipulateurs dans le lot. Quoi qu’il en soit, la Sendai ne juge pas sa petite amie pour son choix, mais lui fait comprendre que ce groupe, comme le Fukkatsu, malgré des dispositions se voulant sans doute pacifiques, n’appellent pas au calme ni à l’amitié. Le tract à lui seul montre le vrai visage de ce groupe de déserteurs voulant revenir à Kumo. Si la rougeoyante en croisait un, elle l’arrêterait immédiatement pour l’interroger sur leurs objectifs, sous la tutelle de l’Empire. Qui sait, peut-être se trompe-t-elle, même si elle en doute, au vu de tout ce qu’elle a découvert récemment.
« L’histoire de Yugure… Ce que j’en ai entendu n’est pas joyeux. Le pays du feu était en proie au déséquilibre, mais une organisation, le Shoshikidan, a réussi à mettre fin à des années de guerre civile. Néanmoins, ce groupe devenant trop important… ou trop gênant, deux villages ont décidé de s’adonner à une ingérence étonnante, détruisant ce groupe, sans faire cas d’éventuels innocents se trouvant là. »
Elle marque une pause dans son récit. L’idée en elle-même de venir mettre un terme aux agissements de ce groupe n’est pas tant condamnable, outre l’ingérence en elle-même qui n’est pas une solution dans la plupart des conflits, mais c’est la façon qui a laissé à désirer.
« Ce qu’ont fait nos précédents Raikage ce jour-là n’a pas été de régler un conflit. Ils ont littéralement massacré des innocents au milieu des coupables, pour faire connaître leur sens de la justice. Si la façon de faire de Yamanaka Rei suite à l’annexion de Kumo me répugne, comment lui en tenir sincèrement rigueur alors qu’il n’a fait que reproduire la même chose que les Kumojins, un an auparavant ? Même si pour ma part, je condamne autant chaque côté, et souhaite que l’Empereur réponde de ses actes. »
Une vengeance des Kumojins servirait à rajouter un épisode de plus à ce cycle de haine. Hanae comprend la rancœur des uns et des autres, mais ne laissera pas plus de sang couler, avec une nouvelle attaque de Kumo, alors qu’ils sont ceux qui ont mis le feu aux poudres à l’origine. Tout cela doit cesser, pour de bon, quitte à ce qu’un choix soit fait. Arrêter ou abattre la résistance, selon la solution la plus adaptée, ou rendre Kumo au Fukkatsu et aux résistants, sous la forme d’un traité de paix durable. Cette seconde solution avait été proposée par la rougeoyante aux yeux de tous, mais ne semble pas une option viable. Derrière, Medyûsa confirme la pensée de la sauvage, concernant l’élection d’une Yondaime Raikage sans l’avis de quiconque à part une poignée de déserteurs. Quoi qu’il en soit, Hanae ne prêtera jamais allégeance à cette nouvelle cheffe hypothétique, si elle venait à récupérer ce village. La seule chose qu’elle partage avec ses « ennemis », c’est leur envie de protéger le peuple… Du moins, elle espère au moins qu’ils en aient envie.
« Je comprends ta position, mais encore une fois, tu es la seule à pouvoir décider de ce que tu veux faire. Rester dans la résistance peut s’avérer dangereux, à terme, pour toi. Les quitter pourrait devenir un signe de trahison, et rendre la situation encore plus dangereuse. Tu pourrais me suivre du côté de l’Empire, si tu le souhaites, mais il faut que tu en aies envie, et que cela présente un intérêt. »
Concernant la question d’une possible distanciation des deux femmes, la rougeoyante préfère être claire :
« Tant que cela sera possible, je continuerai à vivre à Kumo. Si je dois aller à Hi no kuni, ce sera ponctuel, ne t’en fais pas. Si Kumo venait à ne plus être une annexe de l’Empire, alors je pense qu’il faudrait vraiment faire un choix, parce que la situation évoluerait beaucoup. En attendant, je ne vais nulle part, ne t’en fais pas. »
Les choses importantes ayant été dites, Hanae décide de changer de sujet :
« Sinon… La dernière fois qu’on est venues ici, j’avais proposé quelque chose à notre petite équipe. Même si tu es seule, ça te tente un petit entrainement ? A moins que tu n’aies un rendez-vous chez le médecin… ? »
Son sourire est presque mesquin, mais la proposition est vraie, la jeune femme en a assez de rester à ne rien faire. Son dernier combat en date était contre Hiko, et avait été instructif. Elle sait qu’elle ne reproduira pas les mêmes erreurs pouvant être dangereuses pour autrui.
L’histoire du massacre à Yugure, la jeune femme en avait entendu un peu parler, de trois à gauche et dans les livres à la bibliothèque. Cela dit, c’est une histoire récente et il y a peu d’informations là-dedans. Lors d’une sortie en dehors de Kumo pour se rendre à Hidshu pour affaire familiale, la blonde est tombée nez à nez avec un Soldat. Ce dernier et elle avaient débattu sur le conflit entre les deux nations, ce type lui avait même parlé de Yugure. En gros, Medyûsa n’avait qu’un témoignage de ce qui s’était passé, elle était même étonnée qu’il soit encore vivant. La kunoichi n’avait pas cherché à en savoir plus, c’était un terrain glissant et elle avait d’autres préoccupations. La kunoichi avait donc la chance que sa petite amie ait pu avoir deux témoignages dans les deux camps pour s’en faire une idée. Du coup, la Hebi était curieuse d’en savoir un peu plus sur cette histoire. Au moins, ça l’aiderait à voir le véritable visage des Kumojins dont elle parle souvent. La blonde l’écoute attentivement. Le Shoshikidan, un groupe inconnu pour la Yasei, mais ils avaient fait en sorte que des années de guerre s’arrêtent dans Hi no Kuni. C’était louable, mais dans un monde de Shinobi, quand quelque chose ou quelqu’un se démarque trop, le reste du monde a tendance à le voir d’un mauvais œil. Ce qui explique le comportement qui a suivi plus tard, à leur encontre. Med ne dit rien et laisse sa dulcinée reprendre la parole.
Il est vrai que le comportement des précédents Kage par rapport à ce groupe n’a pas été glorieux. Ils ont massacré des innocents dont la sœur de l’Empereur dans leur opération. Enfin, à voir si elle était réellement innocente comme d’autres parmi les civils s’y trouvant. Mais oui, ce n’est pas par la violence qu’on règle réellement un conflit. Les Kumojin de présent ont engendré une colère et une haine, ainsi que d’allumer la flamme de la vengeance dans le cœur de Teikokujin et de Rei. Faire sa propre justice ne mène jamais à rien, hormis ce qui se passe actuellement dans le pays. Medyûsa connaissait ce sentiment, mais par chance, elle a pu sortir de ce cercle avec l’aide de sa famille adoptive. Cela dit, elle garde tout de même une certaine rancœur envers les habitants de Mizu no Kuni. Cela dit, Rei n’a pas agi correctement, mais ça pouvait se comprendre aussi. Donc oui, en quoi tenir rigueur du comportement de Rei quand l’autre côté n’a pas mieux agi. Du coup, l’idéologie ou la logique de la Résistance et du Fukkatsu est faussé par leur hypocrisie de nier le passé du pays. La blonde prend ensuite la parole. « Je comprends mieux, un soldat du Teikoku m’a dit quasiment la même chose par rapport à ce massacre. Mais étant donné que tu as eu deux témoignages, je peux prendre son histoire plus au sérieux et non, croire qu’il parle de fait aveugle. » Dit-elle. Par la suite, les deux femmes reprennent d’autres conversations que ce soit concernant cette pseudo Raikage élu par des déserteurs ou encore, le Fukkatsu et la Résistance. Il y en avait des choses à dire sur eux.
Medyûsa avait écouté attentivement ce qu’avait pu dire Hanae sur tout cela et la blonde avait pu faire son propre avis avec les éléments qu’on lui a donnés. Difficile de ne pas penser comme la rousse, nier les choses, ce n’était pas le genre de la Hebi. Du coup, il était sûr que d’être dans la résistance était risqué pour elle. Déjà, ils soupçonnent quelque chose lié entre Med et Hanae, Hanae a rejoint le Teikoku et ça va se savoir donc ça risque de mal tourner pour la blonde. De plus, ça allait contre l’idéologie de la Sendai dont la Yasei soutient donc ça risque de la contredire ou la rendre contradictoire avec ce qu’elle lui dit plus tôt. Et il est vrai que ces deux groupes cherchent une nouvelle guerre, ce qui risque de causer des victimes dans Kumo. C'est pour cela que la blonde a décidé de ne plus avoir affaire avec eux. Avoir sa petite amie comme ennemi, ce n’était pas bon pour leurs relations et ça allait à l’encontre de ses propres idées, même pour garder un œil sur eux. Selon Hanae, c’était le choix de Med et à personne d’autre. Bien sûr, il y avait deux risques entre rester ou partir. Cela dit, ça ne change rien au fait qu’il y a des risques et que peu importe son choix, va falloir assumer. De plus, Med pourrait la rejoindre au Teikoku, au risque de la prendre pour une traite. Or pour cela, faut qu’elle ait envie et qu’elle a un intérêt à le faire. « J’ai déjà fait mon choix, Hanae-chan. De toute façon, il y a des risques des deux côtés, peu importe mon choix. Et te rejoindre au Teikoku si je le souhaite… Hum…ça demande réflexion, tout de même. » Dit-elle.
Par rapport à Hanae au Teikoku, la blonde avait peur qu’elles soient séparées à cause du leur différent camp, à termes de distance. Dans un autre pays, difficile de se revoir et blessure du cœur à cause de cela. En tout cas, Hanae a été claire à ce sujet. Pour l’instant, elle reste vivre à Kumo et ses visites à Hi seraient que ponctuel donc là-dessus, Med n’avait rien à craindre, car rien ne changera. Cependant, si Kumo ne devait plus être annexé ou autres, il allait falloir discuter ensemble pour faire un choix et tout le compromis dans un couple. « Je comprends, ça me rassure. En tout cas, on en reparlera, le moment venu, ça sera mieux. » Dit-elle. Maintenant que c’était dit, Medyûsa allait pouvoir se concentrer sur d’autres points de son avenir. Cela dit, la Sendai change aussitôt de sujet en lui proposant un entraînement. La voilà taquin en disant si elle avait un rendez-vous médical. Cela fait rire la kunoichi. « Non, je te rassure, je n’ai pas de rendez-vous médical sauf si ce rendez-vous se passe chez toi et que tu joues la docteure. » Finit-elle en ricanant pour la taquiner en retour. « Faisons cet entraînement, ça me dégourdira un peu mon corps, ça fait longtemps que je n’ai pas combattu, ce qui n’est pas normal pour une kunoichi ! » Elle recule de plusieurs pas afin de maintenir une certaine distance avec sa bien-aimée. « Qui commence ? Toi ou moi ? » Dit-elle afin de faire réfléchir un peu sa dulcinée. Pendant ce temps-là, la Hebi se transforme partiellement en mamba Noir humanoïde, type hybride. Elle craque ses doigts. « Après cet entraînement, j’espère pouvoir m’occuper de toi, autrement. Mais avant cela, j’aurais une réponse à te donner. »
Medyûsa comprend rapidement où veut en venir Hanae, concernant le choix à faire, et l’accepte facilement. Du moment qu’elles ne sont pas séparées, il n’y a pas de raisons pour elle de changer drastiquement de vie. Ensuite, concernant la résistance, c’est aussi à la Yasei de décider quoi faire, après tout. La discussion est terminée, et la Sendai est rassurée de voir que son ancienne élève n’a pas mal pris la chose. La suite de cette rencontre sera un entrainement, même si la réponse de la blonde fait rougir la rougeoyante. Jouer au docteur, voilà une chose particulièrement attractive, mais aussi redoutable pour la sauvage. Ce genre d’actions font bien plus peur à la soldate que d’affronter les pires ennemis, pour la simple et bonne raison qu’elle ne s’est entrainée que pour un des deux dans sa vie, et que pour l’autre, elle ne sera pas plus débrouillarde que la première personne venue.
Laissant l’idée de côté, elle se concentre sur ce qui est à venir. La Genin tente de la déstabiliser pour avoir une chance, mais ça ne fonctionnera pas, car la Sendai est une vraie experte en combats et ne se laisse jamais avoir de la sorte. Apparemment sa petite amie n’a pas combattu depuis un moment, voici donc une bonne opportunité pour l’aider à se remettre en forme, tout en l’aidant à progresser. Même si elle n’est plus son élève à compter d’aujourd’hui, rien ne l’empêche de lui apprendre à mieux se défendre. Les images de ce qu’il s’est passé en mission lui reviennent, et la Kazejine ne veut pas voir cela se reproduire, qu’il s’agisse des lacunes de la blonde, autant que son comportement bestial. La Yasei laisse le choix de commencer à la rougeoyante, puis lui précise qu’elle aura une réponse à lui donner après tout ça.
« Très bien, alors je vais commencer… par faire en sorte que tu puisses te défouler sans problèmes. »
Elle effectue quelques mudras, puis fait apparaître une copie d’elle-même. Ce clone est non seulement tangible, mais aussi, pour ainsi dire, identique à elle. Il est résistant et peut reproduire ses jutsus à la perfection, autant dire que pour la blonde, ce sera un adversaire de taille.
« Tu vas pouvoir y aller à fond, contre ce clone, sans avoir peur de me blesser. Cependant, il ne se laissera pas faire pour autant. Si tu veux échanger des coups avec moi, commence déjà par la battre, elle. Ce sera ton entrainement. »
L’originale s’éloigne de quelques bonds en arrière, tandis que le clone se place à quelques mètres en face de la Mamba. Bien sûr, elle a tout à fait le droit d’attaquer la vraie Hanae, à elle de voir ce qu’elle compte faire, si elle veut jouer le jeu ou se laisser porter par sa fierté, et ainsi peut-être échouer à une épreuve cachée que lui propose la rougeoyante.
résumé:
Hanae crée un clone qui sera l'adversaire de Medyûsa. Si elle le bat et souhaite continuer, elle pourra affronter l'originale.
Santé Hanae : Parfaite Santé du clone : Parfaite Chakra : 1A
Leur conversation sérieuse avait pris fin, la blonde était rassurée sur pas mal de choses concernant sa dulcinée. De plus, elle avait pu prendre une décision définitive par rapport à la résistance. En général, Med préfère observer et décider par elle-même, cependant, Hanae l’avait convaincu sur certains points. Il faut dire, mais le tract du Fukkatsu et cette pseudo-raikage avaient aidé Medyûsa à choisir. À présent, il allait falloir changer de sujet de conversation ou pratiquer une activité pour se changer les idées. Après tout, Med voulait passer du temps en compagnie de la Sendai et ce n’était pas pour parler de politique ou autres qui pourraient ruiner l’ambiance entre elles. La kunoichi allait pouvoir s’entraîner en compagnie de la soldate, chose qu’elle n’avait pas pu la dernière fois sur ce terrain d’entraînement. En effet, l’un de ses partenaires devait aller à un rendez-vous médical et Hanae voulait tester l’équipe en entier. Du coup, elle avait annulé cette partie de la réunion d’équipes, ce qui était fort dommage pour la blonde. Cela dit, aujourd’hui, ça allait être différent. La blonde allait pouvoir affronter amicalement sa petite amie pour voir sa progression à l’une et l’autres. Or, Medyûsa savait très bien que Hanae est déjà très forte, mais au moins, elle aura le droit à un avant-goût de ses capacités au combat. La Yasei se transforme partiellement en un hybride : Mamba Noir et humain pour faire face à son amour. Par générosité, elle lui laisse le choix de commencer ou de lui laisser débuter les hostilités.
La rousse semble vouloir commencer pour que sa petite amie puisse se défouler. Là-dessus, Med ne comprenait pas trop avant de voir ses mûdra, qui lui semble familier. Un clone de chakra pur, voilà qui n’était pas étonnant de la part d’Hanae. Cette dernière voulait que la blonde se défoule dessus, ainsi Med n’aura pas peur de la blesser. Si la Yasei voulait affronter la vraie Hanae, il faudrait vaincre le clone, mais cette dernière ne se laissera pas faire pour autant. Dommage, Med voulait un vrai affrontement contre sa dulcinée et pourtant, elle l’avait déjà prévenu par le passé. La Genin soupire. « Bon, si tu insistes. » Après tout, le clone semble être aussi forte que l’originale et ça pourrait être instructif pour la prochaine fois. Il était inutile de lui dire ou de la persuader d’annuler le clone et de combattre réellement. Si la rouquine souhaite faire combattre son clone à sa place, c’est qu’il y avait une raison. Un test ? Soit, autant jouer le jeu et y aller à fond. Inutile d’attaquer la vraie, le clone fera en sorte de bloquer l’attaque ou en profiter pour l’attaquer par surprise. Cela dit, il était tout de même possible de le faire, mais de manière intelligente et stratégique. Actuellement, Medyûsa allait se concentrer sur le clone pour lui faire croire qu’elle ne s’occupe pas de la vraie et plus tard, dès qu’elle en aura la possibilité, elle ira taquiner sa petite amie, à sa manière. « Bien, faisons comme ça. Dès que j’en aurais fini avec ton clone, j’irai jouer avec toi. » Dit-elle avec le sourire.
Son regard perce, transperce même le clone, du chakra sur les plats du pied de la Hebi. Elle charge dans sa direction avant de s’abaisser rapidement afin de placer un violent coup de pied dans le menton du clone pour la propulser dans les airs et d’un saut, en se propulsant derrière Hanae Clone, la kunoichi enchaîne quatre coups physiques, mains et pieds et le cinquième coup est assez fort pour la propulser vers l’avant. Si cela fonctionne correctement, Medyûsa atterri gracieusement sur ses pieds et la Yasei se demande si cela allait marcher afin de prendre un avantage sur sa petite amie. En tout cas, elle a déjà une idée de sa prochaine initiative.
Hanae n’a pas besoin de demander clairement à Medyûsa comment elle interprète sa décision d’envoyer un clone contre elle pour le savoir. Elle connaît la Yasei, et son attitude montrera naturellement si elle a retenu ses erreurs de la mission passée. Il est clair que la blonde risque de prendre cette façon de procéder comme une pique, et elle n’a pas tort. Néanmoins, loin de la rougeoyante l’idée de vouloir manquer de respect à sa moitié. Elle estime simplement que ce clone qui peut encaisser quelques chocs et se battre comme la vraie est suffisant pour voir si la Genin a progressé depuis la dernière fois que son ancienne professeure l’a vue se battre, ou non. Elle n’a aucun doute quant à ses capacités latentes, ainsi que celles déjà présentes, et sait que cette épreuve sera passée avec succès. Reste à voir si la jeune femme se laisse emporter par ses émotions ou non.
D’entrée, la métamorphe ne se laisse pas prier et se rue sur la copie. Celle-ci peut difficilement esquiver, ou même ériger un mur quelconque, elle opte donc pour la solution la plus rapide. Après avoir pris un premier coup qui l’envoie dans les airs, l’armure qu’elle a pensé préparer se forme autour de son corps, retenant l’ensemble des autres coups, ne prenant donc comme dégâts que le coup au menton, qui permet ainsi à Medyûsa de voir que ce clone n’est pas un banal Kage Bunshin qui disparaît au premier coup. La fausse Hanae vole sur une courte distance après le dernier coup de la Mamba, et son armure disparaît, non utile sur la durée, et consommant plus de chakra qu’il n’en est nécessaire. Encore un ou deux coups comme celui porté pour l’envoyer en l’air, et elle aura vaincu la copie, ce qui serait déjà une grande réussite pour ce premier entrainement. En se relevant, la Sendai s’appuie de sa main droite, sur le sol, y laissant une marque difficilement visible à moins de se trouver à proximité d’elle. Elle recule alors d’un pas, ce sceau se trouvant entre elle et sa dulcinée, bien plus proche d’elle néanmoins.
Elle fait alors une courte série de mudras et projette deux flèches de chakra pur vers Medyûsa. La distance rend possible une protection quelconque ou une esquive, mais ce n’est pas un problème. Le but de la rouquine n’est pas de placer sa moitié dans une situation où elle serait obligée de finir blessée, cela n’a aucun intérêt dans un combat amical. Par ailleurs, l’originale se trouve toujours dans le dos du clone, à moins de dix mètres, observant la situation sans pour autant intervenir, du moment que le double est toujours présent et que la blonde ne se met pas à vouloir l’attaquer. Jusqu’ici, elle a fait preuve de bon sens avec son premier assaut, et la suite n’en sera que plus intéressante.
résumé:
Hanae2 prépare une armure, mais ne peut pas éviter le premier coup, recevant des dégâts faibles (mais importants pour un clone) au menton. Elle pare le reste de l'assaut grâce à son armure, et vole à une distance assez courte de Medyûsa après le dernier coup. En se relevant, elle pose un sceau dont le but est inconnu pour l'instant, à ses pieds, puis recule d'un pas. Enfin, elle lance deux flèches de chakra pur sur Medyûsa.
Santé Hanae : Parfaite Santé du clone : Bien amoché Chakra : 2A 2B
L’entraînement débute directement, laissant donc Medyûsa l’opportunité d’attaquer en premier. Elle n’allait pas se concentrer sur l’originale, mais sur le clone de sa chérie. Cela dit, dès que la blonde voit une ouverture vers la vraie, elle n’hésitera pas à l’attaquer pour tenter de la déstabiliser. Pour l’instant, autant faire comme si la rousse ne l’intéressait donc à jouer le jeu face à Hanae 2. Première tentative, une charge suivit d’un coup de pied dans le menton pour la propulser en l’air avant de l’enchaîner d’assauts avec ses poings et pieds. Or, le clone est assez intelligent et ingénieux pour amorti les coups avec une armure de chakra. Il faudrait vraiment que la kunoichi pense à quelque chose pour se débarrasser de ce type de protection à l’avenir. En tout cas, son enchaînement n’a pas été interrompu par le clone et cette dernière a été propulsé un peu plus loin comme prévu. Medyûsa est en position et observe tranquillement la réaction du Bunshin. Elle attaque avec deux flèches de chakra, la vipère sourit et esquive les assauts de son adversaire. Il était temps de riposter, mais pas au corps-à-corps, elle devait s’y attendre. Hanae sait que la Yasei se bat régulièrement au Taijutsu et il fallait être prudent pour ne pas foncer tête baissée. Mouvement de main pour effectuer des signes incantatoires et projette des lances de pierre en direction du clone afin de la faire bouger ou de la toucher si possible.
Pendant ce temps-là, Medyûsa se déplace sur la droite pour la contourner. Il fallait tout de même réussir à s’en approcher, au mieux afin de placer une autre attaque face à sa belle. Affronter Hanae ne sera pas facile, même face à un clone d’elle. Après tout, le clone est capable de reproduire ses techniques à la perfection. Cela dit, le clone semble être limité en réserve de chakra, contrairement à l’originale. Pourquoi ? Selon Med, si ça n’avait pas été le cas, le Kage Bunshin n’aurait pas retiré l’armure de chakra. Du coup, il fallait soit l’attaquer avec des attaques faibles pour jouer sur l’usure, idem pour le chakra, lui en faire dépenser pour l’épuiser. Sinon, il fallait lui faire subir des dégâts plus ou moins importants pour la vaincre. Cependant, Med risque de dépenser pas mal de chakra, juste pour un clone alors qu’après, elle devra affronter la vraie Sendai. Mais bon, pour sa dulcinée, elle lui réserve bien des choses pour l’handicapée, mais ça nécessitera d’être proche, au corps-à-corps. Evidemment, ça ne sera pas une chose aisée face à la rousse, qui semble avoir tout de même de l’expérience en combat, un peu plus que la blonde. Or, la Yasei apprend vite si elle se donne à fond et si elle s’entraîne avec quelqu’un de plus fort pour mieux gagner en expérience. Arrivant à cinq mètres sur la droite de la rousse, Medyûsa crache un jet de boue au sol et en direction de la Bunshin pour la faire glisser au sol. Si ça fonctionne, la blonde pourra juste mieux s’en rapprocher et tenter quelque chose. Or, elle reste en mouvement et sur ses gardes.
Cela n’a beau être qu’un clone, Hanae deuxième du nom reste Hanae. La Sendai ne sera pas évidente à vaincre, étant donné que la principale faiblesse et différence avec l’originale est sa faible résistance. Cependant, la doublure ne va pas être détruite comme un vulgaire Kage Bunshin, au premier contact, peu importe sa force. S’il est loin de pouvoir tenir aussi longtemps que la vraie, il résistera assez longtemps pour forcer Medyûsa à ruser de nouveau. La blonde n’est pas aussi faible qu’elle a l’air de le penser, et la rougeoyante est persuadée que celle-ci trouvera comment défaire la fausse, ce qui sera déjà un exploit, et une belle progression depuis leur mission ensemble. La Yasei ne s’arrête pas là, et pour l’encourager, l’originale lui dit quelques mots, en même temps que le clone effectue une courte série de signes pour ériger un mur de chakra pur devant elle, qui vient stopper les lances de pierre. Une technique qui fait penser aux deux flèches de la rouquine :
« Si tu réussis à détruire ce clone, je t’invite au restaurant ce soir… »
Une façon de l’encourager à gagner à tout prix contre la copie. Quoi qu’il arrive, la jeune femme l’invitera, le soir-même, car elle en avait envie. Passer un moment juste toutes les deux, et partir sur quelque chose de plus intime, ensuite, pourquoi pas. Mais pour l’instant, il faut se concentrer sur le moment présent. La Mamba a contourné le double et tente de le déstabiliser avec une flaque de boue glissant. Une idée ingénieuse, mais la Kazejine y est préparée, du fait de certains de ses propres stratagèmes. Elle déplace un peu de son chakra sous la plante de ses pieds, et marche sur la boue sans problème, ce qui peut vraiment déranger la blonde qui a dû penser que ce plan ferait mouche. Au moins, elle apprendra que sa dulcinée est pleine de secrets…
La fausse rouquine – bien que sa coloration soit très naturelle, on parle ici du fait que c’est un clone – effectue quelques mudras puis « frappe » l’air devant elle, sur lequel se dessine une sorte de sceau. Une fumée surgit alors, et un panda se montre alors. Il est bien plus grand que la rougeoyante et la blonde, du haut de ses deux mètres, et adopte une position digne d’un vrai combattant de kung-fu. Le clone s’incline légèrement et lui dit :
« Bonjour, Zan’nin’na, ça faisait longtemps ! J’espère que tu ne m’en veux pas de t’appeler pour un simple entrainement, mais je voulais montrer ce que je sais faire à l’élue de mon cœur, juste devant toi ! »
Le panda se relâche un peu, comprenant que la situation n’est pas dramatique, et se gratte le dessus de la tête. Il la penche ensuite, et détaille Medyûsa du regard.
« Ne t’en fais pas, jeune Hanae, tu as signé un pacte avec nous, tu peux nous appeler dès que tu en as envie ou besoin. Te voir me fait toujours plaisir ! Et cette femme blonde dégage quelque chose d’agréable… Ces écailles, c’est une Yasei, non ? Nous sommes un peu liés, elle et moi, d’une certaine façon ! »
Sa voix est grave, et plutôt impressionnante, mais on devine à quel point il est avenant, aussi bien à l’égard de la sauvage que de sa petite amie. Son côté Yasei lui plaît, tout comme à sa maîtresse, qui aime la bestialité qu’il y a en la Mamba. Le combat peut reprendre, avec l’initiative pour la Genin.
résumé:
Hanae bloque les lances avec un mur de chakra pur, puis évite de glisser sur la boue grâce à une technique de maintien par le chakra. Elle invoque ensuite Zan'nin'na, l'une de ses plus puissantes invocations, pour éprouver un peu plus Medyûsa. Elle laisse ensuite à sa dulcinée l'initiative.
PS : Le sceau était un sceau explosif, il est toujours présent mais sous la boue, du coup on peut considérer qu'il n'existe plus.
Santé d'Hanae: Parfaite Santé du clone : Bien amochée Chakra : 3A2B1C1D
Il semblerait que Hanae cherche à motiver encore plus Medyûsa à donner tout son possible pour réussir cet entraînement. C’est-à-dire, vaincre son clone afin d’accéder à elle. Un rendez-vous dans un restaurant, dans la soirée. Alors là, il ne fallait pas le lui dire deux fois, car la blonde aimerait passer un moment en amoureuse avec la rousse. Depuis le temps qu’elle attendait ce moment, il était hors de question d’échouer et de laisser une telle opportunité passer. La kunoichi se remet à l’attaquer, usant d’une lance de pierre en direction du Bunshin afin de lui infliger des dégâts. Cependant, Hanae 2 utilise un mur de chakra plutôt résistant pour neutraliser l’assaut de la blonde. Pendant ce temps-là, la Hebi était passé sur la droite pour tenter de la contourner. Crachant un jet de boue, au niveau des pieds de la fausse. Mais, cette dernière évite la glissade en mettant du chakra à ses pieds. À croire qu’elle avait une solution à tous les problèmes, ça en devenait assez rageant. Med restait tout de même en mouvement afin de ne pas rester statique et ne pas lui laisser l’occasion de la charger ou de la cible aisément. Le clone effectue des mûdra, la blonde se prépare à une attaque de sa part. Or, ce n’était pas une attaque qu’elle était en train de préparer et lorsqu’elle ait eu fini, un gros Panda apparaît dans la zone de combat. La folle, elle utilise un kuchiyose face à elle. La blondie avait déjà un peu de mal face à un clone et après, contre l’originale, ça n’allait pas être évident. La situation se complique pour la Yasei.
La blonde s’arrête et observa la situation, pour le moment, le clone semble se préoccuper du panda. Une légère pause ? Autant en profiter pour reprendre son souffle et réfléchir à un moyen de gérer deux adversaires. N’empêche, sa dulcinée exagérait un peu, beaucoup, pour invoquer un kuchiyose avec une telle différence de niveau entre elles. En tout cas, ils semblent discuter calmement, sans trop de soucis. La Sendai semble présenter Medyusa à Zan’nin’na, il ne pouvait pas avoir un prénom moins compliqué à dire. La kunoichi ne dit rien pour l’instant, elle ne fait qu’écouter et réfléchir à la fois pour trouver un moyen de s’en sortir. Cela dit, difficile de savoir si le panda va prendre part, au combat, mais ce dernier ni la rouquine ne semble mentionner qu’il en fera partie ou pas. Un piège ? Savoir se débrouiller en cas d’imprévu ? Amusant comme concept. La blonde sourit à Zan. « D’une certaine manière, en effet. Mais je doute que les serpents et les pandas soient de bons amis, m’enfin, je peux faire une exception pour vous. » Dit-elle avant de se rapprocher et cracher cinq jets de venin sur le panda, cherchant à l’aveugler et à la toucher ailleurs pour l’engourdir temporairement. Suite à cela, elle balance un fumigène sur le Zan'ni n na pour bien l’embêter, mais cela empiètera aussi sur la vision de la rousse. Med fait une charge pour se propulser plus rapidement vers le clone, pendant que l’écran de fumée se crée et se propage. Si elle parvient à se retrouver en face de la rouquine, Medyûsa réalise une immobilisation constrictrice sur le clone, s’enroulant avec une grande souplesse tel un serpent autour du corps de sa belle. Cherchant à l’évanouir en lui coupant la circulant du sang. Ainsi, elle sera plus simple à détruire et la blonde se retrouvera face à l’originale. « Ton corps est appétissant, mais je veux celui de l’originale. » Dit-elle avec un ton taquin. « Et avec souplesse…je peux lui faire bien des choses, ahahah. » Finit-elle en ricanant.
L’invocation de Zan’nin’na peut surprendre Medyûsa, surtout après qu’Hanae lui ait dit d’affronter son clone pour « faciliter ce premier combat ». Néanmoins, la présence de l’animal ne devrait pas la déstabiliser pour autant, après tout, cet entrainement peut aussi servir à la préparer à des situations plus concrètes de sa vie de shinobi. La Sendai ne compte pas y aller à fond, car elle possède une force pouvant tuer sans grandes difficultés, là où la Yasei a encore beaucoup à apprendre. L’avantage, c’est que la blonde aura une Sensei et petite amie qui l’aidera à progresser à un rythme fabuleux. L’inconvénient, c’est qu’elle risque de s’énerver facilement en imaginant que la rougeoyante la prend pour une faible, ce qui n’est pas le cas. Après tout, la Mamba est la seule au monde qui est parvenue à lui voler son cœur, et c’est un exploit bien plus grand qu’on ne l’imagine. Par ailleurs, les tactiques mises en place par la Genin ne sont clairement pas stupides, ni mauvaises, bien au contraire.
L’originale observe la scène, contrainte de ne pas intervenir, et ne peut s’empêcher de rester concentrée sur le corps de sa belle en mouvement. Elle finit par se secouer la tête pour ne pas laisser ses pensées dérivées. Le prochain assaut de la jeune femme arrive assez vite, et elle prend rapidement en compte la présence du panda, cherchant à l’attaquer. Les solutions de la rougeoyante pour contrer cette attaque sont multiples, mais pas si nombreuses. Néanmoins, elle jauge la dépense de chakra de sa dulcinée, et se dit que l’empêcher d’agir de nouveau en usant sa plus grande expérience en combat serait injuste, et ne lui laisserait pas tellement de chances de détruire la copie ensuite. Il est aussi possible que sa fierté en prenne un coup, si Hanae l’invite tout de même au restaurant alors qu’elle n’a pas atteint son but. La meilleure chose qu’il reste à faire est donc…
« Désolé Zan’nin’na, ç’aura été court, mais je vais t’éviter de souffrir pour rien. »
Il hoche la tête et disparaît avant même d’avoir pu faire quoi que ce soit. Il ne reçoit pas le venin, mais ne pourra plus aider sa maîtresse au court du combat, n’étant plus là. Suite à cela, le fumigène aveugle la soldate, qui ne sait pas ce que compte faire Medyûsa. Une tactique ingénieuse, qui pourrait bien signer la fin du clone. Celle-ci pose sa main au sol, et s’expulse en arrière pour sortir de la fumée, puis active son sceau qui explose, dégageant toute la fumée créée par l’objet de la blonde. Elle en sait pas ce que comptait faire son adversaire, mais a préféré aller au plus simple. Désormais, il ne reste plus qu’à voir comment Medyûsa va agir pour la fin. Comment va-t-elle se rattraper pour enfin achever le clone, qui n’attend que d’être éliminé ?
résumé:
Hanae renvoie Zan'nin'na pour qu'il ne se prenne pas le venin, puis, lorsque la fumée l'entoure, elle pose un sceau explosif mineur au sol et fait une esquive en arrière pour s'échapper de ce possible piège mortel. Elle se trouve toujours à faible distance du lieu probable d'arrivée de Medyûsa, et légèrement déstabilisée par son esquive aléatoire.
La technique d'entrave de Medyûsa n'a pas pu être utilisée, selon moi, je pense que tu peux ne pas la compter en terme de chakra !
Santé du clone : Toujours très amoché, en déséquilibre à cause de son esquive précipitée.
Un Panda géant et un clone de rang A, franchement, ça tournait un peu au désavantage pour Medyûsa qui ne s’attendait pas à un tel tournant dans cet entraînement. La blonde trouvait même que sa petite amie exagérait pas mal en l’invoquant de la sorte. Cependant, il était inutile de lui en vouloir, après tout, dans un vrai combat, il existait de tel risque aussi. Du coup, la Hebi allait devoir se débrouiller par elle-même. Trouver une solution, un plan, une stratégie, cela n’allait pas être simple surtout s’ils travaillent bien en équipe. Heureusement, la Sendai et Zen’nin’na semblent plutôt bavard que de réagir assez vite pour attaquer la blonde et la perturber dans un combo difficile. Cela laisse à Medyûsa de réfléchir à un plan et d’un coup, elle en a trouvé un. La suite allait être amusant, en espérant que tout allait bien se passer. Mais bon, rien ne fonctionne toujours comme on l’attend, il y a toujours des imprévus. Premièrement, Med se met à cracher des jets de venin sur le gros panda afin que ça perturbe ses agissements. Or, Hanae annule son invocation avant que les jets ne touchent l’animal géant. Dommage, mais ça n’empêche pas le kunoichi de lancer un fumigène et de se propulser vers le clone de sa dulcinée afin de se rapprocher au plus vite et de tenter une immobilisation, un constricteur sur elle. Avec l’écran de fumée, ça allait perturber sa vision, difficile pour la rousse de bien déterminer l’arrivée de la blonde sur elle. Encore une fois, la rouquine parvient à réagir assez vite. Une explosion se fait ressentir, voir, dissipant le nuage du fumigène et repoussant légèrement la Gorgone.
Medyûsa se réceptionne sans problème, comme elle y avait déjà pensé, il y a bien eu un imprévu dans son plan. Hanae 2 réagit très vite, l’originale devait être pareil. Cependant, la Hebi n’allait pas abandonner si rapidement surtout pas si près du but. Elle repoussait le clone, c’était une bonne chose si cette dernière recule. D’un mûdra, la blonde sourit en voyant les gravats rocheux dû à l’explosion, Medyûsa envoie une dizaine de pieux de pierre en direction du clone de sa bien aimé. Suite à ce jutsu, la blonde transforme ses jambes en queue de serpent et se déplace sur la gauche pour la contourner. Peu importe la réaction du clone, elle ne pourra pas agir assez rapidement à la prochaine attaque, enfin la blonde l’espérait. D’autres mûdra, un autre jutsu Doton. Medyûsa crée un grand serpent de terre qui accélère en direction du clone, peu importe son moyen d’esquiver/éviter ou bloquer la précédente attaque de Medyûsa. Cependant, la Hebi perd sa forme hybride, manque de chakra pour la maintenir. La blonde transpire et semble essoufflée. « Merde…je vais devoir prendre dans mes réserves….ça va devenir compliqué à présent. » La kunoichi observe la scène, voire ce qui va se passer.
Le fumigène est une très bonne initiative de la part de Medyûsa. Le bémol de ce genre de plan, c’est que neuf fois sur dix, la personne qui en use va directement foncer dans le tas ou bombarder la zone, profitant de la cécité momentanée de l’adversaire pour lui empêcher d’appréhender l’assaut. Bien sûr, Hanae sait comment cela fonctionne, et ne compte pas se laisser avoir si bêtement. Le coup de génie aurait été de l’attendre à l’extérieur et de la cueillir comme une rose, ne se gênant pas pour la détruire, une fois déstabilisée par la ruse. Il est rare qu’une personne choisisse de rester dans la fumée, à moins de posséder un plan particulier pour ce genre de situations, ce à quoi l’originale se met à réfléchir, tandis que la Yasei ne s’arrête pas là. Alors que la fumée est effacée, la blonde effectue des signes, puis projette une pluie de projectiles telluriques vers le double. Celui-ci s’apprête à riposter, lorsqu’il voit arriver la Mamba sur sa gauche.
Dans ce cas de figure, la rougeoyante possède bien évidemment quelques astuces, mais employer de jutsu de haut niveau simplement pour contrecarrer un assaut intelligent de la part de sa dulcinée reviendrait à du sadisme, et elle l’aime trop pour en venir à ce genre de bassesse. Les deux assauts percutent donc violemment la copie de la Sendai, qui disparaît dans un nuage de chakra rouge, qui s’évapore dans les airs. Finalement, malgré la différence de niveau, Medyûsa a réussi à accomplir sa mission du jour, à savoir vaincre le clone de sa moitié. La jeune femme, constatant l’absence de la métamorphose de la blonde – qui l’avait conservée jusqu’alors – se dit qu’elle doit être proche de la rupture, et se permet donc d’approcher, levant les mains pour indiquer la fin de l’échange :
« Bravo, Medyûsa ! Je ne doutais pas un instant que tu parviendrais à acculer mon clone, mais je t’avoue que tu as été au-delà de mes espérances. Je pense qu’on peut s’arrêter là pour cet entraînement ! »
La prochaine fois, les deux femmes pourraient se battre directement, sans passer par l’intermédiaire du double. La différence sera sans doute que la rougeoyante ne se contentera pas de rester sur la défensive. Au fond, si la Yasei veut progresser, il vaut mieux la pousser un peu au-delà de ses limites.
« Bien, chose promise, chose due. Que dirais tu de me rejoindre, à la nuit tombée, au restaurant traditionnel de ramens qui se trouve à l’entrée sud de la rue commerçante ? Je pense que nous pouvons nous permettre de venir bien habillées, pour l’occasion… »
Un petit sourire en coin se glisse sur ses lèvres. Les beaux habits, les belles coiffures, le maquillage, tout cela ne fait que rehausser une beauté déjà présente, chez les femmes, et du côté de Medyûsa et Hanae, il y a déjà un aspect naturel qui ne laisse pas indifférent. Si les deux viennent en plus en étant apprêtées, tous les regards se jetteront sur elles. Ce n’est pas quelque chose qui enchante la Sendai, mais pour sa dulcinée, elle a envie d’être belle. Déposant un baiser sur ses lèvres, elle la laisse donc retourner chez elle pour se préparer pour le soir à venir.
De son côté, la rubiconde regagne sa demeure, dans laquelle elle décide faire un peu de rangement avant de se préparer. Sait-on jamais ce qu’il peut se passer une fois la soirée au restaurant terminée… Elle passe ensuite un bon moment à la salle de bain, à se laver, se coiffer, et à appliquer une touche de maquillage pour ne faire qu’embellir son minois déjà agréable à regarder. Ses cheveux coiffés comme il faut, la soldate de l’Empire enfile sa plus belle robe, d’un rouge écarlate qui ne passe pas inaperçu, et qui se marie bien avec sa chevelure et ses prunelles. Le bas de l’habit arrive au un peu au-dessus du niveau de ses genoux, n’en laissant pas voir assez pour laisser un peu place à l’imagination de la blonde. Elle se rend ensuite à l’endroit convenu, à la nuit tombée, pour y retrouver sa dulcinée, qu’elle attend devant l’entrée du restaurant, impatiente de pouvoir discuter avec elle, et la regarder, car cela suffit à la rendre heureuse, en général.
Essoufflée, elle n’a plus sa forme hybride, elle ne fait qu’observer sa réussite en ayant vaincu le clone. Cependant, la blonde sait très bien qu’Hanae ne se serait pas fait avoir de la sorte, mais bon, c’était déjà un bon point quand même. De plus, la blonde est fatiguée en ayant usé pas mal de chakra pour un combat d’entraînement. Le clone est certes vaincu, mais l’originale se tient toujours debout et en pleine forme. Si sa dulcinée décide de l’attaquer, elle gagnera sans trop de soucis avec le peu de chakra qui lui reste actuellement. De plus, la rousse se met à se déplacer en direction de la Hebi. Mauvaise signe, mais les doutes et craintes de la Yasei s’estompent quand la Sendai lève les bras, signe qu’elle ne l’attaquera pas. La Kumojine reste observatrice quand même et ne bouge pas de sa position. Hanae se met à féliciter sa petite amie à’avoir vaincu son Kage Bunshin. Elle n’a pas douté d’une seule seconde de la détermination et des capacités de son amour pour repousser son clone. Cela dit, Méd semble avoir été au-delà de ses espérances, ce qui l’avait beaucoup surpris. Du coup, l’entraînement était terminé et la kunoichi peut souffler à présent. « Merci de tes compliments. Ce n’était pas facile, même face à un clone. Je ne suis pas encore prête pour t’affronter en personne pour l’instant. Je n’ai presque plus de chakra. » Dit-elle en se redressant correctement. Ensuite, la rousse reprend la parole. Une promesse est une promesse, la soldate l’invite au restaurant tel un rencard, ce qui fait un peu rougir la blonde. Une invitation qui la fait sourire, enfin un moment entre amoureuses, sans terrain d’entraînement ni mission, comme un couple normal. « Ou… Oui, je veux bien. Je serais bien habillé et je ne serais pas en retard, promis. » Dit-elle avant de recevoir un baiser que la blonde aime y goûter. « À ce soir, mon amour. »
Quelques minutes plus tard, Medyûsa entre chez elle et même si elle avait très envie d’être déjà le soir rejoindre sa belle, la blonde était fatiguée. Elle toque à la chambre de Nozomi. « Nee-san, peux-tu me réveiller dans une heure, s’il te plaît ? » Demande Med à sa cadette. « Bien sûr, va te reposer. Tu as une sale tête et lave toi après, je m’occuperai de ta chambre. » Réponds Nozo. Pendant une heure et quart, Medyûsa retire tous ses vêtements, tout tissu, les laissant au sol et se pose dans son lit. Elle s’était endormie pour être en forme quand elle ira au restaurant avec sa petite amie. Nozomi lui avait laissé dormir, un peu plus longtemps, quinze minutes de plus. La jeune Kirayama en avait profité pour entrer dans la chambre de son aînée, lui prendre ses vêtements pour les laver et mettre un drap au-dessus de son corps. Franchement, Med n’était pas pudique dans sa chambre. Nozomi revient à l'heure prévue et secoue légèrement Medyûsa. « Onee-san, réveilles-toi. Allez ! » Dit-elle. La blonde ouvre un œil et se lève doucement en s’étirant les bras. Nozomi rougit et soupire commençant un râler un peu. « Habille-toi et va te laver ! Je ne suis pas obligé de toujours te voir à poil, perverse ! Et je suis sûre que tu fais ça pour te moquer de moi à cause de ma petite poitrine…gneuh…BAKA NEE !!!!! » La voilà en train de fuir dans sa chambre. « Ah…j’avais oublié qu’elle complexe sur ma poitrine…pourtant, il n’y a rien d’exceptionnel…» Dit-elle un peu perplexe. La blonde va prendre son bain et regarde le plafond en réfléchissant à ce qu’elle va mettre ce soir. En réalité, elle n’est pas douée en mode et c’est Nozomi qui lui achète de belles tenues de temps en temps avec leur mère. La blonde finit son bain après s’être bien lavé et sort en peignoir blanc et va dans la chambre de sa sœur. « Nozo-nee…j’ai besoin de toi. »
Medyûsa explique pourquoi elle a besoin de son aide, en réalité, Hanae l’a invité au restaurant pour manger entre amoureuses. Cependant, la blonde n’est pas douée pour se faire belle et elle a besoin de conseil de la part de sa sœur cadette. Nozomi arrête de la bouder et semble bien motiver à la transformer en beauté fatale. Tenue, coupe de cheveux, maquillage, parfum bref tous les choses à faire pour plaire à sa partenaire. Cheveux soignés et bien brossés, un long kimono noir avec un léger décolleté pour séduire la belle, un peu de rouge à lèvres et avant de sortir, une veste sur ses épaules, car dehors, il ne fait pas non chaud surtout à la nuit tombée. Timide et un peu embarrassée dans un premier temps, la blonde ne se sentait pas trop à l’aise en se promenant dehors. Il y avait des regards qui semblaient attirés par l’apparence séduisante de la blonde. Ne prenant pas le temps de leur râler dessus, la kunoichi arrive devant le fameux restaurant et aperçoit Hanae. La Yasei rougit en la voyant, elle est vraiment magnifique. Se rapprochant d’elle pour se retrouve à deux mètres de la Sendai. La Kumojine sourit légèrement. « Tu… Tu es magnifique… Hanae-chan. À côté de toi…je me sens si petite…et tu es bien…la plus belle femme du monde à mes yeux. » Dit-elle avant de lui l’embrasser tendrement en la prenant dans ses bras. « Je t’aime. » Dit-elle en lui souriant.
L’arrivée de Medyûsa ne laisse pas Hanae indifférente. Dans cette douce nuit d’hiver, où le froid commençait à la saisir et à lui faire regretter de n’avoir rien mis par-dessus sa robe, la vision de la blonde dans son kimono, qui laisse entrevoir une partie de son corps qui fait directement rougir la jeune femme, fait battre son cœur assez fort, tout en réchauffant l’atmosphère de la plus belle des manières. Si la Yasei parvient à dire quelques mots sur l’aspect physique, la Sendai quant à elle n’arrive même pas à bégayer, restant bouche bée devant celle qu’elle aime. Son baiser vient la tirer de sa stupéfaction, et elle finit par prononcer quelques mots, d’une voix timide que peu lui connaissent :
« Tu es sublime, Medyûsa. »
Il est rare d’ébranler l’assurance et la témérité de la rougeoyante, si ce n’est impossible, alors la métamorphe a fait fort. Au-delà d’être la seule femme… non, le seul être humain sur cette planète à avoir réussi à se saisir de son cœur, elle parvient encore à la surprendre. Et après l’avoir déjà vue nue, c’est à se demander comment un simple kimono réussit à l’atteindre plus. Peut-être que le lien qui se renforce jour après jour entre les deux y est pour quelque chose, et joue de plus en plus sur le cerveau de la rubiconde, qui ne saurait faire sans elle, à l’avenir. Le froid reprenant le dessus sur ce moment de chaleur temporaire, Hanae attrape délicatement la main de sa moitié et l’invite à la suivre, lui tenant la porte pour la laisser entrer la première. Un serveur les accueille, directement subjugué par leurs beautés, et tente de faire son travail, avec professionnalisme, ne sachant où déposer ses yeux pour ne pas être intimidés :
« Bonsoir… mesdames. Une table pour… pour deux ? »
La soldate de l’Empire hoche positivement de la tête, un peu gênée que leur présence intimide autant le serveur, mais aussi que la plupart des clients déjà présents soient bouche bée devant elles. Elle rougit, et serre la main de la blonde dans la sienne, jusqu’à ce que leur hôte décide de les mener à une table, quelque peu excentrée, où elles ne seront que peu dérangées par les regards indiscrets. Il les laisser alors se décider sur leurs menus, leur tendant fébrilement des cartes avant de s’esquiver, les gouttes de sueur indiquant sa difficulté à rester impassible devant elles. Enfin seules, Hanae peut donc s’adresser à sa dulcinée :
« J’étais très gênée des regards de tout le monde… Je me suis faite belle pour toi, mais j’ai hâte de retirer cette robe, pour que les gens arrêtent de me regarder ainsi. »
Sans réfléchir à ce que cela pouvait sous-entendre, elle finit sa phrase et soupire un bref moment, avant de reprendre :
« Cela fait longtemps que nous n’avons pas pu prendre le temps de discuter. Dis-moi tout, sur ce qu’il t’est arrivé depuis notre premier et dernier « rendez-vous ». »
Au final, la seule fois où elles ont pris le temps de discuter, c’était ce soir-là, dans le Onsen, et elles n’ont fait qu’aborder leurs plus terribles secrets, mais il y a tellement de choses qu’elles ignorent, l’une de l’autre.
Rendez-vous galant, il n’y a pas d’autres définitions à donner pour ce soir avec Hanae. Les deux jeunes femmes allaient se retrouver en tête à tête, dans un restaurant. Medyûsa avait dû demander des conseils et de l’aide à sa sœur cadette. Un beau kimono, coiffé et un peu de maquillage pour plaire et charmer sa partenaire de sa vie. Devant le restaurant en question, il n’était pas difficile de rater Hanae, qui était sublime. Med se sentait petite à côté de la rousse, si belle, une vraie déesse à ses yeux. La blonde ne manquait pas de lui avouer qu’à ses yeux, elle est la plus belle femme du monde. La Hebi est vraiment admirative devant sa dulcinée, son cœur bat à la chamade et elle avait envie de la dévorer, sexuellement, pas comme un repas. Or, la Yasei devait se tenir correctement et civilisé, pas comme un animal en rute ou une obsédée sexuelle, car ce n’était pas son genre. Pour exprimer son amour, la blonde l’embrasse tendrement avant de lui dire qu’elle l’aime. La pauvre Sendai, ça se voyait sur son visage qu’elle était aussi impressionnée et intimidée par la beauté de la Genin. Cela dit, Hanae parvient tout de même à dire quelques mots, avec une voix timide. Cela changeait tout de même de cette après-midi en entraînement, un visage bien différent. Med appréciait cette facette chez sa partenaire. La rousse avoue que sa petite amie est sublime, rien que sa phrase faisait rougir l’Orochi. « Merci… Hanae-san. » Dit-elle d’un ton légèrement timide. Bizarrement, en mission ou entraînement, Medyûsa sait se montrer normal avec Hanae, mais quand ça sort du cadre professionnel, c’est tout autre chose.
Sentant la main de sa dulcinée contre la sienne, la blonde se laisse faire docilement. Le couple entre dans le restaurant en question, après tout, il faisait tout de même frais à l’extérieur. Être dans le bâtiment allait les réchauffer un peu et il était temps pour elles de commencer leur soirée en amoureuse. En plus de cela, la Sendai est galante, en lui ouvrant la porte et la laissant entrer en première. La blonde ne sait pas quoi dire, à part hocher la tête en rougissant un peu. Hanae joue le rôle de l’homme, ce soir, ça lui allait tellement bien, en vrai. Difficile de ne pas tomber amoureuse d’une telle femme, si parfaite à ses yeux. Med disposait de tellement de défaut, mais elle se sentait heureuse que la rousse les acceptait malgré tout. En tout cas, Medyûsa allait faire de son mieux pour devenir une meilleure personne. Un serveur vient vers elles, il semblait un peu intimité par leur physique généreuse et leur tenue séduisante. Il allait avoir un peu de mal à faire son boulot, sans être déconcentré. La Yasei laisse faire sa petite amie. Des regards se posent parfois sur elles, la Hebi sent la main de la Sendai se serrer contre la sienne. Elle ne devait pas trop aimer cette ambiance autour d’elles. En réalité, Med non plus n’aimait pas cela. La Kumojine n’aime pas attirer l’attention de la sorte, mais pour ce soir, elle fera un effort pour sa beauté fatale de femme. Traversant la salle pour aller à une table excentrée, les kunoichi allaient être seules et en paix. Assise, le serveur était parti après avoir donné les menus.
Comme la blonde l’avait senti, Hanae ne s’était pas senti bien à cause des regards posés sur elles. Hanae dit qu’elle s’était faite belle pour Medyûsa, mais qu’au final, elle avait hâte de retirer sa robe. Cela fait rougir la blonde en ayant compris un sous-entendu. « Je…je te retirerai…moi-même ta robe… » Dit-elle discrètement. Hanae rajoute que cela fait longtemps qu’elles n’ont pas eu un moment rien que pour elles et du coup, la rousse voulait savoir ce qu’avait fait de spécial la Hebi entre-temps. Il y en avait des choses à dire, mais bon, la soirée était faite pour ça et non pour se regarder dans les blancs des yeux. Inutile de lui parler de la Résistance, une seconde fois n'est surtout pas dans un lieu public. « J’ai vu que tu étais gênée par leur regard et moi aussi, d’ailleurs. Je… Je ne suis pas habituée à porter de jolies tenues. J’ai de la chance d’avoir une sœur cadette qui s’y connaît et gentille pour m’avoir aidé. » Dit-elle avec un léger sourire. « Mais à part cela, je me suis mise à m’intéresser au Kuchiyose, plus particulièrement au Serpent et au lieu d’habitat pour qu’un jour, j’aille jusqu’à eux, si j’y arrive. » Un sujet qui l’intéresse et qu’elle n’abandonnera pas de sitôt. « Ensuite, je me suis mis à m’intéresser à la médecine, je pense même commencer une formation pour apprendre l’Irou jutsu, ça pourrait être utile si…tu venais à te faire blesser…ou autres. » Dit-elle en finissant un peu timide, montrant une inquiétude qu’un jour, sa chérie se fasse réellement blesser en combat.
La blonde regarde la carte du menu et sourit avant de le refermer. Elle regarde sa dulcinée et vient lui faire du pieds. « Hier, j’ai retrouvé une amie dans les sources chaudes, ma meilleure amie. Cela faisait bien longtemps que je ne l’ai pas vu, elle m’avait manqué. J’ai peu d’amis dans ce monde, il faudrait que je pense à rester en contact, quand même. » Ne dit-elle en ne cachant rien à sa petite amie, de sa vie et de son entourage. « La pauvre, elle a perdu une jambe à cause de l’attaque du Teikoku et elle doit se déplacer avec une prothèse. Je l’inquiète pour elle surtout qu’elle a décidé de rester une Shinobi de Kumo. M’enfin, j’ai tendance à ressembler à mes mères, je m’inquiète toujours pour mes proches. » Finit-elle en souriant. « Et toi, qu’as-tu à me dire depuis tout ce temps ? » Demande-t-elle à sa petite amie.
« Je…je te retirerai…moi-même ta robe… » Ces mots résonnent dans l’esprit de la rubiconde, qui a un peu de mal à les interpréter. Elle rougit presque naturellement, à un point qu’il est difficile de dissimuler. Hanae cache son visage dans ses mains, sentant la chaleur qui monte à son visage un peu trop intensément. La douce voix de Medyûsa arrive à la ramener sur terre, la sortant de ce moment de grande gêne, trop incapable de dire quoi que ce soit. La Yasei elle aussi n’apprécie pas les regards déplacés comme ceux qu’elles ont subi. A croire que leurs tenus donnent un quelconque droit aux personnes présentent de « mater ». A l’avenir, la rubiconde choisira un endroit plus privé, pour inviter sa dulcinée.
« Tu devrais porter de jolies tenues plus souvent, ça te va très bien, ça met en évidence ta beauté à couper le souffle... »
Dit-elle, dans un murmure à peine audible par la blonde, qui venait juste de préciser ne pas être habituée à bien s’habiller. La polymorphe a la chance d’avoir une sœur pour l’aider à choisir la bonne tenue, de son côté, Hanae est seule dans son petit appartement. Alors que sa moitié commence à lui raconter ce qu’elle a fait de ses journées, en dehors des fois où elles se sont vues, la Sendai laisse sa main glisser jusqu’à la sienne, pour la caresser tendrement, tout en gardant ses rubis ancrés dans les topazes de sa belle. Celle-ci s’intéresse au Kuchyiose, ce n’est pas une nouveauté, du fait qu’elle en avait déjà parlé par le passé, mais à ce moment-là, elle n’en était qu’aux prémices. L’animal recherché par la Yasei n’est pas étonnant, elle qui est déjà liée aux reptiles de par sa qualité de change-forme.
« Les serpents… Intéressant. »
Glisse la rubiconde, toujours aussi absorbée par les mots de son âme sœur. L’autre donnée qu’évoque la blonde est nouvelle : une envie d’apprendre la médecine, et plus particulièrement l’Irou jutsu, c’est-à-dire la médecine shinobi. Cela rappelle à la sauvage cet homme qu’elle a rencontré à Kiri, une sorte de grand sage blond, qui l’a soignée alors qu’elle venait d’affronter un terrible adversaire – qui est aujourd’hui son allié et ami. Aditya, l’ami proche de Reikan… Peut-être que la rougeoyante pourrait réussir à les mettre en relation pour aider son apprentissage. D’ailleurs, Aimi aussi est dotée de capacités médicales. Voilà deux personnes qui pourraient aider la jeune femme, et qu’Hanae aimerait revoir. La seconde plus que la première, étant donné qu’elle ne l’a pas vue depuis dix ans.
« Je sais que je pourrai compter sur toi pour me soigner, quand tu auras maîtrisé l’Irou jutsu. »
Un sourire aux lèvres, elle laisse son pouce glisser dans la paume de Medyûsa, et se crispe légèrement en entendant la fin du récit de la Yasei. Difficile de dire si c’est dû à la rencontre entre la blonde sulfureuse et son amie dans un lieu particulier – où les deux femmes ont d’ailleurs commencé à s’aimer – ou si cela concerne la parte de la jambe de la demoiselle. La réponse ne sera pas donnée, et de toute façon la Sendai a une confiance aveugle en sa dulcinée. Une confiance aussi grande que serait sa colère et son désarroi si elle venait à la tromper. Cette seule idée est impensable, il est donc difficile de savoir ce que pourrait faire la rubiconde si cela se produisait.
« De mon côté… J’ai passé un peu de mon temps avec mon cousin Sendai, Yahiko. Nous avons partagé nos savoirs respectifs, pour progresser dans la voie du chakra pur. Je ne sais dire si je suis plus forte qu’avant, mais il est indéniable que j’ai étoffé mon répertoire technique. J’ai aussi affronté ce jeune garçon, Hiko, que je trouve fort intéressant et intelligent. J’y ai peut-être été un peu trop fort avec lui, il est reparti quelque peu traumatisé… »
Une autre raison pour elle de ne pas se laisser aller contre sa chère et tendre, son expérience avec les shinobis ne lui a pas vraiment laissé l’envie de se battre sérieusement contre des alliés.
« Mis à part cela, j’envisage d’aller passer quelques jours à Urahi, prochainement, pour découvrir la cité et apprendre à connaître d’autres soldats de l’Empire. Si je veux atteindre le sommet, il faut me faire un réseau, et me faire connaître, surtout. »
L’air de rien, la rubiconde dévoile son ambition de devenir impératrice. Dit ainsi, cela doit paraître aussi bête que lorsqu’elle parlait de devenir Raikage, mais c’est un projet complexe qui verra peut-être une fin positive. Dans le cas contraire, il lui restera la dernière option de son plan, celle où elle ne dépendra d’aucune faction et fera tout elle-même. Le serveur revient alors vers elles, pour savoir si elles ont choisi, toujours aussi hésitant. Pour le titiller, Hanae lui adresse un magnifique sourire, qui ne manque pas de le faire transpirer. Après avoir choisi un assortiment important de brochettes de bœuf, de poulet et de veau, elle laisse sa dulcinée se décider.
La discussion entre les deux jeunes femmes pouvait commencer, avant toute chose, Hanae voulait savoir ce qu’avait fait Med depuis leur premier rendez-vous. Il y en avait des choses à dire, mais bon, mettant la résistance de côté en l’ayant déjà abordé dans la journée. De plus, ça pourrait la mettre de mauvaise humeur et ce n’était pas le but surtout dans un repas en amoureuse. Le regard des autres sur elle et la rousse était particulièrement gênant et la Hebi n’avait pas hésité à le dire à sa dulcinée avant de passer à ses projets et autres. La jeune femme était intéressée par le kuchiyose des serpents et aimerait qu’un jour, elle possède la capacité de les invoquer pour qu’ils se battent à ses côtés. Cela dit, Medyûsa lui en avait déjà parlé, il y a quelque temps, lors du premier entraînement en équipe, voire la dernière également, avec Abuto et Tsunayoshi. En tout cas, le choix du kuchiyose n’était pas une grande surprise, mais la rousse semble trouver cela intéressant. Sa petite amie semble l’écouter attentivement et ça lui faisait plaisir d’être écouté. De plus, elle savait que la Sendai était intéressée par les paroles de la Yasei. Cela dit, la blonde avait également un autre projet en tête et qui était déjà en cours, en théorie. Med voulait apprendre la médecine et développer ses connaissances dans la science, dans n’importe quel domaine. Or, la médecine était intéressante pour bien connaître le corps humain. L’Iroujutsu pourrait lui permettre de soigner Hanae et d’autres alliés. Jouer les infirmières, ça pouvait être drôle. Pour l’instant, Medyûsa se contente de la théorie et elle verra plus tard pour travailler dans un hôpital ou dans le complexe scientifique pour un apprentissage rigoureux.
Hanae la rassure en lui faisant confiance pour se faire soigner par la blonde, quand cette dernière maîtrisera l’Iroujutsu. Cela fait sourire la Yasei. « Merci de ta confiance, je ferai de mon mieux. » Dit-elle. La Genin sent la main de sa chérie sur la sienne, plus précisément, le pouce d’Hanae en train de caresser la paume de la blonde. Med raconte également avoir passé sa soirée dans un onsen avec sa meilleure amie, Harusame Natsumi. Cela dit, Med ne lui raconte pas tout, car elle n’en voyait pas l’utilité et ne veut pas que la rousse se mette en colère. Après tout, Medyûsa avait réglé la situation avec Natsu, même si elle en avait pleuré un moment. Pourquoi pleurer ? Med avait peur de perdre une amie chère à ses yeux à cause de ce qui s’est passé et d’avoir un peu trahi Hanae. Bon, elle a rejeté sa demande et refusé d’aller trop loin, par respect à sa petite amie. La blonde ne voulait plus y repenser, ça lui faisait mal à son cœur. Par la suite, Med retourne la question à la Sendai afin d’en savoir un peu plus sur ce qu’elle fait depuis ses dernières semaines. De son côté, elle a passé du temps avec son cousin, Yahiko afin d’améliorer leur savoir sur leur pouvoir et devenir meilleurs. Maintenant qu’elle y pense, Med ne savait trop rien des Sendai. Elle lui en parlera après sa prise de parole. Elle s’était aussi entraînée avec un certain Hiko, il semblait prometteur selon elle, mais elle l’a un peu traumatisé pendant leur entraînement. La blonde comprenait aussi que sa chérie est plutôt forte et sa façon de se retenir contre elle. « Le pauvre garçon, je comprends mieux pourquoi toute cette retenue contre moi en usant qu’un clone. » Dit-elle avec le sourire. « D’ailleurs, tu as un cousin, je ne le savais même pas. Petite cachottière, tu me présentes quand à ta famille ? Tu es dans l’obligation vu que je prévois qu’on se marie, toi et moi, un jour ! » Finit-elle en rigolant pour bien taquiner sa chérie.
Cela dit, Medyûsa ne connaît pas d’autres Sendai que sa chérie et de son côté, elle ne connaît pas d’autres Yasei. Sa sœur jumelle est l’unique Yasei, encore vivante, peut-être, qu’elle connaît en ce bas monde. Peut-être qu’il y en avait à Kumo, faudrait que la kunoichi se renseigne là-dessus. « Tu pourrais me parler de ton clan ? Et vous vivez tous à Kumo ou en mode nomade ? » Demande-t-elle sachant que les Yasei vivent soit en nomade soit à Kaze. « Excuse-moi de te couper la parole, je te laisse terminer. » Finit-elle en écoutant à présent la suite. Cependant, la suite ne plaît pas trop à Medyûsa, le fait qu’Hanae part pour Hi pendant un moment, ça l’embêtait. Med se sentit triste d’apprendre cela, mais bon, la rouquine est une soldate donc elle a des obligations en dehors de Kumo à présent. Sa main droite caresse celle de sa dulcinée et lui fait du pied timidement. Monter les échelons pour atteindre le sommet, mais avant, il lui fallait un réseau et des connaissances pour être soutenu dans son projet. Medyûsa avait compris que sa petite amie cherche le sommet, être impératrice d'Hi. Cela dit, ça ne sera pas une tâche aisée. « Je comprends où tu veux en venir, ma chérie. Cependant, être loin de toi pendant un long moment, ça risque de me rendre malheureuse, mais je t’attendrai, je patienterai… Je t’aime, Hanae. Mon amour pour toi est infini, je ferai tout pour toi, porter ton nom, même un enfant pour toi, tout quitter pour te rejoindre… Tant que je suis avec toi, ma vie sera que meilleure. » Elle verse une légère larme. « Tu m’écriras ? Hein ? Tu me feras part de tes découvertes et exploits ? » Finit-elle avant de revoir le serveur, la blonde sèche ses larmes.
Hanae semble commander une bonne assiette, ce qui fait sourire la blonde. « Je prendrai comme la belle rousse, avec un supplément de fromage, s’il vous plaît. » Dit-elle avant qu’il note tout et repart assez vite, toujours aussi gêner. Le serveur était amusant, cela dit, la blonde replace son regard sur celui de sa dulcinée. « Désolée de m’être un peu emportée, je me suis laissé aller, car tu vas me manquer. Pour revenir à tout à l’heure, parles-moi de ton clan et s’il y en a dans Kumo. » Demande-t-elle, mais veut finir autrement. « Une dernière chose, quand est-ce que tu iras à Urahi ? Et pourrais-je profiter de toi avant que tu partes ? » Demande-t-elle en rougissant et avec un air un peu triste, qui voulait la supplier d’accepter.
Hanae se livre sans omettre un seul détail, que ce soit volontaire ou non, sur tout ce qu’elle a pu faire que Medyûsa pourrait ignorer. Elle n’a rien à cacher à sa moitié, en qui elle a une confiance aveugle, et qu’elle ne saurait trahir d’une quelconque façon. Si ses objectifs sont bien fixés et ne prennent pas forcément la Yasei en compte – quand bien même elle pourra la suivre où qu’elle aille, si elle en a envie – cela ne veut pas dire qu’elle l’aime moins. La seule chose à prendre en compte est que les buts de la rubiconde ne peuvent pas être supprimés, ni remplacés. Son objectif ultime est la paix dans le Yuukan, et si les chemins à emprunter pour y parvenir sont encore obscurs, elle ne saurait en dévier, pas même pour celle qui a conquis son cœur.
La confiance de la rougeoyante semble toucher la blonde, et la motiver à faire au mieux. Celle-ci a l’air un peu attendrie par l’histoire d’Hiko, et pense tout comme la Sendai : le pauvre. Il n’a pas été gâté par celle qu’il a affrontée, mais il faut aussi dire qu’il possède d’incroyable capacité, qu’il n’a pas hésité à mettre en avant, faisant croire à la sauvage qu’elle pouvait se « lâcher » un petit peu. Employer une attaque de très grande envergure semble trop, à priori, quel que soit l’adversaire. Elle s’est donc promise de ne plus les utiliser sauf si on l’y oblige. Lorsque la Kumojine embraye sur le sujet de Yahiko, et qu’elle parle du clan de Hanae, celle-ci est d’abord prise de court, puis rougit légèrement lorsque sa dulcinée parle de mariage. C’est encore un peu tôt pour penser à cela, surtout par les temps qui courent : elles ne savent même pas si elles resteront à Kumo, à Urahi ou… ailleurs.
Le dernier sujet abordé par la flamboyante semble affecter la polymorphe autant que la femme au chakra pur. Les deux n’aiment pas l’idée de se séparer, même temporairement, mais Hanae ne peut faire autrement. Cela représente une partie de l’évolution qu’elle doit amorcer, et rejoindre l’Empire sans tenter de s’y intégrer serait inutile. Cependant, avec la même douceur que jusqu’ici, elle se saisit cette fois de la main de la blonde, et la serre avec une force emprise de légèreté et de douceur.
« Mon départ est imminent, et j’ignore quand je pourrai envoyer des lettres, mais à mon retour, nous passerons bien plus de temps ensemble. Je me ferai pardonner mon absence… comme il se doit… »
Dit-elle en rougissant énormément. Ces allusions la gênent, même si l’envie de mettre des actes sur les mots ne manquent pas. Sa timidité à cet égard ne changera jamais, pourtant l’attirance qu’elle a pour Medyûsa n’est pas feintée, bien au contraire. Son sérieux revient ensuite, les rougeurs partant bien vite, lorsqu’elle pense aux autres questions de sa moitié.
« Tu me poses une question bien inattendue… J’avoue n’avoir jamais cherché à comprendre ni connaître mes origines. Le seul Sendai que j’ai connu est Yahiko, et c’est assez récent, sinon… j’ai été élevée par des Yasei, à Kaze. Ils m’ont recueillie, et c’est eux qui ont deviné mon appartenance à ce clan, avant même que je ne montre une quelconque prédisposition à la maîtrise du chakra pur. »
Elle tend son bras droit, pour en montrer l’intérieur à la flavescente. Le tatouage indélébile qui trône juste sous l’articulation du coude est la preuve irréfutable qu’elle a toujours fait partie de ce clan.
« J’ai beau être de nature très curieuse, je n’ai jamais eu dans l’idée de retrouver mes semblables, ni même mes parents biologiques. Je sais simplement que le chakra pur n’est pas comme la plupart des capacités : héréditaires. Mes parents n’en sont peut-être pas, les chances sont minces en fait. Les Sendai sont très peu nombreux dans le Yuukan, c’est à peine si l’on peut parler de clan. Et pourtant, si cela était possible, je ne serais pas contre l’idée de les réunir. Après tout, évoquer un point d’ancrage pour les personnes ayant des capacités similaires n’est pas une mauvaise chose. Après avoir été séparée des miens, j’aurais aimé retomber sur des gens aussi aimants, ou au moins sur des gens qui me ressemblent, comme Yahiko… »
Ses yeux dénotent une certaine mélancolie. L’idée de regrouper les Sendai ne lui a jamais traversé l’esprit, du fait de la difficulté d’une telle tâche. Mais avec la force et la conviction qu’il faut, les trouver peut s’avérer réalisable. Regrouper une dizaine, voire plus, de familles dont un membre est de ce clan, suffirait déjà à créer une communauté de confiance. Mais où les regrouper ? A Hi ? A Kaminari ? Elle manque encore de confiance en ces deux pays pour se risquer à attirer les personnes comme elle dans l’un de ces pays.
« Mais dans l’absolu, je n’y avais jamais pensé avant que tu en parle. Décidément, tu es vraiment mon âme sœur, tu complètes même mes pensées, pour me faire réaliser des choses auxquelles je n’aurais pas pensé. Et toi… quels sont tes « plans », sur le court terme ? Retrouver ta sœur, par exemple… ? Je pourrais t’y aider, dès lors que j’aurai un peu plus de liberté. Mais tu pourrais commencer par me parler d’elle, si cela ne te met pas mal à l’aise. »
La voix de la rubiconde est douce, et invite à la confiance. Tout est fait, de sa part, pour mettre sa petite amie à l’aise et lui donner envie de se livrer, même sur les souvenirs qui l’attristent. Après tout, leur première rencontre était déjà basée sur des larmes et des souvenirs douloureux.
À table, les deux femmes avaient pu discuter de tout comme sur leur avenir, leur inquiétude et leur amour l’une pour l'autre. Medyûsa était inquiète par rapport à la distance qui la séparera de sa tendre et du temps qu’elles seront séparées de leurs et l'autre. En tout cas, Medyûsa avait cherché à se rassurer, voire aussi rassurer Hanae en lui vouant encore une fois, son amour pour elle et qu’elle fera tout pour la rousse. Patienter, l’attendre, en tout cas, la Hebi lui sera fidèle jusqu’au bout, même toute sa vie jusqu’à sa propre mort. En tout cas, la blonde avait cherché à mieux comprendre, connaître sa dulcinée. Mais cette séparation temporaire, ça risque de rendre la Yasei triste. En tout cas, la kunoichi voulait que la rousse lui envoie des lettres, questions de se tenir au courant de sa vie à Urahi, de ses exploits et compagnies. Et si elle allait bientôt partir. La Sendai cherche tout de même à la rassurer en disant qu’à son retour, elles allaient passer beaucoup de temps ensemble. Après tout, Hana ne savait pas si elle allait pouvoir lui écrire des lettres et que son départ est imminent. Elle fera pardonner son absence comme il se doit, cela fait rougir Med. « Ah…d’accord…» Dit-elle timidement. Cependant, la rouquine redevient sérieuse quand Med lui avait posé une question inattendue par rapport au clan Sendai. La soldate n’avait pas cherché à rassembler son clan donc ni à comprendre et connaître ses origines. Il n'y avait que Yahiko comme cousin dans Kumo, selon ses connaissances. Surprise, elle a été élevée par des Yasei, ça surprend la blonde. « Intéressant que ce sont des Yasei qui t’ont accueilli. Je n’aurais pas cru ça possible. » Dit-elle en regardant une marque liée au clan Sendai se situant sur le bras droit de sa petite amie.
Hanae est une fille curieuse, très, la blonde ne le sait pas réellement. En tout cas, la rousse n’a pas réellement pris la peine de recherches des gens de son clan ni même ses parents biologiques. Selon elle, il existe que très peu de Sendai dans le Yuukan, il serait difficile de les rassembler en un point d’ancrage. Cela dit, ça ne semblait pas être une mauvaise idée et ça pourrait permettre à Hanae de mieux comprendre ses origines. Par contre, elle ne met pas l’idée de le faire de côté, peut-être qu’un jour, si le temps et le contexte le lui permettent, elle le fera. « Je peux que comprendre cela. Un jour, j’aimerais rencontrer d’autres Yasei et en savoir plus sur mon clan. Je suis de nature très curieuse donc j’aurais pas mal de choses à leur demander et à partager. » Finit-elle avec le sourire. Cela dit pour rassembler des Sendai, ça risque de prendre du temps, vu que ça semble être un clan nomade tout comme les Yasei. Après, peut-être qu’ils sont cachés dans Kaze no Kuni ou autour du pays. « Je pourrais t’aider, si tu veux. Tu peux compter sur moi, mon cœur. » Dit la blonde avec un léger sourire. La rousse reprend la parole et les premières paroles font rougir intensément la Yasei. « Ah...mais…c’est la preuve qu’on est fait l’une pour l’autre. » Répondit-elle timidement. Cependant, Hane voulait connaître le plan à court terme de la blonde, celui de retrouver sa sœur jumelle. La Sendai voulait même l’aider, si elle parvient à obtenir une certaine liberté de déplacement. Mais avant cela, la soldate voulait en apprendre un peu sur Mizuchi sauf si ça la met mal à l’aise. Un sujet peu facile a abordé.
Ses rougeurs disparaissent, ses regards se baissent, retirant ses mains pour les croiser devant elle. Ce n’était pas un sujet facile, car Mizuchi lui manquait énormément. Au fond, Med se sent toujours responsable à ce qui est arrivé à sa famille. Elle prend une respiration avant de se lancer. « Merci, je serais ravi de t’avoir à mes côtés pour m’aider à la retrouver. » Dit-elle prenant une courte pause avant de s’exprimer à nouveau. « Mizuchi est mon aînée, elle est sortie la dernière du ventre de ma mère. D’après la médecine, l’aînée de jumelle est celle qui sort en dernière. Mizu-nee est une personne merveilleuse et incroyablement gentille, bien plus que moi. Elle est protectrice et douce, elle ne s’est jamais montrée méchante avec moi malgré mon côté sauvage. Elle est vraiment très jolie, je pense que si elle est encore en vie, aujourd’hui, elle doit être l’équivalent d’une déesse. » Dit-elle en rougissant légèrement. « Cependant, elle me manque énormément et je m’en veux toujours de ce qui est arrivée à Mizu no Kuni. Je veux la retrouver, lui dire pardon et voir comment elle a vécu sa vie. Et peut-être, vivre auprès d’elle, pendant un temps pour rattraper le temps perdu. » Dit-elle en versant quelques larmes. « J’espère qu’elle soit toujours vivante et qu’elle soit tout de même heureuse de son côté. J’ai envie de te la présenter et que vous soyez bonnes copines, cela dit, je suis sûre que vous vous entendriez bien. » Lève-t-elle son visage vers Hanae et sourit légèrement.
Le serveur revient avec les plats et les distribue à l’une et à l’autre, il essaye de ne pas trop les regarder. Cela faisait sourire la blonde et il était temps de penser à autre chose qu’au chagrin, c’était une soirée en amoureuse et il fallait savoir sourire de temps à autre. Par chance, la nappe de la table est assez longue pour masquer leurs jambes. Med en profite pour caresser la jambe droite d’Hanae et remonter jusqu’à la cuisse pour la taquiner. Le serveur s’en va et elles se retrouvent à nouveau seules. La blonde sourit et place son regard sur son assiette avant de regarder la rousse. « J’ai hâte d’être au dessert, pas toi ? » Dit-elle avec un air taquin. La jeune femme commence à manger tranquillement son plat, dégustant bien le fromage, en ayant un peu sur son menton. « Hum…c’est délicieux, tu devrais goûter, Hanae-chan ! » Dit-elle d’un air satisfait. « Tu sais, je t’écrirai une lettre, le jour où j’irai à Mizu, comme ça, tu sauras où je suis et je t’attendrai à un port. Cependant, ça ne te dérange pas qu’on puisse parler de chose un peu joyeuse ? Je…je veux profiter de cette soirée avec toi, entre joie et sourire. Je t’aime, Hanae. »
Medyûsa semble étonnée que Hanae ait été recueillie par des Yasei. Pour la rubiconde, cela est une évidence telle qu’elle était persuadée lui en avoir déjà parlé avant. Il faut donc croire qu’il lui reste encore quelques secrets à dévoiler à sa dulcinée, même si elle n’a jamais eu l’intention de cacher l’identité de ceux qui l’ont élevée, tant elle en est fière. La curiosité de la Mamba n’est pas quelque chose d’inconnu pour la Sendai, même si celle-ci en ignore encore les limites, si tant est qu’il en existe. Vouloir connaître le monde qui nous entoure est une bonne chose, mais être trop curieuse peut parfois s’avérer dangereux. Il est d’ailleurs ironique de montrer à quel point la curiosité a mené Hanae a ce qu’elle est aujourd’hui, et que ce trait de sa personnalité a été beaucoup amoindri par la torture physique et psychologique qu’elle a subie du fait de son comportement dangereux. Heureusement, Medyûsa n’est pas une enfant comme Hanae l’était lorsqu’elle a été enlevée, et la rougeoyante se privera de la mettre en garde, de peur de passer pour une personne trop stricte aux yeux de celle qu’elle aime.
La sollicitude de la blonde touche une nouvelle fois la flamboyante, qui ne s’arrête décidément pas de lui sourire, ce soir. La question de sa sœur jumelle, cependant, semble affecter Medyûsa, qui semble prendre ses distances, momentanément, avant de s’ouvrir à sa moitié. Elle écoute, sans rien dire, et ne rajoute pas un mot, pour ne pas engager une conversation qui ne plairait pas à la jeune femme, surtout pas ce soir en fait. Lorsque les plats arrivent, la Yasei cesse d’en parler, et les deux commencent à déguster leur repas. La rubiconde ne prend pas la parole, estimant qu’écouter était ce qu’elle avait de mieux à faire. Lorsque la blonde parle de dessert, cela fait sourire la rouquine, comme une enfant :
« Oh oui, j’espère qu’ils ont des desserts à base de fraise ! »
Elle n’a pas compris un seul instant la possible allusion, étant peut-être encore un peu trop naïve, sur certains points. Le mouvement sous la table, de la part de la blonde, la fait rougir, la sauvage étant encore trop timide pour que cela ne soit naturel… Elle se demande même si c’est quelque chose qui devrait le devenir. Lorsque Medyûsa lui demande de ne pas aborder le sujet de sa sœur à nouveau, elle hoche simplement la tête.
« Je te rejoindrai aussi vite que faire se peut. »
Glisse-t-elle, avant de terminer une brochette, avec un manque certain d’élégance, du fait de sa nature d’enfant sauvage, qui n’a pas beaucoup évolué depuis son enfance. Son assiette rapidement achevée, elle se rend compte qu’elle a encore un peu faim…
« Je prendrai bien le fameux dessert dont tu parlais, ces quelques brochettes ne suffisent pas à me rassasier. »
D’une moue boudeuse, elle attend que le serveur décide de faire de nouveau acte de présence pour lui demander la carte des desserts, loin d’imaginer qu’elle aurait pu faire une proposition toute autre à sa dulcinée.
Dernière édition par Sendai Hanae le Dim 31 Mai 2020 - 13:28, édité 1 fois