Ces contrats-là ne faisaient pas parti de ses favoris. Au mieux possible, la femme évitait de tuer ou même blesser, donc assassiner… Mais dans la vie, on ne pouvait pas toujours faire ce que l’on aimait. Avec la reconnaissance des grands villages ninjas grandissante, la mercenaire peinait de plus en plus à trouver de contrat. Soit ils étaient sous payé pour les risques à prendre et elle tenait à sa vie, soit ils sentaient l’arnaque à plein nez. Dernier cas de figure, il y avait un contrat pour dix mercenaires. Imaginez la suite.
Elle avait dû revoir ses valeurs et exigences à la baisse. Pour ce que ça pouvait la consoler, la cible n’avait rien d’une âme innocente dans ce monde… mais qui était-elle pour décider qui devrait vivre ou mourir ? Simplement, le poing serré, la femme tentait de se rappeler le principal : Elle devait survivre pour pouvoir vivre. Et le mercenariat, c’était tout ce qu’elle savait faire.
Un petit gars la sortait de sa bulle en bondissant de l’arbre, non pas qu’elle ne l’avait pas vu venir, elle s’était rapproché après l’avoir repéré, juste qu’elle serait obligé de converser, lui il parlait déjà. Espérons qu’elle n’était pas encore tombé sur une pipelette à son plus grand damne. Lui qui ne pouvait voir ses yeux noirs sous la capuche et le masque qu’elle arborait, avait dû se sentir passer au crible quelques instants. C’était définitivement un gamin. Mais Ayume n’était pas du genre à douter des compétences d’un jeunot, elle-même avait commencé très tôt ce genre d’exercice.
« Petit conseil, apprend à exiger de ton employeur le plus de précision possible. Surtout concernant ton partenaire improvisé. »
Là dessus, elle poursuivait sa route en lui faisant un signe de la main pour qu’il la suit.
« Le plus dur sera de ne pas se faire doubler. Vu qu’on n’est pas les seuls sur le coup. Qu’est-ce que tu sais de l’affaire au juste ? »
Oui, les entrées en matière avec elle, c’était quelque chose, oubliez les bonjour, comment ça va ou les présentations, définitivement pas son genre. Pour commencer, la brune voulait décider de si elle gardait son acolyte, potentiellement utile ou si elle s’en débarrassait tout de suite pour prendre la suite en main sans boulet accroché à ses pieds. Parfois elle était sans merci, surtout qu’elle avait bien compris qu’ils n’étaient là que pour satisfaire les fantaisies d’un individu ne sachant que faire de son argent. Embauché pour faire de la scène plus que pour une réelle utilité. Leur employeur voulait juste voir des shinobis s’entre-tuer pour un amas de ryos.
C’était assez pathétique et laid en y repensant, mais pas exceptionnel, Ayume avait été déjà plusieurs fois contrainte de jouer dans ces tableaux là. La lassitude la gagnait vis à vis de cette vie-là, elle n’était pas vraiment accroc à l’adrénaline.
« Bon petit gars, qu’est ce que tu sais faire de tes dix doigts ? Vite, ça commence. »