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[B/MINI-EVENT/KIRI] Calife à la place du calife

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Narrateur
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Lun 14 Oct 2019 - 14:46
La place est plongée dans une purée de pois couvrant la fuite des assaillants, et au lieu de les poursuivre, vous décidez de vérifier l’état du Vice-Amiral qui aurait été empoisonné par le venin imbibant la pointe de la flèche qui s’est plantée dans sa main. Vous déduisez assez rapidement que le venin est à l’origine de la paralysie de ses muscles, et jugez qu’il est plus sûr de l’emmener vers le Palais, avant que d’autres assassins n’attentent à sa vie, ou à la vôtre. En examinant son corps ankylosé, Junko constate que ses yeux laissent apparaître quelques nervures rouges, et ses muscles ne réagissent pas à vos efforts, quand bien même il respire encore. Vous le portez donc jusqu’au Palais, dans la direction vers laquelle il vous emmenait avant que l’embuscade n’ait lieu.

C’est sans encombres que vous faites le reste du chemin, alors que vous vous attendiez peut-être à ce que d’autres ennemis se manifestent encore pour “finir” le travail - si c’était le cas vous les en avez sûrement dissuadé. Heureusement de là où vous êtes, il vous est facile de localiser le “mizushiro” le château bâti au-dessus de la mer, entouré de récifs empêchant toute tentative de siège. Vous pouvez déjà sentir l’air marin au moment de sortir du dernier pâté de maison pour enfin vous retrouver face à l’une des forteresses les plus imprenables du Yuukan: le Château d’Ukiyama 浮山 (litt. Montagne flottante). Non-loin de là accostés au port, la fameuse armada mizujine, des bâtiments de guerre qui se comptent par dizaines. Une main touche l’épaule de Jun alors que vous étiez sur le point de vous montrer face aux gardes tenant l’entrée.


Spoiler:
Le Château d'Ukiyama

Attendez. Cachez vos bandeaux.

Takeshi vient tout juste de reprendre conscience alors qu’il se reposait sur Zeref. Malgré la douleur qu’il semble éprouver, il se force à sourire pour vous rassurer, avant de guetter les alentours.

Les hommes qui n’ont attaqué. Vous les avez fait fuir?

Une question rhétorique, dans la mesure où il peut le déduire aisément du fait que vous ayez tous les quatre survécu. Regardant l’état de sa main, il en retire des échardes de bois et l’entoure d’un bout de tissu au-dessus du sang séché.

Vous ne m’avez pas prévenu pour l’embuscade, mais vous avez bien fait, je ne vous en veux pas. Si cela permet de sauver tout le monde, des sacrifices sont nécessaires n’est-ce pas?

Se tenant droit face au pont, le seul accès au château se dressant face à vous, il vous enjoint à le suivre, pendant qu’il vous parle de la raison de votre visite en ces terres réservées à la gente seigneuriale.

Vous n’êtes pas sans savoir que le pays est aujourd’hui gouverné par un Conseil, en l’absence de daimyô. Je fais appel à votre professionnalisme encore une fois, et je vous demande de ne pas ébruiter les affaires du Palais, dans la mesure où aujourd’hui, le pays connaît une crise politique - une chose que vous connaissez bien à Kiri. Les vingt-six gouverneurs locaux, tous sont présents aujourd’hui pour discuter du prochain successeur. Un sujet qui rend tout le monde nerveux, et peut pousser à certains… extrêmes pour arriver à ses fins.

Votre guide vous emmène jusqu’au bout du pont, depuis lequel vous pouvez observer la profondeur des douves. Des remparts qui vous conduisent à l’intérieur d’une cour extérieure, comprenant un immense jardin. Puis d’autres remparts avec autant de cours, plusieurs étapes avant d’atteindre enfin le honmaru (cour principale) dominé par la tour du château, le tenshu 天守. Hormis les caractéristiques traditionnelles, ses toits en pagode et ses murs de bois laqué lui confèrent au-delà de la prouesse esthétique, une certaine robustesse et durabilité. Des gardes face à l’entrée de la tour saluent le Vice-Amiral, vous entrez. Le grand hall est occupé par une garnison de soldats, servant d’ultime rempart contre toute intrusion, mais en tant qu’invités de Takechi, vous passez le contrôle sans être fouillés ou questionnés. Seulement quelques regards curieux. Tandis que vous montez l’escalier, il s’arrête et se tourne pour être nez-à-nez avec vous, pour vous demander à voix basse:

Dites-moi, que seriez-vous prêts à faire pour Mizu? Que choisiriez-vous entre rester loyal envers vos dirigeants, ou faire ce qui est juste pour le pays? Vous pouvez être honnête avec moi.

Rester fidèleSans stabilité il n'y a pas de continuité.

Faire ce qui est justeCertaines choses justifient qu'on désobéisse aux règles.

Ne rien direCela ne regarde personne.

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Date Junko
Date Junko

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Mar 15 Oct 2019 - 21:24

Tiens, voilà que leur fameuse escorte décidait de refaire surface. Junko le regarda émerger, sans aucune once de pitié dans son regard. Quoi qu'il ait eu à subir, elle n'aimait pas le vice-amiral. Il s'était montré beaucoup trop cavalier avec elle pour lui attirer la moindre confiance. Elle avait l'habitude de ces manières. D'ordinaire, le genre d'homme qui lui réservait cette parade avait payé pour obtenir d'elle une forme de consentement - encore qu'elle se réserve la plupart du temps le droit de les refouler s'ils devenaient un peu trop pressants. Elle n'aimait pas l'officier, et n'allait certainement pas lui faire le plaisir de rentrer dans son jeu en simulant une quelconque affection. Ils lui avaient déjà sauvé la vie une fois, ce serait bien assez pour lui.

Elle trouva d'ailleurs qu'il avait du culot de lancer des piques aux shinobis sur la situation de leur village. D'une part parce qu'il était bien mal placé pour faire des réflexions sur ce point-là, dans la mesure où on les avait envoyés à la capitale justement parce qu'on soupçonnait ce genre de magouilles, et d'autre part parce qu'il ne lui semblait pas avoir vu d'aide quelconque arriver à Kiri de la part des autorités de Mizu après les divers incidents qui avaient secoué le village. A croire qu'il n'y avait aucun gouvernement en mesure d'apporter du secours et de la stabilité ... Mais, peut être n'y en avait-il vraiment pas ?

Ce jour-là était donc le grand jour ? Allait-on choisir le prochain dirigeant du pays lors du sommet qui devait se tenir entre les plus hautes sommités de Mizu ? Si c'était le cas, l'arrivée de l'escadron volant de Kiri ne pouvait pas mieux tomber. Car Junko sentait d'instinct qu'il y aurait peut être besoin de faire appel à quelques forces armées sensément neutres pour calmer le jeu ... Après tout, on venait de tenter d'assassiner le vice-amiral. Et elle devinait qu'il avait dans toute l'affaire un rôle plus important que ce qu'il semblait laisser montrer. Peut être un candidat gênant au trône ?

Elle était restée indifférente à l'étalage de luxe et de pouvoir qu'offrait l'architecture du palais. Elle en avait eu suffisamment plein les mirettes le matin même pour s'extasier encore devant la moindre porte laquée et ornée, merci bien. Elle s'efforçait plutôt de rester sur ses gardes. Car, s'ils avaient maintenant pénétré dans le sein même du gouvernement, dans l'antre du pouvoir, ils n'en étaient pas moins assurés de leur propre sécurité et de celle du vice-amiral. Peut être même les espions et les assassins grouillaient-ils plus encore ici que dans les rues de la cité ... Enfin, c'était bien ironique pour une kunoïchi de penser ainsi. Après tout, leur mission première n'était-elle pas de perpétrer des meurtres le plus discrètement possible ?

La dernière question de Takeshi la fit tiquer, évidemment. Elle était abrupte, mais pas inintéressante. D'instinct, Junko lui aurait répondu qu'elle n'avait que faire du pouvoir en place s'il n'était pas juste. Soutenir un despote en toute conscience, ce n'était que se vautrer dans l'idiotie d'être borné. Mais elle se retint de répondre sans réfléchir un peu avant. Qu'y avait-il derrière cette interrogation, en apparence innocente et justifiée ? Impossible de le savoir. La personnalité du vice-amiral lui restait encore trop énigmatique pour qu'elle puisse prendre le risque de lui faire confiance, ou même de le sous-estimer. Mieux valait rester prudente ...

"Cette question n'est pas pertinente maintenant. Gardez vos évaluations morales et vos tests pour plus tard, et essayez plutôt de rester en vie jusqu'à la fin de la journée."

Elle ravala un "ce serait déjà pas mal".

Spoiler:
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Yasei Zeref
Yasei Zeref

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Jeu 17 Oct 2019 - 18:15
Ma décision semble convenir à l'ensemble du groupe, et après le constat malheureusement peu utile de Junko, disant qu'elle ne sait pas si le vice amiral est empoisonné ou non, nous nous mettons en route. Je suis un peu surpris, lorsqu'au bout d'un certain temps notre hôte revient à lui. Finalement, le poison ne devait pas être mortel, car de mémoire, je n'ai jamais vu quelqu'un perdre connaissance puis se réveiller, avant de mourir d'un poison. Dans le cas présent, il se peut même qu'il n'ait pas été empoisonné du tout, et qu'il s'agisse juste d'une paralysie temporaire due à la perte de sang. Enfin, je n'y prête pas énormément d'attention, du moment qu'il est bien vivant. Je prête cependant une grande attention à ce que nous dit Takeshi, et je range mon bandeau, qui de toute façon ne faisait que pendre à ma ceinture. Pour moi, il s'agit avant tout d'un indicateur de mon appartenance à Kiri, un peu comme un bleu de travail, pour les ouvriers, ou un tablier pour les cuisiniers: rien de plus qu'un signe de ce que je fais de mes journées. Je prends le parti de ne pas répondre à la première question de l'homme, la réponse étant bien trop évidente pour la donner. Je passerais pour un imbécile, ou je le ferais passer lui pour un idiot, au choix.

Le monologue qui suit m'intéresse partiellement, notamment parce que je suis un fier représentant de la Kenpei, mais globalement, je me moque du fait que les riches vivant dans ce sublime palais ne se soient pas encore mis d'accord sur qui sera le chef des riches. Je suis tout de même impressionné par la flotte de Mizu, qui ne démérite pas sa réputation. Je reste comme souvent à l'écart, ce qui ne me fait pas manquer une miette de ce qui peut se dire. Et à la dernière question, la plus indiscrète, si je puis dire, je laisse Junko répondre, et me sers de sa réponse pour m'esquiver assez habilement.

"Tout comme le dit Junko, le moment n'est pas à ce genre de curiosité. Et puis, sauf votre respect, être loyal n'est pas supposé aller de concert avec faire ce qui est juste pour ce pays ?"

Laissant cette phrase dans l'air, comme pour lui faire comprendre que le Daimyô est censé être l'allié du peuple, je ne rajoute rien. Jun sera probablement plus à l'aise pour achever ce pauvre homme, à moins qu'il ne préfère se taire en estimant que la Date et moi en ayons assez dit. Pour ma part, je me détache encore un peu plus du groupe, pour observer les alentours avec beaucoup de minutie. Je doute que quoi que ce soit nous intéresse, dans le cadre de la mission, aux alentours. Néanmoins, je sais que mon ouïe sera la bienvenue pour écouter aux portes, le moment venu. Après tout, nous sommes ici pour découvrir ce qui se trame, et j'ai comme l'impression que l'on avance sur la bonne voie...

résumé:


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Yamanaka Jun
Yamanaka Jun

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Sam 19 Oct 2019 - 15:22
Fail xD:

Se laissant tripoter l’épaule – geste qu’il n’avait pas vu car se trouvant comme sur une autre page de ce chapitre de sa vie-, le blond grimaça intérieurement. Il comprenait maintenant ce que Junko avait pu ressentir… Cacher leurs bandeaux ? Et pour quelle raison ? N’étaient-ils pas censés être sous les ordres des maîtres de ces lieux ? Pourquoi diable ne voudraient-ils pas voir de Kirijins à leurs portes.

N’ayant pas développé d’amour fou pour le village depuis son arrivée dans la Brume, il n’arborait jamais son enseigne, aussi ne se sentit-il pas concerné. Il vit cependant Zeref s’exécuter et ce simple geste le fit tiquer légèrement. Pour qui se prenait ce simple militaire pour leur ordonner de cacher leurs allégeances de la sorte.

- Ah que voulez-vous, pour vous prévenir, il aurait fallu que nous nous attendions à une possible embuscade. Etant en territoire normalement sûr et escortés par votre petite armada nous nous attendions à tout sauf à une attaque.

L’écoutant parler de leur professionnalisme et du conseil se réunissant aujourd’hui, le vice-amiral laissa planner le doute quand aux commanditaires de l’escarmouche : des politiciens véreux qui auraient inexplicablement peu d’intérêts à les laisser en vie… Sauf s’ils connaissaient la raison de leur venue à la capitale. La question finale du militaire fut le pompon. Rembarré violemment par la rouquine et l’apprenti de la Kenpei, le blond soupira également, perdant patience devant un énième détour dans leur mission.

- Etant donné l’historique d’incompétence parmi les dirigeants de notre cher pays, et tous ceux qui ont eu la bonne idée de les remplacer, je préfèrerai me faire mon propre avis et agir comme je l’entends sans me faire mener en bateau que ce soit par les dirigeants ou tout possible opposant. Ce que je serais prêt à faire donc pour Mizu ? Mettre un terme à ces petites manigances politiques continuelles en demandant par exemple à mes collègues ici présents de restreindre vos mouvements pendant que je décortiquerai chacune de vos pensées pour démêler toutes ces incohérences plus qu’irritantes. Est-ce que cela répond à votre question ?

Toisant le militaire l’air peu amène, le blond afficha toutefois un petit sourire faussement sympathique, ajoutant à sa menace de régler les manigances du militaire une bonne fois pour toute.

Comment se fait-il qu’une attaque en plein cœur de votre ville de laquelle vous avez pourtant été blessé et empoisonné vous dérange aussi peu ? Pourquoi nous faire rentrer incognitos au château. Et enfin pourquoi vous comme ces députés qui auraient à vous entendre attentés à notre vie semblezs plus au courant de notre réelle venue ici que nous ne le sommes ?

Se craquant l’annulaire comme pour restreindre ses pulsions, le bruit sourd se répercuta dans le couloir. Il était temps de faire tomber les masques avant de se retrouver malgré eux dans un putsch par un possible révolutionnaire partisan de l’ancien Daimyo… Car quitte à jouer les instruments de la révolution, il préférait ne pas être un simple pion.

N’hésitez pas à rentrer dans les détails.





Dernière édition par Yamanaka Jun le Ven 25 Oct 2019 - 9:21, édité 1 fois
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Narrateur
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Mar 22 Oct 2019 - 19:38
Le visage de Takechi reste fermé tandis qu’il écoute vos réponses, puis laisse planer un silence en vous dévisageant pendant plusieurs secondes.

J’imaginais les ninjas moins audacieux et surtout, plus polis. En particulier vis-à-vis de l’autorité. Je me retiendrais de faire appel à mes pouvoirs pour vous mettre sous les verrous, car pour être tout à fait franc, j’ai encore besoin de vous pour cette mission. Le sort du pays en dépend. Bien que vous manquiez de tact, ce n’est pas votre travail de savoir bien parler. La rhétorique et la diplomatie ne sont pas vraiment les qualités requises d’un shinobi. Tout ce que l’on vous demande dans votre métier, c’est d’exécuter les ordres… et les exécuter bien.

Alors qu’il vous donne son discours, un homme monte les escaliers pour vous rejoindre à l’étage où vous vous situez. Vous reconnaissez l’un des assaillants arborant un cache-oeil, dans une tenue de kimono dont le manche laisse dépasser des bouts de bandage tâchés de rouge et non l’armure qu’il portait lorsqu’il s’était fait mordre par Zeref. Il fronce le sourcil en voyant ce dernier, comme si le seul fait de revoir le Yasei faisait revenir la douleur.

Je pense que vous valez mieux que cela, les ninjas représentent l’avenir du Yuukan. Cette pensée fait peur à la classe aristocratique de la cour de Mizu. Et avec la Seconde Résonance, ils craignent que votre influence ne vienne à empiéter sur leur propre pouvoir. Moi au contraire, j’y vois une opportunité de collaboration, et de rendre Mizu plus fort que jamais. Participer ensemble à la traque de Ao, vous apporter mon soutien financier pour sécuriser le sceau, maintenir une relation sur le long terme entre le daimyô et le village shinobi.

Kanagi Rinji, Chef de la Première Escadre

Son homme de main s’approche, l’interrompt.

Tous les gouverneurs sont là, sauf le seigneur Ueda.

Ils sont donc vingt-cinq présents au Conseil aujourd’hui, et non vingt-six.

Le borgne hoche de la tête en guise de réponse.

Bien. Ca fait une voix en moins pour le camp adverse, la chance nous sourit apparemment.

Il se tourne en direction du trio kirijin.

Vous avez droit à des explications, naturellement. Posez-moi vos questions, je ferais en sorte d’y répondre aussi clairement que possible. Mais la réunion commence bientôt, faites vite. A moins que vous préfériez que les choses se compliquent.

Vous entendez une lame glisser lentement hors de son fourreau, le chef d’escadre reste sur ses gardes mais Takechi au contraire laisse ses mains loin du katana attaché à sa ceinture, comme pour vous rassurer sur ses intentions pacifiques.

Spoiler:

Arrêter le traître sur-le-champIl s'agit clairement d'un traître, c'est tout ce qu'on a besoin de savoir

Lui demander la raison de la fausse embuscadePourquoi toute cette mise en scène?

Se renseigner sur la situation politique et les forces en présence au ConseilQui sont les autres candidats? Quels sont les enjeux?

Chercher à comprendre pourquoi il a choisi de contacter Kiri pour sa “mission” et faire appel à vousPourquoi nous faire venir ici?

Lui demander ce qu'il compte faireQuelle est la suite de son plan et qui sont ses associés?

Lui poser une autre question

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Yasei Zeref
Yasei Zeref

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Jeu 24 Oct 2019 - 18:40
Les propos de Jun sont bien plus cinglants que ceux de Junko ou les miens. Il n'a pas sa langue dans sa poche, et semble ne pas se moquer de ce qu'il se passe, ou alors il possède un certain attrait politique, mais au fond ça m'est bien égal. Je ne suis pas en désaccord avec ses propos, néanmoins. Ce qui se déroule ici est bien étrange, et les raisons de notre venue le sont encore plus. Finalement, n'avons-nous été appelés que pour nous faire attaquer dans cette mascarade ? Je commence à avoir de sérieux doutes sur cela. Les réponses du vice-amiral sont bien moins sympathiques que jusqu'ici, et il remet même en question notre rôle, du fait de notre audace. Je ne pense pas avoir été si audacieux pour ma part, la question que j'ai posée étant plus de la curiosité qu'une envie de défier l'autorité. J'espère vraiment découvrir pourquoi cet homme estime que suivre les ordres et aider ce pays sont deux choses qui se dissocient. Mais la réponse ne viendra pas, apparemment. Ce qui vient, par contre, outre les paroles de politique du militaire, c'est une personne que je reconnais assez bien. Non pas par son apparence, qui était tout à l'heure dissimulée sous une grosse armure, mais par la blessure. Il n'y a pas beaucoup de personnes dans un palais qui ont des chances de se retrouver avec un bras aussi handicapé, et j'ai précisément mordu un homme à cet endroit. Je me tiens néanmoins de le faire remarquer verbalement. S'il est là, c'est qu'il est du côté du vice amiral, et cela finit de me donner une opinion sur les affaires de ce lieu.

Ce que se disent les deux hommes n'est pas très pertinent pour moi, je ne connais pas personnellement les gouverneurs, ni ce Ueda qui semble absent, et savoir que Takechi est content ne me rassure pas plus. En fait, je commence à avoir envie d'attaquer celui qui nous sert d'hôte. Comment peut-il ne pas savoir que ses propres hommes nous ont attaqué ? Et puis, si l'assaillant n'est pas de mèche avec lui, pourquoi vient-il comme si de rien n'était ? IL ne craint pas d'être dénoncé, ou il est totalement idiot. J'en viens donc à une conclusion simple: quoi qu'il se passe ici, ceux qui nous ont attaqué semblent intouchables pour une raison ou pour une autre. dénoncer cette supercherie ne servirait qu'à nous mettre en mauvaise posture. Si nous faisons semblant de ne pas tenir rigueur à ceux qui nous ont attaqué, peut-être pourront nous en apprendre plus sur les machinations du palais... Bien sûr, j'espère que mes deux coéquipiers adopteront le même raisonnement, mais je suis prêt à me battre dans le cas contraire. Alors je choisis donc une question qui me taraude plus que toutes les autres.

"Très bien, j'ai une question, si votre acolyte n'est pas trop pressé. Je pense qu'il serait temps que l'on sache la raison de notre venue. Notre présence n'est nullement utile à votre vote, puisque nous ne sommes nous même pas des votants. De plus, je doute que la situation en ces murs ne vous échappe réellement, vous êtes donc en mesure d'assurer la sécurité de tous. Alors, quelle raison obscure, ou politique, se cache derrière le fait de déléguer une équipe de shinobis de la brume ?"

Durant mon discours, je jette un regard pesant sur l'homme au cache œil, comme pour insister sur la partie mentionnant que la sécurité est assurée. Je n'ai aucun doute sur le fait que ce palais soit totalement sûr, pour ses résidents habituels tout du moins...


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Date Junko
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Lun 28 Oct 2019 - 22:08

Junko se moquait bien d'avoir offusqué leur hôte. Tant pis pour lui s'il prenait la mouche simplement parce qu'elle avait "osé" le mettre face à la mentalité qu'elle estimait de circonstance. Les shinobis n'étaient pas des enfants de choeur, et ça, même la capitale du pays devait le savoir. La politesse, les belles paroles ... Tout ça n'était qu'un enrobage, dont on pouvait se passer lorsqu'on avait un objectif plus haut. Les paquets cadeaux sont bien superflus quand le cadeau en question est une bombe prête à vous exploser à la figure. La jeune femme n'eut donc aucune réaction quand l'officier montra sa désapprobation et sa contrariété à les voir se mettre sur la défensive si vite.

En revanche, elle ne put retenir une manière de frisson lorsque, se rapprochant d'eux, elle distingua la silhouette d'un homme. Un homme qui était blessé, et qu'elle reconnaissait. Son frisson trahissait sa surprise, mais surtout une peur panique qui sembla vouloir se saisir d'elle un instant. Si celui qui avait essayé d'assassiner leur hôte osait se présenter ainsi, aussi ouvertement à eux, ce devait être qu'il était sûr de lui, qu'il ne courait aucun risque en agissant de la sorte. S'il ne courait aucun risque, c'était que l'on savait ses agissements. Et donc ...

Junko s'efforça de chasser la pensée néfaste de son esprit. Il était terrible d'imaginer que tout le palais pouvait être en proie à la corruption, et sans doute un peu exagéré. Mais elle ne pouvait se départir, à présent, de l'idée qu'il y avait quelque chose de nécrosé, de néfaste dans la capitale. Jusqu'où le mal avait-il plongé ses racines ? Jusqu'à quel degré d'entourloupe les intrigues en étaient-elles arrivé ? Que risquaient-ils, eux, shinobis de la Brume, en répondant à l'appel d'une institution corrompue ? S'étaient-ils jetés dans la gueule du loup ? Il était absurde de penser ainsi. Ils n'auraient pu, de toute façon, refuser un ordre de mission. Et puis, quel intérêt y aurait-il à faire venir trois shinobis sans grande importance, il fallait bien se l'avouer, pour simplement les assassiner ? C'aurait été déclarer à Kiri une guerre ouverte qui aurait été perdue, sans nul doute.

Une toile s'était étendue sur la capitale, depuis longtemps, sans doute. Jusqu'où poussait-elle ses ramifications, là était la vraie question. Et c'était sans doute ce qu'il fallait qu'ils s'efforcent de découvrir. Pour l'heure, Junko n'ajouta rien. Elle n'avait pas vraiment envie de poser de question à leur officier d'hôte, et était plutôt intéressée par celle qu'avait posée Zeref. Ou plutôt, c'était la réponse qu'allait donner Takeshi en présence de son récent agresseur qui l'intéressait ...

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Yamanaka Jun
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Dim 3 Nov 2019 - 20:23
Tout cela devenait plus que pénible. Le conseiller dans toute son arrogance se permettait de les prendre de haut alors qu’il enchaînait coup sur coup agissements ridicules et hypocrisie ouvertement affichée. Se craquant le cou alors que son homme de main -que semblaient reconnaître ses deux acolytes- arrivait, le blond eut un petit reniflement méprisant. Laissant d’abord Zeref s’exprimer, ce dernier réellement curieux contrairement à lui, il prit alors la parole alors qu’il constatait que Junko souhaitait rester silencieuse.

- Oui pardonnez mes manières. Si simuler une embuscade et se faire passer pour blessé pour attirer la sympathie correspond à votre notion de rhétorique et de diplomatie, vous avez en effet bien plus d’expérience que moi en la matière.

Poussant un soupir, le blond se résigna enfin à l’impensable. Lui qui avait commencé cette mission avec la meilleure volonté du monde s’était résigné à suivre ses principes.

- Ne vous donnez pas la peine de nous menacer, cela vaudrait sûrement mieux pour vous. Mais rassurez-vous, pour ma part je n’entraverai pas le plan que vous semblez avoir.

Se craquant l’annuaire pour contenir son exaspération, le blond continua, annonçant la fin de sa mission.

Je ne sais pas à quoi vous jouez mais y prendre part ne m’intéresse pas. Je suppose que vous aviez convenu d’un arrangement avec notre si glorieux Mizukage, d’où ses ordres de nous envoyer ici. Mais sans être réellement sûr que vos intérêts et les siens sont alignés … et même si nous le savions en réalité, sans avoir tous les éléments en main, je ne toucherai pas à cette quelconque magouille que vous semblez désireux de réaliser. Je laisse donc comme vous l’avez si bien dit votre politique à votre genre de politiciens. Nul doute que si soucis il y a et que les intérêts du peuple s’en voient pénalisés, nous nous recroiserons sûrement.

S’inclinant à moitié, le blond riva un œil sur ses deux collègues avant d’ajouter un petit message à leur attention.

- Zeref, Junko, peu importe ce que vous choisirez en votre âme et conscience, le taxi partira dans deux bonnes heures aux portes de la capitale. Je vous laisse libre de votre choix mais rappelez-vous notre objectif : entrer en contact avec cet homme, rien d’autre. Un conseil donc : ne vous embarquez pas dans des actes qui pourraient vous être reprochés … et surtout dans des actes que vous regretteriez.

Tournant les talons pour partir, le Yamanaka se tenait toutefois prêt au cas où l’homme de main aurait la bonne idée de l’attaquer en traître. Quel dommage … Ce n’était sûrement pas aujourd’hui que leur Kage qui avait tué leur prédécesseur le promouvrait … Au contraire même. Mais après tout, ne pourrait-il pas se défendre d’être un bon soldat ? A aucun moment ses ordres n’avaient précisé qu’ils devraient participer à un putsch. Et que penser s’il s’agissait en effet d’un tel coup d’état ? Kiri soutiendrait-il ainsi son Mizukage arrivé au pouvoir d’une façon si suspicieuse de s’immiscer dans la vie politique du pays ?

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Mar 5 Nov 2019 - 22:59
A l’aune des propos de votre interlocuteur, de cette étrange embuscade qui vous fait penser que celui-ci simulait sa blessure, vous en déduisez que l’homme cherchait pour des raisons qui vous restent obscures, à vous manipuler. Des soupçons se lisent à travers les propos de Jun, et même des accusations sur l’intégrité du Vice-Amiral, troublé par le fait qu’on l’accuse de vouloir “magouiller” comme un Kaguya, selon l’expression devenu populaire. Voyant le chuunin tourner les talons, Takechi ne le retient pas, car au fond il comprend sa méfiance à l’égard des politiques. Sûrement aurait-il dû être plus transparent dans son discours.

Simuler une embuscade… Se faire passer pour blessé? Je ne comprends pas.

Son acolyte l’interrompt.

Les ninjas… c’est dans leur nature d’être méfiants. S’il veut manquer à son devoir, tant pis pour lui. Dépêchons-nous, ils nous attendent.

Le Vice-Amiral acquiesce avant de formuler sa réponse à Zeref, tandis que deux samurais en armure bleue, postés à l’extérieur de la pièce, ferment la porte coulissante derrière Jun.

C’est très simple. Sous ma condition de ne rien vous divulguer avant que nous nous rencontrions, le Mizukage a accepté de me confier une équipe de ninjas afin de m’aider à trouver le commanditaire d’une série d’assassinats et corruptions dirigés sur mes soutiens politiques, les Naragasa sont les premiers dans ma liste de suspects. Leur candidat est bien trop pur pour être à l’origine d’un complot, mais les gouverneurs qui l’entourent, ses alliés eux n’hésiteraient pas à se salir les mains. Ils craignent mes idées de coopération avec Kiri, qu'à terme le village représente un contre-pouvoir par rapport à la seigneurie.”

Il ajoute ensuite.

Ce ne sont pas des choses que nous souhaitons voir s’ébruiter en dehors du Palais, d’où ma grande discrétion. Autrement, imaginez les conséquences sur la population, voir que leurs dirigeants soient aussi divisés et plus anarchiques qu’un groupe de chiens enragés se disputant un morceau de bifteck. Pire encore qu’à Kiri, j’en ai bien peur.

Renji s’impatiente et le reprend de nouveau.

Takechi.

Oui je sais. Suivez-moi si vous voulez, ou rejoignez votre chef de mission. Pour m’avoir sauvé la vie, je ne ferai pas de commentaire négatif dans mon rapport au Rokudaime, il en est de même pour vous si vous partez. Considérez cela comme un geste de reconnaissance de ma part, pour m’avoir sauvé la vie.

Spoiler:

Poursuivre la missionLa mission continue.

Quitter le PalaisLa mission prend fin.


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Yasei Zeref
Yasei Zeref

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Jeu 7 Nov 2019 - 19:36
Le mutisme de Junko m'étonne presque autant que les mots de Jun. Celui-ci n'est pas d'accord avec ce qu'il se passe, et ne se prive pas de le faire remarquer à notre hôte. N'étant moi-même pas à l'aise à l'idée de me faire agresser dans des rues supposées sûres pour nous, j'avoue comprendre sa pensée. Pourtant, en tant que membre de la Kenpei en mission pour comprendre ce qui ne va pas ici, je ne peux pas faire comme lui et m'en aller. Je lui adresse donc un dernier message, bien audible de tous:

"Je ne te suivrai pas, Jun. Néanmoins, dans le cas où Junko et moi ne reviendrions pas, j'espère que tu te chargeras personnellement de réduire ce lieu en poussière. Enfin, je ne vois pas pourquoi nous ne reviendrions pas."

Cette phrase n'a rien de banale, et je ne l'ai pas dite en espérant me faire un ami, ou pour que le Yamanaka le fasse réellement. Mais si le vice amiral entend ces mots, il hésitera avant de tenter quelque chose de fâcheux à notre encontre. Si toutefois il est aussi ignorant des événements qu'il semble le dire, il n'aura aucune raison de relever mes propos. Je laisse donc la rouquine dire ce qu'elle veut au blond, et j'écoute la réponse de Takechi à ma question. Les mots de son assistant me font rire intérieurement, je lui broierais les os jusqu'au dernier en d'autres circonstances. Dans l'absolu, je me dois d'être aussi courtois que possible, et de faire mon travail de shinobi et de policier. Je suis donc assez surpris de découvrir qu'une famille éminente de ce pays est impliquée dans des affaires d'assassinats et de corruption, mais avec le peu de temps passé ici, je commence à croire que tout est possible.

Quoi qu'il en soit, je doute toujours de cet homme qui se tient devant moi, accompagné de l'un de nos agresseurs, mais je secoue la tête lentement lorsqu'il nous invite à moitié à nous retirer. J'ai encore beaucoup à découvrir, et même si cela met ma vie en danger, je dois savoir de quoi il en retourne. Je suis donc le duo, sans même regarder ce qu'a décidé Junko. Si je peux mettre au grand jour et arrêté une série d'assassinats, et de machinations morbides, cela ne fera que booster ma position dans la Kenpei et me donnera plus de marge de manœuvres pour nettoyer la pourriture qui gangrène Kiri.

"Je continuerai ma mission ici. Si vous dîtes vrai, alors les Naragasa doivent être arrêtés et traduits en justice. Si vous mentez, et que vous vous servez de nous pour une quelconque machination politique, notre lame se tournera dans une autre direction. Prouvez-nous que vous dites la vérité..."


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Date Junko
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Ven 8 Nov 2019 - 16:39

Junko haussa un sourcil devant la tournure que prenaient les événements. Il n'était pas vraiment bon pour eux, ni même pour Kiri, à bien y réfléchir, de voir un de leurs propres camarades, leur supérieur hiérarchique, même, se retourner contre sa mission, et l'abandonner en cours de route sur ce qui semblait être un coup de tête. Il ne ferait que confirmer ce que l'officier semblait déjà penser du village, à savoir qu'il ne s'agissait que d'un ramassis d'incompétents et d'abrutis finis qui avaient finalement bien fait de se regrouper dans une même agglomération pour se casser les dents entre eux. Consciente de cette probable conséquence des actes de Jun, et désireuse d'en apprendre plus sur le climat qui régnait vraiment au sein de la capitale, Junko ne suivit pas le Yamanaka quand il partit. A vrai dire, elle ne lui accorda pas même une parole. Simplement un bref coup d'oeil avant que les battants de deux portes ne se referment sur lui, et laissent le bruit de ses pas s'estomper dans le lointain ...

Ils n'étaient plus que deux, pour ce qui apparaissait finalement comme une mission d'enquête. Du moins, si on en croyait Takechi ... C'était toujours pareil: à qui fallait-il faire confiance ? Qui leur disait la vérité ? Le Mizukage avait-il été berné pour les envoyer au casse-pipe, ou y avait-il bien un danger au sein du palais de Mizu ? Takechi était-il honnête, et avait-il réellement manqué de justesse de mourir en leur compagnie, ou cette embuscade n'était-elle qu'une misérable pantomime visant à essayer de se gagner la confiance des soldats de Kiri ? Junko n'aurait su donner de réponse sûre à aucune de ces questions. Et elle n'avait pas l'âme assez pure pour céder à la présomption d'innocence. Takechi lui semblait décidément louche, trop pour qu'elle lui accorde sa confiance.

Elle prit la parole à son tour, après un silence inhabituellement long pour cette jeune femme qui se plaisait tant à lancer des piques dès qu'elle en avait l'occasion, et ce à n'importe qui qui passait à portée de ses mots:

"Je reste également. Mais je suis du même avis que Zeref: si vous voulez que nous vous accordions notre entière coopération, alors il vous faudra être particulièrement convaincant. Essayez de jouer un double jeu avec nous, et nous ferons en sorte que ce soit la dernière chose que vous ferez jamais. Et même si nous mourons, il est certain que Kiri fera en sorte de faire payer à la capitale l'affront qu'elle aura fait au Mizukage."

Elle passa dans un bruissement d'étoffes à côté de l'officier et, se penchant à son oreille, lui murmura ces derniers mots en un souffle:

"Mais si vous dites vrai, je commencerais par me méfier de mon homme de main, à votre place ..."

Déposant ce germe d'idée dans le crâne de Takechi, elle poursuivit sa route, se laissant guider. La suite des événements l'effrayait un peu, certes. Après tout, ils n'étaient plus que deux. Plus qu'un seul allié sur lequel elle pouvait compter assurément, et sans douter de sa loyauté. Contre combien d'ennemis ? Combien de lames prêtes à leur tomber dessus derrière chaque angle de couloir ?

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Narrateur
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Dim 17 Nov 2019 - 15:54
Un sourire poli se dessine sur le visage du jeune Vice-Amiral, en réponse aux paroles des deux shinobis restants dans la mission malgré le départ de leur chef. Un choix difficile compte tenu des étranges événements qui se sont produits depuis qu’ils sont arrivés, ce qui a suffi à provoquer le départ du Yamanaka. Le ténébreux demande une preuve de la sincérité de leur client, tandis que la kunoichi se montre plus ferme dans ses mots, prévenant leur interlocuteur des conséquences qu’il devrait subir si jamais quelque chose arrivait aux deux Kirijins. Après la tentative d’embuscade plus tôt, il serait logique de s’attendre à d’autres attaques, en particulier avec l’imminente réunion qui va avoir lieu.

On en aura pas à en arriver là, faites-moi confiance. Pour la preuve que vous exigez de ma part, le fait que le Mizukage ait cru bon de vous envoyer à moi devrait suffir non? Quant à Renji, vous n’avez aucune raison de douter de lui. C’est un ami d’enfance, et un conseiller très compétent. Il m’a tiré d’affaires à de nombreuses reprises.

Acquiesçant humblement de la tête sans réagir à l’accusation, le borgne fait un pas vers l’escalier menant à l’étage, escortant Takechi et ce qui reste du groupe jusqu’en haut de la tour du château. Les couloirs truffés de soldats d’élite, ceux-ci courbent l’échine au passage de l’officier supérieur qui vous guide jusqu’au Conseil. Comme tout le reste du tenchu, les mur sont parés de calligraphies en tous genres, des sabres accrochés tout le long, des peintures valant probablement dans les millions et des meubles hors de prix.

Nerveux, Takechi-kun?

Sortant tout juste d’une pièce au fond du couloir, un noble en robe de soie croise votre chemin, sa barbe foisonnante descendant jusqu’à sa poitrine et ses yeux plissés par l’âge, il vous intercepte alors qu’il emprunte visiblement le même chemin que vous. Si le vieil homme semble ravi de revoir le Vice-Amiral, ce dernier au contraire se montre moins enthousiaste.

Seigneur Otoji. Vous avez fait le déplacement depuis l’île d’Obun? Vous auriez pu envoyer un émissaire, surtout que les routes ne sont pas sûres.

Oui, oui… Je connais la rengaine. Cependant...Qui serais-je pour manquer une rencontre de cette ampleur?

Je suppose, oui. Savez-vous si Dame Naragasa se joindra à nous?

Hochement de tête. Takechi semble déçu.

Dommage.

Suite au bref échange de politesse, le Vice-Amiral le laisse continuer sa marche. Il vous prend à part afin de dispenser ses dernières instructions.

Vous restez ici pour le moment, la discussion risque de s’étirer sur plusieurs heures je le crains... Le Conseil n’est normalement autorisé qu’aux officiers de haut rang et les gouverneurs du pays. Renji vous fera signe pour entrer, il attendra avec vous devant la porte. Ne faites rien sans qu’il vous en donne l’ordre c’est compris?

Puis il chuchote à voix plus basse.

Je soupçonne que quelqu’un cherche à saboter le Conseil de l’intérieur, gardez l’oeil ouvert. Si une autre attaque du genre que celle que nous avons subi se reproduit, je compte sur vous pour intervenir.

L’officier vous abandonne devant un double vantail sur lequel est illustré un dragon azur au corps serpentin flottant au-dessus d’une mer houleuse, tandis que des navires affrontent les vagues déchaînées par la tempête. Il s’agit d’une des représentations les plus connues de la divinité veillant sur les mers et les océans, et depuis toujours considérée comme le gardien de Mizu. Peut-être que le Dieu de l’Eau portera chance au Conseil pour prendre la bonne décision. Le borgne vous tient donc compagnie pendant que vous attendez tous les trois dans le couloir, profitant de ce long intermède pour vous distraire comme vous pouvez. A peine une heure est-elle passée, qu’une voix vous interpelle enfin.

C’est à vous.

Resté figé et silencieux toute la durée de l’attente devant la porte, Renji vous invite à entrer sans dire un mot de plus. Un débat est en cours tandis que vous pénétrez la grande salle de réunion, avec une table disposée en U et les fameux administrateurs sur place gouvernant les parcelles de terre pour le compte du daimyô, assis les uns à côtés des autres, discutant des affaires du pays.

... parfois il est nécessaire de faire intervenir la milice locale, si les soldats ne suffisent pas à contenir les paysans en colère.

Pourquoi ce mouvement de colère tout d’un coup?

La taxe sur le riz, très probablement. Avec la dernière récolte, les paysans sont sur les nerfs.

Absorbés par leur conversation, les gouverneurs font à peine attention à vous. Remarquant ce moment de distraction de leur part, Takechi vous invite à rester debout près de son siège. Certains au contraire semblent distraits par l’apparition de Junko qui ne laisse pas indifférente la gente masculine.

Messieurs. On digresse. Je souhaite vous présenter nos chers confrères de Kiri, envoyés par le Mizukage. Profitons de leur présence pour reprendre le fil du sujet sur le prochain daimyô, puisque c’est la raison pour laquelle nous sommes rassemblés ici en ce jour.

Des Kirijins? Je les ai pris pour tes serviteurs. Dommage, la fille aurait fait une jolie geisha.

Des rires s’élèvent dans la salle, interrompus par un autre des gouverneurs qui se lève, l’air plus sérieux. Vous reconnaissez le vieux Otoji, croisé plus tôt.

La fille de Kira, elle est à même de représenter le pays après l’ère Raonaka Ao. Nous avons tous subi sa tyrannie sans dire un mot, nous devons nous unir derrière la fille de l’ancien daimyô qui incarnait une période de prospérité pour Mizu.

Je veux bien, mais elle reste encore jeune, et mal instruite sur la façon de gouverner un pays.

Non. Nous en avons discuté plusieurs fois déjà...

Les minutes passent. Le débat se poursuit sans que l’un ou l’autre parti ne cède aux arguments de l’autre. En résumé, Takechi soutient la thèse que l’Archipel serait mieux gouvernée par lui en raison de son expérience militaire et politique, que Mizu a besoin de grandes réformes et renforcer leur collaboration avec Kiri, le village caché trop souvent laissé en marge des grandes décisions du daimyô. Le camp des Naragasa en revanche, composé pour l’essentiel des gouverneurs, ceux-ci préfèrent renouer avec l’ancienne lignée au pouvoir, afin de rassurer la population.

Nous devons prendre une décision.

A ce moment précis, un gong retentit avec fracas en dehors de la pièce, un son relativement lointain résonnant dans tout le Palais, suffisamment violent pour faire sursauter Takechi. La confusion et la panique s’installent, tous se regardent sans comprendre ce qui se passe. Des pas retentissent devant la grande porte qui s’ouvre abruptement, un soldat annonce la nouvelle, le souffle coupé.

Dame Naragasa, elle est en danger! Des hommes la tiennent en otage dans la cour intérieure!

Les gouverneurs ne savent que faire, Takechi se tourne vers vous.

Sûrement les mêmes qui nous ont tendu une embuscade tout à l’heure. Allez-y.
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Date Junko
Date Junko

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Lun 18 Nov 2019 - 22:05

Etait-il aveugle, trop confiant, ou cachait-il simplement des intentions dissimulées derrière une loyauté apparemment indéfectible envers son "ami", qui ne devait pas tant l'être puisque Junko était certaine qu'il avait essayé d'attenter à la vie de l'officier quelques heures auparavant seulement ? Elle n'aurait su le dire. Mais elle trouvait la confiance inébranlable de Takechi en son collègue intrigante, et même inquiétante. Car, selon elle, rien ne pouvait sortir de bon d'une telle ouverture de soi. Particulièrement dans un milieu qui semblait si hostile. Elle se garda bien, cependant, d'enfoncer un peu plus le clou auprès de leur hôte. Elle n'aurait réussi qu'à le froisser, et à s'aliéner ses faveurs, qui pouvaient bien lui être cruciales pour la suite des événements.

Ils entrèrent finalement dans la salle des délibérations et, si leur présence passa d'abord inaperçue, on finit par leur prêter un brin d'attention. Junko fut même gratifiée d'une remarque pour le moins masculine. Oh, elle aurait eu bien des choses à répondre à une telle poésie. Les premières qui lui vinrent à l'esprit furent des insultes, dont l'exotisme n'avait rien à envier à la violence. A moins qu'elle n'ait d'abord envisagé d'aller écraser sans une once de pitié ce qui servait d'attribut viril à celui qui avait eu la bonne idée de l'apostropher ? Toute une myriade d'options s'offraient à elle mais, professionnelle, prenant sur elle, elle ne broncha pas. Même, elle esquissa un sourire en direction de l'homme qui, satisfait, afficha un sourire gras. Pourtant, le coeur de la jeune fille, et son sourire aussi - l'on pouvait s'en rendre compte si on la connaissait assez bien -, restaient de glace.

Il ne se passa rien pendant une bonne heure. Rien d'autre que des discussions qui, si elles intéressèrent d'abord vaguement Junko, ne finirent plus par être qu'une sorte de fond musical à la mélodie hasardeuse, qui la berça et la porta jusque dans une torpeur croissante. Elle s'inquiétait aussi de savoir s'ils auraient jamais fini d'accomplir leur tâche avant que Jun soit parti. Bah, de toute façon il n'avait fait qu'abandonner son poste, non ? Il pouvait bien les laisser à leur sort, après tout. Ne l'avait-il pas déjà fait, d'ailleurs ? Elle serait bonne pour rentrer à pieds, voilà tout. De toute façon, à ce stade-là ...

Brusque coup de théâtre. On entrait dans la salle, et on criait déjà à la prise d'otage. Le réveil fut brutal. Junko leva les yeux, d'abord vers Takechi - qui les interpela aussitôt, Zeref et elle - puis vers son camarade Kirijin. La situation était urgente, et donc trop dangereuse pour agir dans la précipitation. Or, s'il y avait bien un danger à l'extérieur, le plus gros restait, aux yeux de la jeune femme, celui qui hantait les murs du palais. Aussi glissa-t-elle à Zeref:

"Vas-y tout seul. Je préfère rester ici et garder un oeil sur tout ce beau monde. Mieux vaut ne pas les laisser jouer sans surveillance ..."

Puis, à l'adresse de l'assemblée des patriciens:

"Gardez votre calme, messieurs, et ne vous faites pas de souci. Mon collègue va se charger de ce petit incident, et je vais rester ici pour assurer votre sécurité."

A moins qu'il ne s'agisse de les empêcher de commettre quelque acte répréhensible ...?

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Yasei Zeref
Yasei Zeref

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Jeu 21 Nov 2019 - 9:33
Mes doutes envers la personne de Takechi s’estompent un peu, mais je garde mes réserves quant à ses réponses. En réalité, j’ai toujours un peu de mal à me dire que ses hommes auraient pu attenter à sa vie et échouer malgré l’utilisation d’un poison. Pourquoi avoir recourt à une arme non létale, si le but était de l’assassiner ? Je hoche simplement la tête en écoutant ses mots. Je reste sur mon idée de base de ne pas appuyer sur les incohérences de cette histoire, et pour le moment, je reste impassible. Néanmoins, dans mon esprit se dessine une idée plutôt floue de ce qu’il se passe ici. Déjà, j’ai compris que quoi qu’il se passe, tout est lié à des machinations politiques, et si je ne me trompe pas, alors il risque de se passer des choses peu agréables par ici. En effet, je ne compte pas laisser ce Renji impuni.

L’intervention d’une autre personne attire mon regard, et leur conversation – bien que peu intéressante pour moi – ne m’échappe pas. Puis nous sommes invités à attendre, comme de bons larbins. De toute façon, vu le nombre de gardes, il y a peu de chances que quelque chose se produise à l’intérieur de la salle du conseil, sans quoi le vice-amiral serait un coupable évident. Je ne prononce pas un mot, tout comme Junko qui semble aussi bavarde que moi, et ne réagis que lorsque l’on vient nous chercher, au bout d’une bonne heure.

Notre présence n’est pas remarquée, montrant le manque de vigilance de ces personnes, ou leur concentration trop grande, et lorsqu’ils se rendent compte que nous sommes présents, la première chose qui sort est une remarque très machiste, à laquelle je ne réagis pas, car elle ne me concerne pas. Je suis presque heureux que la jeune femme qui me sert de coéquipière soit le centre de leur attention, car je déteste devoir échanger avec autrui, surtout lorsqu’il s’agit d’une bande de richards qui ne connaissent rien du monde qui les entoure, vivant dans leurs demeures que des shinobis comme nous ne pourrons jamais visiter.

Les paroles qui suivent durant un long moment ne m’intéressent guère, car je ne me suis jamais vraiment occupé des affaires du Daimyo, et que la seule chose qui me vient en tête lorsque j’entends parler de ce poste est que le précédent a participé à la quasi destruction de Kiri. En fait, je préfère m’assurer que le nouveau ne sera pas un ninja, de cette façon, cela réduira les risques pour nous. Mais l’ennui est rompu par un grand bruit, et une annonce de prise d’otage. J’aurais volontiers laissé Junko y aller, mais celle-ci prend les devants et me suggère – ou m’impose – de le faire moi-même. Sans montrer mon agacement, je prends déjà la direction de cette fameuse cour intérieure, en apostrophant un garde qui se tient là :

« Accompagnez-moi jusqu’aux lieux de la prise d’otage. »

Sans un mot de plus, je le suis. Mes pensées sont alors plus claires, et je commence à être certain que Takechi cache bien son jeu. Pourquoi l’attaque concernerait, comme par hasard, la famille qu’il ne veut pas voir ici ? Et surtout, si c’est le même groupe, cela ne fera que confirmer mes doutes précédents. Alors je serai bientôt fixé, en espérant que ce ne soit pas un piège visant à se débarrasser de nous.

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Mar 26 Nov 2019 - 18:05
Les débats du conseil interrompus par l’alerte, l’annonce d’une attaque sur l’héritière du clan Naragasa, qui aurait été prise en otage par une bande de malfrats. Le réflexe premier de Takechi est de vous lancer au secours de la demoiselle en détresse, vous faisant confiance après que vous ayez réussi à faire fuire les assassins plus tôt dans la journée. Vos routes se séparent donc, l’un choisissant de surveiller le Conseil dans la tour du château tandis que l’autre se rendrait à l’extérieur pour faire face aux assaillants qui ont pris pour cible la Naragasa. La salle s’anime depuis que le gong a résonné et que les nobles ont appris la capture de la personne qu’ils soutenaient, ils s’échangent des paroles inquiètes dans un chaos le plus total, se demandant quoi faire en cette situation critique.

Le soldat qui est venu prévenir de la prise d’otage accompagne Zeref au bas des marches, jusqu’à arriver face à un groupe d’homme portant des capuches comme lors de l’embuscade plus tôt. A leurs pieds, les corps gisant de fantassins en armure. Au vu de l’accoutrement des assassins, vous faites logiquement la connexion entre les deux événements et concluez qu’il s’agit des mêmes hommes qui vous ont attaqué plus tôt. Parmi les quatre hommes, l’un d’entre eux plus intimidant tient le poignet d’une femme richement sapée dans des habits de soie bleu marine complimentant son visage délicat et son corps gracile. Elle semble se débattre face à un homme en colère que vous reconnaissez immédiatement comme étant Renji, l’associé de Takechi, qui a apparemment troqué sa casquette de chef d’escadre et son kimono pour celui de truand. Il tente visiblement d’emmener la princesse avec lui mais celle-ci ne se laisse pas faire, ce à quoi il réagit en vociférant des paroles à son égard.

Espèce de catin, tu vas te calmer ou je t’assomme pour de bon!

Tournant son regard en direction de Zeref qui le prend sur le fait, il soupire en voyant la situation lui échapper complètement.

Occupez-vous de lui. Faites attention, il mord.

Deux des assassins restent en retrait décochant chacun une flèche en direction du Yasei, avant que le troisième ne charge, la lame encore rouge du sang de ses victimes à ses pieds. Si la pointe des flèches ne semble contenir aucun poison cette fois-ci, les projectiles vibrent dans l’air, émettant un sifflement strident à mesure qu’ils accélèrent en direction du shinobi, un son qui suffit à créer une brève sensation d'étourdissement chez sa victime quand celle-ci se trouve à proximité. En espérant profiter de cette ouverture, le troisième ennemi s’approche avec une charge en découpant le Yasei au niveau de l’estomac, la lame couverte de flammes. Alors que l’un des deux shinobis encore en lice dans la mission qui a subitement pris de grandes proportions demeure dans la salle du Conseil avec les gouverneurs du pays, Takechi ne dit plus rien depuis un moment, sa nervosité semblant prendre le dessus tandis que les autres font les cents pas. Incapable de rester là sans rien faire, le Vice-Amiral décide de descendre lui-même pour aider, il propose alors à Junko d'en faire de même.

Suivez-moi, nous devons prêter main forte à votre camarade.

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Date Junko
Date Junko

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Mer 27 Nov 2019 - 17:54

Junko croisa les bras pendant que tous les plus grands pontes de ce pays sombraient dans la panique du moment. Et elle sourit, de son sourire le plus froid. Voilà donc les gens qui les gouvernaient, et qu'elle était censée protéger ? Des hommes - et uniquement des hommes - qui s'affolaient devant le premier danger un peu immédiat qui pouvait les menacer. Ils se levaient, certains tapaient du poing sur la table, d'autres beuglaient des instructions aux autres, ou pointaient des doigts accusateurs. Mais plus personne n'écoutait les autres, ni ne s'écoutait, d'ailleurs. Un vacarme confus avait empli l'espace de la salle. Et Junko regardait simplement cela, sans rien faire. Un instant, elle pensa bien intervenir pour essayer de rétablir le calme. Mais finalement, elle considéra qu'il était bien plus plaisant de les laisser se décrédibiliser.

Finalement, ce fut Takechi qui la tira de sa bien triste contemplation. Il semblait nerveux. Il y avait de quoi. Entre la prise d'otage qui se déroulait à l'extérieur et le bordel de la réunion des aristocrates, il était assez compréhensible qu'il puisse, lui, chercher à s'éloigner du tohu-bohu. Et, à vrai dire, elle commençait elle-même à avoir un peu mal à la tête. Les grands princes l'avaient amusée, maintenant ils l'agaçaient.

"Très bien. Allons-y."

Elle ouvrit la marche. Leur sortie passa complètement inaperçue au milieu de la panique. Tant mieux. Il n'y avait probablement pas lieu de s'éterniser, d'autant que quelqu'un était en danger. Junko ne savait pas grand chose des capacités de Zeref, mais elle espérait bien qu'il serait capable de tenir le coup, voire même de résoudre la situation à lui seul. Peut être bien qu'ils ne feraient qu'acte de figuration. D'un côté, elle l'espérait. Sans doute son côté professionnel. Car, à côté, elle ne pouvait s'empêcher de ressentir l'appel du sang et de la violence.

Ils arrivèrent sur les lieux du combat. Junko analysa et appréhenda la situation en un battement de cils. Les choses étaient simples à comprendre: Zeref était la cible de trois assauts conjugués. Lesquels Junko pouvait-elle espérer stopper, ou au moins atténuer pour prêter main forte à son camarade ? Aucun, semblait-il. Le sabreur était trop proche de Zeref, elle ne pourrait ni charger ni l'atteindre avec un poison. Et les flèches étaient trop rapides. Elle sentit une sueur froide s'emparer d'elle. Elle composa néanmoins une série de mudras. Elle essaierait de sortir un adversaire de la course, si c'était possible. Elle gonfla ses joues, et un instant après laissait s'échapper un jet de poison en direction de l'un des deux archers. Si elle avait retenu une leçon de ses combats dans les arènes, c'était bien que, lorsqu'on fait face à plusieurs ennemis, la première chose à faire est d'essayer de réduire leur nombre.

Ce n'est qu'alors qu'elle le vit. Celui qui retenait la jeune noble. Il était parfaitement reconnaissable. Et cette fois, Takechi ne pourrait nier que ...

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Yasei Zeref
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Jeu 28 Nov 2019 - 20:58
Je n'aime pas l'idée de foncer tête baissée dans la bataille, mais je suis le garde sans poser plus de questions. Une chose me rend curieux: je veux vraiment savoir si les personnes derrières la prise d'otage sont les mêmes qu'auparavant. Ils étaient quatre, dont l'homme que j'ai mordu et qui se pavane normalement comme s'il était dans sa totale légitimité. Enfin, vu les propos tenus par Takechi, si le bougre tente de nouveau quelque chose, je risque de ne plus croire le vice-amiral. C'est donc à grande hâte que je me dirige vers la cour intérieure, suivant la personne qui m'y escorte. Escorte est un bien grand mot, d'ailleurs, puisque je suis celui qui a le plus de chances de le défendre en cas de combat. Sur place, je constate que tout n'était pas inventé, et une jolie jeune femme est bel et bien dans une mauvaise posture. Celui qui la tient n'est autre que le fameux ami de notre hôte, et au nombre, je me dis qu'il s'agit du reste de sa bande, déguisés ici. Le nombre de cadavres au sol est inquiétant, et je me dis que ces soldats ne sont finalement là que pour la décoration.

"Écartez-vous, vous ne ferez pas le poids."

Pour ma part, il est probablement temps que je fasse mes preuves dans cette mission. Le premier échange était surprenant, même si j'ai pu anticiper certaines choses par mes capacités sensorielles, mais ici, je ne sais que penser de la scène. Deux flèches sifflent en ma direction, et le sabreur se décide déjà à se ruer sur moi. Dans un cas où ils m'auraient demandé de reculer sous peine d'abattre leur otage, j'aurais sans doute obtempéré pour trouver un plan, mais comme ils m'attaquent, je ne peux pas vraiment les regarder faire. J'envisage alors d'ignorer les deux projectiles pour me concentrer sur l'homme qui me fonce dessus, et fais apparaître une épaisse armure de terre par dessus ma peau, sous mes vêtements, même si celle-ci est visible de l'extérieur. J'aurais sans doute réussi à contrer totalement l'épée, si un léger étourdissement ne m'avait pas contraint à ne rien faire, littéralement. La lame, entourée de flammes, tranche alors mon armure, n'allant pas assez profondément pour me blesser à la peau, mais le feu, lui, me fait ressentir une légère douleur, néanmoins. Les flèches m'atteignent à un bras et au niveau de la jambe, peu avant le coup de la lame, mais mon armure n'est pas assez faible pour être transpercée comme cela, et les projectiles sont simplement déviés. Non loin de moi, j'entends des bruits de pas, mais je n'y prête pas encore attention. En effet, le sabreur a laissé une ouverture en me frappant comme ceci.

"Il t'a dit que je mordais, pourtant..."

Pour ne pas faire mentir son chef, le manipulateur, je transforme expressément ma mâchoire et une partie de mon visage en gueule de loup. Je tente de lui arracher une partie du coup, et pourquoi pas l'éliminer en une fois, mais le précédent m'a montré qu'il n'était pas stupide, alors je m'attends à une protection de sa part. Dans tous les cas, il pourra au mieux opposer son bras, et ainsi être grandement handicapé si le combat continue, quoi que ma rapidité de réaction soit grande, et n'ayant pas de distance à parcourir, je doute de ses chances de survie... Ailleurs, du coin de l'oeil, je remarque une sorte de technique se dirigeant sur les autres ennemis. Sans doute Junko a-t-elle décidé de venir, finalement.

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Narrateur
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Sam 30 Nov 2019 - 20:43
Les flèches fusent dans la direction de Zeref, se plantant dans son armure de terre qui par chance encaisse l’essentiel des dégâts. C’est malheureusement sans compter les vibrations qui résultent de l’acier des projectiles qui provoquent chez le Yasei un effet d’étourdissement l’empêchant de répliquer immédiatement, il tente de se ressaisir mais voilà qu’un des assassins enchaîne avec une lame au niveau de l’abdomen. Le tranchant embrasé vient effleurer le ventre du Kirijin lequel reçoit une blessure supplémentaire, mais qui reste superficielle malgré l’ampleur des assauts effectués sur sa personne. Sa contre-attaque vient aussitôt: il use de son don de polymorphie pour se faire pousser des crocs et sa gueule parvient à trouver le cou exposé de l’assaillant dont le sang gicle au sol et qu’il tente de retenir de sa main, en vain. Il regarde le sol, poussant un cri de douleur en faisant des grands mouvements d’épée dans le vide, le regard confondu par l’attaque surprise du Yasei, pour finalement s’effondrer dans la flaque de carmin qui s’éteint parmi les corps entassés des soldats de Mizu. Un de moins.

Venant d’arriver sur les lieux, Junko passe à l’action en tentant de couvrir son partenaire de mission, relâchant depuis sa bouche un nuage de poison prenant l’un des archers au dépourvu alors que toute son attention était portée sur l’homme-loup. Il est trop tard pour esquiver, le gaz toxique qu’il inhale descend dans ses poumons pour circuler dans l’ensemble de son organisme. L’effet est quasi-instantané puisque les symptômes se manifestent sur son épiderme se couvrant de pustules et autres inflammations au niveau de la trachée puis se propageant jusqu’à l’ensemble de son torse, toute sa peau le brûle au point qu’il tente de se déshabiller pour atténuer cette sensation. Mais rapidement, il tombe à genoux, neutralisé par l’attaque, sans pour autant mourir sur le coup. Pendant que les shinobis affrontent les assassins, c’est le regard figé sur son camarade Renji que le Vice-Amiral contemple le visage de la trahison.

Pourquoi?” Demande Takechi, visiblement déboussolé par la situation, il ne semble pas reconnaître celui qu’il a devant lui.

On ne peut pas leur faire confiance. Tu penses vraiment qu’ils laisseront un jeune officier prendre la tête du pays? Pour eux nous ne sommes que des pions.

Rends-toi tout de suite, Renji. Tu vas trop loin.

Le susnommé met un terme à la discussion en dégainant sa lame, pour charger à vive allure dans la direction de Takechi. Ce dernier fait un pas de côté et bloque de justesse le tranchant à l’aide de son fourreau, laisse glisser le katana pour exécuter une parade transversale face au coup de taille suivant. Leurs bras tremblent sous la force de chaque impact, les faisant suer progressivement. C’est au milieu du duel que le borgne crie au dernier de ses acolytes de battre en retraite, en prenant avec elle la Naragasa. Une flèche vient se loger dans la gorge du soldat qui a cherché à l’arracher des mains de son ravisseur, sans succès. Le dernier assassin est toujours en état de combattre. Il range l’arc dans son dos avant de porter la femme en robe sur son épaule, tentant de fuir les lieux aussi rapidement que possible, lâchant au passage une bombe fumigène pour couvrir sa retraite formant un écran de fumée entre vous et lui. Il se dirige vers la seule sortie possible qui donne sur le pont séparant la petite bande rocheuse dominée par le château d’Ukiyama et le reste de la ville. Quant à Takechi, il est bien trop occupé à combattre son vis-à-vis pour vous aider à traquer le fugitif. Le gong du Palais retentit de nouveau, et des bruits de pas venant de la ville martèlent le pavé menant jusqu’au château. Quelques soldats… Non, une armée.

Prêter main forte à TakechiIl n'est pas en état de combattre

Sauver la NaragasaElle nous en sera reconnaissante

Se séparer et aider les deuxIls doivent tous les deux survivre



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Yasei Zeref
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Sam 30 Nov 2019 - 21:33
Mon attaque fait mouche. Je suis un peu surpris, pourtant ce n'est pas si étonnant. L'adversaire n'est pas un shinobi, et même si de simples soldats pourraient être une réelle difficulté en grand nombre, ici, ce n'est pas le cas. Malgré leur attaque combinée, au final, il n'y a pas grand-chose qu'ils puissent faire pour me défaire. Je remarque que l'attaque de Junko a atteint sa cible, ce qui réduit grandement le nombre d'ennemis. L'empoisonné n'est peut-être pas mort, mais vu son état, il ne sera pas un problème dans un futur proche. De mon côté, j'ai une assez grande envie de les tuer jusqu'au dernier, alors j'observe attentivement les moindres mouvements qui se produisent. Mon plus grand étonnement vient lors de l'échange entre Takechi et Renji, qui démontre mon erreur de jugement du début à la fin. Il semblerait que le vice-amiral soit innocent, dans cette histoire, et que ses hommes aient pris certaines libertés pour qu'il se retrouve au pouvoir. Si j'en avais quelque chose à faire, je saluerais probablement leur dévouement, mais concrètement, cette histoire m'intéresse peu. J'ai été missionné pour la surveillance des lieux, de toute évidence, et aussi pour montrer au plus grand nombre que nous autres, Kirijins, sommes utiles à ce pays. Eh bien, le plan semble tout tracé pour réussir à faire passer cette idée. Quoi de mieux pour bluffer toute une assemblée que de sauver l'otage et d'aider l'homme qui nous a fait venir ?

"Junko, aide Takechi, je m'occupe de la princesse !"

Dis-je, avec une voix portant suffisamment pour que la jeune femme l'entende bien. Je ne sais pas si ses capacités sont les plus adaptées à son adversaire, mais je sais que les miennes seront plus propices au sauvetage de la Naragasa. Avant que le nuage de fumée n'apparaisse, j'ai pu constater que l'archer n'en était plus un. Prenant la princesse sur son épaule, il a donc dû abandonner son arc, et sera plus facile à prendre en traitre. Avant même de lui laisser le temps d'atteindre la sortie, je prends les devants. Me transformant totalement en loup, je dévoile ainsi le plein potentiel de mon pouvoir, mais je m'offre également mes pleines capacités lupines. D'un bond sans équivoque, je parcours une distance importante et avec une vitesse difficilement égalable, pour me retrouver directement devant le fuyard. Le nuage de fumée est traversé, je sais qu'il n'a pas l'intention de se battre, la fumée étant apparue trop tard pour me cacher la vue sur ses premiers mouvements. Et l'arrivée des nombreux gardes me conforte dans mon idée: ma soif de sang attendra, me placer devant lui suffira à le ralentir, ou dans le cas contraire, je me ferai un plaisir de l'anéantir. Je le regarde donc de mes pupilles couleur de sang, et prononce quelques mots:

"Si tu tentes quoi que ce soit, ou que tu la tues, je peux t'assurer que ce qui t'attend est pire que la mort. Et ce ne sont pas les gardes derrière toi qui vont m'en empêcher, surtout si tu la tues."

Le message est clair, et quand bien même mon envie de tuer est grande, je reste avant tout professionnel, et d'après les dires de Takechi, nous devons prouver à tous ces bourgeois que nous sommes utiles. Un bain de sang serait contre productif, d'autant plus s'il est évitable. La seule chose qui me tracasse est la possibilité que les ennemis soient plus nombreux que ceux ici présents. Je garde du chakra en réserve dans le cas de cette éventualité.


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Date Junko
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Dim 1 Déc 2019 - 18:48

Les choses s'accéléraient. A nouveau, l'adrénaline que seul le combat pouvait procurer envahissait les veines de la jeune femme, faisait battre ses tempes avec ferveur, redoublait son énergie. Elle avait fait mouche. Non sans un certain plaisir, elle vit sa cible tomber à terre, et dans une souffrance indéniable. Et surtout, Takechi comprenait enfin que celui qu'il avait pris pour son compagnon était un traître. La déconfiture que Junko put lire sur le visage de l'officier valait bien toutes les victoires du monde. Elle dut même se retenir pour ne pas lui balancer un:

"Je vous l'avais bien dit."

Par égard pour sa mission, plus que pour le personnage lui-même, elle n'en fit rien. D'autant que la suite des événements allait lui donner matière à s'occuper. Car, déjà, le dernier des archers avait abandonné son arme et emmenait avec lui la prisonnière. Et le chef des malfrats se ruait sur Takechi, sabre au clair. Bientôt, le choc des armes s'entrechoquant retentit. Le danger était dans deux foyers à la fois, et il s'agissait pour Junko de déterminer vers lequel de ces deux théâtres elle se tournerait.

Elle n'eut pas à se tarauder très longtemps: Zeref courait déjà au secours de l'héritière, et lui intimait d'aider Takechi. Ni une ni deux, la jeune femme s'élança pour se porter au secours - une fois de plus - de leur mauviette d'hôte. Allait-elle laisser échapper un coup maladroit dans sa direction, dans le feu de l'action ? Si ce devait arriver, ce serait par pur hasard, croyez-le bien ...

Tout en se rapprochant de Takechi et de son bras droit félon, elle composa quelques mudras, d'une simplicité remarquables mais qui devaient parvenir à lui ouvrir une fenêtre d'attaque efficace. Un instant plus tard, ses joues se gonflaient et elle crachait en direction du traître un nuage d'un gaz épais. S'il en inhalait, il serait plongé dans un fou rire qui devrait suffire à baisser sa garde. Il n'était pas exclu, d'ailleurs, que Takechi respire aussi quelques effluves du poison ... Tant pis pour lui. De toute façon, il ne souffrirait d'aucune séquelle grave.

Profitant de l'ouverture qu'elle pensait bien avoir réussi à se créer, Junko s'élança vers le malfrat et tenta de mettre fin une bonne fois pour toute à cette histoire: elle en avait assez, et voulait à présent rentrer à Kiri. L'air de la capitale n'était pas son préféré. Alors, elle composa une série de mudras et, après avoir saisi vigoureusement, et assez surprenamment pour un corps si gracieux, la bouche de son adversaire, l'embrassa avec ce qui pouvait ressembler à de la fougue. Il n'en était rien: déjà, à sa salive se mêlait un poison, promesse de douleurs terribles. Si elle n'arrivait pas à en finir avec ça, elle s'exposait à une contre-attaque féroce. Mais elle avait confiance en ses capacités.

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Mer 4 Déc 2019 - 20:26
Plongeant à travers l’écran de fumée, le polymorphe adopte sa forme complète de loup pour retrouver la trace du kidnappeur qui vient d’enlever la Naragasa. En dépit des efforts de l’assassin pour creuser la distance avec le Kirijin, et le poids d’un otage sur son épaule le ralentissant, il est forcé de reconnaître sa défaite alors que le loup le rattrape aisément alors qu’il s’apprêtait à traverser le pont. Sous la force de l’impact, il lâche la princesse qui chute sur les dalles de pierre, plus ou moins violemment jusqu’à perdre conscience. La capuche tombe et révèle le regard terrifié d’un homme désarmé, il lève les mains et ne tente rien comme le lui ordonne Zeref, menaçant de le tuer. Soudain, un sifflement se fait entendre et approchant dans la direction des deux hommes. Une flèche fend brutalement le crâne de l’assassin, rendant alors son dernier soupir sous les yeux du Yasei. Plus loin, un homme à dos de cheval abaisse lentement son arc yumi long et derrière lui, tout un régiment de cavaliers venus répondre à l’appel du Palais. Cet archer de yabusame n’est autre que Naragasa Shingen, le Commandant des forces armées de Mizu.

Pendant ce temps, dans l’enceinte d’Ukiyama, les lames des deux épéistes dansent jusqu’à ce que Junko intervienne au milieu du combat en crachant un petit nuage toxique en direction de Renji, celui-ci sans le vouloir inhale le poison, de la même façon que Takechi qui tousse en reculant par réflexe suite à ce tir allié. Le genou à terre, le Vice-Amiral se couvre la bouche en tentant de retenir les effets du gaz hilarant. Quant au traître, son vacillement montre qu’il a été lui aussi affecté, il réprime difficilement le rire qui s’empare de sa trachée, un moment de vulnérabilité suffisamment long pour que Junko se saisisse de sa tête et lui inflige le baiser empoisonné. Toutefois, son esprit parvient à reconquérir son corps l’espace d’un instant, et grâce à la main encore libre empoignant son épée, il empale de sa lame l’estomac de l’utilisatrice de Dokuton pendant qu’elle tente d’achever sa proie qui, voyant sa vie menacée, se défend avec la rage d’un lion. D’un coup de pied, il repousse Junko au sol, et déloge sa lame ensanglanté du corps de la kunoichi. C’est alors qu’émerge Takechi, brandissant sa lame qu’il fait descendre telle une guillotine, de haut en bas, il sépare la tête du borgne du reste de son corps, du cou jaillit une fontaine de sang, giclant sur les cadavres et le reste des protagonistes encore en vie. Le Vice-Amiral tombe à genoux, n’ayant plus la force de tenir son katana qu’il lâche au sol, c’est la respiration haletante qu’il constate le dénouement du combat.

C’est… terminé.

A peine capable de lever la tête, le jeune officier entend le bruit lourd des sabots battant le pavé. Le cavalier menant ses troupes, il le reconnaît, ce qui suffit à redonner la force à Takechi pour se remettre debout, et vérifier l’état de la kunoichi gravement blessée suite au coup d’estoc de Renji. A ce moment, les gouverneurs sortent de leur terrier, quittant le tenchu un à un, soulagés de voir Naragasa Shingen revenir de sa campagne à travers le pays pour exterminer la vermine.

Sei-seigneur Naragasa… Les dieux soient loués! Vous ne pouviez arriver à un meilleur moment.

Naragasa Shingen, Rikugunshokan de Mizu

Le visage imperméable aux remerciements de l’artistocrate, le chef d’armée tourne son regard vers les Kirijins, puis Takechi indemne malgré le gaz hilarant face au corps décapité de Renji, tentant visiblement de mieux comprendre la situation. Il en faut guère beaucoup pour un esprit aussi perspicace que celui de Shingen pour remonter le fil des événements, à commencer par la trahison d’un des lieutenants de Takechi, terrassé par le Vice-Amiral et la Kirijine en sang. D’un mouvement de tête silencieux, il fait signe à l’un de ses hommes d’emmener Junko à l’hôpital le plus proche, le temps qu’elle se rétablisse de cette blessure sérieuse.


Nous avons éliminé les derniers des mercenaires hijins qui s’étaient enfuis après la guerre civile de Kiri. Ils ne devraient plus causer de problème sur le territoire à présent.

Quelle nouvelle formidable! Si vous me permettez j’aimerais vous parler de…

Silence. Je m’adresse aux Kirijins.

Le gouverneur se tait complètement, surpris par l’impertinence de Shingen.

Kirijins, envoyez mes compliments au Mizukage, dites-lui que nous lui sommes reconnaissants pour votre intervention au Palais, et pour avoir sauvé ma nièce. Je suis certain qu’il vous récompensera lui-même à la hauteur de vos exploits."

Il prend ensuite un air plus grave, voir la cour du château ainsi salie par le sang de traîtres, certes, mais qui restent des citoyens de Mizu, de l’hésitation qui l’a nourri depuis des mois, naît finalement la résolution. Une résolution qui emplit son regard, décidé à apporter paix et stabilité dans l’Archipel.

Que dirait mon frère en pareille situation? Des terres qui ne sont plus sûres, les paysans qui ont faim, des gouverneurs qui souillent leurs vêtements au moindre danger…

Comment…

Moi, Naragasa Shingen, Chef suprême des forces armées de Mizu, Frère de Naragasa Kira, j’annonce que je serai désormais le nouveau Daimyô de l’Eau.


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