| Fishy, fishy ? [Raizen] | Saiseiki Kanna Avatar © : Korwa ▬ Granblue Fantasy Expérience : 0
Messages : 251 Date d'inscription : 25/05/2019
| | Dim 26 Mai 2019 - 2:46 | | Fishy, fishy ?193, Été, Kaze no Kuni. Les coussinets frôlent le sable comme si un fantôme déambulait entre les dunes. Elle ne sait pas où aller, n’est pas certaine de ce qu’elle a vu. Est-ce que c’est vrai ? Est-ce que Papa est vrrraiment devenu méchant ? Si tous ses espoirs convergent vers un « non », la réalité la contredit et lui rappelle que ce n’est pas si simple. Maman, Hiro et tous les autres sont morts. Il les a tous tués, comme ça. Kanna ne sait pas pourquoi, elle peut simplement avancer en se disant que, parmi tous les siens, elle est la seule à toujours fouler le sol de Kaze. Ses petites pattes sont les seules à pouvoir se mouvoir, alors il faut honorer les siens. Devenir forte, voyager, trouver une nouvelle maison. Puis, quand le jour viendra, ils se retrouveront et, ce jour-là, Kanna montrera lequel des deux chats est le plus fort. Hors de question qu’il s’en sorte aussi simplement. Son corps est lourd, écrasé par le poids de sa peine et sa désorientation. Où vont les petits chats quand ils perdent leurs parents ? Dans quelle direction ? L’hybride avance, camouflée dans sa forme animale. La seule chose qu’elle ait apprise de son père … Et dont elle a terriblement besoin à ce stade. Son unique échappatoire. Alors ses pattes foulent le sable, l’arrière se mêlant à l’avant, camouflant son petit corps. L’avantage, c’est que Kanna connaît cet endroit. Le désert, c’est sa maison, son univers. Elle sait où trouver ses proies, où les acculer et comment les vaincre. Facile de sortir d’un village et de se jeter droit dans l’aventure. Alors, certes, c’est moins drôle, parce qu’il n’y a plus Hiro pour faire la course, mais il faut quand même se nourrir. C’est le premier pas pour survivre ! Kanna plante les griffes dans le sable et se prépare. Elle fait corps. Le sable est chaud, caresse ses coussinets. C’est rassurant. Elle lève la truffe au ciel, tend les oreilles. Là-bas, il y a quelque chose à attraper. Oh, oui. Un oiseau. Ce n’est pas beaucoup, mais c’est déjà ça. Le chat blanc file à toute vitesse en direction du son, prête à l’épingler, en lui mettre plein les ailes et le dévorer sans laisser de reste. Parce que, tout de même, la survie, ce n’est pas pour les enfants. C’est sale, sanglant, brutal, violent. C’est un petit chat immaculé qui se tache de sang et se remplit la gueule de nourriture. - Spoiler:
|
| | | Meikyû Raizen Avatar © : Trafalgar D Law (One Piece) Expérience : 4495
Messages : 2205 Date d'inscription : 29/12/2017
| | Dim 26 Mai 2019 - 5:26 | | Jouer un peu plus loin de la maison n’était pas quelque chose auquel le petit Meikyû était habitué. Pourtant, il lui arrivait bien souvent de jouer avec les oiseaux. Ayant appris à les connaître grâce à son père, il tentait de reproduire la relation que son paternel avait avec son compagnon. Ainsi, les corbeaux ne lui faisaient pas peur contrairement à ce que les autres pensaient d’eux. Au contraire, il les percevait sous un bon oeil.
Aussi influençable qu’insoucieux, il s’était donc mis à jouer et suivre un corbeau qui s’amusait drôlement trop avec lui pour ne pas être un tantinet joueur. L’amenant ainsi avec lui en l’attirant de plus en plus loin de la maison au fur et à mesure que leurs joutes d’enfant avançaient, mini Raizen se retrouva malgré lui dans le désert, loin de la ville. C’est à ce moment précis qu’il posa soigneusement sa main sur son chapeau, tentant de le garder sur sa tête malgré le vent qui faisait ravage.
Or, cette mince fraction de seconde fut suffisante pour que le fameux corbeau le sème. Pourtant, il ne devait pas être loin. Apercevant une grosse roche derrière laquelle il s’était fort probablement caché, il se rendit jusqu’au lieu en question avant de trouver son fidèle compagnon.
-Je t’ai trouvé !
-----
Cette histoire représentait bien souvent ce qui lui était souvent arrivé lorsqu’il était un jeune enfant. À 17 ans, cette histoire ne faisait exception tandis qu’il semblait avoir une relation assez étrange avec les corbeaux. Comprenant maintenant que son père avait une relation particulière avec les corbeaux et que le tout l’avait plus ou moins affecté, il se décida à en suivre un tandis qu’il observait la tombe de son paternel. Mort il y a quelques années, il voyageait de temps à autre de Kumo jusqu’à Kaze pour revisiter la mémoire de celui qui l’avait élevé. Ainsi, en voyant l’oiseau aux ailes sombre, il ne put s’empêcher de se dire que c’était un signe, le suivant jusqu’à ce qu’il se cache derrière quelque chose de trop grand pour lui. Or, cette fois-ci, au lieu de venir surprendre l’oiseau sombre, il fut heurté par la vue d’un félin qui s’apprêtait à tout moment à bondir sur le corbeau.
-Arrête-toi !
Prononçant ses paroles assez sévèrement, le Meikyû s’interposa entre les deux animaux, utilisant de son propre corps pour encaisser le bond du félin. Du haut de ses 17 ans, le Meikyû se tenait droit. Arborant le mètre 85, on pouvait déjà voir qu’il n’allait pas cesser de grandir avant quelques années. Pourtant, son visage annonçait son jeune âge.
-Si tu ne fais rien, il ne t’arrivera rien.
Ne se préoccupant pas des dégâts qu’il avait pu recevoir lorsqu’il s’était mis entre les deux animaux, le Meikyû cherchait surtout à éviter une mort inutile, comme si ceci pouvait l’aider avec le deuil de son paternel. Entre la dernière fois où un tel événement s’était produit, il avait pu échanger son ancien chapeau pour un bandeau qui arborait les couleurs de Kumo.
|
| | | Saiseiki Kanna Avatar © : Korwa ▬ Granblue Fantasy Expérience : 0
Messages : 251 Date d'inscription : 25/05/2019
| | Dim 26 Mai 2019 - 13:23 | | Fishy, fishy ? Les pattes s’ancrent dans le sol, font corps avec la matière, puis le chat se jette à pleine vitesse, d’un bond, pour atteindre les airs. Dans quelques secondes, peut-être un peu moins, elle aura le volatile entre les crocs et il s’agira d’une question de temps avant qu’il ne finisse dans son estomac.
C’est sans compter sur l’intervention de … D’un homme ? D’un adolescent. Ses griffes se plantent droit dans les vêtements, y faisant des trous miniatures, alors qu’elle reste agrippée solidement à l’être humain. Les prunelles céruléennes cherchent à comprendre, dévisagent. Il a crié. Il l’empêche de s’attaquer à l’animal. Il ne veut pas qu’elle mange ? Kanna reste ainsi un instant, en essayant de comprendre ce qui lui arrive. À vrai dire, elle ne sait pas, elle n’a aucune information et sa compréhension est dépassée. Non, vraiment, que veut cet homme ?
Il reprend la parole, lui indiquant que s’il ne fait rien, il ne lui arrivera rien. C’est quoi, une menace ? La chatte se laisse retomber et, sur le sol, marque son mécontentement par un feulement. Son regard défie l’être humain qui lui fait face. Il ne comprendra sûrement pas. Il ne la laissera sûrement pas partir non plus, pas pour retrouver sa proie. Il lui a donc enlevé une chasse. Vraiment. Il a pris son estomac et il l’a laissé sur le bas-côté. Kanna ne mangera pas d’oiseau aujourd’hui. Elle se met en position de défense, ne sachant pas quoi faire de plus. Après quelques secondes à rester dans cette posture, l’hybride décide de s’y prendre autrement.
« Vous empêchez souvent les animaux de manger ? »
Juste une question, parfaitement innocente en apparence. Pourtant, la méfiance du félin est à son maximum. Elle est particulièrement remontée. Il ne lui laisse pas l’occasion de se nourrir, qui est quand même un besoin primaire, la base des bases ! Kanna reste dans sa posture, puis ses pattes deviennent progressivement des mains, son corps duveteux devient celui d’une petite fille haute comme trois pommes. Elle se redresse, sa robe brune retombant doucement sur ses cuisses, tissu relativement abîmé par le temps. Certains parleraient peut-être de haillons, mais Kanna n’a aucune idée de ce que cela signifie. Ses longues mèches blanches tombent en cascade le long de son dos et sa frange s’échoue mollement sur le bas de son front. Si son apparence a changé, le regard bleu plein de défi n’a rien perdu.
« Alorrrs, monsieur l’humain ? Vous trrrouverrriez ça norrrmal que je vous enlève votrrre prrroie ? »
Kanna recule. Sa manière de s’exprimer perturbera peut-être l’être humain qui lui fait face, mais d’autres choses aussi. Finalement, il n’est peut-être pas méchant non plus, mais cet univers ne permet pas à la petite fille de le savoir. Pour elle, ce n’est qu’un énième obstacle sur sa route et, cette fois, sur la plus importante de toutes les routes : celle de la nourriture. |
| | | Meikyû Raizen Avatar © : Trafalgar D Law (One Piece) Expérience : 4495
Messages : 2205 Date d'inscription : 29/12/2017
| | Lun 27 Mai 2019 - 2:25 | | Raizen observe l’animal tandis qu’un mince filet de sang commence à couler le long de sa jambe. Pourtant, il ne bronchait pas, continuant d’observer l’animal de haut comme s’il tentait de l’intimider. Paraissant en tout point sérieux, le Meikyû possédait déjà un tatouage lié à son clan. Même si c’était purement lié à son clan, on aurait presque dit un jeune rebelle. Or, cette moindre image se dissipa assez rapidement lorsqu’il entendit le chat parler.
-Qu...
Reculant de manière brusque, il trébucha, tombant à la renverse sous l’effet de surprise. Amortissant la dureté du choc grâce à son postérieur, il passa sa main dans sa chevelure sombre avant d’être témoin d’une transformation des plus surprenantes. Ne comprenant pas trop ce qui venait de se passer. Il regarda à droite puis à gauche avant de réaliser que le chat venait bel et bien de prendre une forme humaine. Hauts comme trois pommes, quelques traits trahissaient tout de même son code génétique partiellement animal.
-Quelle proie ? Je ne chassais pas, je ne faisais que protéger le corbeau...
Étrangement, au lieu de se redresser, le jouvenceau resta assis, se contenta de poser sa tête sur sa main. Observant l’humain hybride qu’il avait devant lui, son expression dégageait un certain niveau de déplaisance.
-T’es quoi au final ? Tu n’as pas l’air humaine, mais tu ne m’as pas l’air totalement animal non plus...
Réalisant qu’il parlait à une enfant, il glissa sa main dans sa sacoche avant d’y trouver de la viande séchée.
-Si tu réponds à toutes mes questions, je te partagerais ma ration de viande séchée.
Souriant à pleine dent, on pouvait à peine y voir la curiosité malicieuse qui se cachait derrière ce jeune homme. En effet, ce que plusieurs viendraient à découvrir plus tard comme étant les paroles infinies de Raizen avait vu le jour dès son adolescence. Dès qu’un phénomène l’intéressait, sa bouche ne cessait de parler... comme s’il ne pouvait s’arrêter.
|
| | | Saiseiki Kanna Avatar © : Korwa ▬ Granblue Fantasy Expérience : 0
Messages : 251 Date d'inscription : 25/05/2019
| | Sam 1 Juin 2019 - 22:45 | | Fishy, fishy ? La transition d’animal à humain fait tomber le jeune homme. Ils sont si fragiles que ça, alors ? Il suffit de voir une toute petite anomalie pour que, hop, plus personne ne soit maître de soi ? Kanna arque un sourcil. Il l’a empêchée d’attraper sa nourriture et maintenant il fait sa petite nature ? La chatte est mécontente, un mécontentement qui ne cesse de grandir alors qu’il parle. Il protégeait le corbeau, comme si elle ne l’avait pas remarqué, hein ? Elle l’a très bien compris, ça. Il n’est pas mieux qu’un autre, au contraire, il a l’air plus embêtant encore. L’hybride attend, peut-être que quelque chose d’intéressant sortira d’entre ses lèvres, à force ?
Kanna écoute, Kanna reste silencieuse. Immobile, la blanche croise les bras sur sa poitrine. Il parle, lui demande ce qu’elle est. Ni humaine, ni animale, ou peut-être les deux. Au fond, il n’a pas tort, mais il ne fait que statuer sur des réalités qu’elle a déjà montrées. Pas très perspicace, en somme. Il ferait un bien piètre enquêteur. Kanna penche la tête et ne répond toujours pas. À vrai dire, l’hybride est très tentée de partir et le laisser à ses affaires. Ce n’est pas tout, mais pendant qu’il lui raconte des sornettes, elle a un corbeau à aller attraper.
Et d’un seul coup, il farfouille dans sa sacoche et une odeur caractéristique en sort. Ce parfum délicieux qui caresse ses narines. Kanna lève la tête et se met à humer les fragrances avec un désir non-dissimulé. De la viande séchée ! Il a ça avec lui ! Et il voudrait bien lui donner si … C’est un si ? Il a dit si ? La minette retrousse les narines et montre les crocs. C’est du chantage ! Il veut récupérer toutes les informations à savoir sur elle, juste pour de la nourriture ? Alors qu’elle peut chasser ?
« C’est une bien maigrrre compensation. »
Kanna ne détourne pas le regard, défiant ainsi son interlocuteur. Une détermination sans faille l’anime, aux côtés d’une méfiance non-dissimulée.
« Quand même, prrroposer à un chasseur de lui donner de la nourrriturrre quand vous avez fait fuir la sienne … »
La blanche décroise les bras et hausse les épaules. Pourquoi accepter ? Pourquoi donner à un inconnu ce qu’il désire ? Alors que, finalement, il n’a rien fait pour qu’elle lui offre quoi que ce soit ? Kanna soupire. Sur son visage, il y a ce sourire. Elle ne sait pas se l’expliquer, mais il y a quelque chose dans ses yeux, sur ses lèvres. Un petit truc qui attire son regard et lui donne l’impression qu’il est réellement intéressé. Mais n’est-ce pas une bête de foire ? Le fruit de son attention, certes, mais à quel prix ? La blanche recule légèrement.
« Bon. Si vous y tenez tant, je peux accepter, mais ce n’est pas en compensation que je veux cette viande. Vous voulez qu’on échange, alorrrs on échange. Je réponds à vos questions, mais nous mangeons en même temps. »
Kanna n’a toujours pas cillé, imperturbable.
« Je n’ai qu’une parrrole. Je ne fuirrrai pas, vous pouvez me crrroirrre. »
Encore une fois, pas un mouvement, pas un détour de regard. Rien. Tout porte à croire que l’hybride dit vrai. Elle penche la tête.
« Cela vous convient ? »
Un échange, pas du chantage. Pas une situation à sens unique, où l’homme domine l’animal. Pas encore.
Plus jamais. |
| | | Meikyû Raizen Avatar © : Trafalgar D Law (One Piece) Expérience : 4495
Messages : 2205 Date d'inscription : 29/12/2017
| | Lun 3 Juin 2019 - 1:29 | | Fronçant les sourcils, le jeune Meikyû commença par observer sa ration de viande puis la jeune fille avant de se demander en quoi celle-ci était bien minime. Rien qu’en la regardant, il n’avait pas l’impression qu’elle avait un grand estomac. Pourtant, elle semblait bel et bien indiquer le contraire. Si ça se trouve, elle avait les yeux plus grands que l’estomac, chose qu’il ne pouvait vraiment lui reprocher. Chaque personne avait plus ou moins son péché mignon. Si le sien était la nourriture, celui de Raizen était sa curiosité.
Ainsi, il eut un léger sourire lorsqu’elle tenta de négocier, phénomène assez courant à Kaze. Or, les kazejins étaient aussi connus pour leur habileté à arnaquer les commerçants les moins expérimentés, chose qu’elle ne fit pas. En effet, seules de bonnes intentions se lisaient à travers la proposition de l’hybride, signe qu’elle n’était pas aussi hostile qu’elle ne prétendait l’être.
-Ça me va. Par contre, avant toute chose, il faut sceller cette entente.
Se courbant légèrement pour venir lui tendre la main, il lui proposait de lui serrer la main tandis qu’une ration un peu plus grande de viande séchée soutenait l’entente verbale qu’ils venaient d’avoir.
Si à première vue cette entente semblait en tout point équitable et équilibrée, celle-ci allait rapidement comprendre que ce n’était pas le cas. En effet, lorsque Raizen commençait à parler, il était difficile à arrêter. Saurait-elle arrêter la mitraillette de questions avant qu’elle ne fusille la moindre parcelle d’énergie qu’elle avait ? Cette question demeurait en suspend tandis qu’il venait l’accompagner dans cette dégustation.
-Alors, j’ai plusieurs questions, mais avant tout, tu peux me tutoyer. Je suis Raizen, Meikyû Raizen, enchanté.
Souriant, le faciès du jeune homme se transforma soudainement. Arborant un air interrogateur beaucoup trop naturel pour ne pas être inné, il poursuivit :
-Qui es-tu et comment peux-tu avoir des caractéristiques aussi hybrides ? Est-ce du Genjutsu ?
Se demandant si c’était un genjutsu quelconque ou lié à une malformation, le fait de pouvoir changer d’apparence à souhait était assez étonnant. En attendant, on pouvait y voir un regard figé sur la jeune fille tandis qu’il se demandait indirectement s’il pouvait toucher ses oreilles.
Bien que curieux, il désirait quand même respecter son espace, raison pour laquelle il décida de s’asseoir afin d’être un peu plus à l’aise. Après tout, il avait suffisamment de questions pour faire une nuit blanche...
|
| | | Saiseiki Kanna Avatar © : Korwa ▬ Granblue Fantasy Expérience : 0
Messages : 251 Date d'inscription : 25/05/2019
| | Jeu 6 Juin 2019 - 5:23 | | Fishy, fishy ? Une drôle d’entente, tout de même. De la nourriture pour des réponses. Un dévoilement surprenant, voire peut-être gênant pour Kanna, mais elle accepte. Au fond, si ce ne sont que des interrogations au sujet de sa nature, elle peut très bien lui répondre : ça ne l’engage à rien, à vrai dire. Il aurait pu avoir les mêmes réponses de la part de n’importe quel hybride. Honnête, la minette serre la main du jeune homme et récupère la ration de viande séchée avec un air extatique. Manger, manger, manger. Rien que ça ! C’est un beau rattrapage, tout du moins c’est mieux que rien. Kanna en attrape un morceau et commence à planter les dents dedans. Rien de tel que de la bouffe ! C’est toujours une sensation incroyable, c’est inexplicable.
La blanche lève la truffe et écoute attentivement le jeune homme. Raizen. Meikyû Raizen. Son nom lui paraît familier. Il fait résonner une cloche dans sa mémoire, un tintement au bout duquel Kanna ne trouve qu’une vague information, un souvenir trop lointain pour pouvoir l’exploiter. Elle le balaye d’un revers et hoche doucement la tête. Alors, ce garçon s’appelle Raizen. Et c’est un homme très curieux, capable de marchander sa viande pour avoir des informations. S’il évolue dans ce sens, il sera soit un excellent truand, soit … un diplomate ? Peut-être ? Kanna dodeline de la tête et lui sourit.
Il enchaîne directement, sans lui laisser le temps de répondre. Les questions commencent déjà, elles fusent à pleine vitesse alors que la petite demoiselle observe son interlocuteur. Il ne mentait pas quand il lui disait qu’il s’interrogeait à son sujet. Eh bien ! Kanna prend tranquillement place sur le sable chaud du désert. Confortable, pour ses petites fesses.
Ses oreilles battent au vent, secouées par la brise. D’une main, elle les caresse : la blanche ne maîtrise pas encore correctement sa transformation, ce qui laisse parfois des traces. Les oreilles sur sa tête sont bien celles d’un chat, non celles d’une humaine. Néanmoins, cela ne semble pas particulièrement la déranger. Son séant bien ancré sur le sol, l’hybride prend la parole.
« Je m’appelle Kanna. Je suis ce qu’on appelle une hybrrride. Ce que je fais n’a rien à voir avec des illusions, bien qu’on pourrrait y crrroirrre. Je peux me métamorrrphoser à volonté en tant que chat à pieds noirrrs. Soit je suis grrrande, à taille humaine, soit je suis toute petite, c’est moi qui choisis, mais êtrrre plus petite me demande plus de ressourrrces. Encorrre une fois, ce n’est pas une illusion, c’est … ce que je fais. C’est inné, c’est quelque chose qu’on a, là. »
Elle montre son ventre en faisant des cercles maladroits. Kanna ne se dévoile pas plus qu’il n’en faut, abreuvant la curiosité de son interlocuteur autant que possible. Elle fait en sorte d’esquiver au maximum toutes les informations superflues qui pourraient la concerner : il ne les lui a pas demandées, après tout. La blanche croque doucement sur la viande et mordille le morceau, avant de l’avaler. Distraite, elle remue les oreilles sur le haut de sa tête, avant de comprendre.
« Oh. Mes orrreilles … Je suis encorrre jeune, donc … Parrrfois, ma trrransforrrmation est imparrrfaite, comme actuellement. Il me reste donc des orrreilles de chat, alorrrs que je suis humaine. »
Kanna hausse doucement les épaules. Ça n’a aucune importance à ses yeux, mais ça en a peut-être pour son interlocuteur, qui sait ? L’hybride mord une nouvelle fois, le morceau de viande descendant à vue d’œil sans même qu’elle ne s’en rende compte.
« D’autrrres questions ? »
Elle penche la tête. Un marché est un marché, il a rempli sa part … Il faut bien qu’elle remplisse la sienne. |
| | | Meikyû Raizen Avatar © : Trafalgar D Law (One Piece) Expérience : 4495
Messages : 2205 Date d'inscription : 29/12/2017
| | Mar 11 Juin 2019 - 2:48 | | Si elle dévorait chaque morceau de viande comme si sa vie en dépendait, Raizen, lui buvait chacune de ses paroles comme s’il y avait une limite au nombre et type de questions qu’il pouvait poser. Chacun son pêché mignon comme on dit. Certains étaient attirés par certains types de nourritures tandis que d’autres préféraient cumuler des richesses intangibles. Déjà jeune, le Meikyû se dirigeait de plus en plus vers cette direction, ne trouvant que satisfaction dans les éléments apaisant sa soif de connaissance et de culture.
Ricanant légèrement, il prit une légère pause afin de réfléchir quelque temps. Savoir que l’existence des hybrides était bel et bien présente et loin d’être un mythe le rendait assez perplexe puisque cela remettait en question tous les fondements sur les êtres humains qu’il connaissait. Ainsi, faisant l’ordre dans son propre esprit, le jouvenceau soupira longuement avant de poursuivre.
-Très intéressant... mais au final, sais-tu si tu es une humaine apte à se transformer en chat à pied noir ou es-tu une chatte à pied noire apte à te transformer en humaine ?
Se demandant dans quel sens cette transformation allait, il se doutait qu’elle était avant tout un animal apte à se transformer en humain. Après tout, elle maîtrisait mieux sa forme totale que sa transformation humaine ce qui alimentait plus ou moins les doutes qu’il avait.
-Ensuite, sais-tu ce qu’est le chakra ? Tu as décrit cela comme étant quelque chose que tu as là, mais sais-tu si c’est une source d’énergie qui te permet de faire cela ou faisais-tu référence à ton cœur ?
Entrant dans des détails plus ou moins techniques, le gamin tentait de comprendre jusqu’où allaient ses connaissances. Après tout, dans le cas suivant, il était nettement certain qu’elle faisait référence au chakra sans forcément le savoir. Il avait longtemps entendu parler d’animaux maîtrisant le chakra. Son père avait d’ailleurs un corbeau avec qui il s’amusait à converser. Pensant au début qu’il était fou, le jeune Meikyû s’était rapidement rendu compte que cet animal était doté d’un niveau d’intelligence beaucoup plus élevé qu’il ne pensait sans oublier sa maîtrise du chakra. Depuis ce jour, Raizen s’était promis de voir les corbeaux sous un œil différent.
-Par exemple, quand je me concentre, j’arrive à masser le chakra à un point précis ce qui me permet d’utiliser cette force pour faire des trucs géniaux.
Massant soudainement une quantité de chakra importante, il activa son tatouage avant de frapper un gros rocher. Celui-ci vola aussitôt en éclat, chose qui ne se serait jamais produite sans chakra. Pendant toute l’action, on pouvait aisément voir l’amas de chakra bleuté se former au niveau de sa main et disparaître après l’impact.
-Sinon, à part te transformer, tu sais faire quoi de spécial en tant que chat à pied noir ?
Se retournant il était curieux de voir ce qu’elle savait faire sous cette forme. Après tout, il lui avait montré ce qu’il savait faire. C’était à son tour, signe et symbole pertinent qu’ils fonctionnaient pour le moment sous le principe de donnant donnant.
|
| | | Saiseiki Kanna Avatar © : Korwa ▬ Granblue Fantasy Expérience : 0
Messages : 251 Date d'inscription : 25/05/2019
| | Sam 15 Juin 2019 - 2:18 | | Fishy, fishy ? De questions en questions, Kanna se dévoile comme une créature étrange, capable de réaliser des prouesses qui dépassent l’entendement. Se transformer en chat, hein ? Cela semble attirer toute personne dotée d’une conscience : ces bestioles ne courent pas les rues. Alors, forcément, quand l’animal se met à parler, tout le monde tend l’oreille un peu différemment. Plus personne ne la perçoit comme une bête stupide et inutile. D’un coup, elle est utile, intéressante, elle a ce quelque chose qui intéresse les gens. Si certains sont mal-intentionnés, cet homme a surtout l’air intrigué. Sans la brusquer, sans paraître insistant, il l’interroge, tente de la cerner, de la comprendre. Un sourire étire naturellement les lèvres de l’hybride. Bien qu’elle ne lui fasse pas confiance, elle apprend à le connaître et à ne pas le voir comme un étrange harceleur, mais bien comme quelqu’un d’intelligent, qui cherche à assouvir sa soif de savoir.
La question suivante est particulièrement intéressante : dans quel sens va la transformation ? Kanna est-elle un chat ou un être humain ? Cette interrogation est sûrement la plus perspicace qui lui ait été posée, une des seules parmi toutes à vraiment lui donner envie de répondre.
L’adolescent enchaîne avec une autre histoire, celle du chakra. Son père lui en a déjà parlé, vaguement. Cette pensée lui arrache une grimace. Il est le seul à l’avoir mentionné, son savoir à ce sujet provient de là. Triste héritage. Encore une fois, Raizen montre la brillance de son esprit de déduction, qui couvre tous les sujets possibles et se heurte à chaque question avec toujours un peu plus de logique. Il saisit bien des choses, touchant ainsi les réponses du bout des doigts, sans même s’en rendre compte. Kanna dodeline de la tête.
Pour permettre à l’hybride de mieux visualiser ce que signifie le « chakra », il lui explique ce que cette énergie lui offre. Un tatouage étrange, qui lui donne une force phénoménale. La chatte cligne vivement des yeux en le voyant heurter le rocher de plein fouet. La disparition du roc, puis de l’aura bleutée, laisse l’animal perplexe pendant un instant. C’est ça, le chakra ? C’est quand même drôlement bien, quand on s’en sert !
Il se tourne vers elle et les questions recommencent. Le sourire de Kanna s’affirme et semble s’ancrer définitivement sur ses lèvres. Décidément !
« Alorrrs, prrremièrrrement, je pense qu’il est bon de prrréciser que je suis d’aborrrd une humaine, ensuite un animal. Comme tous les autrrres êtrrres humains, je suis dotée d’une conscience, donc je sais que la vie et la morrrt existent, par exemple. J’ai aussi un sens morrral, ainsi que des sentiments. Je ne dis pas que les animaux n’en ont pas, loin de là, mais voilà. Ceci dit, comme mes compagnons à pattes, j’ai ce qu’on appelle des instincts, comme celui de la chasse, celui de la prrréserrrvation, aussi. Je suis plus sensible à ce genrrre de choses. Je pense que ça résume suffisamment la situation, du moins avec ce que je sais de l’humanité et de moi-même. »
Elle hausse doucement les épaules. Difficile d’avancer avec des certitudes quand on a son âge …
« Pour ce qui est du chakrrra, oui, je sais plus ou moins ce que c’est. Je sais aussi que je me trrransforrrme grrrâce à cette énerrrgie, mais aussi grrrâce à cette forrrce animale qui est en moi. C’est un tout : ma parrrt animale est éveillée par la magie bleue et ça me perrrmet de devenir un chat. Enfin, c’est ce qu’on m’a expliqué. »
Revenir sur ces explications lui fait un pincement au cœur, en lui rappelant la dure réalité dans laquelle elle se trouve. Toutes ces histoires, tout ce qu’elle a appris, plus personne ne pourra le faire comme sa mère le faisait. Plus personne ne pourra l’emmener chasser comme son père. Tout ça s’envole, désormais hors de sa portée. Il ne reste plus rien, hormis des souvenirs et une enfance brisée. Kanna balaye difficilement tous ces songes et se recentre sur Raizen. Ne pas craquer. Surtout, ne pas craquer. Bomber le torse et avancer, jusqu’au bout. Forte.
« Brrravo, tout de même. Quelle forrrce incrrroyable. »
Le sourire effacé par les songes ténébreux parvient à se frayer un chemin sur son visage. S’il est plus timide et moins assuré, il est tout de même présent. Kanna pose ses espoirs dessus pour masquer la peine qui la dévore.
« Quant à moi … Eh bien, êtrrre un chat me perrrmet de grimper aux arrrbrrres facilement, mais aussi de sentir trrrès prrrécisément et me souvenir des odeurrrs que j’ai déjà senties. J’ai une meilleurrre ouïe, aussi, et une meilleurrre vue. Sans mentionner le fait que je puisse voir dans le noir. Enfin, j’ai de longs crrrocs et des grrriffes qui déchiquètent. Je suis donc une sorte de tout petit chasseur furrrtif, capable de se faufiler derrrièrrre un adverrrsairrre pour le vaincrrre sans même qu’il ne m’ait vue arriver. Parrrce que, comme tous les chats, quand je marrrche, je fais le minimum de brrruit. »
Nouvel haussement d’épaules, cette fois suivi d’un sourire plein de fierté. Kanna est un petit chat, discret, sauvage, capable de faire un carnage sans même être vue. Bon, pour le moment ça ne s’applique qu’aux petites bêtes qu’elle chasse, mais tout de même ! Elle lève les prunelles pour les mêler aux iris de Raizen.
« As-tu d’autrrres interrrogations ? »
Habilement, elle se saisit d’un morceau de viande et le mange, remarquant avec une tristesse croissante qu’il s’agissait du dernier petit bout. Elle a tout mangé, sans même s’en apercevoir … Peut-être que ce garçon ne l’ennuie pas tellement, au final. Peut-être même qu’elle aime discuter avec lui. Étonnantes, hein, ces rencontres qu’on fait dans le désert … |
| | | Meikyû Raizen Avatar © : Trafalgar D Law (One Piece) Expérience : 4495
Messages : 2205 Date d'inscription : 29/12/2017
| | Lun 17 Juin 2019 - 3:54 | | Écoutant calmement les paroles de la petite, le Meikyû vivait des émotions très partagées entre une curiosité sans fin et de l’admiration. Il trouvait cela simplement fantastique de voir quelqu’un qui semblait si jeune maîtriser tout cela et encore plus le comprendre. Lorsqu’il y repensait, il y avait d’autres gosses de 18 ans qui ne comprenaient pas un minimum de ce qu’elle comprenait alors qu’elle avait quoi à peine ... ?
S’arrêtant quelques secondes, il se rendit compte qu’il ne savait pas son âge. Bien qu’il estimait qu’elle devait avoir environ 16 ans, la manière dont elle parlait et son timbre de voix semblait beaucoup trop innocent pour être celui de quelqu’un d’aussi âgé. Malgré tout, il ne pouvait rien lui enlever vu son intelligence plus que réelle.
-Hehe, tu vas rapidement apprendre un truc avec moi... mais j’ai toujours des questions.
Cette phrase sortait avec un naturel beaucoup trop intense pour être mensonge. Cela allait au-delà de la simple pensée. Non, il le vivait, se poussant constamment à avoir des interrogations qui sauraient assouvir son pêcher vers l’obtention de la connaissance. Au fur et à mesure que les gens grandissaient, tous développaient un vice quelconque. Le sien était celui-ci et quoiqu’il arrive, le Meikyû n’allait fort proprement jamais le nier.
-Ça me fait d’ailleurs penser. Tu es très brillante, mais tu me sembles tout de même jeune, tu sais. Tu as quel âge et tu viens d’où exactement ?
Se surprenant à voir sa manière de dialoguer changer pour se calquer sur celui de la jeune fille, un songe traversa rapidement les pensées du Meikyû. Était-elle seule ? Bien qu’il était assez jeune, il savait toutefois qu’il y avait de nombreuses personnes mal intentionnées qui n’hésiteraient aucunement à la mettre en situation d’esclavage. N’étant pas forcément quelque chose de totalement proscrit dans les déserts de Kaze, plusieurs marchands d’esclaves se promenaient à travers les différentes régions de pour entretenir un commerce dans le marché noir. En quête de tout type d’irrégularité, dès son jeune âge, il avait pu les croiser lors d’un voyage de Kumo à Kaze. Curieux comme il était, il n’avait eu qu’à demander pour avoir la réponse à sa question. Ni plus, ni moins.
-Parce que si tu es seule, ça peut être dangereux de se promener à Kaze. Y’a plein de gens mal intentionnés qui voudront te kidnapper surtout parce que tu es unique même si tu as des crocs qui te permettent de te défendre.
Souriant légèrement, il approcha sa main pour venir la poser calmement sur la tête de celle-ci afin de venir amicalement caresser sa tête comme signe de bonne volonté.
|
| | | Saiseiki Kanna Avatar © : Korwa ▬ Granblue Fantasy Expérience : 0
Messages : 251 Date d'inscription : 25/05/2019
| | Mar 18 Juin 2019 - 4:37 | | Fishy, fishy ? Il a toujours des questions. Eh bien, au moins, ça a le mérite d’être clair. Kanna sourit naturellement à cette réflexion. Au fond, sa curiosité a beau être perturbante, elle ne part pas d’une mauvaise intention. Il ne la harcèle pas, il tente simplement de comprendre. Après tout, l’hybride est une sorte d’anomalie ambulante, dans ce monde. La croiser de loin ne permet pas particulièrement de la remarquer, mais l’entendre parler offre la possibilité de créer un lien, n’importe lequel, qui donne forcément naissance à un échange d’informations aussi intéressantes que précieuses. Enfin, en théorie. Et Raizen n’a pas l’air de déroger à cette règle.
Puis il recommence. Parce que non, vraiment, il ne s’arrête jamais. Il a toujours une question à poser. Quand on pense qu’il n’y en a plus, il y en a encore. Même le plus petit détail peut passer au crible de sa curiosité. Un rire cristallin s’échappe de la gorge de Kanna. Vraiment, les rencontres faites dans le désert feront partie des meilleures, pour toujours. Elle hausse doucement les épaules. Il n’a pas tort de lui poser ces questions, ce sont deux choses qu’ils n’ont pas abordé. Difficile de déterminer précisément l’âge d’une hybride, surtout quand elle a dû mûrir de force, abandonnant une partie de son enfance au passage.
Néanmoins, Kanna décèle une forme d’inquiétude dans cette question. De la protection ? De la bienveillance ? Quelque chose dans ce goût-là. Il reprend la parole, lui expliquant les diverses menaces qui peuplent le désert du pays du vent. Les kidnappings, l’esclavage, les escroqueries … Cet univers sombre dont tout le monde murmure l’existence, mais que personne ne veut accepter en tant que tel.
Et d’un seul coup, il y a ça. Ça, là. Sa main sur sa petite tête. Cette caresse affectueuse qui fait instantanément rougir Kanna. Il vient de … Comment … Comment on appelle ça ? Une caresse, oui, mais après ? Peut-on parler de patpat ? L’hybride cligne vivement des yeux, consciente du rouge sur ses joues. Il vient de la patpat ! L’humain, l’homme très curieux qui lui a donné à manger – non sans marchander – vient de la patpat ! C’est incroyable. C’est fou. Les ronrons apparaissent brusquement, incontrôlables. Les rougeurs se dissipent légèrement, remplacées par ce son primitif qui s’échappe de sa gorge. Il l’a patpat !
« J’ai dix ans. J’aimerrrais bien ne pas devoir me balader seule dans le Yûkan, tu sais. Mais je n’ai pas le choix. Merrrci, pour le compliment, d’ailleurrrs. C’est trrrès gentil. »
Son sourire revient, impossible à effacer de son visage.
« Je viens du sud du déserrrt, loin de tout, à quelques temps de marrrche d’ici. Je voyage depuis quelques temps maintenant. Je suis aussi prrrudente que possible, même si je risque ma peau prrresque tous les jourrrs, en fait. D’où ma méfiance … »
Elle hausse doucement les épaules. Les dures lois de la réalité. Mais tout s’efface presque aussi vite qu’elle y repense : ce jeune homme l’a patpat ! Et ça quand même, c’est incroyable. Il y a des gens gentils dans le désert. Qui parlent beaucoup, mais qui sont gentils. C’est pas mal !
« En réalité, je cherrrche une ‘nouvelle maison’. Ça a l’air stupide, peut-êtrrre, mais j’ai perrrdu la mienne. Je cherrrche un endrrroit où je me sente aussi bien que là-bas, voilà. Alorrrs, je voyage. Je sais qu’elle n’est pas à Kaze, j’ai besoin de la trrrouver, peu imporrrte le temps que ça me prrrendrrra. »
Les grandes résolutions de la toute petite Kanna. Parce qu’on part toujours de quelque part. |
| | | Meikyû Raizen Avatar © : Trafalgar D Law (One Piece) Expérience : 4495
Messages : 2205 Date d'inscription : 29/12/2017
| | Mer 19 Juin 2019 - 5:23 | | Fronçant les sourcils, le Meikyû était excessivement surpris d’entendre qu’une enfant aussi jeune se promenait seule dans le Yuukan. C’était beaucoup trop dangereux, surtout qu’elle était unique et rare en son genre. Sachant déjà à un âge aussi peu avancé que les gens étaient bien souvent mal intentionnés, le côté protecteur du Meikyû qui allait plus tard se muter de manière différente prit le dessus.
-Kaze est un territoire très dangereux même s’il a ses quelques avantages. C’est aussi en partie pour cela que mes parents m’ont amené ailleurs.
Relâchant ses traits crispés, il se mit à sourire en se demandant si cette destination pouvait l’intéresser. Après tout, elle était si jeune, allait-elle vraiment être apte à prendre une décision pour elle-même en prenant les bons facteurs en considération ? Pour le moment, c’était un mythe auquel il ne croyait pas vraiment, mais il pouvait bien lui faire rêver un peu non ?
-Je vie à Shitaderu. Je pense que ça pourrait être un endroit intéressant pour toi. C’est très sécuritaire et il y a de la végétation à certains endroits. Par contre, la ville est pleine de bonnes personnes comme de truands. Mais bon, ce n’est rien de plus intense qu’à Kaze. Je pense aussi que tu serais bien. C’est un endroit où les étrangers sont bien accueillis et c’est constamment en développement.
Passant sa main dans sa fine chevelure, c’était la moindre des choses qui lui traversaient l’esprit du haut de ses 17 ans. Bien que suffisant, il aurait préféré être mieux équipé pour lui donner un lot d’information suffisamment important pour la convaincre. Or, Raizen préférait ne pas mitiger qualité et quantité. Malgré lui, il avait déjà des réflexes qui lui seraient fortement utiles plus tard...
-Si tu veux, j’y retourne prochainement. Tu pourrais venir avec nous, comme ça tu voyageras en sécurité. On pourra même t’adopter à Kaminari.
Ayant une mine légèrement moins enthousiaste, il ne pouvait le faire sachant que ses parents étaient trop occupés. L’un était dans sa tombe et l’autre était bien souvent en train de voyager entre Shitaderu et Kaze. Bien qu’il avait apprécié ce type de condition, sa personnalité entreprenante et relativement indépendante l’avait guidé à travers cette phase de croissance sans parents omniprésents.
-Tu verras, la science y est super avancée. C’est comme la magie, mais en plus facile à comprendre quand tu t’y mets et accessible à tous.
Étrangement, il se surprenait à apprécier cette conversation. Agissant de manière spontanée, le Meikyû espérait pouvoir lui venir en aide et surtout attirer une nouvelle recrue à sa terre d’accueil qui était plus qu’accueillante pour lui.
-En plus, la nourriture est excellente...
Murmura-t-il sans pour autant de se rendre compte de l'impact que cette dernière phrase pouvait avoir.
|
| | | Saiseiki Kanna Avatar © : Korwa ▬ Granblue Fantasy Expérience : 0
Messages : 251 Date d'inscription : 25/05/2019
| | Jeu 20 Juin 2019 - 3:37 | | Fishy, fishy ? La dangerosité de Kaze n’est pas un sujet sur lequel Kanna a besoin d’explications. C’est triste, mais c’est sa réalité. Son propre père a mis à mort presque toute sa famille : si un parent est capable d’une telle violence, que peuvent faire de sombres inconnus ? La blanche hoche doucement la tête. Ce n’est pas une vie recommandable, Raizen a de la chance que ses parents l’aient emmené ailleurs. Elle ne peut que les comprendre, voire même les encourager. Ils ont bien fait d’agir de cette manière, ils ont préservé leur enfant d’une étrange évolution.
Quand il reprend la parole, l’hybride se surprend à suivre ses rêves. C’est beau, c’est même magnifique : un endroit comme Shitaderu, où les étrangers sont bien accueillis et peuvent y vivre en paix. Une douce utopie, un paradis que l’adolescent lui offre sur un plateau. Il poursuit en lui proposant de l’emmener, car il partira bientôt pour y rentrer. Le fait de l’adopter lui fait chaud au cœur, Kanna devient toute rouge. Il est … Il est d’une gentillesse comme elle n’en a jamais croisée. Les arguments pleuvent, encore et encore, déferlent comme une vague surpuissante qui l’embarque. L’enfant adorerait le suivre. Elle lui dirait oui sans aucune hésitation, à vrai dire, mais elle ne le peut pas.Même si la nourriture est bonne – c’est quand même le meilleur argument qu’il puisse lui donner – et que tout le monde y est gentil, Kanna ne peut pas s’y résoudre.
Son cœur se déchire alors qu’elle approche de la décision finale. Suivre Raizen serait le plus simple. Cela lui offrirait une vie différente, un nouveau départ. Une chance supplémentaire de tout refaire. Mais elle ne peut pas dire oui. Son instinct lui dit qu’il y a encore tant d’autres choses à voir, d’abord. Les deux situations sont des opportunités inratables : aller à Kumo en suivant l’adolescent lui offre un voyage confortable et une vie agréable ; poursuivre son voyage lui donne une occasion unique de visiter le Yûkan et apprendre à connaître d’autres pays. La balance est presque à égalité. Presque. Parce que Kanna sait déjà ce qu’elle veut.
« Merrrci, Raizen. C’est vrrraiment trrrès gentil, mais je ne peux pas accepter. »
Les prunelles azurées fuient le contact, s’effondrent dans l’immensité sablonneuse. C’est terrible, de lui dire ça. Son cœur se brise en d’innombrables petits morceaux. Quand les yeux reviennent, les oreilles sur sa tête se sont abaissées. Elle est profondément triste.
« J’aurrrais adorrré, vrrraiment. Mais j’ai la sensation que je dois fairrre ce voyage. Je me le dois. Ce serrra sûrrrement compliqué, peut-êtrrre trrrès long, aussi. Mais je ne peux pas le laisser en suspens. Je dois quitter Kaze, d’aborrrd, puis aller à Hayashi, et dans tous ces autrrres pays que je rêve de découvrrrir. »
Kanna s’approche, quelques pas, puis une hésitation. Elle n’est pas sûre d’elle, vraiment pas. Mais son instinct reprend le dessus, lui donnant suffisamment de force pour prendre Raizen dans ses bras. De sa petite taille, elle n’atteint que son torse, sur lequel elle dépose sa tête, alors que ses mains se déposent contre son dos, pour le serrer très fort. Des larmes menacent d’engloutir ses yeux. Au revoir, douce vie facile. Au revoir, merveilleuse utopie.
« Merrrci. Vrrraiment. Et même si je ne viens pas avec toi maintenant, je te prrromets de venir à Shitaderrru un jour. Je serrrai plus grrrande, plus forrrte. C’est une vrrraie prrromesse, je ne l’oublierrrai pas, d’accorrrd ? »
L’hybride n’ose plus le lâcher. Elle sait très bien que quand l’étreinte sera terminée, les perles salées rouleront le long de ses joues. Ce sera difficile à vivre, ce souvenir lui fera sûrement mal sur le coup, mais elle s’efforcera de le garder contre elle, pour la guider vers la lumière quand les ténèbres se feront menaçants. Tout ira bien. Ils se reverront. C’est une promesse, et ce qui est promis doit être réalisé, toujours. C’est important. La blanche se décide enfin à le relâcher.
« Prrrends soin de toi, Raizen, d’accorrrd ? Merrrci, pour la viande. J’espèrrre t’avoir apprrris plein de choses sur les métamorrrphes, et que je resterrrai dans ton cœur comme Kanna, le fameux chat tout blanc. »
Elle penche la tête. Alors que les larmes s’écoulent discrètement, un sourire parvient à étirer ses lèvres. La blanche ne le sait que trop bien : leurs routes se séparent ici. Son voyage reprend, celui de Raizen aussi. Deux routes opposées, qui mèneront inévitablement à un croisement final. Kanna veut y croire.
« Je dois reparrrtir … Merrrci pour tout, Raizen. Et surrrtout, à bientôt ! »
L’hybride opine du chef. En moins de temps qu’il n’en faut, elle a retrouvé sa forme animale. Avant de partir, elle frotte sa tête contre la jambe de l’adolescent, en guise de dernier contact avant de dire au revoir. Après ça, ses petites pattes se remettent en route, à pleine vitesse.
Vers l’horizon, vers le futur. Vers l’ailleurs, qui la mènera dans cette belle et grande Shitaderu, devenue Kumo. |
| | | Meikyû Raizen Avatar © : Trafalgar D Law (One Piece) Expérience : 4495
Messages : 2205 Date d'inscription : 29/12/2017
| | Sam 22 Juin 2019 - 4:45 | | Force était de constater que chaque personne suivait la voix et le chemin qui lui était tracé. Légèrement triste d’entendre qu’elle ne pourrait venir avec lui à Shitedaru, le jeune jouvenceau était tout de même rassuré de voir qu’elle savait où elle allait. Bien qu’il ne savait ni pourquoi ni comment, l’essentiel était véritablement la manière dont elle l’avait véhiculé. Après tout, le voyage et la découverte étaient deux facettes qui intéressaient énormément le Meikyû. Lui-même voulant faire le tour du Yuukan, il se trouvait encore jeune pour pouvoir le faire, chose qu’elle semblait vouloir entamer à un âge assez tôt.
De nombreux dangers risquaient de s’élever dans son chemin. Sachant que le Yuukan était plus ou moins un endroit où les gens pouvaient faire preuve de beaucoup de méchanceté, il espérait qu’elle évite les mauvais endroits et que son périple se passe bien. Après tout, bien qu’utopique, la voir débarquer à Shitedaru après tous ses voyages pourrait être excessivement intéressant.
-C’est une promesse dans ce cas !
Beaucoup plus naïf que maintenant, le Meikyû se contenta d’un bref sourire. Mi-inquiet, mi-heureux de sa nouvelle rencontre, il serra l’étreinte de manière à imprimer cet événement dans sa mémoire. N’étant pas la personne la plus physique, il appréciait tout de même ce genre de geste agissant en guise de bonne volonté. En plus, elle était vraiment adorable, chose qui l’aidait excessivement à passer outre la barrière froide que Raizen mettait généralement devant lui.
-J’ai hâte que tu viennes à Shitedaru pour me raconter tous tes voyages dans ce cas. J’aurais encore plusieurs questions.
Souriant alors que sa phrase était beaucoup trop véridique pour être banal, ils se séparèrent tandis que le Meikyû était plus que content de cette rencontre particulière. Se mettant de l’avant pour venir sauver un corbeau, jamais il ne se serait douté que tout se terminerait en rencontre si attachante et entrainante. Pourtant, il avait bel et bien l’impression de s’être fait une amie en ce jour. Bien qu’elle était nettement plus jeune, le facteur d’attitude jouait en sa faveur.
-À bientôt !
Lui souhaitant bon courage, au plus profond de sa personne, il espérait simplement la revoir sous un nouveau jour.
|
| | | Fishy, fishy ? [Raizen] |
Sujets similaires | |
|
| |