Le messager avait été envoyé, l'entretien fut bref, simplement quelques secondes le temps de donner un ordre concret et une cible vers qui la faire partir. L'efficacité des espions et éclaireurs de la Brume n'était plus à prouver et pour ça, le Shireikan en profitait au maximum, cherchant à réduire au maximum ses trajets pour se concentrer sur ce qui était vraiment important : le village.
Déjà prêt, le Kagai partit à travers le village, passant la porte Est pour fuser vers la forêt, là, il faudrait que son nouveau disciple le trouve malgré le peu d'informations, chose qui pouvait ne pas paraître aisée d'un point de vue extérieur, mais qui n'était finalement pas si dure que ça.
Ichiryû avait été informé qu'il s'agissait d'un entrainement, nécessitant donc de la place, il ne pourrait que tenter de le trouver à l'intérieur d'une clairière, lieux qui étaient plutôt rares au sein de la forêt Est, dense et rarement parsemée.
Enfin arrivé au milieu de la plus grande clairière, celle qu'il avait visé et déjà visité lors d'un de ses trajets des mois plutôt, Inja la reconnaissait parfaitement, rien n'avait changé.
Sachant qu'il n'avait plus qu'à attendre, le cinquantenaire se mit en tailleur au sol à méditer, se concentrant sur son chakra. Un moyen pour lui de se ressourcer et de se recentrer. Rares étaient les occasions qu'il avait de pouvoir se poser calmement et encore plus rare étaient celles en dehors du village, loin de sa fonction.
Néanmoins, s'il n'était pas tout proche de la Tour du Mizukage, son éclaireur avait été mis au courant de l'endroit où il avait prévenu d'aller, parfait pour pouvoir gérer une urgence, celui-ci pouvant venir le chercher à tout moment et ainsi écourter l'entrainement.
Cependant, ce n'était pas au programme, aux cas exceptionnels, les deux shinobis devraient être tranquilles pour un moment, un après-midi entier, juste assez pour entamer les bases de l'entrainement et cibler les points faibles et lacunes que pourrait posséder le Hyôsa. Dans le cas contraire, il y aurait toujours quelque chose à améliorer, que ce soit au niveau de la maitrise du chakra, de la puissance des techniques, ou simplement, de la théorie d'élaboration de nouveaux jutsus, plus versatiles, répondant à plus de situations critiques.
Si Inja était toujours vivant après tant d'années, c'était bel et bien pour cette raison : Il savait s'adapter aux diverses attaques et entourloupes qui pouvaient lui tomber sur le coin de la tête.
La lettre venant sceller tant officiellement que officieusement leur accord parvint à l’Ichiryû, actuel nouveau disciple des forces armées de la Brume. C’était plus un rôle extrêmement honorifique qu’un titre vertueux. Notre héros savait que le Kagai été une figure respectée du village, nombreux étaient les shinobi tant genin que jonin rêvant d’entrer sous ordres ou plutôt de devenir son disciple. C’était une première dans l’histoire du village, mais c’était normal, la puissance appelle la puissance et personne ne peut se considérer comme un être puissant si le courage lui fait défaut - ce qui n’était comme vous l’aurez bien compris ni le cas du russe deter ni celui de notre joueur de ping pong professionnel.
Le rendez-vous avait prit place au abord du village, la lettre ne contenait qu’une date et une heure comme un lien approximatif. C’était en quelques sortes le début d’un test qui allait s’étendre sur une journée entière voir bien plus encore. Notre héros c’était préparé à tout les cheminement possibles et imaginables. Allant du combat ravageant les environs à un simple entretien oral permettant de mettre des mots sur les objectifs du maître comme de l’élève.
Ses dons sensorielles lui étaient d’un grand recours. S’étalant sur une grande distance, son troisième oeil, encore appeler la double vue des senseurs, lui permettait de retrouvé avec une certaine aisance le chakra dantesque du Shireikan. C’est avec une tranquillité et un calme inhérent à son arcane givrant que notre Hyôsa se rendit sur les lieux qu’il avait repéré, une clairière dégagée et légèrement isolée. Idéal pour un déchaînement de puissance ou une balade champêtre. Son regard se posa sur l’imposant colosse perdu dans le flot paradisiaque de ces pensées. Notre assimilateur resta autant de temps qu’il l’avait fallu avant d’apparaitre face au Kagai. Il n’était pas de ceux venant interrompre la méditation de ses compatriotes, il connaissait parfaitement les vertus d’une telle discipline et s’en privé était une grave erreur.
— Shireikan. J’ignorais que vous étiez vous aussi un pratiquant de méditation.
Notre assimilateur inclina respectueusement son buste en signe de salutation. Bien que confiant sur ses capacités lui permettant de surclasser non nombre des siens, notre héros n’en restait pas moins polie tout en ayant la tête sur les épaules, il n’était pas imbu de lui même - Bushido oblige.
Plus le temps passait, plus l'état de concentration du cinquantenaire devenait précis, se connectant à son environnement par le sens moyen de ses sens. Les yeux fermés, la respiration contrôlée et l'attention portée sur tout ce qui se trouvait autour, il devenait bien plus aisé de comprendre l'environnement... Faire partie de la nature durant plusieurs minutes.
Ichiryû venait d'arriver sur les lieux, s'approchant d'Inja avant de le saluer aussi bien verbalement que d'un geste du corps.
Il est nécessaire de laisser connecter son corps et son esprit. Sans ça, je ne serais sûrement pas la moitié de ce que je suis.
Répondant de façon brève aux premiers mots de son élève, le Kagai savait très bien que la méditation n'était pas que ça... Elle lui avait complètement sauvé la vie, rendant ses techniques plus travaillées, ses sens mieux affûtés et sa réflexion plus profonde. Le secret d'un âge aussi avancé qu'il était rare de rencontrer parmi les shinobis.
Bien sûr que tu es prêt...
A ces mots, le cinquantenaire ouvrit les yeux, toujours assis dans la même posture qu'auparavant, immobile.
Seulement nous ne le sommes pas... Tu n'es pas que mon élève, mais bel et bien une des personnes avec lesquelles je vais devoir travailler. Nous formons une équipe. C'est pourquoi j'aimerais en apprendre plus sur toi, te connaître, ou plutôt, te cerner. Tout ce qui pourra m'être utile directement ou indirectement lors de nos missions.
La voix rauque résonnante, Inja la gardait sereine, pas une once de débordement, mais bel et bien de la fermeté s'approchant plus de l'enseignement premier. Ichiryû était puissant, il savait déjà forcément sur quoi reposait l'art des ninjas et à quel point la cohésion d'équipe était importante, néanmoins, il n'était pas négligeable pour le gladiateur de se répéter.
De nombreux dangers viendraient à leur rencontre et pour cela, ils devraient être préparés en équipe.
"Parle-moi de tes projets et de tout ce qui te semblera important à savoir pour comprendre ta personnalité. Dans les pires situations, je ne pourrai que m'appuyer sur ça... A moins... Que tu préfères que je commence ?"
Ichiryû sourit calmement. Une brève pensée nostalgique traversa son être, Masutatsu ou plutôt, son maître possédait de fortes ressemblances avec le Kagai, ils avaient tout deux cette façon douce voir simpliste de s’exprimer tout en dégageant une aura ne pouvant que forcer le respect. Une main de fer dans un gant de velours. Tout réapprendre de zéro, comme s’il n’était qu’un débutant sortant des jupons de sa génitrice, cela ne dérangeait en aucun cas notre assimilateur, bien au contraire, il était de ceux se remettant continuellement en question afin de persévérer dans une voie droite. L’humilité du Candide ne lui permit pas d’exprimer de tels propos, ce seront ses actes découlants de cette journée d’apprentissage -semblerait il - qu’il s’exprimera à ce sujet.
— Je comprend parfaitement, je vais commencer en premier lieu. Je suis Hyôsa Ichiryû. Fils d’Hyôsa et de Nagamasa . Je suis natif de Yuki no Kuni mais je n’ai aucun souvenir de cette contrée qui à vue naître mon clan. Sur mes 23 années d’existence, 22 ce sont déroulées à Tetsu no Kuni dans le domaine Nagamasa en tant que servant. Je fus, très tôt, pris sous l’aile protectrice et éducatrice de feu Nagamasa Masutatsu, mon maître. J’ai appris à ces cotés la Voie ou ce que beaucoup appellent le Bushido. Ainsi, Honneur, Loyauté, Sincérité, Respect, Compassion, Courage, Rectitude sont les vertus principales qui m’habitent. J’ai appris en autodidacte l’art du kenjutsu à défaut d’être en mesure de devenir un samouraï à cette époque.
Le visage de notre assimilateur ne dégageait que calme et paix, au premier regard, il était impossible de pensé qu’il puisse être un combattant avec une puissance que seul l’imagination - et les modo tech - pouvait limité.
— Quant à mes objectifs. Ils sont assez nombreux. Ce n’est plus qu’une question de temps avant que je maitrise les arcanes ancestrales des samouraïs. Je compte gravir les marches de la hiérarchie Hyôsa afin de m’accaparer le rôle de chef et guider mon clan vers un avenir meilleur, aussi bien avec Kiri où quelques tensions subsistent encore que dans l’ensemble du Yūkan. J’ai pris connaissance des assauts envers Kiri, dans le passé, notre honneur doit être laver quitte à faire trembler le Yuukan. Une fois mes preuves faites, ici , je compte me rendre sur la terre des mes pères et mères, une sorte de pèlerinage. Et enfin, j’ai fais le serment auprès de ma famille et de mes compagnons décimés de prendre la tête de l’actuel Shogun de Tetsu, Taïra Fugaku.
Son regard se voulait beaucoup plus dure, beaucoup plus sérieux vers la fin de ce monologue. Ichiryû savait qu’il n’était pas assez puissant pour pouvoir prendre dès à présente la vie du Shogun. Il lui restait beaucoup de chose à apprendre - et aussi un rang A.
Calme, toujours immobile, le Kagai restait concentré alors qu'il écoutait les mots d'Ichiryû, celui-ci commençant à répondre à une partie de ses interrogations, tout en lui faisant part de son passé, ainsi que de ses buts futurs, ceux qui le motivent au plus profond de lui.
Hum... Je vois.
Un futur prometteur aidé par une ambition qu'il était loin d'être facile à atteindre. Des mois, ou plutôt des années pourraient être nécessaires à mener un pareil dessein... Mais plus encore, le cinquantenaire voulait en apprendre plus sur son futur proche, ce qui le motiverait bientôt et le ferait changer au point qu'il le voudrait.
Reprenant sa voix raque, le Kagai exprima une dernière interrogation.
Et quand est-il de Kiri pour toi ? Que t'inspire le village dans lequel nous évoluons ?.. Tes buts semblent ne faire de la Brume qu'une étape de ton parcours final, j'imagine que tu ne comptes pas y finir tes jours. Je me trompe ?
Un tel village militaire, avec tant de puissances, tant de shinobis confirmés, avait souvent été utilisé pour réussir un but plus lointain et avancé. C'était d'ailleurs le cas l'Inja, lui qui était arrivé à Kiri pour s'adonner à une retraite paisible, bien plus tranquille que la centaine de champs de bataille qu'il avait pu parcourir. Il le savait, ce n'était pas dans sa nature de se reposer... Et un jour viendrait où il devrait repartir à l'aventure, quitte sa fonction pour aller mourir là où son destin réside : Dans la nature, sous le fer d'un ennemi plus puissant que lui.
Nous n'avons rien à cacher. Kiri a été pour beaucoup une simple étape, chose que je déplore. Les ninjas sont des outils, mais dans la Brume, il arrive toujours un temps où celle-ci devient l'outil du shinobi."
La voix rauque du gorille pour apporter une question auquel il n’avait pas répondu. Cette dernière était pertinente, assez pour laisser notre assimilateur songeur pendant quelques secondes. Kiri ne pouvait être considérer comme un village de couard bien qu’il en possédait un nombre négligeable. La politique spéciale ne s’accordait pas avec la façon de voir les choses de notre Hyôsa, deux cultures diamétralement opposées.
— La Brume... Bien que je ne partage pas forcement l’avis de mon actuel chef de clan... Je ressens une certaine politique bien trop laxiste, il est encore trop tôt pour que je puisse convenablement détaillé ce sujet, mais... La Brume doit chasser les fantômes du passés, qu’ils soient déserteurs ou bourreaux. La suprématie du village doit se faire entendre dans les quatre coins du Yuukan. Une Kiri forte et puissante, capable de rayer ses ennemies de la surface de la terre plutôt que de continuellement subir. Je ne suis pas particulièrement friand des guerres en tout genre, mais certains assauts sont a mes yeux obligatoires.
Ses objectifs concernant Kiri étaient aussi éparses que concrets. Cependant une règle restait de mise, notre héros avait une ambition folle dont seul les limites de ses pensées - et du staff - pouvait l’arrêté. Toujours revêtu par ce voile du Bushido, il voulait tout.
— Tout dépendra de la politique Kirijin, des attentes des miens et du contexte global du Yuukan. Loin de moi l’envie de troquer l’humilité ou mon honneur a vil prix, mais je compte bien asseoir ma puissance au sein du village afin d’être respecter par les miens et craint par nos ennemis. Je compte ainsi gravir les échelons qui me sépare de votre poste de Shireikan - quitte à devenir la figure de proue d’un village entier, comme vous pouvez l’être dès maintenant. Cependant, je suis bien trop centrer sur le combat et ce qui en découle pour finir dans un bureau a gérer les problèmes de tout un village comme pourrez l’être notre Mizukage. Je compte bien mourir par le fer.
C’étant expliquer sur de nombreux points, c’était désormais au Kagai de se confessé sur ces buts et objectifs en tout genres. Ichiryû n’échappait point à son rôle primaire et bien définit au coté de son nouveau « maître », il sera pour lui l’épée de Damoclès frondant sur leurs ennemis communs comme respectifs pour les anéantir. La mort n’était en aucun cas un frein pour lui, il l’accueillait dors et déjà à bras ouvert, comme tout bon samouraïs.
— Et vous, quels sont vos objectifs ? Lors de notre premier échange vous m’aviez parler d’entité à détruire, qu’en est t’il ?
La longue réponse du Hyôsa fut tout ce que le Kagai attendait, un avis franc quant à ses objectifs au sein du village. Plus les choses avançaient, plus il rencontrait de monde et davantage il était possible pour le cinquantenaire de se rendre compte des buts et désirs de chacun des membres du village... Un village bercé par une armée emplie d'idéaux différents, tous avec leurs spécificités et bien loin d'un osmose généralisée.
C'est donc ça.
Pensif alors qu'il restait toujours immobile, Inja se remémorait certains des mots d'Ichiryû, se rendant compte qu'ils étaient à la hauteur de son ambition finale, progresser pour mieux régner et atteindre les rêves qu'il s'est fixé.
Je n'en attendais pas moins de ton avis sur le village. Kiri a encore beaucoup de choses à faire, nous y arrivons progressivement et ce sera pas paliers que, lors de son apogée, la Brume rayonnera comme la plus grand puissance du monde shinobi.
Quand aux objectifs du Kagai, tout ceci était plus compliqué, lui même ne sachant pas réellement ce qu'il attendait de lui-même, coincé au sein d'un rôle incombé qui ne lui avait jamais vraiment plu et auquel il avait dit "oui" dans l'intérêt du village.
Laissant s'écouler quelques secondes, le cinquantenaire se mit à réfléchir, repensant à son passé, tout ce qu'il a pu endurer et les possibles objectifs logiques qui pouvaient en découler, avant de finalement se mettre à répondre, prenant son temps pour ne pas briser son état de concentration.
Je m'appelle Kagai Inja du clan des Gladiateurs. Kagai représentant un titre honorifique qui m'a été attribué après plusieurs grandes batailles dans l'archipel. Mon véritable nom, je ne m'en souviens plus et n'y ai pas pensé depuis plus d'une trentaine d'années... J'étais à la base destiné à devenir le chef de mon clan, avant qu'un événement tragique ne survienne sur mon île natale, me poussant à quitter l'archipel pour suivre un nouveau dessein : Celui d’annihiler toute forme de banditisme et de criminalité à travers le monde.
A l'instant précis où il prononça la fin de la phrase, les yeux d'Inja s'ouvrirent, laissant place à un regard de haine figé sur un point lointain, immobile de par la gravité des pensées qui lui traversaient l'esprit.
C'est dans l'optique de me reposer des batailles que je suis arrivé à Kiri, pour me donner un but sans avoir à errer chaque jour sans poser la question d'un lendemain incertain...
Un nouvel instant de pause avant que le Shireikan ne pose finalement son regard sur Ichiryû, bien moins empli de haine que quelques secondes auparavant.
Kiri est maintenant ma patrie, je la protégerai du mieux possible tant que j'y jouerai un rôle. Tout en sachant très bien que je n'ai pas d'objectif final autre que de reposer en paix. Et pour ça, je vais être franc avec toi, je devrai quitter ma fonction à un moment ou un autre pour reprendre la route, chercher l'ultime ennemi qui parviendra à finir mes jours.
Que dire de plus ? L'honnêtement du cinquantenaire ne pouvait être plus claire et rares étaient les personnes au courant, et de son passé, et de son futur. Beaucoup de ses collègues et amis étant persuadé qu'il était le Chef des Armées parfait, celui qui durerait une éternité, jusqu'à sa mort même.
Ainsi était la vie du Shireikan craint par la majorité des Kirijines. Tout deux se rejoignait sur un point bien important, la désillusion de cette vie. Bien que beaucoup l’oubliaient, elle n’était pas éternelle. Toute âme gouttera à la mort, c’était un fait indéniable. À l’homme d’agir en conséquence et de transcender sa propre condition.
— Je vois, tout s’explique maintenant. Nul besoin de chercher plus longtemps, j’endosserai le rôle de celui qui vous prendra la vie suite à un combat rendant les cieux et la terre fou de jalousie... Mais en attendant, nous avons certaines cibles à éliminer.
Son regard s’ancra dans celui du centenaire impétueux, une determination sans peur des conséquences, un courage fièrement ériger à l’encontre de ses propres décisions - quelles soit mortelles ou non. Ce genre de regard voulait tout dire...
— Shireik... Kagai Inja. Quand partons nous traquer cette vermine qui se terre dans l’ombre de notre puissance ? Un simple mot de votre part et me voila déjà sur la route.
La véracité dans son appart le plus simpliste, nul besoin de fadaises ou de digressions intempestives pour notre assimilateur. Il était prêt à disparaitre, partir dès maintenant, abattre les ennemis du village dans l’ombre et revenir comme si de rien n’était. Être un acteur dans l’ombre était ce qu’il préféré le plus, cela tarissait son égo avant même qu’il ne commence à émerger.
Le regard figé sur le Hyôsa, le cinquantenaire écoutait maintenant ses réactions. Son élève voulait partir, il était impatient, désireux de prouver sa valeur, de monter en grade... d'évoluer en soi. Cependant, l'équipe n'était pas prête, il leur fallait être complètement préparés à retourner le Yuukan, sans compter que partir sans un mot du jour au lendemain ne pourrait qu'être une mauvaise décision. Non, il leur fallait une mission, une raison officielle de s'en aller, loin, détruire les ennemis de la Brume et tout ceux qui se mettraient sur le chemin.
Tu es bien impatient. Nous allons partir, c'est indéniable, mais certains éléments manquent.
Laissant un instant de pause, le Kagai appuya une force de poussée sur ses jambes de sorte à se lever, quitter sa pose de méditation et montrer qu'il était prêt à commencer l'entraînement.
Si aucune mission n'était encore organisée pour eux, il leur fallait profiter du laps de temps nécessaire à cette mise en place pour s'accorder, se préparer.
Nous sommes dans une mission, cernés par des ennemis, proche de toi, je suis blessé, dans l'incapacité de nous défendre. Quel est le mieux que tu puisses faire ? Qu'es-tu prêt à mettre en jeu pour te sortir de là ?... Quelle est ta décision ?
Inja se mit à lever les yeux au ciel, le regard interrogateur.
Ne réponds pas trop vite. C'est important.
Le Kagai savait bien la réponse qu'il attendait, non pas la meilleure pour tous, ni même le mieux selon le type de mission et pourtant, tout doit être mis en oeuvre pour le village.
A cette réflexion, il était difficile pour le cinquantenaire de ne pas réussir à s'imaginer aux ports de la mort, comme s'il avait attendu ça toute sa vie.
Il semblerait que l’heure du départ n’était pas encore arrivé pour notre assimilateur. Soit , il attendra le temps qu’il faudra avant de prendre la route et de faire couiner le Yuukan tout entier. Son mentor embrayait sur une question réthorique forte interessante. Face à ce genre de question, Ichiryû avait un avis prédéfinie et immuable. Mais il se doutait bien que le Kagai s’attendait à une réponse bien différente de celle qu’il allait donné.
— Cette question sous-entends de nombreuses choses. Fondamentalement, elle met en opposition deux courants de pensé ou deux visions du monde bien distinctes. Le premier courant étant de mener à bien la mission quitte à devoir la terminer seul en sacrifiant ses camarades. Le second consiste à sauver la vie de ses camarades quitte à devoir sacrifier la mission ou l’un des objectifs.
Le candide ne prit même pas le temps de réfléchir, sa réponse était déjà toute trouvée avant même que le colosse n’ai eu le temps de finir sa première phrase.
— Quant à moi. Je ne suis pas de ceux se rangeant dans une case et se limitant ainsi. Je mets ma vie en jeu, mes camarades, comme ma mission ne sont pas optionnelles. Si je suis ici, c’est pour briser les carcans qui définissent notre vie depuis tout jeune. Donc je mets ma vie en jeu pour abattre l’ensemble de ses ennemis sans compassion aucune puis je vous tracte jusqu’à ce que la mission soit accomplie. Et cela est non négociable.
Ce n’était pas de vaines paroles en l’air pour flatté un ego ou pour s’encenser auprès du Shireikan c’était la vérité sous son plus simple apparat. La sincérité était la vertu de tout samouraïs.
Inja écoutait attentivement la réponse de son disciple, venant de lui poser un dilemme qui n'en était pas vraiment un. Non, le choix ne dépendait que d'une optique de survie ou de devoir d'accomplissement. Comment choisir ? Seul le contexte importait à cet instant. C'est sans même vraiment sembler réfléchir qu'Ichiryû répondit, laissant parler ses premiers réflexes de Shinobi... Une bonne réponse, qui ne devrait pas changer avant que sa quête au sein de la Brume ne soit achevée.
C'est exact. La vie d'un homme est parsemée d'étapes. Kiri en est une, peut-être définitive, ou peut-être pas. Et quelque soit nos projets futurs, nous devront prendre des décisions par rapport à l'étape dans laquelle nous nous situons temporellement.
Prenant une grande inspiration, le Kagai se leva, comme prêt à démarrer un entrainement qui ne faisait qu'attendre, une chose qui titillait probablement le Hyôsa, mais bien plus le cinquantenaire qui, toujours épris d'un sentiment guerrier insatiable, prenait en tout temps sur lui pour ne pas laisser s'exprimer son instinct de berserker.
Lors de nos missions. Kiri sera seule décisionnaire de notre présent. Et ainsi, nous lui rendrons hommage avant même de devoir la quitter... Ton destin semble t'être bien décidé.
Regardant à nouveau en direction du ciel, Inja restait pensif alors qu'une chose lui passait à l'esprit, voulant l'exprimer tout en sachant le caractère prétentieux que celle-ci pouvait prendre, contre-balancée par une vérité qu'il ne pouvait se cacher.
Tournant finalement rapidement le regard vers Ichiryû, Inja se vit esquisser un début de sourire, pas assez appuyé pour briser son stoïcisme, mais bel et bien assez naissant pour qu'une fierté se ressente dans son expression faciale.
De toute façon. Nous ne pourrons pas mourir. Pas ici, pas dans la Brume. Le monde est bien trop faible pour nous prendre dans ses filets et il n'y a qu'à un contre cent que nous pourrons espérer se faire offrir une mort digne de ce non, bien que peu probable.
Ces mots n'étaient ni de la vantardise, ni du mensonge, seulement le reflet d'une façon de pensée que le cinquantenaire avait adopté étant jeune, héritée de son clan et qui ne pourrait jamais lui sortir de la tête.
S'il était encore vivant après tant de temps, ce ne pouvait être que grâce à cette mentalité. Une mentalité... de vainqueur.
Ichiryû venait d’être validé par la street, ou plutôt par l’impétueux Shireikan. Le moment était à marqué dans les anales, tel la première transformation en Super Saiyan de Goku face à Freezer. Ainsi, notre être de glace n’émit aucun son, si ce n’est un sourire emplit emplit d’une fierté à en faire bégayer le prince de la planète Vegeta.
— Lors de notre échange, une de vos techniques ma agréablement marquer. Apprenez moi cette gargantuesque muraille vous servant de protection.
Ichiryû n’était pas de ceux qui parlaient cent cinquante ans en tournant continuellement autour du pot. Il portait fièrement son attribut masculin et n’avait pas peur de les poser sur la table, le genre de corde deter qui allume toute une famille pour un simple mauvais regard. Chez lui, son silence était d’argent et sa sentence était d’or. Shireikan ou Kage, aucun homme n’est intuable - sauf peut être les PNJ de thomas.
Lui qui voulait abattre dans un futur proche son maitre et qui ne le cachait même pas avait bel et bien besoin d’un armadas de techniques digne de Madara et le Shireikan en était capable.
— Je vous écoute.
Était-ce de l’insolence ou simplement un auteur blindé de cachtons/anti douleurs planant en ce moment sur Namek ? Dur à dire.
Inja afficha un silence après l'impatience du Hyôsa. Visiblement, il n'était plus temps pour lui de parler, il voulait de l'action et avant ça, avait besoin d'entrainement... De progresser... D'accumuler les techniques.
Le cinquantenaire voyait bien en lui l'insoutiance d'une jeunesse par laquelle il était passé, alors même qui lui aussi avait eu la phase guerrière d'apprentissage au sein de son clan, quelques années avant de le quitter sur un coup de tête... Avant de prendre la mer pour prendre son destin en main et ainsi détruire sa vie dans une quête sans fin qui lui a pris trente années de sa vie.
Ichiryû ferait-il les mêmes erreurs ? Probablement, mais ce n'était pas au Kagai de le juger pour les décisions qu'il prenait, non, il lui fallait simplement l'aiguiller, l'aider, ainsi, lui seul choisirait sa voie.
Après plusieurs secondes, le cinquantenaire brisa le silence en un geste des bras, arrachant la longue cape noire dont il était affublé pour la jeter au sol, avant de rapidement saisir son arme et concentrer une importante quantité de chakra à l'intérieur de son organisme.
Dans un fracas, la hache heurtale sol pour libérer une vibration innoffensive et laisser jaillir de celui-ci, sous les pieds d'Inja, une immense muraille de doton, haute de nombreux mètres.
Des hauteurs de la structure qu'il venait de générer, le cinquantenaire lanca quelques mots vers le bas de celle-ci, à destination de son nouveau disciple.
Si c'est de ça dont tu parles, il falloir prendre un long temps de concentrer pour l'apprendre. Beaucoup voient en cette technique une simple masse de terre, mais ce n'est pas seulement ça. C'est avant tout une explosion de chakra sur une position et une malaxation extrêmement rapide permettant de solidifier ce chakra de manière contrôlée.
A vrai dire, le Kagai ne savait pas du tout ce qu'une pareille technique pourrait donner dans un autre élément, surtout celui aussi fin et raffiné que la maitrise de la glace. Les Hyôsa disposaient néanmoins d'un avantage... Leur culture et coutumes avaient un dessein tout autre que celles des Yuki. Ils étaient ds guerriers-nés.
La hauteur que tu atteins dépend de ta capacité à maintenir une maîtrise parfaite de solidification du chakra, le plus longtemps possible.
Il n'avait pas à le cacher, cet apprentissage ne serait pas tout repos. La fatigue pourrait rapidement prendre le corps des deux hommes lorsqu'ils l’effectueraient en boucle, d'autant plus pour le Hyôsa qui n'aurait, au début, sûrement pas une maîtrise parfaite de la quantité de chakra à utiliser.