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Uzumaki Sazuka
Uzumaki Sazuka

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Mer 12 Déc 2018 - 21:19



Ce fut sous un beau soleil, aujourd’hui, peu avant le départ pour Hayashi, que je m’étais rendue sur un terrain des terrains d’entrainement du village ; non pas pour m’y entrainer, bien sûr que non, mais pour observer les Kumojins s’entrainer, plutôt. J’aimais bien observer les autres, mais surtout, ne pas me donner en spectacle.

Je n’aimais pas vraiment me battre, pas pour rien, et même pour m’entrainer. Avec la vie que j’avais menée à Tetsu, j’avais appris à me battre seulement pour me défendre et bien souvent en tuant mes agresseurs alors faire « semblant », même en y mettant le meilleur de moi-même… Me semblait compliqué.

Et effectivement, à Kumo, seule deux ou trois personnes m’avaient affronté, ayant réussi à me convaincre. Et à chaque fois, je n’avais pas été loin d’infliger une blessure mortelle et par chance, avais eu conscience de m’arrêter avant que cela ne dégénère, pour eux.

Oui, il me fallait vraiment une bonne raison pour « m’entraîner au combat » avec des Kumojin, car s’entrainer pour s’entrainer… se battre pour se battre… Enfin, cela n’avait aucun sens, non ? Un combat devait m’apporter quelque chose, m’enseigner une valeur ; s’il n’était pas pour me défendre.

Enfin, j’aimais bien de toute façon rester là, assise en tailleur au bord du terrain et observer les genin et autres chuunin, parfois en équipe, parfois seuls ; s’exercer au maniement d’une arme ou d’un jutsu et même s’affronter.

Puis comme j’étais un médecin… un « Eiseinin » ; je n’étais pas non plus complétement inutile, ici. Et cela me permettait, outre observer les ninjas de Kumo, de profiter du soleil, du beau temps. Et aujourd’hui, par ce temps radieux, il y avait quand même ici, à l’est du village ; quelques ninjas.

Je ne prêtai pas forcément attention à leurs visages, je me fichais vraiment de qui ils étaient… Si je l’avais fait, ou été ; peut-être en aurais-je reconnu un ?


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Saigo
Saigo

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Ven 14 Déc 2018 - 20:16


Cela faisait plusieurs heures que Saigo s'entrainait, depuis les premières lueurs du soleil et timides cris des oiseaux et avait vu, sans forcement y prendre un quelconque intérêt, le terrain d'entrainement se remplir petit à petit, au fil de la mâtinée. Il y avait souvent les mêmes têtes, depuis les semaines qu'il passait en ces lieux, le genin commençait doucement mais surement à reconnaître quelques faciès. Connaitre leur nom était cependant une autre paire de manche, il ne parlait avec ni ne joignait aucun groupe, ce n'était pas faute d'être timide mais plutôt qu'il n'avait aucune motivation à se joindre aux entrainements collectifs, une perte de temps selon lui. Il prenait du coup quelques cours privés, puis se démenait corps et âme à maitriser lu même ce que les enseignants essayaient tant bien que mal à lui inculquer.

Était-il un bon élève? Absolument pas, devenir shinobi à 23 ans était un pari sur lequel très peu de gens miseraient. Saigo était confiant, il connaissait son potentiel et sa ténacité le mènerait ou bon lui semblerait. Mais d'un point de vue éducatif, il était tellement plus simple de remplir un verre vide que d'en vider un à moitié plein, puis d'essayer de le bourrer à nouveau avec tout un tas de contenu inédit. Surtout quand le verre en question était éméché, craquelé et probablement parsemé de fuites. Nombreux étaient les kumojins avec une image aussi négative de cet ex-mafieux revisité en ninja des temps modernes. On ne lui faisait pas confiance, ce qui était tout à fait normal étant donné son comportement au quotidien de sauvageon et de raclure de bidet. Mais Saigo n'était pas du genre à s'en plaindre, bien au contraire, il prenait même un malin plaisir, quatre fois sur cinq, à exagérer son comportement de caïd, testant la patience, le courage des autres étudiants et l'amabilité de ses professeurs.

Il était aujourd'hui cependant étrangement calme, s'entrainant dans son coin, fracassant pieds et poings avec amour contre des troncs à la malheureuse destinée de finir broyé, explosé ou cramé par d'innombrables Justu de gosses ingrats. Ce fut entre deux enchaînements qu'il l'aperçut, cette femme qu'il exécrait au plus haut point. Chaque fois que son regard se posait sur elle il ne pouvait s'empêcher de se haïr, se remémorant des souvenirs beaucoup trop récents et douloureux. Rien que le fait qu'il ne puisse repenser à ces événements sans avoir son cœur qui s'accélère le mettait hors de lui. Saigo voyait en Ikeda sa propre faiblesse, cela le rendait malade de rage et de dégout. Elle était la personne à qui il devait la vie, dans les grandes lignes elle était la raison de sa présence ici. Plus précisément, cette femme était le pantin, le pion ou alors la reine de son grotesque destin dont l'ironie pouvait tuer. Mais voila qu'il lui devait tout, ou plutôt "rien" étant donnée sa situation actuelle...

Il fracassa en deux l'un des troncs d'un coup de pied horizontal puis se dirigea vers Ikeda, essayant d'afficher un sourire sincère, mi-figue mi-raisin.




Dernière édition par Saigo le Dim 30 Déc 2018 - 7:41, édité 1 fois
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Uzumaki Sazuka
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Mer 26 Déc 2018 - 22:37



Puis de mon observation de ces jeunes ninjas je fus tirée par les mouvements d’une autre personne qui semblait se diriger vers moi. Après quelques secondes à le fixer je le reconnus. Il était assez facile à distinguer des autres, plus vieux, plus mature aussi sans doute… Cela faisait depuis… La dernière fois dans sa grande ville du pays du feu que je ne l’avais revu, et pour tout dire cela ne me faisait… pas grand-chose. Qu’il bénéficie de mes compétences médicales pour le tirer d’un mauvais pas n’était dû qu’à la chance, rien d’autre.

Je n’étais pas du genre clément ou à m’emmerder pour les autres ; surtout à cette époque ; alors que je n’avais rejoint Kumo que depuis peu de temps. Sûrement aujourd’hui étais-je un peu plus… « flexible », ou tolérante puisque je soignais la plupart des Kumojin… Enfin, lorsqu’il arriva pas trop loin de moi sans que je sache si c’était vers moi qu’il se dirigeait ; je lui fis signes et lui adressai quelques mots, sans bouger de ma place davantage par flemme de me lever qu’autre chose, j’aimais bien être tranquille.

-Yo ! Cela fait longtemps que je ne t’ai pas vu ! Que fais-tu là ? Le pays du feu n’était plus assez bien ? Demandais-je dans une question volontairement bête. En général ceux qui rejoignaient Kumo le faisaient pour devenir Shinobi ou se rendre utiles. Et d’ailleurs ça me surprenait un peu de le voir ici… Pour une personne comme lui, un endroit aurait bien mieux convenu… Le soigner l’avait il tant… changé que ça ? Ouais c’était assez étrange… Enfin, je l’observais, peut-être allait-il s’arrêter, et me répondre ; qui pouvait le savoir ? Et, à priori, à en juger son étrange sourire, c’était moi qu’il venait voir…


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Saigo
Saigo

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Dim 30 Déc 2018 - 18:02
Ikeda Sazuka, une femme la plupart du temps silencieuse, taciturne, aux airs « jemenfoutiste » mais qui dégageait une tranquillité et une confiance en elle des plus légitimes, si elle avait eu un physique féminin un peu plus agréable pour l’œil et quelques années de moins, Saigo se serait très certainement entiché d’elle. Mais au delà de ça, le contexte même de leur rencontre et leur « histoire » avait transformé cette femme à ses yeux, passant de potentiel conquête à la personne à qui il devait la vie. Aujourd’hui encore il ne savait pas comment il rembourserait cette dette, mais il ne s’inquiétait pas trop, les choses viendraient en leur temps, pour le moment Saigo était inutile, autant pour le village de Kumo, que pour cette femme mystérieuse aux desseins étranges. Mais malgré tout ses défauts, l’ex-mafieux était un homme qui respectait toujours ses promesses, et très conscient de ses propres faiblesses, la première étape vers une telle réalisation, évolution, n’était autre qu’un gain de puissance.

Sa présence sur les terrains d’entrainement depuis des mois était la preuve de son dévouement à une cause extra-personnel qui restait pourtant encore flou. Et après tout ce temps, il s’agissait enfin de leur première rencontre. Ikeda n’avait pas changé, si ce n’était peut-être un faciès un peu plus émotionnel, presque jovial, quelque chose qu’il n’avait jamais vu chez elle auparavant. Et lorsqu’elle s’adressa à lui se fut sur un nouveau ton accueillant, engageant, ou percé autant d’ironie que de flegme. Oui, cette guerrière sauveuse de vies semblait s’être quelque peu décoincée du string depuis l’année dernière. Il éclata de rire devant sa question à l’humour noir, tout deux connaissaient parfaitement la situation au pays du feu, et le fait qu’elle en parle aussi ouvertement et avec cette ironique sincérité faisait autant office de piqure de rappel que de bol d’air frais.

- Il n’y a plus rien pour moi là bas, comme tu t’en doutes ! Puis j’ai rarement vu un endroit ou il fait aussi bon vivre !

Il écarta les bras englobants les alentours, la ville, les montagnes et le pays tout entier, un clin d’œil fugace et un sourire chaleureux au visage, aussi chaleureux qu’un prédateur ayant trouvé son nouveau terrain de chasse.

- A tel point qu’il semble être beaucoup trop facile de se laisser aller !

Il n’y avait personne d’autre qu’eux dans la clairière, et sa phrase étai une légère pique face à l’absence d’autres kumojins, le confort était l’ennemi du guerrier et de l’homme fort. Offrez-en trop et vous n’obtiendrez qu’un peuple mou et dépendant, aussi faible et facile à cueillir que des lapins en surpoids à la veille de l’hiver.

- Que dirais tu d’un petit combat "amical" ?

Droit au but, comme d’habitude. L’ex mafieux n’était pas du genre à perdre son temps en blabla inutile, l’on dit qu’une image vaut mille mots et bien les prouesses physiques valent largement mille dessins. La plupart des membres de ce village, ces citoyens, étaient peut-être des proies faciles et dociles mais la seule chose qui intéressait Saigo, au delà de tester ses progrès, était la présence d’autres prédateurs, la chasse entre chasseurs, le seul sport qui réussissait à le faire bouillir d’excitation. Surtout que dans la situation actuelle, face à Ikeda, Saigo se rapprochait bien plus du chiot que du renard ou du loup.
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Uzumaki Sazuka
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Lun 31 Déc 2018 - 19:56



Je l’écoutais donc comme je savais si bien le faire, écouter était une seconde nature, même si ce que j’entendais m’indifférait la plupart du temps… J’esquissai tout de même un léger sourire lorsqu’il parla de Kumo, et du « laisser aller ». Au moins sur ce point nous étions d’accord.

Je trouvais aussi que les shinobi se laissaient aller, souvent, et faisaient les surpris lorsqu’ils tombaient sur plus fort qu’eux, comme moi… La tranquillité affaiblissait les sens, c’était une évidence. Ainsi il voulait… se dégourdir bras et jambes, face à moi… L’idée était intéressante…

-Ok pour un entrainement. Mais j’espère seulement que tu n’abandonneras pas aussi rapidement ce « combat amical » que tu as abandonné Yugure. Lui avais-je répondu en me levant. Enfin, pouvais-je vraiment reprocher à quelqu’un d’avoir fuis son pays, et sa ville alors qu’ils étaient en proie à la violence et à la destruction ? Enfin, je suppose que tu n’avais pas le choix, il faut mieux fuir et survivre, que s’obstiner et périr. C’était à peu près le fond de ma philosophie, d’une réalité implacable. Ceux qui persistaient à affronter une mort certaine et prématurée… enfin, je les trouvais idiots ; comme les Samouraïs et leur honneur à deux balles.

Puis ce combat amical que nous allions livrer ici, sur l’un des nombreux terrains d’entrainement de Kumo, naturel ou pas, ne laissait aucune place à l’abandon, puisqu’il n’irait pas aussi loin, et ne serait pas aussi dangereux. Je savais maintenant faire la différence entre un combat « réel » et ce genre de… dégourdissement. Même si je trouvais ça… sans intérêt, au final.

-Bien, quand tu veux, Saigo.




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Saigo
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Jeu 3 Jan 2019 - 19:07
Abandonner aussi rapidement qu’il avait quitté son pays natal ? Cette femme ne savait pas de quoi elle parlait mais Saigo ne lui en tenait pas rigueur, c’est lui qui avait décidé de cacher son passé, la raison de son départ, la même situation qui l’avait laissé aux portes de la mort lorsque Ikeda l’avait rencontré cette deuxième fois fatidique, il y’a bien longtemps maintenant. Saigo cherchait à enfouir ces souvenirs, incapable d’y faire face pour le moment, il savait cela être un acte lâche de sa part, mais il n’était pas encore prêt à faire ressortir les démons de son passé à Yugure. Suite aux paroles de la kunoichi et aux sombres pensées qui s’ensuivirent, une légère grimace de mécontentement vint défigurer quelques instants son faciès déjà rougi par l’effort et l’entrainement. Ikeda sans le savoir, ou bien sciemment mais de manière discrète, presque fourbe, parvenait toujours à toucher là où ça faisait mal, à s’infiltrer dans les vérités inavouées.

Et comme si elle avait senti que sa phrase avait fait des dégâts, Ikeda enchaina très vite, lui trouvant une excuse aussi proche de la vérité que ses actions étaient éloignées de leurs émotions. Son sourire revint rapidement, n’ayant aucune nécessité de s’attarder sur ce genre de détails pour le moment.

- Il y a des chances que cette nouvelle voie m’obstine à périr pour le coup, mais au moins c’est mon choix, et j’ai le pouvoir d’y faire face aujourd’hui grâce à toi.

Saigo parlait de pouvoir mais il était conscient, plus que quiconque, de son actuel manque de pouvoir, de cette faiblesse omniprésente, la raison même de sa présence quotidienne sur les terrains d’entrainement et de sa demande de duel à Ikeda.

Il la salua légèrement, les yeux emplis d’espièglerie, puis passa à l’attaque, soudainement, brusquement. Leur proximité lui permis d’attaquer au corps à corps sans avoir besoin d’une quelconque charge. Passer directement dans le vif du sujet, de l’action, son moment préféré.

Un mouvement horizontal de la jambe, puissant, lourd, inattendu, à l’exécution presque parfaite, le corps déjà échauffé et rodé par ses nombreuses heures d’entrainements matinaux. Une attaque combinée, destinée à briser genoux et rotules, mais dans son cas, s’il parvenait ne serait-ce qu’à la blesser légèrement, surprendre cette femme mystérieuse, cela serait une première victoire.


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Dim 6 Jan 2019 - 19:14




-Si tu penses pouvoir mourir, alors tu mourras. Dis-je simplement en haussant les épaules alors qu'il me saluait...

Ah oui ? C’était donc comme ça ? A peine avais-je acquiescé à l’idée de m’entrainer avec lui qu’il m’attaquait directement. Je reconnaissais bien là la fourberie dont étaient capables les « criminels », ou tout au moins les petites frappes. En même temps, je trouvais que l’honneur était très surfait, encore plus pour les shinobi.

L’honneur était une notion bonne pour ceux qui n’avaient rien d’autre à proposer. Une excuse à la faiblesse. Néanmoins je regrettais qu’il ne m’ait pas laissé le temps de le saluer à mon tour. Si je me fichais pas mal de l’honneur, j’accordais néanmoins une certaine valeur au respect. Surtout dans ce genre de situation.

Enfin, je n’étais pas vraiment dupe et malheureusement pour lui il m’attaquait sur mon terrain, le corps à corps. Alors qu’il tenta de faire passer sa balayette, un ras de sol bien fourbe allant de bas en haut ; j’effectuais un petit saut, et retombant sur mes pieds j’abatis successivement mes mains sur sa face.

Deux coups très basiques, de simples gifles. J’espérais pour lui qu’il était prêt à recevoir des coups et n’allait pas se faire surprendre par ma réaction aussi vive que fulgurante. Un genre d’action réaction auquel j'étais habituée grâce à mes amis les Samouraïs de Tetsu…

Ainsi nous commencions cet entrainement tranquillement. Je ne cherchais jamais à blesser les personnes de ce village. Ils pouvaient être utiles pour suite, à court ou moyen terme. Après tout, s’ils pouvaient servir ce village et son complexe scientifique, qu’est ce que cela pouvait m’apporter de les estropier ?

Enfin, au moins, lui, ne se retenait pas, visiblement. Et j’espérais également qu’il ne s’attendait pas à ce que je gaspille sur les lui mes précieux dons une nouvelle fois, en cas de blessure. Il ne fallait pas forcer sa chance. Et au pire, l'hôpital n'était pas si loin...




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Dernière édition par Ikeda Sazuka le Jeu 10 Jan 2019 - 6:30, édité 1 fois
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Saigo
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Mar 8 Jan 2019 - 15:45
Ikeda esquiva son attaque sans aucune difficulté, imperturbable, et se permit même de lancer une contre-attaque immédiate, presque instantanée. Le jeune homme ne s’attendait pas à moins mais ne put qu’être agréablement surpris devant la rapidité de ses réactions. Saigo lui-même adepte du taijustu, se considérait comme un professionnel du corps à corps, mais voir cette femme se mouvoir ainsi ne pouvait que lui faire comprendre le fossé qui les séparait encore; Ikeda était une maître là où lui n’était qu’un amateur, un débutant. Parviendrait-il un jour à atteindre cette fluidité, cette aisance physique qui allait au-delà du simple talent et de la maitrise du chakra ? Il n’avait pas la réponse à cette question et n’avait pas à y répondre, surtout pas maintenant.

Alors que son pied terminait sa trajectoire dans un sifflement d’air, il usa de l’inertie de son attaque échouée pour effectuer un rapide tour sur lui-même, parant dans un même mouvement de l’épaule et du coude le premier coup de la Kunoichi. Ce fut en reprenant position sur ses deux jambes qu’il se prit la deuxième gifle en pleine mâchoire. Il ne fut sonné que quelques instants, le temps d’une petite seconde qu’un filet de sang naisse au coin des lèvres. Ses yeux pétillèrent d’une joie sauvage alors qu’il se laissait emportait une nouvelle fois dans une rotation créée cette fois-ci par la puissance de la gifle.

La tête de Saigo partie en arrière, suivie de son buste qui se courba et se tourna pour envoyer avec force un second coup de pied, retourné cette fois-ci, plus rapide que son balayage mais moins puissant, largement capable cependant de fêler quelques côtes si mal réceptionné. L’Ex-mafieux se doutait néanmoins qu’elle n’aurait aucun mal à éviter ce middle-kick aussi imprévisible fut-il, une seconde attaque était donc dissimulée derrière la première, cachée par son dos le temps qu’il termine son mouvement.

Saigo espérait ainsi réussir à la prendre par surprise, par un coup de paume chargé de chakra raiton qui viendrait viser la cage thoracique d’Ikeda quelques fractions de secondes après que sa jambe ne la traverse. Son enchainement comptait grandement sur le flegme de la femme et son écrasante supériorité, dans l’espoir qu’elle continue à le sous-estimer et n’évite la première frappe que de quelques centimètres au lieu de prendre ses distances.


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Mar 15 Jan 2019 - 6:19



Cela faisait depuis longtemps que je n’avais pas affronté quelqu’un se concentrant autant sur l’art du combat rapproché. Et je préférais nettement cela à tous les autres qui se contentaient de lancer des boules de feu et des éclairs tout en restant bien à l’abri. Ainsi rester à proximité de son adversaire était pour moi, la meilleure solution pour contrôler le combat, ou être à peu près « sûr » de ce qu’allait faire son adversaire, même si les « ninjas » étaient toujours plein de surprise. Et lui, le rescapé, semblait… doté d’une force surprenante. De son mouvement, de cette rotation, je vis clairement me venir droit dessus un violent coup de pied latéral que je bloquai en renforçant de chakra dôton, à l’aide de quelques signes, chacune des cellules du bras impacté.

Mais je ne compris que lorsque son premier coup porta, un peu trop tard, qu’il ne s’agissait que d’un subterfuge, une façon de détourner mon attention qui me prit en partie par surprise, ne me laissant le temps que d’effectuer un simple geste pour limiter les dégâts. Ainsi, la main toujours libre vint se plaquer sur son bras, et sa paume ouverte termina sa course dans cet avant-bras solidifié.

Malgré son renforcement, j’avais pu sentir la force dégagé par ce coup ainsi que ce qui ressemblait à.. une brûlure, ou un coup de jus. Je reconnus la sensation, le Meikyû attitré de Kumo utilisait le même genre de technique. Enfin, je devais avouer qu’il était plutôt doué et finalement cela ne m’étonnait pas qu’il ait pu survivre si longtemps dans un pays comme Hi…

Enfin, dès qu’il eut touché mon bras, sans attendre qu’il n’analyse trop la situation, je me laissai tomber, et effectuai une courte glissade entre ses jambes et, de mon bras et ma main encore valides, assénais un coup de poing plutôt banal, mais à un point que l’on appelait « faible » chez les hommes...

Ainsi, je respectais mes principes qui n’étaient clairement pas tournés vers l’honneur. Si lui avait vécu un temps au pays du feu dans un village rongé par la criminalité, moi, j’avais vécu une grande partie de ma vie à Tetsu, dans un pays où je fus longtemps et peut-être même encore aujourd’hui alors que nous nous battions « amicalement », recherchée.

Glisser ainsi sur le sol ne me mettait pas en bonne posture, mais j’étais curieuse de voir jusqu’où s’étendaient ses parades… Enfin, au pire, le coup que j'avais mis n'était pas assez puissant pour le tuer... bien que... Un Samouraï ne s'était pas relevée après s'être fait "boxé" de la sorte, mais j'avais toujours pensé que ce jour c'était plus sa fierté qui avait été tuée, que lui même...




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Saigo
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Mer 16 Jan 2019 - 9:42
Saigo n'avait aucune chance, il le savait, mais cette certitude ne lui donnait que plus de force et de volonté. Il ne s'agissait pas de gagner, mais d'évoluer, pendant le duel et après, d'apprendre sur le tas, de recevoir une expérience de combat de première main, tant au sens propre que littéraire. L'ex-mafieux était galvanisé au lieu d'être effrayé, sur l'offensive au lieu d'être sur la défensive, une sur-excitation plutôt qu'un excès de confiance en soi qui manqua de lui couter sa virilité, ses bijoux, ses bourses adorées. Il ne s'attendait pas à une attaque de ce genre, une technique aussi fourbe que la sienne quelques secondes auparavant. œil pour œil, dent pour dent hein? Ikeda, même si elle diminuait ses capacités pour se mettre plus ou moins à son niveau ne lui faisait pas de cadeau et semblait bien se prendre au jeu de vilains qu'était le jeu de mains.

Saigo avait voulu la surprendre au début de leur entrainement par un coup bas, plus que vicieux et voilà que cette femme taciturne lui rendait la pareille, et avec les intérêts. Le jeune homme, bien décidé à sauver ses futurs enfants, était dans une situation précaire, dangereuse et humiliante, n'ayant qu'une petite seconde pour réagir face à l'assaut aussi lâche qu’ingénieux. Il n'eut le temps que de dévier le coup de quelques centimètres, en pivotant le bassin et ramenant son genou vers l'intérieur pour percuter l'avant-bras de la main impitoyablement proche. Celle-ci, au lieu de taper dans ses coucougnettes, frappa l'intérieur de sa cuisse, broyant ses adducteurs de la jambe gauche.

Il laissa échapper un cri étouffé par la douleur et manqua de perdre l'équilibre. Remerciant les dieux que ce coup n'ait pas atteint son but, il parvint à contre attaquer, se forçant à profiter de la situation "avantageuse". Saigo savait ne plus jamais avoir une telle occasion de l'atteindre que maintenant. Il se devait de jouer le tout pour le tout, et dans un effort de volonté, il repoussa la douleur pour envoyer son attaque la plus puissante, un coup de poing dévastateur chargé de son chakra dense. Alors qu'il abaissait son bras destructeur vers le corps d'Ikeda sous lui, il laissa tomber un genou à terre, incapable de résister à la pression que sa propre attaque mettait sur ses jambes.

Le choc serait suffisamment puissant pour briser roche et os mais Saigo se doutait que cette femme trouverait un moyen de s'en sortir, peut-être même qu'elle disparaîtrait de son champ de vision avant que l'attaque ne l'atteigne. Mais pouvoir tout envoyer et se déchainer ainsi était pour l'ex-mafieux une bénédiction, lui qui avait emmagasiné sa rage depuis bien trop longtemps. Ne pas avoir à se soucier de la survie de son adversaire, Saigo se sentait presque comme à la maison. Il se promit de la remercier pour cette bouffée d'oxygène, de fraicheur et de violence, quel que soit l'état dans lequel il finirait.

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Uzumaki Sazuka
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Jeu 17 Jan 2019 - 5:38




AH ! J’avais raté de peu son entrejambe. L’Hijin avait réussi à se préserver de ce coup qui aurait pu s’avérer fatal aussi bien sur l’instant, que pour son hypothétique descendance. De plus, je n’avais pas si une blessure pouvait être soignée simplement avec du chakra médical… C’était une bonne question que je me posais là…

Bref, comme je l’avais imaginé, Saigo avait profité de ma position pour prendre l’avantage, sans compter sur la blessure qu’il venait de subir… C’était le problème de se mettre au niveau du sol… La capacité à infliger de sérieuses blessures, mais aussi le risque d’en subir. Ainsi consciente du danger auquel je m’exposai, sans vraiment y réfléchir, je fis un signe de kai de ma main gauche.

Alors que son poing s’abattait sur moi une épaisse aura verdoyante se développa à la surface de ma peau. J’avais senti l’impact du coup, son poids, sa douleur, les os craquer et se régénérer aussitôt. Son coup finissant de s’enfoncer dans m’on thorax, ma main avait glissé sur jambe encore valide et y déversait depuis une poignée de seconde un flux constant de chakra médical.

Ce simple contact avait pour effet de désensibiliser la zone toucher, de l’engourdir et finalement l’anesthésier. Puis, alors que le poing du Kumojin s’immobilisait à la surface d’une peau qui s’était régénérée à vu d’œil de façon presque surnaturel ; je m’étais de ses bras de deux mouvements vifs.

L’aura qui m’avait recouvert s’estompa et je me relevai lentement tout en le fixant de mon regard ambré.

-C’était… plutôt bien. Soursi-je. Et histoire qu’il ne s’inquiète de ne plus sentir ses membres… Ce que tu ressens, ne sera pas permanent. Avais-je dit en armant ma jambe et lui donnant un simple coup de genou en pleine poitrine.





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Saigo
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Jeu 17 Jan 2019 - 13:55
Victoire! Des craquements d'os, des éclaboussures de sang, des bruits de mort et de destruction presque oubliés depuis le temps, pourtant tellement jouissif et addictif pour le détraqué qu'il était. Bordel que cette sensation lui avait manqué. Il ne pensait à rien d'autre que le moment présent, la sensation de son poing s'écrasant, traversant un corps plein de vie dans une joie malsaine, dans une violence bienveillante de souffrance. Son plaisir était tel qu'il ne se rendait pas compte de ce qu'il se passait, de ce qu'il venait faire, incapable de réaliser l'énormité de sa connerie, du fait qu'il était en train de tuer Ikeda. Mais était-ce seulement possible pour lui? était-il réellement capable de vaincre cette femme au sommet des arts shinobis?

Un doute l'assaillit à l'instant même ou une explosion de chakra s'échappait du corps de Sazuka. son poing fut repoussé alors que moelles osseuses et tissus de chair se réparaient, se régénéraient à une vitesse improbable. Saigo restait interdit, sur le cul devant la magie qui s’opérait, ses yeux grands ouverts tant par surprise que d'une curiosité morbide, il était incapable de bouger le moindre muscle. Non pas qu'il l'aurait pu s'il l'avait voulu. Aveuglé qu'il était par l’adrénaline et sa soif de sang démesurée, le jeune shinobi peu expérimenté n'avait à aucun moment réalisé la supercherie d'Ikeda: sa main chargée d'énergie, collée contre sa jambe maintenant rendue inutile par une technique inconnue.

À genoux, les jambes dans l'incapacité de le porter, il regardait impuissant Ikeda se redresser, aussi neuve et fraiche qu'au début de leurs ébats, pour se saisir impunément de ses bras dans une étreinte herculéenne. Ce fut avec un sourire de vainqueur et des yeux brûlants d'une joie guerrière qu'il encaissa le coup de genoux qui l'envoya valser sur quelques mètres. Il resta ainsi allongé, sur le dos à regarder le ciel et admirer sa défaite, inapte et abruti par cet échange de coups aussi court qu'intense. Il tentait cependant de se remémorer chaque enchainement, encore et encore, comme pour inscrire à l'indélébile dans ses souvenirs, tant ses propres erreurs que les mouvements de son adversaire.

Quand il le put Saigo se mit à rire, un son beaucoup trop agréable et avenant étant donnée la situation mais qui s'alliait parfaitement avec l'étrange personnage qu'il était. Il se redressa sur les fesses et croisa le regard d'Ikeda, une petite idée venait de germer dans sa tête de fatigué. Pour une fois, il ne fut pas difficile pour l'ex-mafieux de mettre son égo de côté et de lui demander sur le ton de la conversation.

- Que dirais-tu de m'apprendre deux-trois trucs histoire de me donner un peu plus de chance la prochaine fois?


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Uzumaki Sazuka
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Ven 25 Jan 2019 - 2:38




Cette personne était déconcertante. Malgré la défaite cuisante il gardait le sourire et se permettait même un petit rire. Cela m’étonnait un peu, mais dans le fond pas tant que ça. Je me souvenais de notre premier échange à Yugure, ses actes… et le reste. Cela coïncidait finalement parfaitement. Alors qu’il se relevait de ce pénible assaut, ce qui me surprit fut sa demande. Il n’y avait donc chez lui aucune fierté ? Enfin, j’oubliais souvent que tous mes adversaires n’étaient pas des Samouraïs, et que la plupart la notion d’honneur n’était pas forcément si importante.

Au moins, il ne m’insultait pas. Ce qui était déjà bien… Parfois, l’orgueil blessé pouvait provoquer des situations… plus ubuesques encore. Avant de lui répondre, avec un soupire, je fis un signe et apposai une main au sol pour former un grand sceau donc s’échappait un chakra verdoyant. L’énergie semblait s’évader du sol rampa sur l’homme, oeuvrant à le le soigner. Après quelques secondes, une dizaine peut être, je me redressai et finalement lui répondis.

D’ordinaire, je ne soignais pas mes adversaires… Enfin, pas les étrangers à Kumo. Mais lui était un Kumojin à présent, ou quelque chose comme ça… Il bénéficiait donc une nouvelle fois de mes largesses. Chanceux.

-La prochaine fois, abandonne. Que je n’ai plus à te soigner. Soupirais-je longuement… Et… Pourquoi… fis-je, pensive… t’apprendrais-je quoi que ce soit ? Continuais-je, l’étonnement marquant mon visage toujours si peu expressif. Tu ne m’as toujours rien apporté… Repris-je en le fixant. Je me demandais à chaque fois ce qui laissait penser à ces ninjas que j’étais une personne si bienveillante que j’étais disposée à les aider ? A leur enseigner ? Et lui, Saigo, m’était redevable. Un simple coup de genoux n’était pas une rétribution suffisante, loin de là.

La question était donc… que pouvait-il m’apporter, dont j’ai besoin ? Je n’étais pas persuadée qu’il me connaissait assez pour me faire une proposition décente. Je restais une mercenaire dans le fond…Cela dit…

-Tu n’es pas trop mauvais pour un Hijin… En combat rapproché. Précisais-je avec un léger sursaut, histoire qu’il ne se fasse pas d’idées tordues sur les mots qui pouvaient sortir de ma bouche. Les hommes aimaient beaucoup déformer les mots, détourner les propos… Les interpréter. Qu’aurais-je en échange ? Demandais-je d’abord. Ta vie, l’enseignement… Continuais-je en comptant sur mes doigts. Ça commence à faire beaucoup… Terminais-je en me permettant un sourire.



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Saigo
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Dim 27 Jan 2019 - 3:50
Il ne put s’empêcher d’afficher le sourire typique du gars qui pensait avoir découvert un secret, alors que cette femme le soignait dans un soupir, comme à contre cœur. Tout semblait être une aiguille dans le pied pour Ikeda, du moindre pas en avant à la discussion la plus banale. Comme si le flegme et l’ennui lui coupait toute motivation ou entrain, comme si son corps agissait aux antipodes de ses pensées. Saigo essaya de se rappeler les quelques fois où il l’avait vu sourire ou même tout simplement intéressée par quelque chose. En y réfléchissant tandis qu’il observait ses blessures disparaître dans une démangeaison agréable, il crut enfin comprendre, voir, une infime parcelle de la personnalité de cette femme mystérieuse et taciturne; qu’il ne connaissait que trop peu mais à qui il devait la vie, cette vie et ce nouveau futur aux opportunités infinies. Peut-être que le chakra vert qui se déferlait en lui laissait percer autre chose que des soins, similaire à du sang ou à de la peinture qui se déverserait dans un ruisseau d’eau pure pour venir le teindre.

Les rares moments où elle avait laissé entrevoir un tant soit peu de joie, d’intérêt, avaient été lorsque sa curiosité et sa surprise avaient été piquées. Comme si le seul moyen de faire réagir cette femme était de la surprendre, de lui montrer qu’il existait encore, sur la toile complexe des possibilités qu’elle tissait dans son esprit, des imprévus, des angles morts et des labyrinthes dont elle n’aurait jamais soupçonné l’existence. Voilà surement pourquoi elle s’autorisait, gaspillait, autant de temps et d’énergie pour une raclure comme Saigo. Etait-il une sorte de paris amusant dans un quotidien de déjà vu, dont tant l’enjeu que la récompense étaient inconnus ?


Cette possibilité le fit se marrer intérieurement alors qu’il écoutait Ikeda lui demander ce qu’elle pourrait gagner à continuer à l’aider ainsi. Il se dit qu’il ne devait pas être si loin de la vérité à propos de cette femme s’il rajoutait l’appât du gain au tableau fictif qu’il se faisait d’elle… Bien évidemment qu’il se fourvoyait complètement, mais les hommes comme lui sautaient aussi rapidement sur les gonzesses que sur les conclusions. Il se redressait donc avec une force et énergie renouvelées pour lui faire face, dans toute sa grandeur de male alpha, magnifiquement inutile et ridicule dans la situation actuelle, mais qui d’après lui donnait un peu plus de poids et d’assurance à sa réponse.

- Tu m’as sauvé une fois, en d’autres mots tu m’as offert une vie. Je t’en dois donc une. Je te donnerais pas la mienne, car elle vaut rien pour l’instant. Mais pour m’avoir sauvé, j’ôterai ou laisserai la vie sauve à une personne de ton choix. Cette offre n’a pas de limite dans le temps.


Il n’était peut-être pas capable de tenir sa promesse ou d’être d’une très grande utilité pour le moment, mais Sazuka n’avait pas grand chose à perdre à miser sur ce poulain des enfers, sur ce lionceau prometteur. Saigo ne la quitta pas des yeux, cherchant à déceler de quelconques indices sur ce visage impassible, imperturbable.

- Tu as beau être forte, tu n’es pas omnipotente et omniprésente, il viendra un jour où tu auras besoin d’un homme comme moi pour agir à ta place, que cela soit ici ou à l’autre bout du monde.

Une proposition qui n’était pas à prendre à la légère, autant pour lui que pour Ikeda. Saigo était un homme comme on en faisait plus, qui pouvait se salir les mains aussi facilement que de se les nettoyer au savon. Et malgré ses valeurs étranges teintées d’obscurité et sa définition de l’honneur quelque peu biaisée par une vie de malfrat, il ne revenait jamais sur une parole; les mafieux étaient avant tout des businessmen… Il enchaina donc avec une voix complice mais professionnelle pour conclure son argumentation.

- M’aider à progresser c’est t’aider toi même, si tu acceptes ce contrat entre nous.
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Uzumaki Sazuka
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Lun 28 Jan 2019 - 4:27




C’était sûrement la première fois que l’on me proposait un tel service. Bien souvent lors de mes « aventures » de Tetsu, on m’offrait toutes sortes de choses en échange de mes services de mercenaire, jusqu’à des faveurs sexuelles que je déclinais bien évidemment. Mais, qu’en échange d’une vie on me propose d’en prendre une, pour moi… Oui, c’était une grande première. Un genre de rémunération qui ne tombait pas dans l’oreille d’une sourde, même si dans le fond je ne savais pas ce que je pourrais bien faire d’un tel service.

Supprimer quelqu’un, ici ou ailleurs, pour mon compte… Rien que je ne pouvais faire moi-même, de plus il sous entendait que j’avais besoin d’un homme pour faire ma besogne… Enfin, me proposer ça en échange de la chance que je lui avais offert démontrait certainement sa volonté. J’hésitais donc un instant à l’accepter, pas par morale ou acquis de conscience, bien sûr que non ; mais plutôt parce que je me demandais si cela me serait si utile que ça.

-J’entends ta proposition… Mais, je n’ai plus aucun ennemi digne de ce nom dans ce monde. Haussais-je les épaules avec une moue formée par mes lèvres. Et je n’en aurais probablement plus. Les ennemis de Kumo… Entamais-je ma phrase sans la finir. J’avais conscience que certaines choses ne pouvaient être dites à n’importe qui, quand bien même il m’était redevable. En plus, ce jour n’arrivera peut-être jamais… Mais en y réfléchissant un peu… Soit, je trouverai bien quoi faire de toi, quoi qu’il arrive. Acquiesçais-je de la tête. J’estimais que s’il était capable de proposer un tel arrangement, alors il pourrait accepter n’importe quel autre deal.

Maintenant restait à conclure l’autre partie du marché. Fut une époque où la simple évocation d’un contrat pouvait me rendre très joyeuse, mais aujourd’hui… Ce n’était plus pareil… Et devoir passer du temps un représentant de la gente masculine pour en plus lui permettre de devenir plus fort ; c’était sans doute ça qui me retenait le plus d’accepter. C’était assez simple, je ne prêtais aucune forme de confiance aux hommes. Le mieux que je pouvais faire était de les tolérer, alors leur enseigner ? C’était… presque contre nature.

-T’entraîner pour quelque chose qui n’arrivera peut-être jamais… Soupirais-je. Et même si cela arrivait au final… J’avais cette sensation au plus profond de moi qui me tordait les boyaux et m’enserrait le cœur. Comme un immense dégoût. C’était très… désagréable. Bien… je peux peut-être… t’en… seigner… un ou deux mouvements de base… Soupirais-je de nouveau comme si prononcer ces mots avait été difficilement surmontable –et ce le fut. Dans le fond, peut-être que je me disais que rendre cet hijin plus fort c’était aussi rendre Kumo plus fort… Et que Kumo soit plus fort m’était… nécessaire. Tu te souviens de ce que j’ai fait ? Pour t’empêcher de m’atteindre là où tu voulais ? Lui demandais-je rapidement. Bah, c’est ça que je vais t’apprendre. Tu seras une cible un peu moins… Dis-je en moulinant du poignet… facile comme ça. Ajoutais-je en arquant les sourcils. T’auras qu’à t’entrainer à ça, et on verra demain. Ce que t'as retenu. Terminais-je en me retournant, lui faisant un signe de la main, m’éloignant…



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Saigo
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Mar 29 Jan 2019 - 11:09
Il trouva les paroles d'Ikeda très étranges, presque déplacées. Le pays de Kaminari allait-il si bien qu'il ne voyait la détresse et le chaos du monde extérieur, l'état dans lequel bon nombre de cités plus petites se trouvaient? La guerre était omniprésente dans cette ère et ce depuis l'avènement des shinobis. Il était impossible que cette femme n'en soit consciente, du coup la confiance qu'elle avait en elle et en Kumo de ne jamais plus avoir à faire face à de tels dangers piquait la curiosité de Saigo. Que savait-elle que lui-même ignorait? Surement des milliers de choses, comprit-il rapidement, et s'attarder là-dessus ne lui apporterait absolument rien pour le moment, à part des problèmes supplémentaires dont il n'avait clairement pas la nécessité. Saigo avait déjà largement à faire avec ses travaux d’intérêts généraux suite à son dernier dérapage en date. Merci Raizen.

Il préféra donc laisser de côté ce sujet épineux, clairement au-dessus de sa fiche de paie et décida de profiter plutôt du dilemme que la Sazuka semblait vivre intérieurement. Cette femme luttait férocement entre accepter de lui enseigner une part de son savoir ou refuser, l'alternative de l'envoyer tout bonnement chier. Une possibilité qui semblait drôlement alléchante était donné le temps qu'elle prenait pour donner sa réponse finale, une réponse qui vint finalement au travers de mots crachés difficilement et à contrecœur, d'une voix presque douloureuse. Saigo se garda bien de sourire, maintenant son sérieux autant que possible et hochant la tête en guise de réponse. Cette femme ne lui facilitait définitivement pas la tâche puisque sans même lui remontrer la dite technique, elle lui tournait le dos et s'en allait on ne sait où.

Ikeda s'attendait à ce qu'il lui montre quelque chose de concret en l'espace d'une seule journée. Était-ce seulement possible? Probablement pas, mais il ne comptait pas abandonner pour autant, à peine disparaissait-elle de son champ de vision que son visage se refermait, concentré à revivre virtuellement leur combat. L'adversité et le dénis étaient deux choses qui le motivaient aussi fortement que la promesse d'alcool et de jolis popotins. Spéciale dédicace à son pote Shuuhei qui devait probablement être entrain de ronfler entre les seins d'une de ses nombreuses maitresses aux formes voluptueuses.

La technique dont Ikeda parlait n'était pas si compliquée pour un adepte du corps à corps comme Saigo, il possédait lui même une parade similaire mais moins puissante et bien plus lente. Il comprit rapidement, en se repassant en boucle l'enchainement, qu'il était impossible pour lui de reproduire exactement les même mouvements que la kunoichi. Il fallait au contraire qu'il trouve un moyen d'améliorer son propre style plutôt que d'essayer de copier le décalage de Sazuka.

Une chose bien plus facile à dire qu'à mettre en pratique se rendit-il compte alors que le soleil disparaissait derrière les montagnes de Kaminari. Saigo venait de passer plusieurs heures, à travailler ses propres parades et esquives contre des rondins de bois ou en mode shadow-boxing, alliant quelques mouvements de proprioception par intermittence. Il savait cependant que ce n'était pas suffisant, qu'il lui manquait, au delà de la vitesse, de l’expérience de première main. Pour progresser, pour améliorer ses gestes, Saigo avait besoin de recevoir des attaques au corps à corps de haut niveau, et le seul moyen, il le savait pertinemment et ce depuis son dernier entrainement avec Chiaki, était de demander à Ikeda de lui matraquer la gueule, encore et encore.

L'ex-mafieux se dit que l'idée de tabasser un homme gratuitement pourrait très fortement plaire à cette femme incompréhensible et se promit de lui soumettre la proposition au petit matin...

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Uzumaki Sazuka
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Mer 30 Jan 2019 - 20:58




J’avais donc laissé derrière moi, sur le terrain d’entraîne, le Saigo revenu des terres de feu Je lui avais laissé, à mon sens, assez de temps pour s’entraîner. Accorder de mon temps pour enseigner quelque chose ne me posait pas vraiment de problème ; je m’en étais accommodée depuis le temps que je vivais à Kumo.

Mais en accorder à un homme pour lequel j’en avais déjà tant gaspillé… Si ce n’était pas pour l’intérêt de Kumo et permettre à ce village de survivre aux assauts ; alors pourquoi d’autre le faisais-je ? C’était l’unique raison au final… Et encore, Saigo avait eu dans son malheur, à Yugure, une certaine chance...

Le lendemain à peu près à la même heure j’étais retournée au même terrain, sous un ciel dégagé et un grand soleil. Comme souvent j’étais arrivée sûrement un peu en avance, par habitude. A chaque fois, je me demandais si les personnes à qui je donnais rendez-vous seraient en retard ou pas...

Je n’y attendis pas très longtemps avant de voir arriver à la tignasse noire, visiblement prêt –tout au moins je l’imaginais- à suivre, ou subir cet entraînement qu’il voulait me voir lui dispenser. J’espérais seulement qu’il eut récupéré de ses efforts de la veille et soit bien apte… Enfin, ce n’était pas vraiment mon problème…

-Bonjour Saigo. En le saluant d’un signe de la main. Vouloir apprendre ce genre de mouvement défensif était… intéressant. J’imaginais assez facielement que recevoir des coups afin de se perfectionner ne devait pas vraiment le déranger, j’avais pu comprendre depuis notre rencontre à Hi qu’il était plutôt habitué à la duret. Les coups que je lui avais donné n’étaient ni les premiers, ni ne seraient les derniers, à priori. Bon, ce n’est pas très compliqué… Ce n’est qu’une question de synchro, et de réaction. Puis certainement un peu de précision et de souplesse... et d’intelligence…

Puis aussitôt que j’eus fini de parler ma main s’abattit sur lui…

Spoiler:



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Saigo
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Ven 1 Fév 2019 - 7:07
Sazuka était déjà là alors que Saigo pénétrait sur les terrains d'entrainement. Une bonne chose, pensa t-il, cela voulait dire que malgré sa réticence apparente elle était sérieuse une fois qu'elle donnait sa parole, cette femme comptait bel et bien lui faire rentrer sa technique dans le crâne. Le jeune Kumojin en était tout émoustillé, excité, à l'idée de perfectionner son Taijustu un peu plus, de s'offrir une plus grand flexibilité, de créer d'autres possibilités à son art bancal. Lui, l'ancien gosse des bas-fonds de Yugure, dont le style de combat était à la base du freefight pur et dur, sans fioritures ni aucune subtilité, dont le seul objectif était soit de survivre, soit d'estropier/tuer son adversaire. Une belle époque maintenant révolue, dépassée, envahie par un monde et une violence tellement plus large, au potentiel infini. Et Saigo, semblable à un convive en retard de plusieurs heures à une fête arrosée, n'était qu'un tout petit poisson dans cet océan de requins.

L'ex-mafieux avait bien récupéré de sa journée pourtant éreintante de la veille. Il n'avait quitté les lieux qu'à la tombé de la nuit, tentant de s'améliorer seul autant que possible sans sacrifier son état physique. Une fraicheur dont il aurait plus que besoin le lendemain. Seules quelques courbatures le lançaient encore, mais qui ne manqueraient pas de disparaitre une fois le corps échauffé, en plein milieu de l'action. Il fit un signe de tête à sa sensei temporaire et bu ses quelques paroles; Sazuka ne parlait jamais pour ne rien dire qui n'en vaille la peine. Cette fois-ci Saigo était d'accord avec ses dires, lui même étant arrivé à la même conclusion la veille au soir, après une dur journée d'entrainement et de réflexion. Il allait donc ouvrir sa gueule pour lui parler de sa solution, du seul moyen qu'il avait trouvé qui lui permettrait de maitriser cette nouvelle technique lorsqu'il se prit sa gifle en pleine tronche.

Saigo chancela en arrière sur deux trois mètres et secoua la tête comme pour se réveiller d'un mauvais rêve. Les étoiles qu'il voyait se dissipèrent et il éclata de rire, à croire qu'il aimait ça de se faire frapper. Au moins pour le coup il était bien réveillé, le jeune homme se mit en garde et d'un signe de la main invita Sazuka à continuer. Les paroles n'étaient clairement pas nécessaires, il semblerait qu'ils étaient tous deux d'accord sur la marche à suivre.

Le duo travailla ainsi, en sparring, durant plusieurs longues dizaines de minutes, peut-être même heures, l'ex-mafieux avait perdu le fil du temps, intégralement concentré sur les attaques de Sazuka qui pleuvaient sans interruption. Saigo parvenait à présent à en stopper la plupart, s'habituant au rythme de la kunoichi par quelques difficultés surmontées, il sentait malheureusement que ces petits enchainements n'étaient pas suffisants pour lui faire passer le pas qu'était l'évolution de sa propre parade. Peut-être parce que l'Ikeda n'était pas encore sérieuse, qu'elle le ménageait sans qu'il sache trop pourquoi. Saigo, le souffle pourtant court et pleinement conscient qu'il lui donnait le baton pour se faire battre, lui demanda entre deux coups:

- Accélère!

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Uzumaki Sazuka
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Lun 4 Fév 2019 - 2:20





La gifle l’avait atteint, pour ma plus grande surprise. J’avais pensé qu’il aurait eu l’esprit de se préparer à ce genre de mise en bouche et d’autant compte tenu de ce qu’il devait apprendre. Un geste basique qui demandait de l’observation et un peu de réflexe, rien de très différent ou de nouveau. S’en suivi donc un échange de coup plus ou moins intense, qui ne servait pas à grande chose, à mes yeux. A part se défendre, Saigo ne faisait pas grand-chose. Alors, lorsqu’il e demanda d’accélérer… Et bien non, je m’arrêtai, tout court.

-Ce n’est pas très productif, on ne va pas « jouer » à ça toute la journée. Soupirais-je longuement en le fixant. Tu n’arriveras pas à maîtriser ce simple geste si on ne fait que ça… Je n’étais pas le type de personne à aimer me battre pour rien, et même pas pour enseigner ; puisque je n’aimais pas spécialement non plus, et encore moins à un homme. Ce n’était pas une façon de se défendre que j’allais lui « transmettre », mais une méthode pour « s’infiltrer » dans l’attaque de l’adversaire. Un moyen de contrôler le combat au corps à corps. Donc, on va ralentir. Tu vas te placer en position défensive. Et le but pour toi, c’est de modifier la trajectoire de mon coup.

Je ne pouvais pas faire plus simple comme explication. Et procéder plus lentement, au ralenti me semblait bien plus simple pour apprendre ne serait que la base d’une technique corps à corps telle que celle-ci. Ensuite, nous pourrions accélérer le rythme afin qu’il acquiert de meilleurs réflexes. Je me demandais s’il pensait trouver en moi son équivalent féminin ou quelque chose de ce genre, mais si c’était le cas, il se trompait. Je ne m’étais jamais servie de mes poings pour le plaisir, ni même pour asseoir mon éventuelle supériorité sur les autres, pour cela il ne me suffisait que d’user de mon chakra vital !

-Ce que tu vas savoir-faire par la suite, ça n’a rien à voir avec tes pratiques de petite frappe. C’était ce qui m’avait en partie permis de survivre à Tetsu, une façon de me battre visant à diminuer l’impact des Samouraïs et de leur sabre. Cette technique de combat rapproché ne t’évitera pas de te blesser ; juste d’éviter la mort. Je vais commencer. Et il avait intérêt à s’y plier. J’étais patiente, mais cela dépendait aussi beaucoup de lui. Et donc, une fois qu’il fut en position de défense, je portais le premier coup, très lentement. Le genre qui permettait presque d’aller se chercher un café le temps qu’il arrive… Enfin, peut-être pas…

Certes cela ressemblait à un enseignement pour enfin, ou apprenti ninja ; mais finalement… C’était la méthode que je préférais.



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Saigo
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Mar 5 Fév 2019 - 2:45
La réaction de Sazuka le surpris, pensant que cette femme prenait au moins un quelconque plaisir dans cet échange entre deux artistes martiaux, il ne s’était clairement pas attendu à ce qu’elle fasse l’inverse de ce qu’il voulait. Son coup frappa dans le vent alors qu’elle reculait pour prendre la parole sur un ton las. Ses quelques mots bien que censés, ne plurent pas à Saigo, grand fervent de l’apprentissage par la douleur, il n’était pas certain qu’une nouvelle manière d’enseignement aussi docile marche sur lui. De plus, en bon macho et apollon narcissique, il se sentit presque insulté par le ton qu’elle prit avec lui et son idée de reprendre depuis le début des mouvements qu’il pensait tellement simples et basiques. Saigo n’était peut-être physiquement plus un enfant mais Sazuka semblait avoir pour idée de le traiter comme tel.

L’ex-mafieux ne laissa cependant rien paraître si ce n’était une légère grimace de mécontentement, il savait au fond de lui que si cette femme agissait ainsi, il en était le seul responsable, son incapacité à assimiler cette technique était la cause de ce retour aux sources presque insultant. Sazuka était déçue de sa progression et au lieu de perdre plus de temps inutilement elle avait décidé de l’utiliser à bon escient, quitte à piquer son égo ridicule de mâle. Saigo décida de lui laisser le bénéfice du doute, d’un parce qu’il n’avait pas vraiment le choix, de deux parce qu’il n’avait aucunement l’intention d’abandonner, bien trop têtu et compétitif pour s’arrêter sur un échec aussi cuisant.

Il ferma sa gueule et se mit en garde, bien sur qu’il se sentait provoqué par ses paroles, mais il comprenait la triste vérité qui se cachait derrière. Saigo n’avait pas peur de la mort, l’ayant côtoyée bien trop souvent, et lorsqu’il bloquait une technique ce n’était par pour éviter quoi que ce soit, douleurs ou blessures, mais plutôt pour montrer à son adversaire que son attaque n’était pas assez puissante pour l’affecter. Le trouffion qu’il était, préférait encaisser et rire de son ennemi plutôt que d’esquiver, comme s’il y avait quelque chose de déshonorable à ne pas faire front. Une logique vraiment ridicule, de petite frappe, comme disait si bien l’Ikeda, le genre de truc qui marchait peut-être pour les caïds de ruelles mais qui le ferait tuer instantanément dans un combat entre shinobis.

Il se rappela avec une honte dissimulée qu’il avait eu le même souci durant son entrainement avec Chiaki. Les habitudes avaient la vie dure semblait-il… Il était grand temps pour Saigo de changer sa manière de pensée, d’agir, d’encrer au fer blanc dans sa cervelle de dégénéré que tant ses anciennes prouesses que sa manière de combattre étaient révolues. Alors oui, pourquoi pas reprendre tout à zéro…

L’attaque vint au ralenti. Il eut tout le temps de se répéter en boucle, de s’imaginer dans sa tête le geste à faire. Le coup allait en direction de sa mâchoire, Saigo devait le dévier, rien d’autre. Il attendit donc, sans rien faire et impatient, que le poing perse ses défenses ; au même moment et d’un simple geste, il poussa de sa paume l’avant-bras de Sazuka de quelques centimètres, dans l’espoir de fausser sa trajectoire. La frappe se perdit dans le vide, non loin de sa tête certes, mais complètement inoffensive. Qu’allait-elle penser de ça ?

Le jeune homme savait cependant que se calquer sur l’attaque d’un adversaire pour la dévier à sa base serait extrêmement ardu, surtout quand elle arriverait à pleine vitesse et avec l’intention de tuer… Se rater contre ce genre d’assaut signifierait y laisser son poignet en plus de ses dents, non pas que ça le gênerait vraiment étant donné le nombre de cicatrices qu’il arborait déjà… Bordel ! voilà qu’il recommençait avec sa logique de thug, il fallait vraiment qu’il arrête…
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Sam 9 Fév 2019 - 4:35




Fut une époque où je ne me serai même pas arrêtée pour soigner une personne qui en avait besoin, simplement parce que j’estimais que la mort était préférable, et de la même manière, avec la même indifférence ; je n’aurais pas perdu de temps en transmettre l’un de mes savoirs à un homme, même avec une contrepartie aussi alléchante fut-elle.

Mais les choses changeaient irrémédiablement, un changement qui était dû à ce village, à ce que j’y faisais avec plus ou moins de bienveillance. Pour avoir l’idée et développer cette « technique », Saigo aurait dû passer quelques années à vivre au pays du fer comme je l’avais fait, à affronter des Samouraï… ou des ours…

D’une certaine façon, c’était un précieux temps que je lui faisais gagner, même si la lenteur de mes gestes et de cet enseignement paraissait à ce jeune homme… très long, ou manquant de dynamisme. Pouvoir profiter d’un tel endroit plutôt que de devoir pâtir d’une forêt sombre et de sa faune hostile ; était une vraie chance mais… certainement moins formateur, aussi.

Les coups s’enchaînaient donc, lentement certes, mais sûrement. J’observais les mouvements de l’Hijin, son placement, ses réactions qui me semblaient adéquats et assez juste dans l’ensemble. Mais « assez juste » n’était pas suffisant, et ce début d’entraînement n’avait pour but que d’enregistrer les connaissances nécessaires.

Après un moment, je m’arrêtai, alors que Saigo venait de dévier un coup un peu plus rapide que les autres, démontrant que ce mouvement devenait peu à peu un automatisme.

-C’est mieux. Admis-je en l’observant. Maintenant, je vais t’attaquer, le but pour toi sera de modifier la trajectoire de mes coups en appliquant ce qu’on a fait, mais plus rapidement. Ce qui semblait plutôt logique. Et, l’important n’est pas de s’en sortir indemne, mais bien d’empêcher l’adversaire de toucher sa cible. Avec la vitesse, et la force ; compte tenu de la distance ; il est bien plus compliqué de reproduire ce tu viens de faire. Ajoutais-je en me plaçant face à lui. Puis, les bras fléchis devant moi, paumes ouvertes, je m’approchai et engageai la première série de coups.

Spoiler:



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Saigo
Saigo

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Dim 10 Fév 2019 - 10:02

La lenteur de leurs échanges fit rire quelques étudiants passant sur le terrain d’entrainement, hilares devant la situation où Saigo ressemblait à un gosse entrain d’apprendre à marcher sur les pieds de maman. Celui-ci n’y fit pas attention, lui qui en d’autres circonstances se serait fait un malin plaisir à leur casser deux trois dents par principe, était bien trop concentré dans son exercice pour se soucier de son propre ridicule.

Il n’avait jamais appris à se battre, du moins pas de cette manière, pas avec un enseignant. Tout ce qu’il savait il l’avait appris en autodidacte, sur le tas, avec l’expérience, dans la souffrance pure et une peur légitime. L’ex-mafieux avait dû se battre pour survivre depuis aussi longtemps qu’il savait marcher, sa technique n’était à proprement parlé qu’un ramassis de coups et de blocages primitifs, il n’y avait aucun art, aucune subtilité dans ses mouvements bien trop semblable à ceux d’un animal sauvage. Cela le rendait imprévisible, différent et détenteur de réflexes hors du commun, d’une rapidité qui ne nécessitait aucune réflexion ni ne souffrait d'état d'âme.

Son style était instinctif, sauvage et brutal, mais Sazuka petit à petit réussissait à lui ajouter une nouvelle dimension plus contrôlée, réfléchie, qui lui permettrait de lire les attaques de ses adversaires et d’agir en conséquence… Elle tentait de lui donner un outil, une parade qui pourrait lui sauver la vie là où ses propres techniques l’auraient laissé sur le tapis à pisser le sang.

Il hocha la tête suite à ses paroles, concentré comme jamais, alors qu’elle s’arrêtait quelques instants pour lui donner les prochaines directives. Les choses sérieuses commençaient enfin, Sazuka le pensait prêt à passer le cap supérieur. Il reprit son souffle et se mit en garde, le regard sombre et perçant, bien décidé à ne laisser filtrer aucune de ses prochaines attaques. La vitesse de l’assaut n’avait rien à voir avec les précédents et Saigo savait pourtant qu’elle n’était toujours pas sérieuse, une telle pensée le fit se demander combien d’années d’entrainements il lui faudrait pour rivaliser avec cette femme.

Une réalisation qui au lieu de lui plomber le moral ne faisait que le motiver un peu plus. Ce fut donc gonflé à bloc qu’il vit la première attaque venir, simple et directe en direction de son plexus, d’un léger mouvement particulièrement rapide il donna un coup de paume dans l’avant-bras de Sazuka. L’attaque au lieu de le percuter de plein fouet lui frôla les cotes sans causer plus de dégâts qu’une légère brulure. La deuxième fut plus complexe à parer, son bras gauche était en travers de son propre corps et le gênait. Saigo, de sa main valide, percuta vivement vers le bas le coude de la kunoichi, son coup au lieu de lui toucher l’estomac rafla son entrejambe, lui arrachant un hoquet d’effroi, sa virilité avait eut chaud.

Il ne vit cependant pas venir la troisième attaque qui l’atteignit de plein fouet, sans aucune difficulté, son bras en mauvaise posture fut frappé par la paume maligne de Sazuka et Saigo laissa échapper un râle de rage où se mêlaient déception et souffrance.


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Uzumaki Sazuka
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Dim 17 Fév 2019 - 13:30




J’observais l’ex racaille réagir à chacun de mes coups selon ce que je lui avais expliqué, et rapidement il atteignit la limite de ce mouvement. Ce n’était ni une surprise, ni un échec ; c’était même plutôt normal. L’avantage de ces coups de paume reposant sur la maîtrise du chakra médical était qu’ils ne causaient pas de blessure, une technique d’entraînement par excellence ou de dissuasion dans certaine situation. Son effet était temporaire et n’impliquait donc pas un recours à des soins. Enfin, parce que j’avais dans le fond une bonne âme, je donnai de nouvelles explications au Kumojin, ou plutôt… des conseils.

-Si ton adversaire est plus rapide que toi, ce geste ne sera pas vraiment efficace, tu y perdras en précision, il faut... limiter le mouvement. Commençais-je en évoquant une évidence. En cas de combat réel, l’idéal et d’avoir de quoi te défendre lorsque tu « décale » un assaut au corps à corps. Dis-je avec une nouvelle douceur qui contrastait avec le reste. Si je ne respectais pas les hommes en tant que tels, je pouvais néanmoins plus aisément me montrer… tolérante avec une personne partageant certains de mes traits et attraits. Si j’utilise mon chakra dôton pour solidifier mon bras, alors je ferai en sorte que ce soit mon bras qui subisse l’éventuel assaut. Continuais-je, l’observant toujours. Donc, même contre un adversaire plus rapide que toi, ce simple mouvement peut… te sauver. Haussais-je les épaules. Mais il de demande de l’entraînement…

Entraînement que je n’avais jamais perçu lorsque je vivais à Tetsu –ou que j’y survivais- en tant que renégate. C’était un automatisme que j’avais acquis face aux redoutables samouraï et c’était devenu, comme l’appelaient les shinobi, une technique.

-Les samouraïs frappent pour tuer. Pouvoir « rediriger » un coup m’a sans doute permis de vivre un peu plus longtemps… Ajoutais-je en soupirant. Même si je n’aimais pas non plus les Samouraïs, je ne pouvais nier l’importance de leur rôle dans ce que je savais faire, aujourd’hui, dans ce que j'étais devenue. Bien, on reprend. Et gardes bien à l’esprit que cette parade doit être rapide et légère. C’est cette rapidité d’exécution, la simplicité du mouvement qui te permettra de faire face à beaucoup… de situation. Et d garder le contrôle...

Evidemment, il ne fallait pas avoir peur de prendre des coups, et cela tombait plutôt bien car il y avait chez Saigo, à priori, un fond de masochisme.

Ainsi reprit l'entraînement...

Spoiler:



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Saigo
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Dim 3 Mar 2019 - 2:13


Ne pas chercher la complexité, être rapide et précis, se concentrer sur redistribuer les dégâts plutôt que de les éviter, le but ultime étant de pouvoir continuer à se battre. Saigo en homme têtu et bourru commençait doucement à comprendre l’origine, l’esprit de cette technique que Sazuka tentait de lui apprendre. Lui qui était habitué à prendre des coups et dont le corps était perlé de centaines de cicatrices se dit que ce nouveau mouvement lui irait comme un gant. Même si clairement, pour le moment le gant était bien trop petit pour rentrer dans ses mains de sauvage.

Son problème était la subtilité, la difficulté qu’il avait à économiser ses mouvements, à n’agir que par petits gestes contrôlés. Il devait travailler là-dessus et sur tous les points que Sazuka venait de citer. Cette femme savait ce qu’elle faisait, Saigo s’en rendait compte alors qu’il se voyait progresser à une vitesse impressionnante ; Lui qui avait cru perdre son temps en reprenant les bases et en faisant les choses doucement se retrouvait agréablement surpris de la situation.

Elle revint à l’assaut sans plus attendre, bien décidée à encrer par la douleur cette technique dans le corps de Saigo. Malgré ses airs « je m’en foutiste », Sazuka était assidue et concentrée à la tache, il semblerait que lorsqu’elle donnait sa parole cette femme se donnait à fond, même si ses propres décisions allaient à l’encontre de ses volontés cachées. Le jeune homme ne se pencha pas plus longtemps sur le sujet, bien décidé à ne laisser aucun des assauts de la kunoichi passer.

Il était prêt, en garde, l’esprit vide de toutes pensées parasites, la seule chose qui l’animait étant l’objectif que Sazuka lui avait donné. Le regard sombre et les muscles relâchés il dévia légèrement la première attaque en plaçant son avant bras contre celui de sa mentor, simple et efficace, il savait que d’autres surprises étaient en route. Sa main valide vint rapidement percuter le poignet de la deuxième paume qui s’approchait dangereusement de ses organes.

La troisième, impitoyable, vint tout aussi prestement, Saigo qui l’attendait pourtant n’eut d’autres choix que de percuter de sa propre paume ce dernier assaut. D’une force à peu près égale avec l’objectif d’amortir le choc. Il sentit son bras trembler sous l’impact, la douleur était bien présente mais amoindrie, il n’était qu’à peine sonné et pouvait continuer le combat.

Il se remit en garde, un léger sourire satisfait sur le bout des lèvres. Il savait que cette réussite n’était que la face visible d’un iceberg bien plus complexe.

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Uzumaki Sazuka
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Mar 5 Mar 2019 - 13:12




Cet entrainement, la répétition des mouvements et la méthodes d’enseignement que j’employais malgré mes réticences et mon désintérêt pour cette face de mon « travail » au sein de Kumo ; semblaient porter ses fruits, progressivement. Saigo, bien qu’il fut un homme, paraissait avoir compris l’intérêt de ce mouvement communément appelé « technique ». Il était plus simple et sécurisant de se défendre, et ce que je lui enseignais pouvait paraître à beaucoup comme superflu ou manquant simplement d’efficacité ; mais cette « technique » n’avait pour but, justement, de se défendre ; non. Elle était un moyen de contrôler le combat rapproché et de surprendre son adversaire.

Je la voyais un peu comme un échange, une sorte de contrat ; comme l’était ma vie. Donner, subir une blessure, pour en rendre autant, si ce n’était plus. Les personnes, qu’elles fussent shinobi ou simples civiles, n’aimaient pas cette idée, en général. Tous préféraient rester sains et saufs, indemnes. Nombre d’entre eux était sûrement étranger à la notion de sacrifice, en fait. Enfin, tout cela pour dire que l’Hijin n’était pas dans cette catégorie, et même avant que je lui enseigne ça ; il remplissait sûrement les mêmes cases que moi, sur bien des points.

-Bien, cela me semble suffisant. Tu as compris ce que je voulais t’enseigner. Esquissais-je un sourire à peine perceptible. Finalement… cela n’aurait pas été une si grande perte de temps. Dis-je en soupirant, le fixant toujours alors qu’il s’attendait certainement à ce que nous poursuivions l’échange de coups. N’oublies pas que c’est dans la répétition que l’on atteint la perfection. Continue de t’entraîner avec d’autres Kumojin, ne retiens pas tes coups… Continuais-je, même s’il me semblait plutôt évident que Saigo n’était pas du genre à se contenir. Mais réfléchis, avant de frapper. Frapper pour frapper ne sert à rien d’autre que t’épuiser. Souris-je finalement cette fois-ci moins de retenue.

J’allais donc m’apprêter à quitter ce terrain pour retourner à mes occupations habituelles entre l’institut et le complexe scientifique, mais une question me traversa l’esprit, pour dire à quel point je m’étais attachée à ce village, malgré tout.

-Oh, j’aimerais savoir une chose. Commençais-je, un peu pensive. Tu viens bien d’Hi no Kuni ? C’est ton pays natal ? Lui demandais-je avant de reprendre aussitôt. Si demain le pays du feu levait une armée, si le pays du feu souhaitait se venger des villages shinobi ; que choisirais-tu ? Hi no Kuni, ou… Kumo ? Une question qui n’était pas ordinaire. Je voulais savoir à qui j’avais réellement affaire. Après tout, Kumo avait été à l’origine d'une partie des maux de son pays d’attache, si n’était son pays natal. Alors qu’il fut à Kumo parce qu’une « Kumojin » l’avait « sauvé » me semblait réaliste, oui, mais que son « allégeance » le soit vraiment me semblait plus… compliqué.



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