Et voilà, après à peine quelques lettres de communication, les voilà partit à travers la mer, en direction du fameux congrès de concertation avec les membres les plus éminents de l'île de Kaîba. Ile la plus ancrée d'une coutume Mizujine de piraterie, de vrais malfrats reconvertis qui n'avaient pas voulu se faire massacrer, ni démanteler durant la grande purge de l'archipel. Des corsaires on les aurait appelés, maintenant bon serviteurs du Daimyo de la Brume. Cependant, des revendications absurdes de la part de certains de leurs dirigeants étaient arrivé aux oreilles du Kyôi, l'unité spécialisée dans l'information, qui avait, sans hésité, fait son devoir de transfert aux plus hautes sphères de Kirigakure no Sato.
A ces côtés, Inja observait la Chef du clan Yuki, élue représentant de la diplomatie du village par Shiori même, dès sa nomination. A vrai dire, s'il lui avait déjà parlé, le cinquantenaire ne connaissait rien d'elle véritablement, elle était pour lui une presque totale inconnue. Et ce n'était pas faute d'avoir fait le tour de tous les dossiers des soldats de Kiri, ceux de la Yuki semblaient bien cachés, classés et rangés là où seuls les influents y auraient accès.
Il ne restait plus que quelques dizaines de minutes avant que le navire de diplomatie sur lequel ils avaient embarqué n'arrive à bon port.
Soucieux de faire plus ample connaissance avant que le congrès ne démarre, le Kagai tenta d'entamer une discussion, usant de sa voix rauque et calme, le regard stoïque.
"Je ne crois pas savoir grand chose sur vous, Sanjikan. Il semble que les dossiers vous concernant soient bien protégés. C'est une plaie quand un Chef des Armées tente de tout savoir sur les shinobis avec lesquels il serait amené à travailler."
Une petite plaisanterie sans grand mal, le simple étant d'aborder une conversation avec la blonde, alors même que le Kagai n'avait rien à cacher. C'était vrai, il voulait en savoir plus sur elle, de quoi elle était capable et pourquoi il était si dur de tomber sur des informations la concernant.
Voilà maintenant un petit moment que Kaya était à la tête de la diplomatie du village. Ce rôle n’était pas le plus facile à prendre en main car les relations entre les villages étaient la priorité, mais aussi le point le plus tendu. Kumo et Iwa ne sont pas vraiment ce qu’on peut appeler des alliés en ce moment, malgré le climat instable que fournissent les diverses organisations terroristes et autres. Enfin, cette fois, il s’agissait d’affaires presque « intra-muros ». Pas internes à Kiri, mais à Mizu no Kuni. Une île, celle de Kaiba, était connue pour être un lieu assez propice à diverses magouilles de contrebandes et autres choses pas vraiment légales. Ils avaient échappé à la grande purge par miracle, mais aujourd’hui, les informations recueillies par les unités spéciales ne pouvaient pas laisser les autorités de Kiri passives.
Voilà donc qu’elle était envoyée aux côtés de Kagai Inja, le Shireikan, afin d’aller visiter ce peuple qui veut leur donner du fil à retordre. C’était assez impressionnant au final d’envoyer deux personnes aussi gradées pour visiter un simple village, mais si leurs revendications le méritaient, alors c’est tout à fait justifié. Le bateau qui leur servait de transport pour se rendre à Kaiba voguait sur une mer assez calme, et alors qu’elle observait l’horizon, cheveux blonds au vent, le chef des armées s’approcha d’elle pour engager la conversation.
Elle l’avait croisé quelques fois, que ce soit en réunion ou dans une beuverie bien connue des Kirijins, mais au final ils n’avaient que peu échangé. Il était pour elle une personne respectée et dont la puissance n’était plus à prouver, selon les dires. Expérimenté et marqué par le combat, son regard était assez peu expressif. Ils avaient au moins un point commun : un regard très particulier.
Elle était habillée pour l’occasion avec une tenue officielle, soit une longue robe blanche légèrement échancrée au niveau du décolleté se resserrant au niveau de la taille pour bien marquer cette dernière. Elle ne semblait pas être conçue pour le combat, et gênerait probablement les mouvements de quiconque essayerait de s’en servir dans un tel contexte. Son regard glacial se posa alors sur cet homme, le détaillant de la tête aux pieds sans aucune gêne, avant de lui répondre avec un petit sourire contrastant avec son air pas forcément des plus chaleureux aux premiers abords.
« Eh bien je dois avouer que c’est plutôt réciproque. A la différence près que je n’ai pas fouillé dans tous les registres du palais de la brume. »
Elle le taquinait sans doute un peu, mais la jolie blonde finit par faire une petite révérence en signe de salutations assez formelles.
« Yuki Kaya, enchantée. Je suis la Sanjikan du village caché de la brume, mais vous le savez déjà je pense. Tout comme le fait que ma spécialité est le Hyoton. Ce serait paradoxale que la cheffe du clan Yuki ne sache pas faire de jolies sculptures de glace… Sinon, pour être honnête, je ne sais pas pourquoi mes informations seraient particulièrement masquées… Ce n’est pas le cas de tous les gradés du village ? »
L'ambiance commençait déjà à être étrange. Inja ne comprenait pas vraiment pourquoi, mais peut-être cela était-il lié au ton employé par la Sanjikan pour lui répondre et la façon dont elle l'avait analysé de la tête aux pieds. Une fière héritière de la pensée Yuki dans son excellence. S'il était rare, même improbable, que le Kagai possède des préjugés quelconques, il fallait avouer que les rumeurs liés à la bourgeoisie Yuki s'avéraient parfois vraies. A cet instant, c'était le cas.
Il ne fallut pas longtemps au berserker pour rétorquer à la blonde sa réponse, incisive... presque cinglante.
„Certaines personnes haut placées ont leurs dossiers cachés, sûrement pour éviter les possibilités de traitrise. Ce n'est pas le genre de la maison, mais je comprends que des personnes d'en l'ombre essaient de camoufler le plus possibles les vraies capacités de leurs combattants les plus puissants. Après tout, ce sont les armes secrètes du village.“
A ces mots, Inja pensa directement à la Mizukage. Ce ne pouvait être qu'elle qui était derrière tout ça, au contraire de quoi les dires se seraient ébruités. Personne ne pouvait vraiment se cacher des renseigements... Ou... Peut-être était-ce Keisuke qui était derrière tout ça ?
Mais bon, peu importait réellement. Si le conseil décidait qu'il était bon de procéder ainsi, Inja s'en moquait royalement. Le but de la discussion ayant plus été de la démarrer.
„Enchanté en tout cas, Yuki Kaya. Même si je me trouve légèrement moins satisfait de devoir vous rencontrer pleinement lors d'une mission de diplomatie et non pas directement sur le terrain crasseux du champs de bataille. Là seul, j'aurais pu constater de l'utilité de cacher vos informations à la police.“
Si le ton pouvait paraître légèrement moqueur, il ne s'agissait ici que d'une réplique banale à celui que la blonde avait employée à son encontre quelques secondes plus tôt.
Tout deux étaient des sommités du village, et il aurait été dommage que l'équilibre de celui-ci flanche pour de simples broutilles.
Son humour était dans un premier temps en accord avec son image de guerrier sans peur et sans émotions. Cependant, sa réponse restait tout à fait sensée et logique. Mais à vrai dire, si elle était l’une des rares à être camouflée au niveau dossier, elle aurait du mal à le comprendre. Ses capacités étaient loin d’être celles d’un genin, évidemment, mais de là à la placer en tant qu’arme secrète du village… Elle esquissa alors un petit sourire, presque charmeur, avant de répondre en le flattant un peu. Après tout, tout se passerait mieux si ils s’entendaient bien, et il ne fallait pas oublier qu’il avait à faire à une personne dont le rôle consiste à manier les mots pour être bien vu.
“Dans ce cas, j’imagine que votre dossier est lui aussi caché. C’est probablement vous l’une des plus grandes armes du village.”
Elle faisait référence à son grade de chef des armées, qui ne saurait être tenu par un combattant médiocre. De plus, il avait déjà fait ses preuves lors de l’attaque du collectif sur Kiri. Elle ne l’avait pas vu de ses propres yeux, mais les on dit étaient trop nombreux pour être ignorés.
D’ailleurs, le naturel revint au galop lorsqu’il annonça qu’il aurait préféré la rencontrer lors d’un combat sur terrain difficile. C’était bien la première fois qu’un homme disait cela à Kaya. La plupart auraient préféré la rencontrer dans un tout autre type de combat. Cet Inja était “un vrai”. Le combat semblait être sa raison de vivre. Une valeur sûre, en soit. En tout cas, cette phrase lui arracha un petit sourire amusé, qui brisa légèrement son air si froid et hautain qu’elle pouvait avoir au début de leur conversation.
“De même, Kagai Inja. C’est terrible, mais je combat de moins en moins du coup. Je suis probablement un peu rouillée… Mais à priori, place à la parole aujourd’hui.”
Elle pose alors son index sur son torse. Kaya était une personne plutôt tactile.
“Alors pas de distribution de salades de phalanges sans raison, d’accord?”
Dit-elle comme si elle se trouvait face à un sauvage assoiffé de sang. Mieux vaut prévenir que guérir après tout. En tout cas, les terres étaient maintenant clairement visibles à l’horizon. Ils n’allaient pas tarder à arriver sur cette fameuse île...
Pour une fois, Inja arbora un léger sourire, laissant comprendre que la plaisanterie l'avait touché d'une certaine manière. Oui, il était un homme qui savait utiliser ses mains pour faire taire les plus téméraires, mais plus que tout, c'est un guerrier qui avait vécu la guerre, la crasse d'une armure de sang et de terre, et des montagnes de cadavres qui ne lui procuraient plus aucune émotion. Il était fait pour tuer, ou plutôt, pour chatier les malfrats et les envoyer là où plus personne ne leur adresserait la parole, directement sous terre.
C'est sans vouloir en faire des caisses que le berserker lâcha simplement.
„Je vais voir ce que je peux faire.“
Quelques temps après, il était l'heure de débarquer, le bateau arrivant à quai du port de l'île de la culture pirate, aujourd'hui plutôt considéré comme celle des corsaires.
En contrebas, attendant simplement que les kirijins décident à terre, un homme à lunette attendait patiemment, sachant très bien qui il se devait d'accueillir et où les emmener pour que le congrès puisse prendre place.
Tout ceci n'était pas des plus simples à mettre en place, mais aujourd'hui était le jour où les dirigeants de l'île pourraient parler, entamer des discussions à propos de sujets divers et variés liés à l'économie, la politique et la diplomatie. Du moins, c'était le postulat de base. En réalité, aucun des deux dirigeants ne savait exactement comment se déroulerait la réunion, ni quels seraient l'impact final des parlementations.
„Yuki Kaya, Kagai Inja, et... les autres. Bienvenue sur notre chère île. Nous n'attendions plus que vous pour démarrer.“
Ces mots-dits, l'homme fit signe de le suivre, bien qu'il reste ouvert aux questions, c'est à dire, à faire son travail.
Il servait de guide à travers le village et devait faire tout ce qui était en son pouvoir pour que les réjouissances se passent sans le moindre soucis. C'est d'ailleurs sans attendre qu'il désigna du doigt les divers endroits accessibles aux visiteurs : Les boutiques, diverses offices et stands des congrégations, ainsi qu'un buffet prévu pour servir d'encas avant que le congrès ne prenne lieu. De quoi en réjouir plus d'un.
Il n’était pas si impassible que ça, le grand gaillard. Un petit sourire, et même une phrase toute simple qui allait dans le sens de son petit trait d’humour précédent. A vrai dire, Kaya fut presque surprise d’une réaction aussi “normale” de sa part. C’était une bonne chose, vraiment. Mais maintenant, fini les plaisanteries, ils étaient en train de débarquer sur le port des corsaires. Ce binoclard les attendait et faisait office de guide visiblement. Il savait le nom des deux dirigeants de la brume, au moins, ce qui n’était pas forcément gagné avant qu’ils arrivent ici.
Mais voilà, malgré toute la bonne volonté du monde, Kaya ne pouvait pas s’empêcher de ne “pas sentir” cet homme. Elle trouvait vraiment qu’il avait l’air d’un pantin qu’on manipulait…
“Enchantée de faire votre connaissance. Direction le congrès dans ce cas, si nous sommes attendus.”
Certes, elle n’exprimait pas vraiment tout ce qu’elle pensait, mais parfois, surtout en diplomatie et en politique, il fallait savoir cacher un peu la vérité. Certains appellent ça de l’hypocrisie, mais c’est plutôt de la stratégie. En tout cas, ce qui continuait à choquer la blonde du clan Yuki était l’aspect général des lieux. Tout était propre, trop propre. On aurait dit une grande mise en scène. Tout ce qu’elle avait entendu sur ces lieux était donc faux? Les ports tenus par les brigands sont en général extrêmement mal famés, et surtout globalement sales. Mais ici se trouvaient toutes les commodités pour les accueillir.
“Eh bien, ils ont sorti le grand jeu… Qu’on nous accueille bien, c’est une chose, mais maquiller toute une partie du port, c’est louche, non?”
Dit-elle à Inja, avec une voix évidemment basse pour qu’on ne puisse pas les écouter. Visiblement, les discussions allaient commencer dans quelques minutes. Juste le temps d’aller attraper un petit encas pour ceux ayant un creux. Tout en discutant avec Inja, elle se dirigea vers ce fameux buffet et y attrapa une boisson. Sauf qu’alors qu’elle allait siroter cette dernière, un homme visiblement oublié par les services de camouflage de la misère lui fit un signe ainsi qu’un sourire des plus malsain. Il était visiblement content que cette jeune femme prenne ce verre. Elle haussa un sourcil, et s’empressa de reposer le verre, plein, de peur que des substances soient cachées dans ce dernier.
“Je ne le sens pas, Inja. Quelque chose ne tourne pas rond, vraiment…”
Dit-elle, se dirigeant alors vers la salle principale, où devaient se tenir les discussions de la journée.
Inja suivait le convoi, ne se posant pas une seule question sur tout ce qui l'entourait, profitant plutôt de l'accueil généreux dont faisaient preuves les hôtes de l'île de Kaïba. Du moins, jusqu'à ce que Kaya ne lui fasse une remarque rapide à voix basse, elle qui semblait avoir déjà analysé ce qui se trouvait autour des kirijins. Le berserker resta silencieux à ça, du moins en partie, laissant simplement fuser un léger grognement de réflexion.
"Mmmmhgr..."
Tout deux avançaient en direction de la salle où ils étaient attendus, ne prenant pas vraiment le temps de se prélasser étant donné le contexte d'attente de la part des autres membres du congrès.
Avançant, Inja restait méfiant, ne sachant pas à quoi s'attendre, mais surtout, distinguant la grande lumière qui semblait provenir de la salle de réunion qui avait été choisie par le congrès. A l'intérieur de celle-ci de nombreux sièges en cercle, comme une sorte d'assemblée qui servait de procès. Était-ce une salle de jugement, un tribunal réhabilité pour l'occasion ?
"Visiblement, on va être pas mal dans la salle."
Alors que les deux kirijins arrivaient dans la pièce, la plupart des hôtes qui discutaient jusque là alors se mirent à baisser le volume pour prendre place sur le siège qui leur était chacun attribué. Certains le regard dur, d'autres dédaigneux, tandis que certains n'avaient pas l'air de générer une seule émotion, comme des robots.
Inja était plutôt hermétique à ses petites remarques. Peut être que combattre l’avait rendu incapable d’analyser des situations un peu plus complexes. Pourtant, il avait eu l’air intelligent de nombreuses fois auparavant. Mais cette fois, a part grogner, rien ne sorti de sa bouche. Elle fut un peu déçue, mais soit, tant qu’il était la pour couvrir ses arrières en cas de problème. La jolie blonde se contenta juste de lever les yeux au ciel de façon un peu hautaine, avant qu’ils ne continuent à marcher vers cette fameuse salle de réunion.
Une fois rentré, la disposition particulière des sièges l’interpella elle aussi. Surtout que visiblement, les leurs étaient au fond de la salle, et se trouvaient face à tous les autres qui formaient un arc de cercle en face d’eux. Encore une fois, les signes ne trompaient pas. Ils n’étaient pas en terre conquise, et encore moins amicale. Tout ceci ressemblait effectivement plus à un procès qu’à une discussion ouverte.
“Je suis d’accord, on va être pas mal… Mais surtout, notre place est un peu particulière…”
Les regards qui se posaient sur eux étaient aussi étranges. Certains ne cachaient même pas leur rancoeur et leur haine envers ces deux représentants de Kiri. Entre ça et l’espèce de pervers auparavant, c’est presque si elle ne préférait pas le pervers. Enfin, Inja pressa un peu tout le monde, et elle partit donc s’asseoir avec lui sur ces deux sièges placés de façon particulière.
“Je pense que tout le monde est prêt.”
Dit-elle calmement à celui qui se trouvait le plus en face d’eux, et qui semblait être celui qui allait diriger le débat. Un homme qui avait la quarantaine passée, ce qui était plutôt vieux pour un pirate, et qui semblait être respecté par les autres membres de la salle. Sa tenue arborait quelques décorations qui ressemblaient à des faits d’armes, et une petite insigne décorait son chapeau.
“Très bien. Nous sommes tous ici présents pour entamer une discussion avec les autorités de Kiri. Je vous présente donc la ravissante Yuki Kaya, Sanjikan du village de la brume, et qui sera notre interlocutrice pour toutes les questions excluant le domaine militaire, puisqu’à ses côtés se trouve Kagai Inja, Shireikan de Kiri, qui s’occupera de répondre à ces dernières.”
Se tenant bien droite sur sa chaise, elle laisse son regard parcourir le visage des diverses personnes présentes dans la salle tout en s’adressant à eux d’une voix claire et précise, laissant transparaître une pointe d’autorité.
“Bonjour à tous, et merci de nous avoir présentés. Nous sommes ici, Kagai Inja et moi même, pour discuter des revendications que vous souhaitez soumettre au village de la brume. Vous êtes probablement l’une des îles avec laquelle nous avons le moins de contacts et de contrats, nous sommes donc ravis d’accepter cette invitation afin d’avancer ensemble, main dans la main. Après tout, c’est notre projet. L’archipel tout entière doit rayonner.”
Maniant les mots avec habileté, elle s’attendait à un entrain général pour sa prise de parole. Cependant, ils semblaient, pour la plupart, rester hermétiques.
“Et si elle s’occupait plutôt de nous, la blondasse, plutôt que de continuer à parler pour ne rien dire?!”
Lança un homme assis sur le côté, avant qu’un regard noir soit lancé par le maître de cérémonie.
“Veuillez l’excuser, nous n’avons pas l’habitude de recevoir des femmes comme vous. En fait, nous vous avons invité pour négocier, vous avez raison. Mais pas pour adhérer à votre projet ou autre. Nous, ce qu’on veut, c’est avoir moins de pression de la part de Kiri. Nous voulons que vous nous aidiez à prendre notre envol. Pour cela, des subventions, évidemment, mais aussi l’arrêt des inspections militaires chez nous. Sur ce point, nous attendons le point de vue de votre ami.”
“Oui, histoire qu’autre chose qu’une pouffe nous parle. Quelqu’un digne de confiance.”
La foule semblait ne pas être réceptive aux dires de la Yuki, mais plus encore, ceux-ci n'avaient pas invités le duo kirijin pour parler de négocations positives avec le village caché de la Brume, mais bel et bien pour ce qui semblait être une prise d'indépendance.
Le regard dur, stoïque, Inja resta silencieux alors que ceux-ci essayaient de se justifier, apparemment bien décidés à ne pas rester en lien avec Kiri. Une émancipation... Il ne manquait plus que ça. D'autant plus que Kaya semblait ne pas se faire traiter de la meilleure des façons, considérée ici plus comme un objet qu'une force diplomatique pesant au sein de l'archipel.
"Prendre votre envol ? Alors même que la grande majorité de notre flotte est mise au point sur cette île ? Vous comprendez ma réticence, il va me falloir plus de détails, une émancipation économique paraît difficile, d'autant plus que votre volonté va plutôt à l'encontre de l'archipel qui se range du côté de la mise en commun. Une guerre est en cours, vous êtes au courant j'imagine."
Ces mots-dits, Inja tourna lentement le visage en direction de la Sanjikan qui était celle devant prendre les décisions à propos de l'économie. Bien qu'une bonne partie du militaire se fasse sur l'île, Kaiba n'en restait pas moins un point économique stratégique pour toute la flotte kirijine. Une des raisons qui faisait du village la puissance dominant actuellement les mers.
Mais plus Inja portait son regard sur Kaya, plus il avait l'impression qu'elle ne semblait pas apprécier les mots durs à son encontre, chose qu'il était facile de comprendre, mais que le Shireikan s'était évertuer à passer pour ne pas directement commencer la réunion de manière négative. Et si la proposition du représentant adverse semblait déjà avoir ouvert des hostilités diplomatiques, il ne fallait que le Chef des Armées n'aggrave la situation.
Les intentions de négociations paraissaient tomber à l’eau. Effectivement, ils venaient d’avouer ne pas être ouvert à ce genre de discussion, mais plutôt annoncer à Kiri qu’ils souhaitaient une indépendance, et que les deux seules solutions étaient de les aider ou de les oublier. Vu le genre de business prenant place ici, leur laisser trop de liberté serait accepter et encourager la création d’une grande plateforme du banditisme sur Mizu no Kuni. Sachant que c’était exactement ce qu’avait combattu son clan et les deux autres clans créateurs de Kiri pour pacifier la zone, c’était tout bonnement inacceptable.
De plus, leur politesse était franchement à revoir, pour le moins qu’on puisse dire. En effet, Kaya se faisait traiter comme si elle était l’une de leurs catins du port. Lentement mais surement, la Sanjikan était en train de monter en pression, et son calme légendaire était mis à rude épreuve. Heureusement, Inja était là pour l’aider dans cette tâche, et il avait exactement les mêmes idées qu’elle à ce niveau. Refuser cette idée d’émancipation. Cependant, c’était à elle que revenait la décision finale.
Elle poussa alors un long soupir qui trahissait le fait qu’elle était sous tension et qu’elle avait besoin de se calmer avant de prendre la parole. Son regard parcouru la salle lors d’un moment de presque silence, avec un air terriblement froid, glacial. En fait, si elle pouvait tuer chacun de ces malotrus un par un, elle le ferait…
« Alors premièrement, la blondasse ne va s’occuper d’aucun de ces gueux, qu’on soit tout de suite clairs sur ce point. Pour votre émancipation, j’espère que c’est une bonne blague que vous nous faites. Sérieusement, si vous pensiez que nous ne verrions pas que toute cette visite était une vaste mise en scène… Nous savons pertinemment que vous êtes l’une des rares enclaves du grand banditisme de l’archipel. Donc plutôt que de nous faire une proposition, c’est nous qui allons vous en faire une. »
La jeune femme était extrêmement ferme. Plus vraiment sympathique et conciliante, elle allait dresser un ultimatum. Simple et efficace. Il était rare de la voir sortir de sa zone de confort de la sorte, mais cette ambiance et l’attitude de ces gens. Insupportable.
« Elle est mignonne quand elle s’énerve, non ? » « Taisez-vous. Tous. Vous avez deux options, pas une de plus. Soit vous coopérez et vous continuez d’accueillir notre flotte dans les règles de l’art, soit nous reprenons les lieux. Par la force. Tout de suite. »
Elle hausse un sourcil, prenant son air très hautain, elle avait clairement provoqué ces rustres. Une petite poupée comme elle qui leur lance presque un défi rendait fou beaucoup d’hommes assis autour d’eux. D’ailleurs, certains commençaient à se lever, et prenaient un air agressif. A vrai dire, la première option, bien qu’envisageable, ne semblait plaire à personne, et surtout, ils voulaient tous en découdre.
« Elle est sérieuse, cette salope ? Les gars, si on l’attrape, on ne la tue pas tout de suite… »
Le maître de cérémonie se mit à bégayer, tentant de calmer ses hommes, mais ces derniers n’étaient plus raisonnables. Soudainement, l’un d’entre eux lança une chaise en direction de la jolie blonde, avant de se mettre à courir dans sa direction, comme le firent alors une dizaine d’entre eux, commençant l’assaut.
« Inconscients… »
Kaya réalise alors quelques mudras à la vitesse de l’éclair, faisant apparaître des grands miroirs de glace autour d’elle et d’Inja, qui se mirent à tournoyer grâce au Fuuton. Les projectiles et les hommes tentant de traverser cette zone ? Détruits, tout simplement.
« Inja, dans trois secondes, ils pourront approcher, enfin, ceux qui restent… »
Dit-elle, avec un sourire montrant sa satisfaction d’avoir démoli quelques-uns de ces êtres inférieurs, ainsi qu’une partie de la bâtisse lorsque ses murs de glaces s’élevèrent.
La situation se mit rapidement à dégénérer, passant d'un début d'entretien diplomatique banal à une confrontation d'opinions à coups de lancers de de chaises à destination du duo kirijin.
Kaya semblait ne pas avoir apprécié les boutades des machos du camp adverse, au point de leur faire bien comprendre par les mots, puis par le ninjutsu, dans une invocation de glace tournante, faisant vibrer l'espace en les protégeant des divers projectiles qui fusaient contre eux, avant de happer ce qu'il se trouvait autour et de disparaitre plus haut en emportant une partie du toit de la bâtisse.
Ce manque de respect est innaceptable.
Ces mots-dits, d'un geste, Inja arracha la grande cape noire dont il était habillé pour la jeter sur son côté gauche, tout en maintenant un regard désapprobateur envers les assaillants. Rapidement, plusieurs d'entre-eux se mettaient à les approcher, chose à laquelle le Shireikan ne pu réagir qu'en dégainant sa grande et lourde hache de bataille, refroidissant encore d'un cran l'atmosphère de la réunion.
Puisque vous n'écoutez pas.
Levant son arme tout en concentrant une petite quantité de chakra dans celle-ci, Inja effectua un rapide coup dans le vide de sorte à libérer une multitudes de projectiles de doton tranchants en direction des plus proches adversaires.
Fendant l'air en traversant la pièce, les projectiles partirent se nicher par ci et là dans les corps de certains des hommes, tandis que certains réussirent tout de même à avoir le réflexe d'en bloquer une partie.
Les mecs. On va leur montrer ce que signifie d'être Kaibajin. Que personne ne défigure la pétasse.
Sans même demander leur reste, la plupart des hommes se mirent en quête de se ruer sur le duo de gradés, bien épris d'une intention sanguinaire.
Inja passa en mode combat, jetant sa cape sur le côté tel un héros de manga. La classe, rien à dire. Mais surtout, il allait faire une nouvelle fois ses preuves de son habilité au combat. En tant que chef des armées, il serait assez cocasse qu’il ne soit pas performant dans ce domaine. A vrai dire, il était surtout parmi les meilleurs arme à la main, et il n’avait plus à faire ses preuves à ce niveau. Mais le voir de ses propres yeux était toujours plus impressionnant.
Il brandit son arme à la fin de sa technique, et envoie des projectiles Doton vers les nombreux assaillants courant dans leur direction. Certains furent touchés et tombèrent au sol, mais d’autres continuèrent leur course effrénée vers le duo emblématique de Kiri. Libéré de sa cape, Inja paraissait tout à fait à l’aise dans son exercice du combat. Mais Kaya, elle, était quelque peu handicapée par sa tenue officielle, faite pour absolument tout, sauf pour le combat. Le mouvement de ses jambes était réduit, et le cintrage de sa tenue n’était pas non plus le plus simple pour le haut de son corps.
Pour le moment, ils étaient immobiles, mais si elle avait besoin d’esquiver, elle serait bien dans le mal. Pour le moment, l’urgent était de se protéger de la vague d’assaillants arrivant vers eux. Encore furieuse, Kaya profita du trou formé dans le plafond de la bâtisse pour s’en servir à son avantage. Elle composa des mudras, et fit tomber du ciel de nombreux pics de glace acérés qui infligent alors de lourds dégâts aux personnes leur fonçant dessus.
La salle n’était alors plus très belle à regarder, et le bois se trouvait alors largement tâché avec du sang. Profitant de ce court moment de répit, elle se tourna vers Inja pour lui faire une demande express.
« Inja ! Envoie un Kunaï, vite ! Et couvre-moi une petite seconde. »
Dit-elle une juste avant qu’il ne réagisse à la vitesse de l’éclair pour lui fournir l’outil dont elle avait besoin. Une fois le Kunaï en main, elle découpa d’un coup sec sa robe au niveau de ses cuisses afin de libérer ses mouvements, en faisant attention de ne pas se couper évidemment. De même, elle fit une entaille au niveau de son ventre pour se mouvoir plus aisément au niveau du haut de son corps. Laissant ensuite tomber le Kunaï, elle effectue de nouveaux mudras et se met à tirer des pics de glace de façon frénétique vers leurs ennemis, engendrant un véritable carnage.
« Regardez, elle nous provoque et se désape devant nous ! La Salo… »
La phrase ne fut pas finie qu’un pic de glace se logea entre ses deux yeux, lui coupant la parole pour l’éternité.
« Allez tous en enfer… »
L'icone glamour de Kiri montrait alors un tout autre visage. Elle ne se défoulait pas souvent, mais lorsque c'était le cas, elle faisait honneur aux plus grands combattants du village.
Le spectacle était impressionnant. Non seulement Kaya venait de découper une partie de sa robe pour se permettre une meilleure aisance au combat, mais en plus celle-ci montrait un visage totalement à l'opposé de ce que le cinquantenaire avait d'elle. Ce n'était plus une princesse de glace, plus la bourgeoise qu'il avait connu un court instant, mais bel et bien une guerrière usant autant de sa classe que de son art inné, le Hyôton.
Il n'avait fallu à Inja qu'un mouvement du corps pour saisir de sa main gauche l'un des kunais se trouvant attachés à sa ceinture et lui lancer avec une fluidité remarquable tout en tournant sur lui-même pour donner un coup d'arme simple à destination du torse de l'un des assaillants qui se ruait sur lui.
La grande majorité des ennemis semblaient avoir pris pour cible la gradée kirijine, admettant qu'il s'agissait à première vue de la cible la plus simple à combattre.
Grave erreur.
Les rafales incessantes de glace entaillaient, découpaient et déchiraient les tissus musculaires de ceux qui lui avaient manqué de respect, des chiens à qui l'ambition et le pouvoir avait envahit le cerveau.
La décision était claire, jamais Kiriagakure no Satô ne laisserait un quelconque traité prendre place, pas ici, pas dans ces conditions. Une sorte de mini-guerre avait prise place sur l'île et s'étendrait pendant au moins plusieurs heures tant il était possible de rencontrer de combattants corsaires alliés au mouvement dans les parages.
Pour Inja, c'était clair. Ils devraient se ranger de leur côté et abandonner l'idée d'une émancipation, ou bien : se faire mater.
Mais qu'est-ce que tu tentes toi ?
Alors que sa dernière cible, au sol, venait de agripper à sa jambe, le Shireikan lui donna un rapide coup de pied pour le sonner un instant, avant de se mettre à concentrer du chakra à l'intérieur de son corps pour finalement asséner un coup d'arme au sol, libérant une traînée de pics naissante et se propageant jusqu'au bout de la salle, transperçant par le sol tous les ennemis qui pouvaient entrer en contact avec.
Il ne va pas falloir longtemps avant que d'autres rappliques, la nouvelle risque de se répandre aussi rapidement que celle de notre arrivée.
Inja montrait lui aussi ses talents de combattant de la brume et rendait hommage à tous les titres qui lui sont attribués. Il était précis, agile et terriblement efficace. Ses techniques de doton couplés à sa hache firent beaucoup de dégâts aux ennemis qui leur faisaient face, et malgré leur tempérament téméraire, l’un d’entre eux était en train de se faire la malle. Celui qui avait animé le pseudo débat. Il restait alors peu de survivants, les deux ninjas de la brume ayant fait un véritable massacre dans cet espace qui était auparavant clos, mais qui ressemblait désormais à une ruine, avec le toit détruit par Kaya, et le sol transpercé de pics de terre grâce à Inja. Il faudrait surement pas mal de temps pour remettre tout ça en état.
Enfin, c’était au cas où ils auraient toujours la chance d’habiter les lieux dans les jours à venir. La coopération avec Kiri étant tombée à l’eau, il était probable que la zone soit reprise par les autorités afin d’en faire quelque chose de plus facilement maîtrisable, et donc de plus rentable et utile. Néanmoins, la première chose à faire était de s’en sortir vivant. Pragmatique, Inja rappela ce léger détail à Kaya, qui était complètement tiltée.
« C’est vrai, surtout que leur chef s’est enfuit … »
Elle pousse un long soupir durant ce petit moment de répit. Mais elle savait que ça n’allait pas durer longtemps. Rapidement, le village tout entier leur tomberait dessus.
« Pour info, je suis bien plus efficace quand j’ai de l’espace pour faire mes techniques. Si je me fais prendre dans un couloir, c’est compliqué pour moi. On passe par les toits ? »
Propose la jolie blonde avec un petit sourire, avant de prendre l’initiative de sauter par le trou que sa technique avait ouvert dans la toiture. Au moins, ils avaient moins de chance de se faire piéger dans un guet-apens. Une fois là-haut, ils pouvaient entendre du mouvement par les quelques fenêtres ouvertes. Kaya courait en direction du port en sautant de toit en toit, mais assez rapidement, leur petit tour de passe-passe fut découvert, et certains se mirent à les poursuivre par les toits. Arrivant proche du port, où s’arrêtaient les toits pour laisser entre eux et leur navire une grande place noire de monde. Et non, ce n’était pas les soldes, mais bien les deux ninjas de Kiri qui étaient attendus.
« On dirait qu’on va devoir en tuer encore quelques-uns… »
Dit-elle juste avant de composer quelques mudras, et de faire apparaître un mur de glace derrière eux, afin de bloquer l’accès aux poursuivants des toits à leur position. Sa technique de pluie de glace fut à nouveau utilisée, et des cris de douleur attestèrent de son efficacité.
« Je pense que l’on doit rejoindre le bateau au plus vite. A deux contre cent ou plus, on va perdre beaucoup de temps à combattre, et on peut se faire avoir sur un malentendu… Et surtout, j’ai peur qu’ils s’attaquent au navire bien vite. Si on arrive à le rejoindre, fais-moi confiance, j’ai une technique pour les dissuader de négocier pendant de nombreux mois… »
Elle fronce les sourcils et se retourne, avant de faire quelques mudras, gardant son air sérieux et terriblement froid, avant que n’apparaissent trois gigantesques dragons de glace qui s’abattirent sur la place en bois, tuant de nombreux corsaires et causant un vaste nuage glacial sur la zone.
Pour une des rares fois dans sa vie, le cinquantenaire n'eut pas à faire grand chose, bien aidé par l'efficacité de la Sanjikan, elle-même aidée par ses capacités héréditaires.
C'est partit.
Laissant entendre qu'il était prêt à la suivre sans broncher. Le Kagai se contenta simplement de suivre de près la blonde, usant de sa hache pour répousserles projectiles allant dans leur direction. Le potentiel offensif de la femme gradée de Kiri n'était plus à prouver, elle avait clairement du répondant. C'était simple, aucune raison d'en rajouter, la défendre simplement des quelques attaques maladroites ennemies leur permettrait de rejoindre le navire sans trop de problèmes.
Finalement, arriver au navire ne fut pas des plus difficiles, le plus dur étant de se débarasser de la horde d'adversaires à leur poursuite. Pour ça, la Sanjikan laissa entendre qu'elle allait s'occuper de la situation avant de se mettre à composer de nombreuses mudrâs couplées à l'ébullition de son chakra héréditaire. En un instant, de grands dragons de glace se mirent à se créer pour fendre l'air et s'en aller heurter les nombreux ennemis emplis de haine. S'en était fini d'eux.
Après un instant de réflexion, le Shireikan donna l'ordre aux matelots kirijins de larguer les amarres, il était temps de partir... Pour l'instant.
Kaya... Tu m'as bien surpris. Tu n'as vraiment pas gagné ton grade pour rien.
Ceci-dit, Inja laissa un instant de pause avant de reprendre, l'air songeur.
L'île est à nous. Mais cette ville... Ils reprendront du poil et de la bête et s'en iront recruter d'autres combattants. Une révolte à cette période n'est pas envisageable. Il nous faut y retourner...
Le regard maintenant figé sur l'horizon, le Kagai pu observer la distance avec le port s'augmenter, une brume épaisse se mettant à prendre d'assaut les environs.
Les yeux plissés, un sourire presque carnassier se mit à atteindre son visage, avant qu'il ne reprenne pour compléter sa déclaration.
Cette nuit. Ils ne seront pas préparés, bien trop persuadés que nous repartons au village. Il nous faut frapper de nouveau, dans l'ombre. Achever ce mouvement de révolte.
Combattre aux côtés du fameux Inja était un réel plaisir. Entre sa furie destructrice, et la maîtrise rassurante du gladiateur, Kaya se sentait réellement invincible. Et d’ailleurs, pour le moment, ils semblaient l’être. La petite bourgeoise n’avait pas de sang sur ses mains, mais elle n’était vraiment plus innocente pour le coup. Ses pics de glace et autres jutsus tout aussi glaciaux firent mouche à chaque fois tandis qu’Inja était un véritable bouclier vivant. Au final, ils retrouvèrent le navire en courant et en continuant le massacre. Mais le nombre était affolant, et rester serait dangereux, malgré cette débauche de puissance. Et puis en plus, le chakra n’était pas infini.
Une fois sur le bateau en déplacement, elle fut complimentée par le Shireikan. Elle esquissa un joli sourire, contente d’être reconnue pour autre chose que par son physique et sa capacité à parlementer, surtout par un cador du domaine.
« Eh bien merci, cher Inja. Ta puissance est aussi impressionnante, mais disons qu’on s’y attend un peu plus, je pense. Je me bats de moins en moins avec le temps, et du coup peu de personnes ont vu la puissance de mes techniques les plus avancées. »
Elle pousse un petit soupir et porte son regard azur à l’horizon elle aussi.
« C’est évident. Et surtout, on ne va pas être en excellent terme avec eux désormais… »
Elle ne peut s’empêcher de pousser un petit rire suite à cette remarque.
« La diplomatie ne fonctionne pas toujours, et parfois, un peu de force ne fait pas de mal. Et pour le coup, je suis d’accord. Je n’ai pas encore tout donné, et je pense être capable de faire de lourds dégâts… »
Le bateau, une fois passé l’horizon, arrête sa progression et se dissimule dans une brume qui s’épaissit de minute en minute. Ils allaient bientôt être impossible à repérer, prêts à attaquer au moment le plus opportun et innatendu.
« Pour la stratégie militaire, je te fais entièrement confiance. En espérant que ça se passe mieux que ma négociation… Sinon, pour t’aider à faire une stratégie, j’ai encore une technique que je peux utiliser. Elle me sera très coûteuse, mais en résumé… Je peux détruire une zone assez conséquente. Mais la contrepartie, c’est que toi ou aucun autre allié ne se trouve dans le rayon d’action de ma technique. Que préconises-tu, entre entamer les hostilités avec cette dernière, ou la garder pour le bouquet final ? Tu as quelque chose pour faire des dégats de zone, toi ? On pourrait entamer les hostilités en détruisant deux bâtiments principaux… »
Elle attendait ce que le stratège montre son talent, et pour cela elle lui avait donné tous les éléments la concernant afin qu'il puisse utiliser ses compétences au mieux.
Kaya ne prit pas longtemps avant de réagir aux dires du cinquantenaire, acquiesçant quant à la nécessite de revenir la nuit même, de les surprendre durant leur sommeil pour n'en faire qu'une bouchée.
Plus intéressant encore, celle-ci semblait proposer d'utiliser une de ses techniques fétiches pour raser une zone et désirait avoir son avis sur la façon de l'utiliser du mieux possible. Pour le Kagai, ce n'était même pas une question. Ils allaient l'utiliser, et bien.
Hm... Intéressant... Le plus simple serait de commencer par ça. On s'en moque du spectacle, ce qu'il faut c'est poser les bases de la zone de combat. La panique prendra rapidement la ville, ça ne pourra qu'être à notre avantage. Il nous faut frapper vite et fort.
Mais alors que le bateau était entièrement camouflé dans la brume, le Kagai se mit à ranger son arme dans son dos, s'approchant d'une des caisses sur le bateau, du change, un moyen pour lui de vérifier qu'une cape noire de rechange était bien présente. Il n'allait pas la remettre, pas tout de suite, non, il allait rester en habit de combat jusqu'à la fin. De toute manière, il n'avait plus rien à cacher et ne pouvait déjà que trépigner à l'idée de la future boucherie qui allait prendre place.
Le champ de bataille...
Qu'y avait-il de plus commun et banale pour lui en ce monde ? Sûrement rien. Le Kagai s'était toujours senti vraiment vivant qu'en frôlant la mort.
Nous allons rester là quelques heures. Laissons les s'occuper de leurs blessés et morts, il leur faudra du temps avant qu'il ne se mette à se reposer. C'est à ce moment-ci que nous frapperons.
L'esprit partagé entre une patience qu'il avait forgé au fil des années et une envie latente de partir au combat, le gladiateur se mit à s'asseoir en tailleur au sol, mal installé sur le bois mouvant du bâtiment naval.
Elle écoutait le stratège avec une grande attention. Après tout, c’était son domaine de prédilection et il était fort probable qu’il ait des idées auxquelles elle n’aurait jamais pensé. Et visiblement dans un premier temps il était préférable qu’elle attaque avec sa fameuse technique. L’avantage était clair : un dégât de zone important, profitant de l’effet de surprise. Le petit désavantage ? Cette technique était extrêmement consommatrice en chakra, et ne l’ayant jamais utilisée en condition réelle, elle ne savait pas si cette dernière ne la fatiguerait pas pour la suite du combat. Au pire, Inja serait la pour assurer ses petits moments de faiblesse.
« Je vois. J’ai hâte que tu assistes à ce que l’on sait faire de mieux chez les Yuki… »
Elle continue de le suivre du regard pour l’observer en train de chercher dans un coffre contenant des vêtements. Cet homme aux aspects durs et un peu rustres serait-il en fait un grand coquet pour qui aller sur le champ de bataille dans une tenue abimée serait un affront ? Ce serait surprenant, et fascinant. Mais tout cela lui rappela surtout une chose : elle avait découpé sa robe à coup de Kunaï, et du coup elle faisait tout de suite moins élégante.
Effectivement, son ex robe longue se trouvait être coupée au-dessus de son genou, et le tissu, peu adapté pour cette nouvelle longueur, se retrouvait être très volatile. En plus, la découpe n’était pas parfaitement droite. La seconde découpe était là pour libérer ses mouvements au niveau de sa ceinture abdominale, laisse justement apparaître son ventre plat à la vue de tous, qui était un peu rougit aux endroits de la découpe du kunaï. Enfin, au pire, Inja serait le seul à pouvoir se souvenir de ce qui se trouvait sous sa robe à cause d’un mouvement un peu trop rapide. Les autres ? Ils seront morts. Les morts ne parlent pas. Les morts ne se souviennent pas.
Il avait prévu quelques heures d’attente, et la belle blonde poussa alors un petit soupir. Qu’allaient-ils faire durant cette pause, en plein milieu de la mer embrumée. Dormir ? Surement pas, combattre au réveil était désagréable. Lui, visiblement sage, s’était assit au sol en tailleur. On aurait dit qu’il entamait une méditation. « Sérieusement… ? » se disait-elle.
« D’accord. Je serais prête à frapper ! Bon, malheureusement, je n’ai pas amenée ma tenue de combat. Je n’aurais que ces morceaux de tissus découpés pour l’occasion, je m’en excuse. »
Elle tergiverse quelques secondes, et au final, elle vient s’approcher du combattant, avant que ses pupilles bleues si particulières parcourent les contours de ses muscles, surtout ses bras et ses épaules. Naturellement très tactile, elle vient poser une main sur l’un des muscles saillants de l’épaule du guerrier. Elle avait peur de s’ennuyer, et se disait que de se trimballer une telle hache devait être épuisant.
« J’imagine que ça doit te tirer un peu, non ? »
Avec son pouce, elle appuie sur un nœud, et observe sa réaction.
« Je ne suis pas médecin mais … Je sais comment éviter les courbatures… »
Elle fait quelques mudras, et vient canaliser son chakra dans sa main droite, qui devient alors glaciale, littéralement.
« Même à travers les vêtements, ça risque d’être un peu froid… Mais ne t’en fais pas, ça va faire du bien. »
Dit-elle avant de passer lentement sa main le long de ses épaules, puis de ces biceps, afin de favoriser la récupération musculaire du chef des armées. S’il ne l’envoyait pas valser par-dessus bord, elle continuerait pendant de longues minutes, parcourant les muscles les plus utilisés de son corps lors du combat.
***** A few hours later
La cryothérapie terminée, ainsi que probablement d’autres occupations, il était désormais l’heure d’attaquer. Le bateau, sous les ordres d’Inja, revenait sur ses pas et retournait vers le port où ils avaient déjà fait quelques dégâts. Kaya marchait lentement jusqu’au pont, essayant de maîtriser sa respiration. Elle allait user de sa technique la plus puissante, et pour la première fois en situation réelle. Elle avait un peu la pression, à vrai dire. Son regard figé vers l’horizon qui laissait apparaître le port, elle se concentrait et s’apprêtait à faire ces fameux mudras.
Quelques petites minutes plus tard, le bateau s’approchait dangereusement, et Kaya ne devait pas tarder à lancer l’attaque. C’était le moment. Elle regardait avec détermination l’entrée du port et entama la réalisation des nombreux mudras requis pour cette technique. N’importe quel ninja confirmé pourrait ressentir cette immense vague de chakra l’entourant, jusqu’à ce que son bras se dirige vers les quais de ce port, bondés de monde. Plus d’état d’âme. Vous allez voir ce que la pétasse peut faire…
L’air devient glacial sur le port, rapidement, les particules d’eau gèlent, formant une sorte de grêle aux arêtes vives. Ces dernières se mettent à tournoyer, jusqu’à former une gigantesque tornade à la folle puissance, et surtout contenant ces bouts de glace qui augmentent en nombre, et qui détruisent tout ce qui se trouve autour de la tornade, et en son centre. Des cris, de la surprise, mais surtout de la douleur. Kaya était en train de détruire ni plus ni moins qu’une zone de plusieurs dizaines de mètres carrés…
Une bonne chose de faites. Il leur faudrait attendre, longtemps, juste assez pour que la ville s'endorme, s'occupe de ses morts et baisse sa garde, persuadée que la flotte kirijin avait quitté les lieux, que les renforts du village n'arriveraient pas avant quelques jours.
Mais alors que les pensées du cinquantenaire se mirent à s'envoler vers une potentielle stratégie d'attaque, la Yuki ne perdit pas de temps pour s'approcher de lui, apposant sa main sur son épaule pour commencer à anesthésier l'endroit, un moyen de faire partir les possibles douleur. Un bon moyen d'apaiser les muscles avant le prochain assaut et la raison du pourquoi le Kagai la laissa faire.
J'avoue ne pas m'être préparé à ça, Sanjikan. Je vous en remercie, mais pas besoin d'éterniser les soins, nous sommes ici en mission.
Il se sentait déjà mieux, presque prêt à repartir aussi vite qu'ils venaient de s'en aller. Seulement, autant profiter de l'apaisement de la glace pour être complètement remit des efforts. Un effort de la part de la Yuki qui ne devrait pas durer plus que nécessaire. La période n'était vraiment pas aux rumeurs, qui pouvaient aller vite. D'autant qu'ils ne disposaient que de quelques heures, sûrement pas assez pour que le berserker essaie d'amener la diplomate vers quoi que ce soit de plus approfondie. Il leur faudrait être prêt le moment venu, sûrement pas à peine habillés et insatisfaits de la courte durée des ébats.
Dommage.
[...]
Le temps était passé plus rapidement que le cinquantenaire l'aurait imaginé. Dans son esprit, nombre de stratégies lui avaient traversé l'esprit, tant de façon d'éteindre la vie de village de la zone ciblée... Seulement, la seule réponse qui lui vint réellement au cerveau fut celle de la radicalité. Il avait faim... Un bon argument pour rentrer au village et autre pour précipiter les choses, en finir au plus vite.
Positionné vers l'avant du navire, Inja pu entendre les pas de la Sanjikan se rapprochant de lui. Son regard ne bougea pas d'un cil, fixant lui aussi l'horizon alors que la Yuki se préparait à déchainer la puissance du blizzard, une secousse qui fit largement trembler le navire rien qu'à la quantité de chakra déployée pour l'occasion. Plus loin, la ville commençait à ressentir les effets dévastateurs de l'assaut.
Ils n'étaient pas préparés, en train de se reposer pour la plupart... Un coup de maître, tout se passait exactement comme prévu.
Durant plusieurs secondes, la glace se mit à lacérer et emporter tout ce qui pouvait se trouver sur son chemin, détruisant et déracinant bon nombres de bâtiments tandis que les débris en vol se mêlaient aux cris des habitants. Les rebelles ne tiendraient pas longtemps.
Et alors que cinquantenaire pu commencer à sentir la puissance du déchainement de Kaya se mettre à ralentir, pour finalement se préparer à disparaître, annonçant la fin de son déluge, le Kagai gardait le regard sur sa cible, fléchissant les genoux pour prendre appuis sur le point du navire... Et s'élancer vers les cieux.
Fusant en direction du ciel, le berseker se mit à déployer à son tour une énorme quantité de chakra dans son corps, se préparant à retomber, sa hache en main, prêt à déchainer la foudre sur ce qu'il pouvait rester du village, visant d'avantage les parties qui auraient potentiellement survécue, vers lesquelles les débris pouvaient encore abriter un groupe de corsaires rebelles.
Le temps des parlementations était bien loin. A des lieux de la démarche de discussion engagée au début de la réunion... Oui, Bien loin.
Gardant une posture bien droite tout en continuant de concentrer une masse impressionnante de chakra, Kaya entendait et voyait ce massacre qu’elle commettait sans aucun état d’âme. La jolie blonde, piquée à vif par cette réunion absolument lunaire, avait perdu tout sens de l’empathie. La diplomate n’était plus celle qui se trouvait ici, mais il s’agissait bien de son autre facette : une experte en ninjutsu dont l’art de la glace pouvait se montrer dévastateur. La Yuki rendait hommage aux plus grands noms de sa famille grâce à cette technique de rang exceptionnel.
Une fois son attaque terminée, l’autre grand combattant qui se trouvait à ses côtés passa à l’offensive. Et il n’était pas chef des armées pour rien. Un majestueux saut de l’ange pour se diriger vers le village déjà à moitié détruit, et voilà que c’était à son tour de se vider d’une quantité colossale de chakra. Il retomba au sol en donnant un coup tonitruant avec son arme qui déploya des éclairs de Raiton sur une grande surface à la ronde. La jolie blonde fut impressionnée par une telle technique, et beaucoup de monde l’aurait été d’ailleurs. Voir un shinobi d’un tel niveau à l’œuvre ne pouvait qu’inspirer le respect.
Une fois cette nouvelle attaque terminée, la Sanjikan descendit du bateau de façon bien moins acrobatique que son camarade chef des armées. Toujours animée par une sorte de folie meurtrière, elle composa à nouveau des mudras pour faire apparaître de pics de glace acérés devant elle qu’elle propulse à une vitesse folle vers les fuyards, ceux qui étaient assez loin pour échapper à leurs attaques, ou les personnes assez talentueuses pour avoir esquivé. Mais personne ne pouvait leur échapper de la sorte. Avec un sourire terrifiant, elle ciblait ces personnes qui courraient pour leur vie avec ses pics de glace qui fusaient. Plusieurs munitions étaient générées par seconde, et Kaya les propulsait comme une frénétique pendant de nombreuses secondes, jusqu’à ce qu’aucune personne vivante ne soit visible à l’œil nu sur tout le port.
Sa frénésie l’avait cependant fatigué, surtout qu’ils avaient déjà combattu il y a quelques heures, et Kaya, reprenant son souffle, jeta un regard complice à Inja.
« Qu’est ce qu’on fait, maintenant ? On finit de raser le village, ou tu penses qu’ils ont compris la leçon… ? »
La question était cependant légitime. Les dégâts qu’ils venaient d’engendrer seraient assez importants pour que leurs activités illégales soient interrompues pendant de nombreux mois, au moins, mais était-ce suffisant ?
La combat faisant rage, il fut aisé pour tout spectateur, si tant est qu’il y en eut à ce moment, de se rendre compte que le match était fini, à sens unique, celui de la force de frappe de la Brume. Deux élus de la Mizukage, Sanjikan et Shireikan, se défoulant sur une rebellion qui disparaît aussitôt son enveloppe avait foulé l’espace terrestre.
La force dégagée par le plongeon avait suffit à réduire en miette une seconde partie du village, doublant l’efficacité de la première technique qui avait été lancée par la Yuki, deux cratères de débris s’étant formés pour ne laisser plus voir que de la poussière.
Kaya ne tarda pas à son tour à quitter le navire pour aller finir les quelques fuyards, des rescapés, mais néanmoins des rebelles dont l’esprit avait été à la révolte peu de temps avant. Il était hors de question qu’ils puissent s’enfuir prévenir d’autres villages ou répandre de fausses nouvelles comme celle d’une attaque pure de Kirigakure no Satô.
Non. Kaya avait fini le travail.
Et alors qu’elle acheva le dernier dissident à l’horizon, la Cheffe de Clan demanda ce qu’il retournerait d’eux à présent.
Fallait-il en faire plus ? Sûrement pas.
De sa voix rauque, le Shireikan remit sa hache dans son dos, les sangles entre ses mains pour l’attacher de manière efficace, assez pour soutenir le poids énorme de la grande hache de bataille à double lame, pour se retourner finalement vers la blonde.
« Je pense que nous avons été assez persuasifs. Rentrons. »
L’escapade était terminée, celle d’un duo cinglant auquel il ne fallait pas chercher des noises.
D’autant que la « pouffe » disposait largement de quoi se défendre.
Le village était désormais désert. Un véritable no man’s land. Non pas qu’il n’y avait aucun survivant sur l’île entière, mais en tout cas, sur quelques dizaines de mètres à la ronde, c’était plutôt certain. Les deux jonins de la brume s’étaient fait respectés, pour le moins qu’on puisse dire. Un véritable bain de sang auquel Kaya avait largement participé. Et ça faisait un bout de temps qu’elle ne s’était pas exprimée de cette façon. C’était un sentiment assez grisant, mais pourtant il était presque terrifiant. Ils venaient de commettre un massacre, et pourtant la jolie blonde avait un réel sentiment de soulagement. Comme si c’était quelque chose dont elle avait besoin depuis longtemps.
Mais il était temps de se calmer et de rentrer au village, comme le confirma le chef des armées, Inja, avec qui elle venait de se rapprocher grâce à ce combat en duo plutôt fructueux. Ce genre de moment qui marque et qui peut forger une amitié. Ayant usé de techniques très puissante, Kaya montrait quelques signes de fatigue, malgré sa réserve de chakra plutôt haut dessus de la moyenne. Avec un petit sourire aux lèvres, elle s’approcha de lui et déposa une main au niveau de son épaule.
« C’est bien vrai. Merci pour cette petite remise en forme, ça m’a fait un bien fou. Je suis peut-être sanguine, après tout… »
Il était maintenant temps de tourner les talons et de retourner sur le bateau Kirijins, laissant derrière eux un nombre incalculable de cadavres. Les survivants auront tout le temps de nettoyer le lendemain, après tout. Ce qui était certain, c’est que leur petite négociation laissera une trace indélébile dans les relations entre le village caché de la brume et cette île. Peut-être que le contrôle par la terreur peut porter ses fruits.
« J’ai besoin de repos. Bonne nuit, Inja. »
Dit-elle avec un air bien moins sérieux et solennel qu’avant. Elle lui parlait comme s’il était un vieil ami d’enfance, et du coup son air froid et hautain avait disparu. La jolie blonde paraissait dans cette situation bien inoffensive. Un bâillement plus tard, elle entra dans sa cabine pour s’allonger sur son lit et sombrer dans les bras de morphée.