Ce matin, j'ai décidé de me rendre à La Fleur de Sel, un salon de thé que j'avais découvert près de chez moi. À cette heure, la salle était plutôt vide. Je m'assis à une table au fond de la pièce et me commanda un thé au jasmin. Le serveur finis de servir les autres clients avant de disparaître, jetant un dernier coup d'oeil dans ma direction. Je n'en fis rien, peut-être qu'il était simplement curieux, c'était la première fois que je venais ici après tout.
Une trentaine de minutes était passée sans que rien ne me sois servis. Je m'apprêtais à partir lorsque le serveur revint avec deux femmes en uniforme. Leurs vêtements me disaient quelque chose, mais impossible de me rappeler quoi exactement.
C'est alors que le patron me pointa du doigt. "C'est lui! L'homme avec la barbe et les gros sourcils!"
Gros sourcils? Avant même que je puisse réagir, les deux ninjas étaient à ma table, me faisant signe de me mettre debout. "Suivez-nous, vous êtes en état d'arrestation," dit l'une.
”Pour quel motif?” dis-je, en me levant.
“Aggression,” dit l’autre.
Le propriétaire avait évidemment perdu la tête. J'étais resté assis là sans parler, ni toucher personne, c'était exactement le contraire d'une agression! Pourtant, je laissais les deux policières me pousser hors de l'établissement comme un vulgaire criminelle. Les quelques clients nous regardèrent passer, murmurant entre eux.
Il valait mieux ne pas faire d'histoire et attendre de parler à un juge... S'il y en avait un. En fait, je n'avais aucune idée de ce à quoi ressemblait la justice dans un village ninja. Peut-être qu'ils allaient simplement m'enfermer dans une cellule et jeter la clé.
Une dizaine de minutes plus tard, on était arrivé au poste. Je suivi les kunoichi jusqu'à la porte d'un bureau. On pouvait y lire "Hyûga Takumi, Shihainin". Je n'avais jamais entendu parler de ce titre, mais ça avait l'air officiel.
On me fit entrer à l'intérieur. C'est un grand homme aux cheveux noirs qui nous accueillit. Il me paraissait jeune. Trop jeune pour avoir un bureau aussi immense et ce qui ressemblait à des assistants personnelles. Il était peut-être un très bon enquêter, qui savait... Si c'était le cas, je n'aurais aucun mal à me sortir du pétrain.
”Tout ceci n’est qu’un grand malentendu, Shihainin, je n’ai agressé personne dans ce salon de thé. Il y a beaucoup de témoins.”
Dernière édition par Maito Kai le Mer 28 Mar 2018 - 21:23, édité 3 fois (Raison : Ttire)
"Dois-je te dire la différence entre toi et moi ? le niveau. Il est comme l'histoire du singe essayant de capturer la lune. Peu importe la façon dont il se bat, il est juste le reflet de la lune sur l'eau qu'il voit. Donc, il s'enfonce seulement dans l'eau. au fil du temps, il coule."
Réfléchissant aux prochaines réformes, il se devait d’être juste, comme à son habitude. Il était en charge de développer les infrastructures du poste de police. Enfin, c’est un poids qu’il est allé arracher au destin, se donnant responsabilités et pouvoirs malgré les autres. Quelqu’un devait faire bouger les choses et ce n’est pas en tendant la joue qu’on ramassait les caresses vous savez. Tous ses prédécesseurs avaient été fades, faisant presque du lieu quelque chose de pénible où s’y rendre. Récemment, les visages affichaient un certain sourire ainsi qu’un certain réconfort à la simple vue du Shihainin. Son efficacité et sa bonté y étaient pour beaucoup, ce qui faisait passer son côté quelque peu lubrique pour inexistant. Il devait et allait, pour sûr, faire briller tous les côtés possibles de la police. La grande Iwagakure n’avait que trop souffert de l’incompétence de certains. La corruption et tous les réseaux criminels finiront par tomber sous son commandement ou de sa main, cela arrivera.
C’est bien sûr avec une certaine euphorie qu’il s’était permis certains plaisirs. Personne n’allait s’en plaindre, c’était un village de délurés. Surtout de délurées. Il fallait dire que les femmes iwajins criaient famine dès qu’un bel homme montrait le bout de son nez quelque part la nuit tombée. De vraies tigresses disaient-ils. Bref. Dans son bureau, seul avec une de ses assistantes, Rem. Il profitait de ses caresses en se délectant du succulent thé du clan Sado. Rien de très sensuel, du moins de son côté. Bien sûr, on pouvait dire qu’elle aurait vendu père et mère pour lui soutirer ne serait-ce qu’un regard. C’était triste à dire mais le Casanova avait à charge la défense des quartiers résidentiels. Il ne pouvait se permettre d’écart ou autres défleuries permettant de lui faire perdre concentration. Il faisait montre d’un grand intérêt pour chaque dossier. Aucun ne restait “non-éludé”. Son passage signifiait systématiquement le recul du mal et l’emprisonnement de ses subordonnées. C’est ce qui avait fait sa réputation. C’est pourquoi, ils l’appelaient le Shihainin.
Interrompu dans sa détente par une impromptue visite, il leva pour la première fois de la journée les yeux des dossiers concernant les problèmes iwajins. Deux de ses plus fidèles mais non humbles femelles venaient d’amener un homme, dans son bureau. Voilà qui était inhabituel. Enfin, cela lui arrivait d’aussi bien prendre la fonction de policier, de juge & de bourreau, pourquoi cela changerait aujourd’hui. On lui amenait alors un léger dossier, un de plus parmi tant d’autres, rassemblant les informations que le village détenait à propos de l’individu. Il parcourut en diagonale la vie écrite de l’accusé tandis qu’une des inférieures et dépendantes lui expliquait ce qu’il en était. Marquant son exaspération par un soupire, il fit signe du bras afin qu’elles quittent la pièce, même celle qui était entrain de le masser. Elles s'exécutent, non sans un peu de déception. Déçues de ne pas avoir remplis ses attentes, elles avaient amené cet homme malgré lui et sans preuve. Fort heureusement, il avait l’air d’être quelqu’un de raisonnable ou de très intelligent, ou bien même les deux en même temps. Cela avait facilité les choses, il n’avait pas besoin d’une plainte contre ses lieutenants. Il les punirait plus tard, même si elles appréciaient cela. Pour la forme, il se devait de le faire, le fouet aidant à se rappeler de l’erreur.
Le bureau était immense et n’avait pas à rougir face aux salon luxueux de certaines demeures. Ici, tout ce qui était présent y était pour une raison. Aussi, tout ce qu’il y avait venait de sa poche, il investissait énormément dans le poste de police (et par extension son bureau), rendant les lieux plus performants et égayants qu’avant. Même un aveugle le verrait. Il invita son hôte à s'asseoir sur l’un des nombreux siège entourant son bureau sur lequel était déposé nombre d’affaire en attente d’être résolues (il n’en restait pas moins un homme, trop peu de gens servaient dans la police pour que tout soit réglé sur le champs, peu de gens comme lui du moins). Il y avait aussi sur le meuble, nombre de mets et de boissons en tout genre. Tout était alléchant et l’odeur n’en était que fabuleuse. Si on en oubliait l’endroit, l’on se croirait dans un restaurant huppé. Il souriait alors doucement à l’homme en le regardant dans les yeux.
Veuillez m’excuser pour tout ce… remue-ménage et la façon dont vous avez apparemment été traités. Installez vous et racontez moi votre version des faits, ami iwajin.
La Fleur de Sel faisait des siennes ? Ou lui mentait-il ? Il comptait bien régler ce problème de manière efficace.
Dernière édition par Hyûga Takumi le Lun 12 Mar 2018 - 0:46, édité 1 fois
L’inspecteur décida de me donner la chance de m’expliquer. Je poussai un long soupir de soulagement, pensant que j’allais peut-être m’en sortir. Un court silence s’installa, le temps que je me remette les idées en place.
”Je me suis rendue à au salon de thé La Fleur de Sel vers… 9 heure ce matin,” commençais-je, en me remémorant la scène ”J’ai tout de suite remarqué que serveur me regardait bizarrement. Après avoir pris me commande, il disparu, sûrement pour vous appeler. Moi, je suis resté assis là, sans rien faire. Quelques minutes plus tard, j’étais en état d’arrestation.”
Je lançais un coup d’oeil aux deux femmes qui m’avaient arrêtés. ”Elles m’ont emmenés ici sans même poser de questions.”
“Shihainin-sama, si je peux me permettre...”
C’était la voix de la première agente, qui s’était matérialiser à côté de moi. “Hier soir, lui et d’autres homme se sont battus devant un bar. Ça a mal viré, les autres ont été blessé et le suspect s’est enfui.”
Elle se tourna vers moi, une certain résolution dans les yeux. “Le serveur du salon de thé a été témoin de tout. Quand vous êtes venu ce matin, il vous a tout de suite reconnu. Un homme musclé, avec une barbe et d’aussi gros sourcils, disons qu’il n’y en a pas des tonnes.”
D’abord, mes sourcils ne sont pas si gros que ça. Et puis je n’avais pas pu me battre avec ces hommes par ce que... ”Hier soir j’étais… ”
Impossible de me rappeler.
Allez, un petit effort…
Toujours rien. Le vide.
Est-ce qu’elle disait vrai? L’alcool et moi ne faisions pas bon ménage, je l’avais bien vu durant Iwa Shukusai, avec Sun-Hi… Après avoir bu un seul voir, je ne me rappelais plus de rien le lendemain. Pourtant, je n’avais jamais été violent, même saoul. Surtout, je n’avais pas bu une goutte depuis! Il fallait que je trouves quelque chose, qu’est-ce que je faisais la nuit, d’habitude?
”Hier soir, j’étais…”
Quelqu’un se mis à cogner à la porte, interrompant ma phrase. Ouf… sauvé par la cloche.
Une journée de plus à Iwa, j'ouvre mes yeux, m'étire et vais faire les soins du matin à ma patiente préférée. Son oeil va de mieux en mieux ce qui est une bonne nouvelle, a terme je pense pouvoir lui rendre son second d'ailleurs. Mais c'est une autre histoire, en tout cas, une fois propre, habillée et tout ce qui va bien, je prends un petit rapport que j'ai reçu la veille en faisant un au revoir à ma Sana. J'ai du travail aujourd'hui elle en a tout autant. Cela me change de la femme que je voyais passer son temps à boire, flâner et ne rien faire, pas forcement dans cet ordre la d'ailleurs. J'ouvre le porte-documents, des dossiers que j'attendais, mais malheureusement rien de nouveau. Des fois le quotidien est affreusement écrasant, empêchant de s'épanouir ou de trouver une résolution même à des problèmes on ne peu plus...
Courses aux toilettes...
Cinq à six mois, plus question de cacher mon ventre à ce niveau-là n'est-ce pas ? Je devrai déjà ne plus avoir trop de travail, d'ailleurs je remarque que mon agenda se libère petit à petit... Décidément ces hommes ne changeront jamais. Ils font l'air de rien, mais il me materne... Me paterne discrètement, je suis certaine que ce n'est pas un hasard. Enfin tant mieux, cela me laisse plus de temps pour le repos, les études diverses et... On frappe à la porte, une Kunoichi du commissariat n°12 ?
"Hé bien, j'ai l'impression que ce cher Takumi ne peux plus se passer de moi."
Elle est gênée, en réalité elle me demande de venir pour un tout autre souci. Début de mâtinée, j'arrive au commissariat, je vais dans un bureau, assise sur celui-ci une jeune femme, c'est une ninja aussi, mais plus jeune. Elle semble soucieuse, elle ne dit pas un mot.
"C'est ma soeur Cho, je..." "Je suis certaines qu'elle saura me dire ce qu'elle a toute seule comme une grande, aller, dehors, zou zou zou."
Avec un sourire doux, mais néanmoins sérieux, je mets la grande-soeur dehors comme si de rien été et malgré ses protestations. Me retourne, vais m'assoir à côté de la demoiselle et met une main délicate sur son épaule.
"Tu veux en discuter ? Sinon, on peut simplement papoter..."
Le reste est et sera de l'ordre du secret médical... En tout cas, une fois que j'ai fini, je laisse les deux soeurs se retrouver et je vais me prendre un thé bien sucré. Je ne supporte plus autre chose, les jus de fruits me font aller au cabinet en boucle et il ne vaut mieux pas que j'approche de la moindre source d'alcool. Même dans la nourriture c'est comme si j'avais un sixième sens qui me fait immédiatement rendre ce que j'ai dans le ventre. Je vais vers un groupe de policières, elles sont en grandes discussions et cela semble mouvementé d'ailleurs. Je vais en profiter pour leur demander si le Shihainin est disponible.
"C'est une blague ?" "Même si c'était le cas, c'est un scandale..." "Tu as eu ça comment ?" "Un ninja ne révèle jamais ses sources."
Je passe à côté... J'intercepte un dossier qui est brandi par l'une d'elles comme une hystérique qui secouerait une manche ou un rat s'est attaché. Elles se tournent vers moi, alors que je commence à lire en marmonnant.
"Le corps administratif... Mhhh... mise en valeur par cet uniforme... le Shihainin jugerait cela indécent et irrespectueux envers les maris bien aimés... Natori-sama... étant miséricordieux, cela ne risque jamais d’arriver..."
Je les regarde, leur rends le document et...
J'éclate de rire, vraiment fort, tellement que je m'en tiens les côtes dans un silence gêné autour de moi alors que les regards se tournent vers moi. Finalement, je finis par retrouver mon calme, même s'ils ont eu peur que je me fasse du mal. Je tiens mon coeur avec une main sur la poitrine, une larme au coin des yeux.
"Sérieusement ?" "C'est dégradant !" "Option A, c'est une plaisanterie. Option B, un simple fantasme, sinon, option C... C'est vrai, dans ce cas la devenez meilleurs pour pouvoir retirer cette : "réforme" si ça ne vous plaît pas. " ",Mais[...]"
Je mets ma main devant sa bouche, gardant un air maternel avant de reprendre en la regardant dans les yeux.
"Vrai ou faux, le vol de document est sévèrement puni, je vais fermer les yeux et rapporter ça à qui de droit. Pas la peine de me demander plus d'information, vous en serez informé quand vous le devrez, si vous le devez."
Elle fulmine, mais effectivement, elle comprend vite qu'elle à tort ou en tout cas pense que c'est le cas.
Un petit quart d'heure plus tard...
"S'il m'appelle, alors ça c'est encore mieux, je vais arriver en moins de cinq minutes, on ne peut pas faire plus efficace n'est-ce pas ?" "Vous êtes sûre de vouloir entrer dans CETTE tenue ?" "Oh, je suis sûr qu'il appréciera l'effort, surtout dans ma condition."
Effectivement, il a dû me faire demander il y a une poignée de minute, j'ai à peine eu le temps de fini d'enfiler ma plaisanterie et je porte le document compromettant dans les mains, j'entre quand on m'y autorise.
"Tu m'as demandé Onii-chan ?"
Osée est un terme encore loin de la réalité. Autant y aller franc-jeu, érotique est plus proche de la réalité : Blouse blanche trop ouverte en haut et en bas s'arête pile en haut des cuisses laissant entre-apercevoir mon sous-vêtement, porte-jarretelle blanche avec collants, cela va de soi. Le tout avec des décorations rouges et de la dentelle... C'est plus de la lingerie fine qu'une tenue... Surtout que celle-ci à cause de mon gros ventre montre plus qu'elle ne le devrait, oui si on tire en haut, ça monte plus ailleurs il n'y a pas de magie.
"Tu as un chaton très vilain dans ton panier, mais tu ne lui en voudras pas d'être curieux n'est-ce pas, c'est joueur un petit chat. Tu m'excusera si je ne danse pas par contre Onii-chan"
Je pose le document sur le bureau tout en venant m'assoir dessus les jambes croisées... Le plus naturellement du monde ou presque, puisque mon imposant bide ne m'aide pas trop... Puis fais un signe de la main à la personne présente sans avoir réellement l'air gênée. Oh ! S'il savait ce que certaines missions demandent... Bon en même temps j'ai beau y avoir étée préparée, je n'ai pas eu ce genre de cas encore.
"Enchanté, monsieur ?"
Je lui fais le genre de sourire amical d'on j'ai le secret, avant d'écouter un résumé de la situation. Bon, on va commencer par des un examen d'usage.
"Malgrés les apparences, je suis une professionnelle et par la j'entends Iryô-nin."
Yeux, peau, muscles, j'observe tout attentivement. Rien de suspect, forcement si c'était aussi évident il n'y aurait pas besoin de moi. Enfin, rien ne dit qu'il y a quelque chose à trouver. Je commence à lui palper certains muscles au cas où, pour des raisons tout ce qu'il ya de plus professionnel d'ailleurs et à un moment.
"Vous êtes bien plus tolérant à la douleur que je ne le suis, avec..."
En fait, je me rends compte qu'il n'a pas eu la moindre réaction, pourtant, je suis certaine que... Je repalpe le muscle, l'air bien plus sérieux, pas énervé, mais presque. Non sérieusement, ce n'est pas normal.
"Vraiment aucune sensation particulière ?"
J'ai la vague impression que la réponse est non, où alors il est amorphe et le problème serait ailleurs. Je m'installe à califourchon sur ses jambes est met ses mains sur mes épaules, avant de dire à voix haute et intelligible.
"Vous allez approcher doucement vos mains de mon cou puis les placer doucement dessus et le serrer, comme si vous teniez un objet fragile, lentement et en gardant vos bras parfaitement à l'horizontale..."
Je fais signe au chef de ne pas intervenir, il se doute bien que si je fais une demande aussi étrange, c'est que j'ai une idée derrière la tête. Au pire, il va arrêter bien avant mon cou, sinon il va serrer un peu trop fort et la... Takumi interviendra... Finalement, une fois la situation passée...
"La mauvaise nouvelle, c'est que vous avez des séquelles d'une altercation, la bonne, c'est que si quelqu'un s'est donné autant de mal pour les cacher, c'est qu'il y a forcement quelque chose derrière tout ça. Ah et votre corps est dans un état pire qu'il n'en a l'air... C'est juste que vous ne ressentez pas la douleur dans certaines zones... Par contre le pourquoi c'est une autre question. Je n'ai pas l'impression que c’est un produit stupéfiant quelconque, l'anesthésiant local est encore envisageable, mais peu probable... il reste la solution d'une technique et/ou d'un genjutsu... Entre autres... Dans tous les cas, l'affaire est plus complexe qu'elle en a l'air."
Ah, du coup je libère ses genoux, revient me placer près du bureau en m'étirant et en observant l'accusé, qui est aussi une victime... De qui et pourquoi reste un mystère qu'il va falloir résoudre.
"Dois-je te dire la différence entre toi et moi ? le niveau. Il est comme l'histoire du singe essayant de capturer la lune. Peu importe la façon dont il se bat, il est juste le reflet de la lune sur l'eau qu'il voit. Donc, il s'enfonce seulement dans l'eau. au fil du temps, il coule."
L’homme explique comme il peut sa mésaventure récemment arrivé, l’oeil blanc écoute d’une oreille attentive, soucieux de pouvoir aider une personne de plus semblant dans la tourmente. Une intervention externe apporte des précisions non négligeables, laissant notre quarantenaire dans une position peu envieuse. Situation qui vient trouver chamboulement dans l’intervention de la fameuse kunoichi. C’est non sans une certaine surprise cachée que le Shihainin accueille sans un mot le vilain chaton. Mais réponse se devait d’accompagner l’interrogation.
Le petit chat sera puni plus tard. en gardant la pose gendo, il se doit, après tout, de garder une image saine devant les petites gens. Elle avait tout de même du soucis à se faire pour son intégrité physique et mentale.
Il saisit les documents puis soupire doucement après les avoir lu. Ah, vraiment. Au moins quelqu’un se chargeait de la fidélité propre à ce que sera prochainement le poste de police n°12. Elle s’adonne à l’examen et observe. La situation frôle la gêne, il se demande si ce n’est pas la spécialité de la jeune femme aux cheveux décolorés. Allez savoir. Les mains posées sur le cou, n’ayant toujours pas changé de positions, mains entrecroisées et le regard scrutant derrière ces dernières, ce sont ses byakugans qui s’activent sans crier gare. Pur réflexe policier de coéquipier, au moindre mouvement suspect il se débarrassera sans encombre du possible parasite et il retournera élucider le cas des mafias régionales.
La tension redescend finalement à la fin de l’étude du cas en profondeur. Visiblement, une illusion s’était emparé du barbu. D’un signe de main, c’est une jeune recrue qui vient rompre l’emprise de l’homme, puis elle repart sans demander son reste. Le problème est tout autre. Ses yeux lui montrent une autre perturbation, différente de ce qu’il a pu voir précédemment. Son système nerveux est touché ? Il ne peut clairement distinguer la chose, mais quelque chose ne va pas. Diverses techniques qui influent sur les nerfs existent, même si cela reste une signature du clan Zetsu, clan mineur et assez discret de la Roche. Si l’assistante le dit, le coup de l'anesthésiant local est peu probable, cela ne ferait que renforcer le doute et une suspicion évidente envers les shinobis pouvant déranger le système nerveux humain.
Il attrape délicatement sa tasse de thé en faisant part de ses découvertes aux deux autres iwajins puis se met à doucement siroter le divin et fabuleux breuvage, en provenance de la Foudre. Puis il la dépose devant lui avant de regarder l’homme dans les yeux en désactivant son dojutsu.
Faisons cela proprement. Quelle est la dernière chose dont vous vous souvenez ? avant de se lever et se diriger vers un des nombreux chariots sur lesquels, moults mets sont présents.
Il invite ses hôtes à en faire de même si ils en ressentent le besoin, n'est-il pas le Shihainin après tout ?
Avez-vous une idée de qui pourrait vous en vouloir ? avant de saisir une clémentine et d’en manger deux quartiers.
Ou peut-être fréquentez vous simplement des lieux qui ne tiennent point du raffinement et de la somptuosité du rang de shinobi qui est le nôtre ? avant de manger deux autres quartiers bien juteux. Il s’essuie les doigts avec ce qui est prévu pour cet effet puis se pose près de la baie vitrée, donnant une superbe vue sur le domaine du clan Hyûga. Il affiche finalement un sourire mêlant malice et finauderie en regardant son assistante.
Nous devrions rendre visite à ces fameux “blessés”, ils auront surement de quoi nous aider dans cette quête qui semble bien sombre. D’ailleurs, vous allez probablement avoir besoin de soin, vous aussi. en agitant son index, d'un air paternel envers le poilu.
Après tout, il avait pris part à cette altercation, lui aussi.
Alors que je peinais à me rappeler de ce qui m'était arrivé hier, une femme entra dans la pièce. Elle détourna rapidement l’attention de tout le monde, leur faisant oublier que je n’avais pas terminé mon histoire. Son sourire était amical, ce qui me donnait confiance en elle. ”Je m’appel Kaï, Maito Kaï.”
La femme examina attentivement mes muscles. Je m’attendais à sentir ses mains sur ma peau, pourtant, je n’avais aucune sensation. Elle avait l’air aussi surprise que moi et semblait quelque peu agacé. Je finis par lui confirmer: ”Je ne sens absolument rien...”
Sans crier gare, elle s’était assise sur mes genoux, me demandant de... l’étrangler? Non, je devais avoir mal entendu. Ça devait être mes vieilles oreilles qui faisaient défaut, elle devait avoir dit "épingler" ou quelque chose du genre. Je consultai shihain-sama d’un regard, mais la kunoichi lui avait fait signe de ne rien faire. On dirait bien qu'elle était sérieuse. Bon, c'est elle le docteur après tout.
À contrecoeur, je suivis son ordre. Pourtant, je ne réussi pas à continuer mon mouvement, on aurait dit que mes muscles refusaient d’obéir. Ça semblait confirmer les soupçons de la femme, qui finit par me libérer de cette position inconfortable. Les questions fusèrent aussitôt, questions auxquelles je ne pouvais toujours pas répondre.
”Je ne sais pas, je ne connais personne ici, puis je ne sors pas beaucoup. Entre les salons de thé et le dojo, il n’y a pas grand chose d’autres. Puis, je ne me rappelle de rien… Enfin, si, il y a une chose. Une araignée, c’est la dernière chose que j’ai vu.”
Pas très utile, mais on dirait que ma mémoir revenait petit à petit. Il fallait maintenant trouver ceux qui m’avaient blessés. À la demande de l’inspecteur, une de ses assistantes nous emmena à l'hopital.
Dernière édition par Maito Kai le Mar 27 Mar 2018 - 16:14, édité 1 fois
"Maintenant que vous avez saisi l'ampleur du problème, je peux le régler."
Je ne suis pas médecin pour rien, c'est un peu mon travail de soigner les blesser tout de même. Ainsi, quelques mudras plus tard, ma main recouverte d'un chakra maintenant concentré et visible vient délicatement recouvrir, caresser ses muscles et finalement... Il ne sentira aucune différence, puisqu'il est toujours endormi. Mais maintenant qu'il a conscience de ce fait, il pourra faire attention à lui, en tout cas, tout est rétabli.
"Innutile de préciser de faire attention, même si j'imagine que vous n'allez pas vous refaire blesser tout de suite et quel es zones endolories sont très ciblés."
Il y a peu de chance qu'une personne ne le frappe très exactement aux mêmes points c'est sûr, sauf s'il s’agit de la même personne qui lui a fait ceci en premiers lieux. Si tel devait être le cas, on aurait des soucis plus importants à régler, j'imagine. Des indices bien maigres, mais en même temps c'est le but d'une enquête de rassembler une à une les pièces d'un mystère pour finalement en démêler les tenants et les aboutissements.
Néanmoins, puisqu'il faut parfois savoir dédramatiser une situation, même quand cela peut être légèrement inconvenant... Je me permets de le taquiner d'une petite remarque... Enfin...
"Vu l'état global de votre corps, je ne me fais aucun souci sur votre propension à prendre soin de vous-même."
Oui bon... En fait finalement le sous-entendu est tellement subtil que ce n'est pas méchant... Même avec un grand sourire finalement il n'y a rien de taquin qui en ressort, j'arrive régulièrement à atteindre l'échec comme tous et toutes on dira. Je finis par tourner mon regard vers mon supérieur, avec un air doux, mais tout de même le minimum de sérieux nécessaire dans ce genre de cas.
"Onii-chan, je vous suis, j'imagine ? Si oui, tu veux que je me change, pas sûr que tout le monde garde ses yeux, voir ses mains dans leurs poches."
Pas que ça me gêne, mais disons que j'ai un peu de mal à imaginer que l'on nous prenne au sérieux si je me trimbale presque nue pendant une enquête officielle. Enfin ça, je lui laisse en décider au final. Moi quoi qu'il arrive, grâce à mes sceaux j'aurais tout mon matériel sur moi, c'est tout de même de la triche le fuinjutsu à ce niveau. Une triche nécessaire dans notre monde.
"Dois-je te dire la différence entre toi et moi ? le niveau. Il est comme l'histoire du singe essayant de capturer la lune. Peu importe la façon dont il se bat, il est juste le reflet de la lune sur l'eau qu'il voit. Donc, il s'enfonce seulement dans l'eau. au fil du temps, il coule."
L’homme décline finalement son identité. Ce n’est pas trop tôt. Ils auraient dû commencé par là. Mais peu importe en fin de compte, l’enquête prime avant le reste, il faut continuer sans sourciller. L’examen de l’assistante se termine et elle fait ce qu’elle a à faire. La victime vient préciser qu’il semble mener un rythme de vie plutôt sain. Sain ? Ennuyeux oui. Ah. Mais qui est-il pour se permettre de juger ? Le Shihainin bien sûr. Le détail de l’araignée semble être important, du moins, il a l’air de l’être pour que l’homme s’en rappelle alors qu’il aurait pu se souvenir de nombreux autres détails. Tout cela se révèle finalement être très nébuleux.
Si tout autre détail vous revient, n’hésitez pas à m’en faire part. Et rapidement, bien entendu. Vous comprendrez aisément que je ne puis permettre que qui que ce soit d’autre se retrouve en danger. en regardant par la baie vitrée.
Il était temps de partir quand le sujet de la tenue de la fausse blonde vint s’imposer. Il l’avait oublié. Il souffle du nez en se retenant de rire. Elle n’en manquait pas une. Mais vraiment. Il passe sa main sur son visage, le frottant avec douceur avant de la regarder en se tenant le menton.
Hmm, laisses moi vérifier tout ça tu veux ? en souriant.
Il la reluque rapidement sous couvert “d’examen sérieux” de sa tenue. En s’approchant d’elle, il examine finement les détails des habits. C’est assez fidèle à la description qu’il avait posé noir sur blanc pour les réformes. N’en déplaise aux pseudo féministes, cela lui allait à ravir à la Chiryou. Il passe doucement derrière elle et vient rapprocher ses lèvres de son oreille après avoir déplacé ses cheveux de l’autre côté. Il dépose finalement ses mains sur les épaules de la médecin et met à lui susurrer à l’oreille certaines paroles.
Oui, ça attirera les yeux de beaucoup. avant de faire descendre une de ses mains sur le séant de la jeune femme, en tentant de rester discret.
Et les mains de certains. avant de rire doucement en tapotant ses fesses sans violence avec la main dernièrement posée.
Il s’écarte soudainement puis soupire en se grattant les cheveux. Il repasse face à elle, l’air dubitatif.
Oui, changes toi donc. Il y a un kimono rose à motif florale normalement dans le coin, prends le si tu le trouves. en montrant du doigt ce qui ressemblait à un espace privé, réservé au Shihainin.
Il aime beaucoup les fleurs et les kimonos.
***
Arrivés à l’hôpital, on les amène dans une chambre où deux personnes sont installées. On leur explique que leur système nerveux est sévèrement touché et que l’un d’eux est dans le coma mais ils n’ont toujours pas réussi à déterminer pourquoi. Un des médecins grimace en voyant le barbu présent avec le groupe et ne semble pas ravi de devoir répondre aux questions de la police du village.
Cet homme vous dit quelque chose peut-être ? en regardant le médecin.
Il pleuvait quand nous trois sortions du commissariat pour nous rendre à l’hôpital. Cette fois, le médecin avait revêtit une tenue plus… habillée, à la demande du chef de police. Je l’avais observé échanger avec sa subalterne d’un air curieux, me demandant pourquoi ils avaient l’air aussi proche. Je n’y connaissais pas grande chose, mais ça n’avait pas l’air très approprié.
Arrivé à destination, je laissais les professionnels faire leur travail, restant en retrait derrière eux. On nous conduit à la chambre de ceux qui avaient été blessés comme moi hier. Un médecin nous attendait déjà dans la salle. Son visage se renfrogna à la vu de Takumi, mais c’est en me voyant que sa grimace s’accentua. Je l’avais probablement rencontré hier, même si je n’en avais aucun souvenir.
“Comment oublier? Cette homme est entré ici en parlant tout seul. Les deux autres l’ont suivi un peu plus tard. Eux par contre était dans un état plus critique.”
J’avais beau essayé de me rappeler la scène, mon esprit n’était qu’un trou noir. Puis je commençais à ne pas me sentir étourdie, une chaise ne serait pas de refus.
L’homme ramassa le dossier d’un des hommes et se mis à feuilleter les pages. “On parle ici d’une paresthésie générale, pourtant, le patient est en pleine forme, aucune malade n’aurait pu le mettre dans cet état.” Son regard se fit plus sombre. “Tout indique que ça a été causé de façon artificielle.”
Je réussi à rassembler assez de force pour parler. “Qu’est-ce que je disais?”
Le médecin me regarda comme si je sortais tout droit de l’asile. “Vous ne vous rappelez pas?”
“Qu’est-ce que je disais?”
Il était rare de me voir m’impatienter, mais mon ton était devenu plus sec, malgré moi. Le temps pressait, mes jambes étaient devenus molles comme des nouilles.
“Vous n'arrêtiez pas de marmonner: C’est Tsu… C’est Tsu. On avait beau vous demandez qui était Tsu, vous ne nous donniez que cette réponse.” Puis, le médecin marqua une pause, visiblement troublé. “Dites, vous vous sentez bien?”
Mes jambes s’étaient dérobées sous moi, puis, ce fut le noir total.
J'avançais, suivant et accompagnant les deux hommes. Sortant une fois encore un parapluie d'un sceau pour ne pas me mouiller maintenant que je suis dans une tenue décente. Il ne faudrait pas que j'attrape froid n'est-ce pas ? J'ai la responsabilité de deux corps maintenant. Portant avec un sourire ce kimono à fleurs qu'il ma prêté, ayant accepté sans plus qu'un petit rire sa main profitant de mon fessier... Halala, les hommes ! Mais on les aime ainsi n'est-ce pas ?
Il est temps d'aller vers l'hôpital, il est temps d'avancer. J'étais prête à bien des choses, mais pas à ce qui aller suivre. Alors que Maito Kai prend la parole, quelque chose semble clocher et rapidement la réalité le frappa comme un coup de surin. Le médecin est aussi troublé que je le suis, l'un comme l'autre sentions déjà ce qui aller se produire, mais il n'y avait déjà plus rien à faire.
Il s'effondre, nous allons vérifier son pouls... Plus aucune réaction. Après un temps a essayé de le réanimer, mais rien n'y fait. Il était déjà mort, il était déjà porté de cet ultimatum avant même que je ne me rencontre. Peu importe ce qui la frappé et pourquoi, la conclusion est on ne peu plus funeste et brutale.
D'un geste de la main, je ferme ses yeux, le regard bas. Je n'ai pas réussi à me rendre compte de ce qui se passait à temps, si ça avait était le cas peut-être que j'aurais pu agir en conséquence.
"Maito Kai, heure du décès [...]"
J'ai sous-estimé la gravité de la situation ce qui amène à cette amère conclusion. Je n'ai pas besoin d'entendre un mot de la part de mon confrère, son regard est intransigeant bien qu'il ne soit pas froid pour autant. Il va devoir déterminer s'il y a eu ou non-négligence de ma part, cela veut dire qu'il faut que je quitte immédiatement cette pièce le temps qu'une enquête ait lieu... Une enquête par dessus une autre, on n'en a pas fini. Je n'insiste pas, je connais la procédure, je sais ce qui va se passer et j'ai le cœur lourd de toute manière.
"Je vais prendre l'air..."
Malgré la pluie, cela sera préférable, je dois sortir, je dois respirer, je dois me recentrer... Erreur ou fatalité, cela ne change rien au final pour ce shinobi, il est parti trop tôt... Le cœur lourd, a l’extérieur je lâche le parapluie et laisse les gouttes d'eau, salée ou non parcourir mon visage l'air perdu. Il n'est jamais agréable de perdre un patient... Mais je devrais m'en remettre, il le faut pour moi, mon ou ma future petite...
Enquête au Poste N°12: Qui a tué Kai Maito? [Takumi & Chiryou]