| Un problème (Reiko) | Uzumaki Sazuka  Expérience : 3373
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 | | Mer 7 Mar 2018 - 2:41 | | Kaminari et Tetsu sont deux pays très différents que ce soit dans leurs mœurs ou leurs topographie. L'un était plat en comparaison de l'autre. L'altitude pouvait du bon et du moins bon, et ça Sazuka en avait fait les frais, elle qui avait toujours été habituée à être au raz de la terre. En effet depuis quelques jours, elle était prise de saignement de nez assez contraignant. Elle savait pertinemment que ces désagréments étaient dus à l'altitude et à la saison. L'air sec et la pression avaient eu raison des quelques vaisseaux sanguins parcourant son conduit nasal. Ce qu'elle ne savait, par contre, c'était comment les arrêter. Ou tout au moins comment faire en sorte que cela ne reproduise plus.
Ce fut donc avec une mèche en coton enfoncée dans la narine droite que la jeune femme avait quitté son appartement. Avec ce nouvel accessoire plein de grâce, elle était sûre de passer inaperçue dans les rues du village. Cette situation, même sans douleur et sans conséquence avait le don l'emmerder très profondément, et il en fallait pour réussir à la faire déprimer. Bien que... d'habitude même le pire ne pouvait altérer son état psychologique. Mais ça, aussi insignifiant que cela puisse paraître, ruinait ses journées. Ne sachant pas si cela pouvait se reproduire, elle ne pouvait même pas se rendre à la bibliothèque au risque de salir les précieux ouvrages qu'elle abritait.
Ainsi elle se retrouvait à errer le long d'une longue barrière longeant le vide à essayer de trouver une solution à son problème insignifiant. La vue, d'ici, était imprenable, impressionnante presque assez pour faire oublier à l'Ikeda qu'elle avait dans le nez un énorme morceau de coton à moitié rougit par le sang. Mais non, ce n'était pas suffisant. Face à son impuissance passagère elle poussa comme un cri de rage, se cramponnant à la barrière. Comme elle était seule, personne ne trouverait ça bizarre ou ne viendrait de moquer de son état. N'était ce pas un comble pour une Eisei nin de na pas pouvoir résoudre un soucis aussi... risible ? Même l'Iroujutsu ne fonctionnait pas, ou qu’éphémèrement. Elle aurait pu demander un de l'aide à quelque du complexe scientifique mais... Demander de l'aide lui était désagréable et encore plus pour un problème plus ou moins médical. |
|  | | Metaru Reiko  Avatar © : Kassandra - Assassin's Creed Expérience : 1396
Messages : 407 Date d'inscription : 06/06/2017
 | | Dim 11 Mar 2018 - 0:33 | | Exténuée...
Cette fois-ci, tu avais certainement atteint les limites de ton corps... Celui-ci bien qu'endurant à l'extrême te réclamait cette fois-ci du sommeil. Et pourtant, tu étais encore incapable de te soumettre à sa simple requête. Tu avais beaucoup de chose à faire, et tu devais surtout appliquer ta routine très stricte... Tu ne relâchais jamais la pression, et c'est qui faisais de toi une personne si... particulière.
Marchant ainsi d'un pas rapide dans les rues du village, tu tendais néanmoins toujours à éviter la foule au maximum. Même si ces derniers temps, ta mentalité avait radicalement changé... Enfin sur certains point... Il restait néanmoins ta crainte de la foule. Bien que crainte n'était pas vraiment le mot. Tu avais l'impression d'être une bête en cage lorsque tu étais prise par une foule humaine. Et dans ce genre de situation, il ne fallait que d'un rien pour que tu pètes un câble et que tu défonces tout ce qui bouge. Littéralement...
Cet accident s'était produit une seule fois, il y avait de cela une demie dizaine d'année. Et depuis tu avais juré d'éviter ce genre de situation...
Enfin bref... Concentrée sur ta routine habituelle, tu fus néanmoins surprise par les râles d'une femme non loin de toi. Arquant un sourcil, tu avais instinctivement tourné la tête vers la source de ce bruit plus ou moins désagréable. Fronçant désormais les sourcils, tu tendais de te souvenir où tu avais déjà vu cette femme... Sazuka... C'était son nom...
Elle t'avait soigné il n'y avait pas si longtemps que ça pour autant. Mais tu avais tendance à très vite balayer de ton esprit les informations superflues. Et bien que tu n'avais rien contre elle, tu n'avais jamais pensé devoir la rencontrer de nouveau totalement par hasard. La fixant alors pendant encore quelques secondes, tandis que tu t'étais totalement stoppée dans la démarche, tu te surpris à être curieuse quant à la raison de son agacement.
- Ça va ?
Plissant les yeux, tu ne savais pas si tu lui portais de l’intérêt où si c'était un réflexe de policier qui t'avait poussé à assurer que la situation était sans danger. Au final, tu vins très vite comprendre la source de tout ces maux. Son nez laisser apparemment couler abondamment du sang... Il était vrai que cela n'était pas des plus charmants, mais tu t'en foutais bien. En réalité, tu trouvais son visage particulièrement beau... Bien assez pour que tu ne prêtes que très peu attention à ce qui pendouillait de son nez.
- Tiens.
Tu lui tendais alors naturellement un petit morceau de tissu. Cela allait certainement bien plus absorber et tenir que le coton déjà bien trop imbibé du sang de la soigneuse. D'ailleurs, tu venais seulement de percuter l'ironie de la chose. Un médecin ne pouvant pas guérir ses maux. Haussant les épaules, tu n'étais pas du genre à te moquer d'elle. En réalité, hormis la colère, tu n'exprimais pas énormément d'émotion.
- Ma mère souffrait du même problème. Elle a trouvé son remède au final. Si un jour tu veux essayer, tu n'as qu'à me demander...
En réalité, tu n'allais pas rester plus longtemps que ça. Tu étais une femme aussi expéditive qu'elle apparemment. Et foutrement simple qui plus est... |
|  | | Uzumaki Sazuka  Expérience : 3373
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 | | Lun 12 Mar 2018 - 4:53 | | Le morceau de coton logé dans sa narine ne tiendrait pas très longtemps, ces abondants saignements de nez même si éparses représentaient un réel problème, même s’ils n’avaient rien de comparable avec ne serait-ce que la plus petite hémorragie. Ce qui était le plus incommodant pour Sazuka, ce qui la désespérait le plus n’était pas la pathologie mais le fait d’être incapable d’y remédier, en tant que médecin. Comme quoi son apprentissage n’était pas le plus complet. Mais aurait-elle pu s’imaginer un instant ce genre de situation ? Rien que le fait d’être ici, dans un village ninja était si imprévisible que cela relevait du miracle.
L’autre miracle, ou plutôt la surprise ou encore le hasard ; fut qu’apparemment quelqu’un passa par-là, à cet instant précis où elle se retrouvait dans une « position » des plus ridicules. L’un des sentiments qui lui était le plus insupportable, elle aurait préféré mourir plutôt que de devoir le subir. Bien sûr… Ce n’était pas possible, elle avait trop à faire dans ce monde pour sacrifier sa vie sur l’autel du ridicule… Elle se retourna donc quand elle entendit cette voix qui lui disait quelque chose. Et l’étonnement, au début, fut complet. Puis, en y réfléchissant…
Elle est policière, normal qu’elle soit là ; j’ai dû faire du « bruit » et elle se sera rendue ici pour vérifier ce qui se passait. Logique. pensait-elle.
Malgré l'antipathie que m'évoquait la plus part des personnes, je me souvenais parfaitement d’elle. Il n’y avait pas dans ce village cinquante ninjas avec des cheveux de cette couleur, portant toujours un air si… détaché et aussi.. singulière, au final ? Metaru Reiko. Je n’aimais pas les surprises, les personnes ne m’intéressaient pas, mais celle-ci… Était l’exception qui pourrait confirmer la règle. Je répondis en agitant la tête, car parler avec quelque chose dans le nez n’était pas des plus… crédibles. Mais en avais-je seulement besoin ?
J’acceptai donc volontiers son aide, aux grands maux les grands remèdes. Je retirai la mèche écarlate que je glissai dans une poche et portai le tissu à mon nez de l’autre.
-Merci Reiko.
Je jetai un coup d’œil rapide et constatai que le morceau de je ne sais quoi n’était pas tâché. Le sang avait dû coaguler, et sécher. Mais pour combien de temps ? Là était la grande question. Alors, lorsqu’elle parla du remède de sa mère, je restai toute ouïe. Mais, elle n’en dit pas plus… Donc…
-Je veux bien. M’empressais-je de répondre. -Ce… problème me fatigue.
Ce n’était pas la fin du monde… rien de vital. Mais je ne pouvais m’empêcher de ressentir comme un manque, cette simple phrase « Ma mère souffrait du même problème », semblait avoir un genre d’impact sur moi.
Et il en faut peu pour être heureux. Mais là encore, Sazuka ne savait vraiment ce que cela représentait, ce que c’était d’être heureux. Peut-être pourrait-elle en avoir un aperçu grâce à cet acte de charité. Sazuka avait encore tant à apprendre, et pas que sur la façon de soigner les saignements de nez… C’était bien plus vaste.
-Votre… Je me souvins alors de ce que j’avais lu sur les relations sociales. -Ta mère est médecin ?
Remède… médicament… médecine… médecin ? Question sans doute des plus indiscrètes, mais ça… L’ikeda n’en avait absolument rien à faire, puisqu’elle ne distinguait pas vraiment les différents niveaux du « politiquement correct » et ne maitrisait absolument pas les quelques connaissances acquises via ses lectures sur la sociologie… |
|  | | Metaru Reiko  Avatar © : Kassandra - Assassin's Creed Expérience : 1396
Messages : 407 Date d'inscription : 06/06/2017
 | | Lun 12 Mar 2018 - 14:17 | | Intriguée...
Tu t'étais finalement arrêtée en cour de route, tandis que tu prévoyais initialement de retourner à tes occupations premières. Tu ne t'étais pas doutée une seule seconde que la jeune femme puisse te demander de l'aide directement après lui avoir proposé. Tu avais encore pas mal d'expérience à obtenir dans ce genre de cadre social. Haussant les épaules, tu l'écoutais plus ou moins tandis que tu venais à peser le pour et le contre... Au final tu pouvais bien reculer ton planning de quelques heures. Cela te ferait certainement quelques heures en moins où tu aurais pu fermer les yeux mais bon... Tu n'étais plus à ça près.
- Non pas vraiment... Disons qu'à force elle a trouvé ses méthodes... Je ne sais pas trop comment mais je sais que ça marche pour elle.
Tu haussais des épaules, tu avais passé les dix dernières années de ta vie à l'esquiver elle ainsi que toute ta famille. Pendant quelques années, il t'était même arrivée de ne jamais adresser la parole à ton frère et lorsque tu lui parlais et bien... Ça n'allait jamais vraiment dans le bon sens. Le nombre de fois où vous vous étiez foutu sur la gueule ne se comptait même plus.
Si tu n'avais pas entamé un processus pour changer, tu serais certainement encore restée la pestiférée du village. Pas que cela te gênait ceci dit.
- Suis moi du coup... On va aller à la demeure des Metaru. J'imagine que c'est là qu'on la trouvera.
Étonnant que tu ne désignais toujours pas cette demeure comme étant la sienne. La faute à ce même passé qui impactait encore ton présent... Soupirant face à toi même, tu levas les yeux avant de plonger ton regard dans celui de la malade. Chez elle miroitait une certaine lueur semblable à la tienne. Tu te foutais bien des conventions sociales et elle aussi... En soit vous étiez étrangement semblable...
- Comment se déroule ta vie à Kumo ?
Marchant allant, t'assurant qu'elle te suive et que tu évites tout les endroits les plus fréquentés, tu posais cette question davantage par convention qu'autre chose. Te plonger dans un silence total ne te dérangeait pas plus que cela bien au contraire... Mais bon, tu avais la sensation que parler avec Sazuka ne pouvait pas être un mal après tout.
Et puis en tant que policier, tu avais le devoir de vérifier que tout allait bien quant à sa présence ici. |
|  | | Uzumaki Sazuka  Expérience : 3373
Messages : 1554 Date d'inscription : 05/06/2017
 | | Mar 13 Mar 2018 - 4:00 | | -Si ça peut marcher pour moi, autant essayer.
Toutes les méthodes étaient les bienvenues. Et comme j’aimais dire, chacun la sienne, tant que ça fonctionne. Les maux les plus bénins pouvaient parfois êtres les plus tenaces, et trouver un remède ou une méthode dans les livres s’avéreraient bien plus long que d’accepter, une fois n’est pas coutume, un peu d’aide. Aller chercher, et trouver Le livre qui parlera de ce problème, au milieu de centaine d’autres… C’était… pas impossible, mais très long.
Ce fut donc sans un mot de plus que j’acceptai bien volontiers de la suivre. Cette rencontre une nouvelle fois fortuite ressemblait étonnement à la première et pour poursuivre dans les similitudes, il s’agissait encore une fois d’elle qui me venait en aide. Je lui serai une nouvelle fois redevable, ce qui bizarrement ne me dérangeait pas plus que cela alors que d’ordinaire… Je faisais pour éviter de rendre la pareille, enfin, quand je le rendais...
Si notre premier échange, la première fois, avait été très sommaire, celui-ci semblait plus « étoffé » et le comportement de cette femme me laissait entrevoir un avenir un peu moins incertain quant à ma présence dans ce village. En effet, les liens de confiance semblaient être bien plus « simples » à tisser ici qu’à Tetsu. Etait-ce l’effet communautaire ? Ou de me savoir entourée de personnes qui ne me voulaient, vraisemblablement, aucun mal ? Je n’aurais su le dire, pour le moment.
Mais je n’étais pas dupe pour autant, feindre la confiance et sympathie était chose facile pour n’importe qui, ou presque, et davantage encore pour les ninjas, et les Samouraïs aussi d’ailleurs. Cela faisait en fait très longtemps que je n’avais pas vécu ainsi, et même… Depuis toujour, à vrai dire. J’étais une solitaire et la considérais la solitude comme un avantage précieux. Jamais je n’avais été contrainte, ou presque, de quelque manière que ce fut.
Et je fus tirée de mes songes alors que nous traversions des rues et faisions quelques détours nous évitant la foule, ce qui n'était vraiment pas pour me déplaire. Ma vie à Kumo ?
-Ça change. C’est intéressant.
Ce qui ne répondait évidemment pas à la question. D’habitude je donnais le strict minimum comme information, j’étais précise et concise et n’avais quasiment jamais besoin de m’y reprendre à plusieurs fois pour m’exprimer. Un peu plus et je ressentirai l’envie de parler, enfin, de discuter plus précisément. Je repris alors juste après afin de mieux répondre.
-Je n’ai jamais vécu dans un village ou quoi que ce soit y ressemblant. J’ai toujours été seule, ce qui me convenait très bien d’ailleurs… Donc… Vivre avec d’autres personnes m’ait… assez compliqué. Avouais-je. Il y a certaines choses… Enfin, je n’y suis pas habituée. Ajoutais-je alors que nous approchions peu à peu de notre destination.
Je n'avais sans doute jamais parlé à quiconque de ce genre de chose, habituellement je me serai contentée d'un "ça va.", ni plus ni plus. Enfin, nous étions loin de la confidence et quiconque savait d'où je venais, ce que "j'étais", pouvait plus ou moins facilement comprendre. C'était une question d’adaptation...
La vie dans un village, en communauté… Je ne l’avais expérimenté que durant une brève période et malgré moi, lorsque j’étais jeune. Et la fin de cette expérience me valut, sans doute, l’une des plus grandes douleurs qu’il m’ait été donnée de ressentir durant toute ma vie. J’avais donc du mal à faire confiance aux autres, comme ceux-ci avaient la plupart du temps le réflexe de me rejeter pour des raisons dont j’ignorais tout, et dont je me fichais. Avec le temps j’avais appris à vivre seule, avec quelques distractions de temps en temps. Puis... Je ne recherchais plus la compagnie des hommes, et des autres plus généralement.
Le médecin ne doit pas être trop... proche de ses patients...
-Et toi, ce n’est pas trop… fatiguant, tout ce que tu fais ici ? La police de Kumo… Cela doit t’amener à rencontrer… du monde. Je pense que je ne pourrais pas. Dis-je pensive. Bien qu'à l'hôpital... Ajoutais-je en observant le ciel blanc.
M'intéresser de la sorte, sans feindre, à une personne dont je ne pourrais pas me servir pour l'avancée de mon projet était aussi nouveau et insoupçonnable auparavant. Elle était pourtant une shinobi -Kunoichi- mais... Non. Je ne pouvais pas, simplement; c'était... incompréhensible. Et plus je l'observais plus cette idée, et même mon "projet" s'éloignait pour complètement s'évaporer. C'était inédit, comme ce léger sourire s'esquissant sur ses lèvres, naturellement.
Ce village était pour Sazuka une source de découvertes, de tous les instants. Découvertes qu'elle avait du mal à cerner et à comprendre. Bientôt elle saurait mettre des mots sur tout ça, mais pour le moment... Pour la première fois -encore oui, Sazuka est l'histoire incarnée des premières fois- elle se sentait "bien", malgré ses petits désagréments l'ayant conduit ici. Un désagrément plutôt bénéfique par certains aspects.
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|  | | Metaru Reiko  Avatar © : Kassandra - Assassin's Creed Expérience : 1396
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 | | Jeu 15 Mar 2018 - 0:43 | | Étonnant...
Bien que tu semblais ne pas te retourner vers elle, tandis que tu marchais en direction de la demeure de ton clan, tu restais pensive face à ses mots. Plus tu en apprenais sur elle, plus elle semblait étrangement similaire à ce que tu pouvais être. Il n'y avait que peu de chose de différent en somme. A l’exception peut être que tu t'étais réfugiée dans une haine si profonde qu'elle te caractérise aujourd'hui et que de son coté, elle semblait relativement calme.
- Fatigant ... ? J'imagine...
Tu avais arqué un sourcil lorsque celle-ci avait montré un intérêt pour toi. Même si cela semblait encore maladroit et incertains, vous aviez réussi à établir une certaine relation entre vous deux. Deux associables ensemble cela ne faisait pourtant pas rêver sur le papier... Et pourtant, voilà que tu arrivais à parler sans te forcer avec elle tandis que le monde entier t'épuisait en temps normal.
- Je l'ai choisi, je m'en plains pas. Et puis si les gens viennent me parler alors que j'en ai pas envie et bien... Tu pourrais certainement les croiser à l'hôpital...
Combien de personne tu avais déjà démolit par simple frustration ? Bien trop... Si tu ne possédais pas autant de qualité et que tu n'avais pas été la sœur de ce qui allait être le Raikage dans le futur, tu aurais été très certainement sévèrement réprimandée. Mais pour autant, aucune action contre officielle ne fut tentée durant toutes ces années. Tu n'étais qu'une nana demandant qu'à vivre dans son coin et défonçant quiconque s'approchant un peu trop sans permission.
- Enfin j'ai mes limites aussi. Je déteste la foule... Trop de gens, trop de bruit, trop de problèmes. Ça me rend fou.
Tu ne savais pas si elle était capable de comprendre ce que tu essayais d'expliquer. Depuis toute petite suite à ton traumatisme qui t'avait valut tout tes soucis par la suite, tu avais développé une certaine agoraphobie toute relative. Si autrefois, tu étais démunie face à cela, tu avais su changer la peur en colère... Et si tu savais désormais te préserver, tu ne pouvais pour autant pas préserver les autres de toi.
- Nous sommes arrivées.
Arquant les sourcils, tu faisais face à l'immense portail séparant la demeure des Metaru du reste de la rue. Combien de fois l'avais-tu défoncé ce portail ? Bien trop souvent... D'ailleurs, le trajet s'était déroulé assez rapidement contre toute attente. Comme si la compagnie de la doctoresse t'était plus qu'agréable... Soit.
L'ouvrant alors cette fois-ci de la manière conventionnelle, tu invitais Sazuka à te suivre.
- Il y a beaucoup de va et viens au sein de la demeure, ne fait pas attention. |
|  | | Uzumaki Sazuka  Expérience : 3373
Messages : 1554 Date d'inscription : 05/06/2017
 | | Jeu 15 Mar 2018 - 2:26 | | Je n’avais pas vraiment tous les éléments pour comprendre les autres, c’était une certitude ; en revanche je pouvais facilement voir les problèmes de santé des personnes, enfin, les plus visibles. Et la fatigue n’était pas le plus discret même si on tentait de la dissimuler, même si on l’endurait. C’était comme un sixième sens chez moi, quelque chose que je sentais. L’une des rares choses qu’elle ressentait à vrai dire. Et elle me semblait, fatiguée.
Enfin, pour le moment ça ne me regardait pas, tant qu’elle tenait debout. J’imaginais qu’elle devait avoir beaucoup de choses à faire, tous les jours. S’occuper de la sécurité était plutôt important et demandait certainement une grande vigilance, un comme lorsque je pratiquais des opérations… Mais moi, je n’avais pas besoin de beaucoup de sommeil.
-C’est… plutôt grand.
Dis-je lorsque nous fûmes devant le portail de la « maison des Metaru ». Il était vrai qu’en dehors du chemin entre mon appartement et le complexe, la bibliothèque, je n’avais pas du tout visité le reste du village, probablement parce que le reste, or de ces trois lieux, ne m’intéressait pas. Et grand était le seul adjectif qui me venait si bien cela m’inspirait. Je réfléchissais à ce qu’elle avait dit. Et compris qu’elle était du genre un peu brutal, c’était une évidence maintenant, même. Comme quoi ces quelques livres –une vingtaine- que j’avais lus m’avaient été plutôt utiles, entre autre.
En effet, elle avait pour la première fois compris les allusions de quelqu’un. Sazuka se sentit soudainement emplie de fierté. Mais, ce n’était qu’un début, une toute petite pierre à un édifice dont elle ne soupçonnait même pas l’immensité.
Que nous arrivâmes ici signifiait plusieurs choses. Mes problèmes nasaux seraient bientôt résolus, je pourrais retourner à mes affaires, et… Je soupirai en fait à l’idée de repartir si vite, cette jeune femme était l’une des rares que je comprenais et qui semblait, à priori, me comprendre. Nous étions étrangement proches alors que pourtant nous ne nous connaissions pas vraiment.
-Mais... Même s’ils te gênent, tu les comprends, non ? Je veux dire, quand ils ont peur, quand ils se moquent de toi ? Quoi qu’on ne doive pas souvent se moquer de toi… M’esclaffais-je en l’observant, de dos et me surprenant même à"l'humour", bien qu'il fut assez... basique.
Cette phrase, cette question ; devait lui paraître bizarre. Peut-être qu’elle m’aidera, par sa réponse, à saisir certaines choses. C'était tout de même étonnant de se rendre compte qu'un saignement de nez pouvait me conduire jusqu'ici, et à m'inciter à me livrer ainsi... Jusqu'où cela me mènerait ? Nous mènerait ? Aucune idée. Et en plus, j'avais envie d'en apprendre plus, et pas que sur ces saignements de nez.
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|  | | Metaru Reiko  Avatar © : Kassandra - Assassin's Creed Expérience : 1396
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 | | Jeu 15 Mar 2018 - 21:26 | | Intéressant...
Tu avais lâché un petit rictus lorsque celle-ci vient à faire une pointe d'humour. Il était très rare de te voir sourire, mais sur le coup, tu ne t'étais pas retenue... Cette femme était tout aussi coincée que toi, et la voir faire de l'humour te faisait bien relativiser sur ta propre situation. T'arrêtant quelques instants, tu pris quand même le temps de lui répondre...
- Je ne sais pas... Les gens sont parfois étranges. Ou lâches bien souvent... Mais bon, j'ai arrêté de chercher ceci dit.
Entrant dans la demeure en compagnie de Sazuka, ta présence soudaine vint perturber le quotidien de ceux qui y étaient. Ils avaient d'ailleurs tous marqué une pause comme s'ils évaluaient la menace potentielle que ta présence représentait en cet instant. Puis, après quelques secondes, la vie reprit son cour... Quand bien même tu t'étais adoucie et ouverte avec ton clan, il y avait des réflexes naturels que tu ne pouvais pas balayer même en plusieurs mois de travail.
Venant alors aborder une Metaru, t'approchais d'elle calmement avec un visage toujours aussi froid ceci dit. Tu n'étais pas vraiment là pour faire dans le relationnel de toute manière.
- Je cherche ma mère, tu sais où elle est ?
- Elle est partie se balader, elle ne reviendra que dans quelques heures.
Soupirant, c'était bien ta veine tiens... Tu allais devoir encore passer du temps avec l'Ikeda, non pas que cela te dérangeait mais bon... A la base, tu étais censée la livrer au bon soin de ta mère et repartir travailler. Mais cela ne pouvait évidemment pas se dérouler comme prévu...
- Il va falloir patienter je crois. Tu t’intéresses au livre non ?
L'amenant alors dans une pièce, celle-ci était un peu considérer comme la bibliothèque personnelle des Metaru, au sein de la demeure. Elle faisait pâle figure face au temple de la connaissant qu'hébergeait en son sein Kumo mais bon... Cela allait certainement pouvoir la faire patienter.
- Fais toi plaisir. Il y a certains ouvrages que tu ne trouveras pas ailleurs. Enfin je crois. J'en sais rien.
La lecture et toi... |
|  | | Uzumaki Sazuka  Expérience : 3373
Messages : 1554 Date d'inscription : 05/06/2017
 | | Ven 16 Mar 2018 - 0:13 | | L’atmosphère dans cette demeure semblait quelque peu étrange, sans dire tendue. Et, coïncidence ou pas, cela correspondait pile à notre entrée. Tous nous fixaient, ou plutôt, ils fixaient Reiko ; du coup je la fixais aussi… Quand je ne savais pas comment réagir ou interpréter les choses… J’imitais. C’était plus fort que moi, un mécanisme de défense sans doute. Mais rapidement tout revint à la normale et moi aussi. Enfin… Normale, pour Sazuka était un grand mot. Ce bref échange sans aucunes paroles en dehors d’une simple question de la jeune Metaru nous conduisit vers une autre pièce, vide, enfin, avec personne dedans. J’allais donc devoir attendre le retour de… Sa mère. J’observais un instant Reiko et acquiesçais d’un mouvement de tête. Les livres étaient un cadeau pour moi, et encore plus quand ceux-ci étaient… rares ? Enfin, pas tous les livres en fait.
-Oui, j’aime lire… Mais, comment sais-tu ça ? Ça se voit autant ?
Dis-je en parcourant la collection du regard, posant l’index sur chacun d’entre eux comme pour essayer d’en deviner le propos. Bien sûr ça ne fonctionnait pas, je n’étais pas une « divinatrice de livres ». Il y avait quelques titres intéressants, portant sans doute sur certaines formes de médecine plus ou moins parallèle. Il y avait aussi d’autres ouvrages, des histoires, des contes. Et probablement des dizaines d’autres tous aussi intéressants. Malheureusement je ne jetais pas mon dévolu sur n’importe quel livre, la médecine m’intéressait davantage que le reste, et en ce moment ceux portant sur la sociologie encore plus que la médecine. Et je doutais qu’il y ait ici quoi que ce soit portant sur les relations humaines.
-Il y a des choses intéressantes ici. Mais en ce moment je m’intéresse surtout à la sociologie. Et, je ne sais pas si je trouverai un livre là-dessus ici…
Enfin, en quelques heures… J’avais le temps de faire le tour de cet endroit et de savoir s’il y en avait un. Mais en même temps… Fallait voir. Tout en scrutant les livres impeccablement alignés, je revins sur ce que je lui avais demandé plus tôt. C’était surement la première fois que je parlais de ça.
-Ah… En fait, je ne comprends pas les personnes, pas toujours. Dis-je sur un ton détaché. Je veux dire, les mensonges, la lâcheté, la colère, toutes ces choses… Je ne les perçois pas. J’essaye… d’apprendre.
Je m’étonnais moi-même à parler de ça à quelqu’un. Mais j’avais l’intime conviction quue Reiko était une personne en qui je pouvais faire confiance. Pas que ce problème soit un secret mais je préférais éviter d’en parler. Cela pouvait donner un avantage, d’une manière ou d’une autre à une personne mal intentionnée. Puis alors que je feuilletais un livre portant sur les plantes je vis une goutte de sang perler sur mon avant-bras, puis une autre la suivant presque immédiatement. Je pris le tissu donné plus tôt par la Metaru et le portai à mon nez. Je me retournai vers Reiko, changeant complètement de sujet.
-Si jamais tu veux en profiter pour te reposer… Ou faire autre chose. Je peux rester ici, et attendre. Avais-je repris, en penchant la tête en arrière pour essayer d'arrêter le saignement.
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|  | | Metaru Reiko  Avatar © : Kassandra - Assassin's Creed Expérience : 1396
Messages : 407 Date d'inscription : 06/06/2017
 | | Sam 17 Mar 2018 - 11:14 | | Drôle...
Cette situation était surprenamment drôle. Tu ne savais pas tant pourquoi cela l'était, tu ne savais pas vraiment pourquoi tu ressentais cette sensation mais bon, tu te contentais simplement de la vivre. Tu n'avais pas souvent vécu ce genre de moment dans ta vie, alors tu te donnais parfois le droit d'en profiter. Arquant un sourcil, tu n'aurais jamais pu croire qu'en venant l'aider, tu allais être prise autant au dépourvu vis à vis de tes propres émotions. C'était donc ce qu'il se passait lorsque deux personnes bien trop semblables venaient à partager un moment ensemble ?
- C'est assez évident oui.
Depuis quand tu étais le genre de personne à percevoir les évidences ... ? Perplexe, tu te contentas alors de hausser les épaules tandis que tu l'invitais à pleinement profiter des ouvrages de ton clan. Elle ne semblait pas être du genre à dégrader quoi que ce soit. Certainement que Sazuka prenait davantage soin des livres qui attisait son intérêt que des êtres humains qui l'entouraient. Et en réalité, tu pouvais très bien la comprendre.
- T'as raison, je vais en profiter un peu pour me reposer. Quitte à attendre, autant que je rende ça utile.
Prenant une chaise, tu vins la plaquer contre un des murs de la pièce avant de t'y poser et de laisser ta tête légèrement basculer vers l'arrière. Fermant alors tes yeux, tu laissais ton corps récupérer des longues journées précédentes... Tu n'y voyais aucun plaisir au fait de te reposer, tu le faisais simplement par nécessité physique bien plus que mentale... Même une bête comme toi devait de temps en temps baisser sa garde pour pouvoir récupérer et continuer à rugir au quotidien.
La seule différence ici était la compagnie de la Sazuka. Celle-ci bien que silencieuse était toujours présente au sein de la même pièce que toi. Si en réalité tu ne faisais que somnoler, incapable de te laisser pleinement emporter par le sommeil, cela restait quand même la première fois que tu te détendais en compagnie de quelqu'un. Bien entendu, tu n'avais rien à craindre. Mais bon... Cette sensation était en somme assez étrange...
Et les heures défilèrent alors, sans que tu ne puisses les voir s'écouler... |
|  | | Uzumaki Sazuka  Expérience : 3373
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 | | Sam 17 Mar 2018 - 19:02 | | Je le savais ! Mes observations ne me trompaient quasiment jamais. La jeune femme avait accumulé beaucoup de fatigue et j’étais assez contente qu’elle estime mes recommandations. Il fait toujours écouter le docteur. Installée sur une chaise, elle les appliqua rapidement. Je la regardais un instant et retournai à mon occupation, trouver un livre qui m’intéresserait vraiment, plus que celui que je tenais à cet instant. De temps à autre je lui jetais un coup d’œil, comme la surveillant. Elle ne dormait pas vraiment, c’était plus repos visant à reconstituer son capital « autonomie ». C’était déjà ça. Manquer de sommeil n’était pas dangereux dans une certaine mesure mais pouvait conduire d’autres complications si prolongé. Je ne savais où elle en était à ce niveau-là mais en tant que médecin je devais veiller à ce qu’elle soit… Sérieuse.
Cette rencontre à Iwa avec la Borukan, elle aussi médecin, m’avait au moins permis de comprendre certains aspects de cet art que je pratiquais. Je devais œuvrer davantage pour les autres que moi-même… C’était déjà un bon début ?
Mes recherches d’un livre qui me permettrait de patienter furent fructueuses, j’avais en fait trouvé pas mal de choses ici, trois ou quatre bouquins plutôt sympathiques. Et l’un d’entre eux était une histoire, un roman. Je n’étais la plus grande adepte de ce genre d’écrits mais celui-ci tombait bien, alors que j’essayais d’élargir mes connaissances… Et notamment sur Kaminari, puisqu’il portait sur les légendes de ce pays.
Je m’étais assise à côté de Reiko, en tailleur sur le sol la pile de livres à côté de moi et entre ce fameux conte. Je m’étais laissée prendre au jeu et fut absorbée par tous les récits qu’il contenait, sur diverses endroits, personnes et même monstre qu’abritait ou aurait abritée la nation de la Foudre. De temps en temps je sortais la tête du livre, ou plus j’en étais tirée par des mouvements plus ou moins inconscients de la Metaru. Même dans la première phase du sommeil, celle qui s’apparentait au repos, le subconscient se manifestait plus ou moins. Un mauvais positionnement, l’engourdissement, une légère démangeaison ; tout ça pouvait être géré presqu’automatiquement.
Être ici, même avec mon nez qui saignait par intermittence, m’était très agréable et pourtant la sélection de livre ici était bien plus limitée qu’à la bibliothèque. Et je continuais ma lecture un fin sourire dessiné sur les lèvres… Après quelques dizaines, ou de centaines de pages dévorées j’observais autour de moi et vis, dehors, que le soleil commençait déjà sa descente. Je ne pouvais combien de temps nous avions passé ici. Loin d’être perdu pour moi.
Je regardai une nouvelle fois vers la policière...
-Reiko ? Tu dors ?
J'avais l'impression qu'elle dormait, pour de vrai... Mais, je me trompais peut-être!
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|  | | Metaru Reiko  Avatar © : Kassandra - Assassin's Creed Expérience : 1396
Messages : 407 Date d'inscription : 06/06/2017
 | | Dim 18 Mar 2018 - 13:27 | | Fait chier...
Contre toute attente, tu avais réussi à t'endormir... Ce n'avait même pas été volontaire de ta part, en effet, tu avais certainement sous estimé la fatigue que tu avais cumulé durant ces précédents jours. Pourtant, ce n'était clairement pas ton genre de t'endormir de la sorte et encore plus en compagnie d'une autre personne... Pestant, tu venais à ouvrir les yeux lorsque celle-ci t'invita à te réveiller avec une question des plus subtiles.
Posant alors ton regard endormit dans le sien, tu t'étais approchée alors que tu avais quitté ta chaise... Ton corps était encore dans un état de sortie de stase, il te fallait certainement une dizaine de minute pour être pleinement opérationnel mais en cet instant, tu n'en faisais pas fit. D'ailleurs tu te retrouvas étonnamment proche de la malheureuse, alors que tu étais encore incapable de bien jauger les distances.
- Qu'est-ce qu'il y a ? Un problème ?
Tournant ton regard, tu vis que le soleil n'était clairement plus à son apogée... Combien de temps avais-tu sommeillé ? Certainement bien trop... Soupirant, tu en vins à te claquer légèrement le visage pour te stimuler et être pleinement en capacité de tes moyens le plus vite possible.
- Ma mère est certainement rentrée. Allons lui demander son remède et tu pourras partir après.
L'examinant l'espace d'un instant, à l'inverse de toi, elle semblait toujours être éveillée. Celle-ci tenait par ailleurs un livre dans ses mains. Evidemment, c'était même toi qui l'avait invité à faire comme elle le désirait. Te grattant la tête l'espace d'un instant, tu vins à lui parler une nouvelle fois, de ta voix toujours aussi neutre voir froide.
- Garde le livre si tu veux mais rapport le quand tu as fini.
Les anciens n'allaient certainement pas être content, mais tu te foutais bien de leurs avis à ce sujet. |
|  | | Uzumaki Sazuka  Expérience : 3373
Messages : 1554 Date d'inscription : 05/06/2017
 | | Lun 19 Mar 2018 - 0:52 | | Je ne m’étais pas trompée, elle dormait, tout au moins jusqu’à ce que je lui pose cette question. Je ne m’étais pas attendue à ce qu’elle se réveille et encore moins à ce qu’elle l’ait aussi difficile. Moi, quand je me réveillais, ça allait vite, très vite. Mais je ne m’étais jamais non plus amusée à cumuler trop de fatigue. Je devais toujours avoir l’esprit clair. Autre chose à laquelle je ne m’attendais pas fut cette proximité qui se créa, physiquement, entre nous.
Ce fut la première fois que quelqu’un se tenait aussi proche de moi, qu’une personne violait mon espace vital aussi impunément. Oui, parce qu’évidemment je ne réagissais pas, pas négativement. Vu d’aussi près… bien qu’un peu plus jeune, elle n’en était pas moins intimidante et davantage encore lorsqu’elle demande s’il y avait un problème. Si ma peau avait pu s’enflammer à cet instant… Tout aurait été calciné autour de moi.
Je ne sais pas comment cela pouvait bien être possible mais Reiko parvenait à me désarçonner avec une telle facilité que je me déconcertais moi-même. Mais cette pression que je ne venais de ressentir redescendit rapidement lorsqu’elle… Je ne savais pas trop à quoi lui servi ce geste mais…
-Je… tu… pas de problème. Et toi ?
Souris-je alors qu’elle semblait s’être aperçue qu’il ne faisait plus aussi jour qu’avant sa somnolence. J’avais refermé le conte et pris appui pour me lever. Vois si la mère de Reiko pouvait arranger mon problème… J’étais plutôt impatiente du coup, après avoir attendu une demi-journée quasi complète dans cette mini bibliothèque. Pas que cela me fut si désagréable que ça… Au contraire.
-Très bien, je te suis. Dis-je en m’essuyant le front d’une légère transpiration qui n’avait pour pas lieu d’être…
Sauf que nous ne nous dirigeâmes pas tout de suite vers l’endroit où devait se trouver la dame Metaru. Je supposai donc qu’elle avait besoin d’un peu de temps pour reprendre ses esprits. Peut-être l’avais-je extirpée d’un sommeil profond un peu trop brutalement… Maintenant debout, la distance qui nous séparait était revenue à ce qu’elle était juste avant, c’est-à-dire très proche. Je n’avais pas calculé ce petit détail…
-Je… je te le ramène dès que je l’ai terminé. J’en prendrai soin.
Comme à peu près, non, tous les livres qui passaient entre mes mains.
-On… va voir ta mère ? Ou… tu as besoin de plus de temps ?
Ajoutais-je sans vraiment savoir pourquoi je lui demandais ça… |
|  | | Metaru Reiko  Avatar © : Kassandra - Assassin's Creed Expérience : 1396
Messages : 407 Date d'inscription : 06/06/2017
 | | Mar 20 Mar 2018 - 22:11 | | - Non, ça ira...
Tu avais arqué un sourcil face à sa gène apparente... Qu'avait-elle ? Bien qu'endormie, tu avais pu saisir un certain changement au sein de son comportement, aussi infime pouvait-il être... Elle semblait plus... Humaine ? Tu ne savais pas franchement si c'était le terme approprié à la situation mais tu n'allas pas chercher plus loin. Après tout, tu n'étais non plus faite pour sociabiliser à partir de rien.
Haussant les épaules l'espace d'une seconde, tu sortis alors de la pièce en sa compagnie en allant quérir ta mère. Combien de temps ne lui avais-tu pas parlé déjà ? Pas mal de temps très certainement. La dernière fois que vous aviez eu une vraie discussion, c'était car tu étais clouée sur un lit d'hôpital, la plupart de ton corps mixé par les blessures... Enfin bon, pour la gravité de ton état, tu n'avais pas mit longtemps à t'en remettre. Par ailleurs tu te foutais bien si ton corps était couvert de cicatrices en tout jour. D'autant plus que le tatouage qui recouvrait l'intégralité de ton dos camouflé pas mal de tes perforations.
Te présentant alors devant ta mère, tu ne comptais pas t'éterniser. Tu avais encore énormément du mal à parler avec le reste de ton clan, même si tu faisais énormément d'effort.
- Bonsoir Mère... Je viens te demander un service. Cette femme souffre des même maux que toi, saignement de nez abondant. Je sais qu'à l'époque tu avais développé ton propre remède et je lui ai proposé de le partager avec elle.
Tu faisais preuve d'une rigidité proche de celle d'un cadavre. Tu avais passé ta vie entière à maudire toute ta famille, tu ne pouvais pas balayer tout ça d'un coup. Quand bien même ta mère avait toujours tenté de t'aider... Enfin bref. Tu n'étais pas là pour régler tes propres problèmes. Celle-ci affichant un grand sourire qui te gêna sur le moment acquiesça et te vous fit patienter pendant quelques instants dans la pièce.
Après quelques minutes bien trop longues à ton gout, elle revint avec une sorte de petite flacon. A l'intérieur se trouvait un liquide particulièrement odorant ayant normalement des vertus curatives et capable d'adoucir les écoulements nasales récurrents. Le tendant alors à Sazuka, tu vins à remercier ta mère avant de t'échapper de là au plus vite. Bien que tu ne lui en voulais plus malgré tout ce que tu avais vécu, tu n'avais toujours pas les mots pour avoir une vie de famille... normale disons.
En l'absence de Shuuhei pour te forcer, tu te retrouvais toujours bien maladroite.
Sortant de la demeure au plus vite en compagnie de l'Ikeda, celle-ci était restée spectatrice des événements mine de rien. Te retournant vers elle, tu vins quand même à lui parler de nouveau.
- Cela devrait régler ton soucis je pense. |
|  | | Uzumaki Sazuka  Expérience : 3373
Messages : 1554 Date d'inscription : 05/06/2017
 | | Mer 21 Mar 2018 - 4:41 | | Je suivis donc Reiko hors de cette pièce, le livre à la main que je comptais bien emporter, comme elle me l’avait. Deux ou trois regards se tournèrent sur notre passage mais nous ne nous arrêtâmes pas en chemin. L’objectif de sa mission était bientôt accompli. Je n’avais qu’à rencontrer sa mère, elle me donnerait le remède –probablement- et nous serions quitte. Cette journée m’avait plu, mais comme on dit, les bonnes choses ont une fin. Toujours. Celle-ci ne dérogeait pas.
Quelques secondes et je me retrouvais face à la femme qui serait la solution de mes maux. Je la saluai en m’inclinant légèrement et après un échange rapide avec sa fille, elle alla chercher le remède. Le flacon en main, je l’observais un instant. Ça se buvait, ou ça se respirait ? Je n’en avais aucune idée sur le moment, mais en tant que bon médecin… Je le saurais, sans doute. Je m’inclinais une nouvelle fois et la gratifiais d’un :
-Merci… maman de Reiko. Madame Metaru...
Qu’aurais-je pu dire d’autre ? Plein de choses, certainement. Et aussi me taire. Mais je n’allais pas retenir un merci, d’habitude difficile à sortir, alors qu’elle me rendait cet immense service sans même me connaitre. Evidemment, la définition « d’immense » pouvait beaucoup varier selon la situation et le regard que l’on portait dessus. Une fois dehors…
-Je suppose, oui. Ah… Je te rends ça. Lui dis-je en sortant de ma poche le petit morceau de tissu tâché de sang. Quoi qu’à la réflexion… Je le remis dans ma poche. Bien… Pas besoin de me raccompagner, je ne me perdrai pas cette fois. Reposes toi, et… je le ramène dès que j’ai fini. Finis en montrant le livre, ponctué d’un très léger sourire.
Puis je m’éloignais dans l’obscurité entrecoupée des quels lampions ici et là. Dans le froid. Seule.
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