"Il sera là d'une minute à l'autre, t'es toujours pas levé ?!?" s'exclama Sayuki. "Hmm.. Encore... 5 minutes, pitié 5 minutes seulement..." répondit Takumi en étant endormi. "Va te préparer idiot!" lui rétorqua t-elle en commençant à le battre. "Ok o. Aïe aïe arrête! c'est bon je me lève, je me lève!" dit-il en levant les bras qui servait à accompagner son plaidoyer.
Sur ces mots, il se gratta doucement la tête avant de se mettre à bailler. Sayuki partit alors au rez-de-chaussée afin de préparer du thé et autres prédispositions à l'égard de leur hôte. Elle avait prit rendez-vous avec un homme plutôt réputé dans son domaine afin d'envisager un éventuel échange de byakugan entre les deux tourtereaux. Même si ce qui était prévu à la base était plutôt de colorer ceux de Takumi, cette solution leur plaisait encore plus. Au delà du service rendu, c'était un symbole fort pour leur relation que de procéder ainsi.
Assit sur son lit, lui, regardait par la fenêtre. Le soleil se coucherait dans quelques heures et si il se levait à ce moment de la journée, c'était pour une bonne raison. De service la nuit dernière, le gardien de la paix avait naturellement besoin de dormir le jour qui suivait. Sa formation avançait plutôt bien et ce n'était pas pour lui déplaire que les horaires étaient très variables, notre hurluberlu n'aimait pas la routine. Repensant à toute cette histoire de byakugans pourpres, il se mit alors à sourire doucement. Il allait enfin peut-être pouvoir faire en sorte d'effacer ce complexe qui handicapait tant sa cousine. Le Hyûga s'était perdu dans ses pensées et n'avait pas encore bougé d'un pouce.
Avoir entendu Sayuki remonter les escaliers le réveilla. Il se pressa d'enfiler un kimono et d'arranger ses cheveux au plus vite tandis qu'elle lui demandait si il était prêt. Ce à quoi il répondait par l'affirmative, bien évidemment. Arrivée dans la chambre, elle ne put que constater qu'il mentait. Un silence lourd de sens s'installa alors. Ils se regardaient, mais pas de la même manière. De toutes évidence, une aura meurtrière se dégageait de la jeune femme contrairement au cas du jeune homme qui, lui, était probablement entrain de ressentir la plus grande peur de sa vie.
"TU TE FOUS DE MOI ?!?" hurla t-elle en chargeant dans sa direction. "eheh mais de..de quoi tu parles mon amour ? Ne sommes nous pas unis comme les d.." balbutia t-il en ayant placé ses deux mains en avant avant de se faire interrompre.
Le poing de la demoiselle vint s'écraser sur la face de son amant, le faisant décoller du sol et traverser la fenêtre pour finalement s'écraser devant sa demeure. Pour sûr, ils formaient un beau couple. À terre, Takumi regardait au dessus de sa personne. Ce n'était pas le ciel qu'il voyait mais bien un homme à l'allure sombre. Ce n'était pas un Hyûga alors c'était très probablement la personne qu'ils attendaient. Le destin ne jouait décidément pas en sa faveur, être vu en pareille position par un inconnu. Il soupira alors avant d'entamer la discussion.
"C'est vous le doc ?" demanda t-il en restant stoïque.
Dernière édition par Hyûga Takumi le Ven 16 Fév 2018 - 17:53, édité 21 fois
La soirée débutait paisiblement son règne sur le Village Caché de la roche. Les cieux commencent peu à peu à revêtir l’obscurité étoilée marquant le passage du diurne, vers le le nocturne. Ce jour se faisait particulier pour le jeune Iwajin, qui n’avait pas pratiqué ses compétences médicales sur demande, depuis quelques temps. Trop accaparé par son travail à l’Académie, ainsi qu’à se consacrer pleinement à sa nouvelle équipe. C’était bien parce qu’il s’agissait apparemment d’une demande de grande importance, qu’il accepta de considérer la demande. Les médecins aussi talentueux que Muramasa étaient loin de s’avérer d’être légion à travers Tsuchi no Kuni, pour ne pas dire qu’à travers le monde, ces derniers ne se comptaient que sur les doigts d’une main.
Son assistante s’était chargée d’un rendez vous, comme en ces occasions où les riches gens ne recouraient pas aux services plus que moyens de l'Hôpital, mais avaient besoin de spécialistes Parfois, des cas rares ou encore des demandes pour le moins spéciales se présentaient.
Il avait un nom et une adresse, où il se rendait prestement. Le nom laissait présager que cela ne serait pas une partie de plaisir. Un Hyûga, donc cela soulevait plusieurs énigmes. La seule membre du Clan aux Pupilles Blanche que le médecin connaissait… légèrement, s’avérait être une personne bien singulière. Ne manquant point d’espièglerie, elle pouvait provoquer les Calamités dans son sillage avec une aisance toute particulière. Autant dire qu’il valait peut être mieux l’éviter, si vous désiriez éviter les ennuis. Alors c’est avec appréhension que Muramasa se rendait à ce rendez-vous. Peut-être était elle un cas à part, un cas désespéré, un cas loin des autres membre de ce clan au regard terne et morne… ou bien peut être pas. Allez savoir ce qui se tramait derrière des yeux si inexpressif et froid, capable de faire frissonner l’échine d’un simple regard, tant cela était… peu commun. Enfin, il verrait bien. C’était l’occasion de vérifier la théorie tenant du plus que probable.
Arrivant devant la luxueuse demeure située dans le quartier où se regroupaient les diverses habitations appartenant à ce clan réputé d’Iwagakure, le médecin s'avança alors vers cette dernière. Ne sachant pas vraiment à quoi s’attendre. Il était comme dans ces occasion fagoté afin de ne pas trop attirer les regard et rester discret, arborant ces lunettes si rondes, tout en respectant le protocole pour s’assurer que son identité soit préservée. Bien que son père s'efforçait de lui mettre des bâtons dans les roues, concernant le fait qu’il ne souhaitait pas que sa fonction de médecin soit trop connu au grand jour, il souhaitait toujours rester discret quant à ses activités. Jouer les grands humanistes se targuant de soigner la veuve et l’orphelin, il laissait ces gloires illusoires à d’autres.
Il frappa à la porte, puis attendant qu'on lui ouvre, il repensa à Sanadare. Ce moment où elle s’éventrait frénétiquement elle-même avec une lame pouvait marquer les esprits. Il espérait tomber sur quelqu’un d’un peu moins expressif. Il allait être déçu.
Soudain, contre toute attente, quelqu’un fut défenestré, s’écrasant alors lourdement sur le sol, non loin du médecin qui était loin de s’attendre à cela. Voilà qu’il pleuvait des Hyûga maintenant ? Quelle était cette diablerie ?
Heureusement pour lui, l’homme semblait ne pas avoir fait une -trop- mauvaise chute. Il n’avait rien, ou presque.
Muramasa le regarda, arquant un sourcil interrogatif, pour ne pas dire dubitatif pour le coup. Ce dernier était un des anciens élèves de l’Académie.
“ Effectivement, je suis le médecin. “-ré-ajustant ses lunettes-
Fixant le jeune homme au regard terne et morne, qui semblait attendre sa visite, avec plus ou moins d'impatience. Pour le coup, il ne savait pas vraiment quoi dire. Si ce n'est attendre qu'il l'invite à entrer, bien que désormais, il était légèrement méfiant que l'homme se révèle être une version masculine de la borgne cyclopéenne.
Étalé au sol, il souriait alors au "doc". À part quelques hématomes qu'il récolterait le lendemain, le pronostic vital n'était évidemment pas engagé. Après tout, il avait l'habitude de passer à travers des obstacles en tout genre quand elle se mettait en colère. Un mur, un sol, un plafond.. Bien qu'en ce moment sa douce avait plutôt un faible pour les fenêtres. Il rigolait doucement en pensant à la prochaine chose qu'il traverserait. Et dire que quand elle l'avait approché pour la première fois, elle arrivait à peine à aligner deux mots sans rougir et sursauter. Aujourd'hui, elle faisait vivre au Hyûga des expériences... différentes, dirons-nous. Il soupira une nouvelle fois en regardant la fenêtre éclatée. Il était resté au sol, il semblait perdu dans ses pensées. Il avait fermé les yeux. Sa respiration avait ralenti. En y regardant de plus près, il s'était en fait endormi. Le manque de sommeil, ce fléau. La porte s'ouvrit finalement. La délicate demoiselle mais pas des moindres se tenait devant les deux hommes.
"Veuillez me pardonner pour ce spectacle. Je me nomme Hyûga Sayuki et l'homme qui gît à terre se nomme Hyûga Takumi, je suis de la Bunke & lui de la Sôke. Si vous voulez bien me suivre, je doute que vous souhaitiez perdre une seconde de plus." invita t-elle Muramasa d'une voix douce armée d'un sourire angélique.
Laissant Takumi endormi au sol, elle retourna alors à l'intérieur. Personne ne s'en prendrait à lui au milieu du domaine Hyûga, il faisait parti de la branche principale et était juste devant chez lui qui plus est. Avançant au cœur du grand salon, elle invita le scientifique à s'asseoir après avoir choisi le siège qui se démarquait des autres. Le symbole du clan Hyûga était gravé sur le dos et des feuilles d'or avaient recouvert la gravure. Au dessus de ce dernier, les kanjis formant le nom de Takumi étaient forgés dans un métal inconnu du pays de la terre mais qui semblait précieux et doux au toucher. L'accoudoir droit était sculpté de sorte à ce qu'il forme un énorme serpent tandis que celui de gauche était le buste d'un lion. Les pieds du siège étaient formés de ce qui semblaient être des pattes d'araignée. Quatre pattes pour chaque pied. Pour sûr, les riches s'offraient de drôles de choses.
Sur la table, Sayuki avait installé ce qu'il fallait. Elle avait préparé les meilleurs thés des grandes nations pour le coup, 2 pour chaque pays. Avec cela, des indications proches de chaque type de thé prenait part et informait l'usager des collations à ingurgiter avec afin d'en tirer la meilleure expérience possible. Ainsi de nombreux mets, sensés accompagnés les boissons présentes, pullulaient sur la table. Elle encouragea son hôte à se servir.
"Il nous manque le fameux lapis lazuli de Kiri aujourd'hui, vous m'en verrez navrée." indiqua t-elle en gardant une allure noble.
Marquant un moment de silence, elle reprit de plus belle.
"Comme je vous en faisait part dans ma missive, nous requérons vos services. En effet, nous souhaitons s'échanger un œil chacun. Cela peut vous sembler anodin comme demande mais vous l'aurez aisément remarqué, mes byakugans sont assez atypiques et cela m'a valu pas mal de... problèmes, notamment avec mes semblables. Sachez que votre prix sera le miens." affirma t-elle avant de boire dans sa tasse.
Cette opération pouvait lui donner un souffle nouveau et ainsi reprendre confiance en elle. Bien que l'idée venait de Takumi, elle était prête à "casquer" pour le tout. Enfin, connaissant la richesse de la Sôke cela n'allait pas être un réel problème. C'était simplement une question d’ego.
Dernière édition par Hyûga Takumi le Sam 17 Fév 2018 - 18:47, édité 2 fois
Le miraculé gisait sur le sol, en affichant un sourire serein, sous le regard de Muramasa qui le fixait en restant sérieux, malgré la situation qui aurait pu choquer plus d’une personne . Ce genre d'événements rocambolesques ne l’étonnait plus, surtout après avoir fait la connaissance d’une certaine Hyûga. Elle lui avait montré bien pire qu’une simple défenestration. C’était comme s’il s’attendait tout naturellement, à ce que quelque chose de louche et d’inattendu se produise à tout instant. En tout cas, cela restait quand même relativement étrange. Calme et paisible, l’énergumène fermait les yeux, comme satisfait , comme acceptant cette main funeste du destin qui lui offrait la voûte céleste en offrande, en guise de contemplation. Comme s’il s’endormait, baignant d’un doux songe le tirant dans un profond sommeil.
C’était le moment parfait, le choix à la croisée des chemins. Soit faire demi-tour et oublier tout ce qu’il venait de voir, soit faire comme si de rien n’était à taper à la porte. Avec un peu de chance, quelqu’un lui ouvrirait. Enfin, le libre arbitre fut vite écourté, car implexe, il se devait bien de voir la demande proposée, de la jauger, de l'accepter ou de la refuser. Ce n’était qu’après tout cela, qu’apparaîtrait la réelle possibilité de s’en dédouaner. On appelait ça le professionnalisme, chose des plus sacré dans tout métier. Puis, la porte s’ouvrit d’elle-même, marquant le glas. Une jeune femme des plus accueillantes, se révélait alors. Il s’agissait aussi d’une ancienne élève de l’Académie. Décidément, le monde -ou plutôt village- était petit, réservant bien des surprises s’érigeant de malices. Souriante, elle invitait l’obscure à entrer en cette antre luxueuse et grandiloquente. Acceptant l’invitation, il se tourna vers l’homme, affalé et inconscient, comme s’il s’attendait à ce que ce dernier se manifeste en se relevant. Mais il n’en fit rien. Il était bel et bien un Hyûga au bois dormant.
“ Konbanwa Ojou-san.”-saluant la jeune femme-“ Hajimemashite. “-usant de sa correction, comme à son habitude-
Il porta sa main vers son menton, prenant un air légèrement songeur. Était-ce cette jeune demoiselle, qui venait de défenestrer sauvagement l’endormi ? Possible. Aucune raison de ne pas lui faire confiance ? Peut-être pas.
“ Vous pouvez m’appeler Doc. Ne sachant pas encore de quoi il s’agit, je préfère rester discret pour le moment. “
Ce n’était pas contre la jeune femme, mais des fois il y avait des gens qui proposaient de bien étranges travaux. Mieux valait éviter que le spectre n’offre son nom de trop et à n’importe qui. Ils avaient beaux être des anciens élèves semblant bien sous tout rapport, parfois, le surprises apparaissaient sans crier gare, comme les pluies de Hyûga.
Il entra, découvrant l’intérieur luxueux et décoré avec goût de l’antre, chose qui n’était pas surprenante. Les Hyûga étaient réputés pour avoir une fortune certaine. Suivant la guide, ils arrivèrent dans le salon, où cette dernière invita l’homme à prendre ses aises (pas trop), en s’asseyant. Muramasa ne se fit pas prier outre mesure, prenant place dans le fauteuil semblant appartenir au dénommé Takumi, si on en croyait les lettres arborées se formant dessus. Si la demoiselle lui indiquait ostensiblement celui-ci, parmi les autres, c’est qu’il ne s’en offusquerait sans doute point. De plus, refuser aurait manqué ouvertement aux usages de la plus élémentaire bienséance. La table était élégamment recouverte de divers mets et autres rafraîchissements. Divers thés, venus des quatre coins du monde, marquant bien l’effort fournit pour recevoir l’invité, qui hélas ne buvait pas de thé, ou plutôt au demeurant en évitait le plaisir.
Il resta silencieux, étant là pour le travail. Il la fixait, croisant les bras, tout en restant droit sur le siège, qui s’avérait être des plus confortable. Écoutant avec attention toute particulière, la demande de la jeune femme aux yeux mornes, mais sanguins.
Une demande étrange, que Muramasa ne pouvait pas comprendre sans plus de détails. Ne pouvant que présumer, imaginer, théoriser. Il décroisa ses bras, avant de se lever, pensif, commençant alors à faire les cents pas, tout en regardant par moment en sa direction, la femme buvant ce thé, hantant alors ses pensées.
“ Vous désirez des choses dangereuses. “
S'arrêtant, il pencha la tête sur le coté, tout en fixant les armoiries du siège où il était précédemment assis.
“ Vous parlez de greffe. Cela est possible et tout à fait sans danger, pour des yeux de personnes lambda, mais concernant les Pupilles Blanches, cela pourrait induire des risques. D’autant plus, si vous êtes porteuse de pupilles encore plus particulières. “
Il s'avança alors vers elle, la fixant d’un regard sérieux.
“ Vos yeux sont magnifiques, comme ils sont. Ces "problèmes" sont juste... des personnes bien idiotes, que de venir vous troubler sur votre différence. Mais je comprends ce que vous pouvez ressentir. Cependant, si vous désirez vraiment échanger un œil chacun... Cela est peut être possible. “
Ajustant ses lunettes, il se redressa, puis attendit d’être convaincue avec verve.
Pour moi, ces choses dangereuses sont..." joignant ses mains puis les apposant sur sa poitrine avant de fermer les yeux.
D'un geste latent, Takumi ouvrit la porte de sa demeure. Son regard se porta en premier lieu sur Sayuki.
"... un rêve. Le rêve de..." semblant hésitante.
Elle devait expliquer sa pensée, son raisonnement et le justifier. La douce ne trouvant pas les mots, laissa ses yeux se poser sur lui. De la même manière, elle avait reposé ses espoirs sur ses dires. L'empathie qu'il manifestait envers elle semblait faire office de catalyseur pour la jeune dame. L'unique présence de ses pupilles blanches lui faisait subir une catharsis. Sa voix l'enveloppait d'un sentiment de bien-être. Était-ce cela que les fous nommaient "amour" ?
"Le rêve de s'affranchir des fantômes du passé."
La visage de la dame s'empourpra alors, puis, lui partagea un sourire timoré. S'approchant de son ancien professeur, il décela enfin la véritable identité du Doc. Le protocole était ce qu'il était, le jeune homme s'inclina devant lui.
"Aidez nous, Muramasa-sensei." adoptant un ton calme et inhabituel pour sa personne.
L'ancien étudiant qui d'ordinaire se plaisait à faire preuve d'énergie, montrait à présent un calme accompagné de la noble dévotion qui lui était propre. Aucune autre raison que l'amour et l'altruisme ne l'encourageait dans son entreprise. Ce trait de caractère le définissait. Celui d'apporter son aide sans attendre en retour, le poussant à se donner en pâture pour autrui. Oui. C'était dans sa nature. Prendre de pareils risques pour la cause de ses compagnons était définitivement ce qui le définissait au mieux.
Était-ce pour cela qu'il avait intégré l'excellente Classe Zero ? En vérité, nul n'était tenu à la confidence quant au véritable motif de la présence de chacun des élèves l'ayant rejointe. Redressant légèrement son visage, il fixait du regard l'hôte qu'il accueillait en ces lieux. Elle, empoignait son kimono blanc frappé du symbole de son clan. Non pas par impatience ou quelconque autre pareille futilité, mais bien par impuissance. Cette sensation de s'en remettre pleinement à un inconnu pour ce que l'ont souhaite... Son visage angélique et son radieux sourire avaient échangé leur place avec une flagrante expression d'inquiétude. Son regard pourpre ne demandait qu'à devenir vairon.
"Permettez moi d'insister, Muramasa-sensei."
Sans fléchir, il se tint en inclinaison devant son ancien professeur et potentiel bienfaiteur.
Dernière édition par Hyûga Takumi le Ven 16 Fév 2018 - 18:19, édité 1 fois
La demoiselle semblait touchée au plus profond de son être, de son âme, que de devoir révéler ainsi, ses plus intimes secrets, enfouis au fond de son coeur. Sa voix se faisait fébrile, dès lor qu’elle évoquait les raisons la poussant à braver tous dangers, afin de s’unir à jamais à son ami. Tous deux aspirant à devenir plus que proche, à devenir partie, l’une de l’autre, en bravant tout interdit, tout tabou. C’était encore plus mystique que de prononcer des voeux de fidélité, en ces mariages plus proche de mascarade, que de vérités, se révélant même, sans once d’originalité. Haletante, elle frémit, rien que de devoir prononcer l’impensable, le péché primordial hantant tout être de chair et de sang.
Soudain, le Hyûga au bois dormant, sur son fier destrier, arriva sauver sa belle en proie à la questionnette. Arrivant à l’instant fatidique, où il put la sauver des mots la poignardant de tourments, ainsi que de regrets. Muramasa se demanda alors, si ce dernier était derrière la porte, l’esgourde collée contre l’entrée, afin de faire une entrée fracassante au bon opportun. Ou même simplement trop honteux après avoir subit une défenestration légèrement honteuse. Allez savoir. Mais ce n’était pas réellement important au fond. Cela donnait même du cachet à la l’eurythmie de la scène , qui semblait être une de ces histoires digne de figurer dans toute pièce de théâtre digne de ce nom. Magnifique, une telle passion et poésie, si enivrante qu’elle répandait dans l'atmosphère tout son ivresse enchantée.
Finissant la phrase, afin de soulager la demoiselle trop timide pour poursuivre la confidence les poussant à pareille volupté, le jeune homme s’approcha du médecin, qui était en train de regardait l’un puis l’autre, en comprenant de quoi il retournait. La rêveuse était rouge pivoine, tandis que son sauveur découvrait l’identité du tortionnaire inquisiteur.
Voilà que l’identité de l’invité avait été vite découverte. Apparemment, cette légende sur un héros shinobi, maître des arts obscurs et des informations, réussissant à passer inaperçu en arborant pour seul artifice, de simple lunettes, semblait tenir d’une fantasque chimère.
Muramasa, enleva ses lunettes, en restant stoïque, puis rangea ces dernières dans la poche de sa fine veste aux teintes monochromes.
“ Et bien, je vois que mon identité aura été découverte bien vite. Je n’en doutais pas, vous sachant un élève brillant, Takumi-san. “
La jeune ingénue semblait craintive, apeurée, voire désespérée que de se voir dire non à son rêve. Quand au jeune damoiseau, il semblait demander une faveur, s’inclinant avec humilité, afin que cette dernière soit acceptée.
Le médecin porta sa main sur sa tempe, pensif. Il y avait quelque chose de beau et incroyablement poétique dans cette affaire.
“Je dois vous avouer, que tout cela me semble très romantique. J’aime la romance. Sans doute le meilleur genre littéraire. Parlons davantage, avant de voir si je peux accéder à votre requête. “ -passant sa main dans sa chevelure décoiffée, la ramenant en arrière, comme elle l’était habituellement-
Puis il se tourna vers Sayuki, qui semblait être angoissée. Alors qu’il n’y avait pas vraiment lieu d’être.
“ Sayuki-san, ne vous inquiétez pas, tout va bien. “ -puis, posant la question à l’intention des deux jeunes gens- “ J’aime le théâtre et en particulier les œuvres romantiques. Que pensez vous du théâtre, du genre littéraire romantique ? “
Aimant savoir à qui il avait affaire, en général, il lui arrivait de poser des questions un peu étranges, pour mieux cerner si ses services allaient à des personnes le méritant ou pas. Il se doutait bien, que ces deux jeunes gens n’avait pas de démons en leur cœur, à part une dévorante passion des plus évidentes, mais rien ne servait d’être hâtif. Autant discuter un peu, tout en apprenant à mieux les connaître. A l’académie, il restait le Directeur solennel et intransigeant, n’ayant loisir de discuter avec les élèves. Il s’agissait peut être de l’occasion de rattraper le temps.
Sa réponse le fit sourire sans même pour autant avoir eu de réponse. Une romance ? Elle s'agitait timidement à l'écoute de ce mot et la rougeur de son visage rivalisait désormais avec celle de la lave des Borukan. Bien que les deux tourtereaux de l’interdit ne s’étaient jamais avoué leurs sentiments, les actes eux, remplirent cette fonction et continuaient de la faire aujourd’hui. Il releva la tête en souriant à son ancien professeur, à l’écoute de ce dernier. Elle, commença à se calmer suite à sa dernière intervention. Son teint reprenait alors progressivement celui qu’elle arborait naturellement, sa respiration devint à nouveau régulière et l’harmonie de son doux visage se rétablissait, marquant la fin d’un moment qu’elle considérait comme difficile et éprouvant. Lui, levant doucement le doigt en direction de l’amateur d’arts théâtraux, était de nouveau fidèle à lui-même mais sous une toute autre manière. L’énergie qui le caractérisait tant était de retour.
“Et bien, tenant les arts en respect, il semblerait donc naturel que j’appréciasse le théâtre de romance.” imitant la voix et la posture de celui à qui il répondait.
Se reprenant rapidement, car les meilleures blagues étaient les plus courtes, il reprit une allure qui lui correspondait.
“Hum hum, mais je pense que Sayuki est mieux placée que moi pour parler de cela. Voyez vous, Muramasa-sensei, elle concentre plutôt son éducation et ses loisirs sur les arts en tout genre !” se grattant d’un doigt le menton en fermant les yeux.
Elle sursauta alors et semblait de nouveau passer l’épreuve du feu. N’arrivant pas à aligner deux mots, elle se rattrapa en fusillant son conjoint du regard. Le fameux regard qui annonçait un “Il faut qu’on parle” suivit de quelques coups, une défenestration et autres joyeuses défleuries. La romance Hyûga était décidément remplie d’étrangetés.
C’était la vérité, bien qu’ayant elle aussi participé aux cours de l’académie Hashira, elle préférait les arts aux combats. Guerrière de formation & de famille mais définitivement amoureuse d’arts en son sein. La jeune femme ne sortait que très peu, non pas par restriction de la part de sa moitié mais bien par amour du livre et du calme qui régnait au domaine de son clan. Pour sûr, l’ambiance que dégageaient les lieux semblait inviter à la lecture et au beau, plutôt qu’au combat et à la maltraitance de divers spécimens humains. Du moins, c’est ce que pensait la douce.
Joignant ses mains et les collant à son buste, elle semblait pensive. Pour peu, il était possible d’entendre sa poitrine palpiter. Elle tourna subitement le regard vers le directeur de l’académie, l’air déterminée.
“Je..Je…. Oui!.. J.J’aime beaucoup les oeuvres romantiques ! d.d’ailleurs, en ce moment je lis beaucoup ce qu'a produit Sheikusupia-sama et Yûgô-sama… Je trouve que l’écriture de leurs personnages est très réaliste et…” baissant le volume de sa voix, elle détourne le regard vers Takumi qui souriait ”Et cet idiot n’a pas encore daigné m’installer une bibliothèque!”
Elle l’accusait avec un air accusateur et un ton accusateur ! tout était dit, il rigolait doucement en se grattant les cheveux, se considérant coupable. Il relance en souriant un peu gêné.
"Voyons Sayuki tu sais bien que..." s'arrêtant suite à un regard de sa bien-aimée, la défenestration était une chose mais passer à travers un mur en était une autre.
Dernière édition par Hyûga Takumi le Ven 16 Fév 2018 - 18:21, édité 1 fois
La plume était parfois plus forte que le kunai. Il s’agissait là d’une idée frappante, qui aurait pu courroucer bien des shinobi, laissant leurs arts reposer uniquement sur les puissance brute, et non l’art de la guerre, à savoir, la stratégie. Une erreur de pensée, qui n’était pas si rare chez les jeunes, ou même encore aguerris esprits plus âgés. Bien malheureusement, la sagacité était une chose que tous ne possédaient pas. En tout cas, il savait déjà que ces deux membres du clan des Pupilles Blanches, pouvaient se targuer d’être sages et avisés. Ayant bonne mémoire, le médecin se souvenait parfaitement que leurs notes à l’Académie étaient excellentes. Autant dans le domaine des arts guerriers, que celui lié à la stratégie. Mais qu’en était-il de l’art ? Cela semblait évident que la réponse s'avérerait positive, mais pragmatique, le Directeur se devait de vérifier par lui même les faits.
Aux paroles qui se mouvaient, un air stoïque, mais approbateur, venait s’enorgueillir de ces mélopées, vantant ces créations si distinguées. Cela faisait plaisir d’entendre quelqu’un reconnaître ces attraits, bien loin d’être appréciés à leur juste valeur.
L’homme appréciait le théâtre et la romance, mais préférait que sa tendre compagne, avouant lui-même son érudition dans ces domaines bien supérieures aux siennes, parler de ces arts des plus délicats. Sursautant, timide, elle ne s’attendait point à être mise ainsi, sur l’avant de la scène. Muramasa la regarda, légèrement inquisiteur, mais pas trop, pour ne pas décontenancer ses esprits.
“ Je vois. “ -fixant pour le coup l'effarouchée, qui semblait avoir un peu de mal à parler de ces passions qui avaient dû être bien salvatrices, si son rougeoyant regard la stigmatisait tant-
Hésitante aux premiers abords, mais ne pouvant fuir à ce confessionnal de chair et de sang la fixant, elle balbutia quelques mots incompréhensible, puis se reprit. Finissant par évoquer les célèbres Sheikusupia et Yûgô, maîtres incontestés et incontestables de le l’art littéraire. Au dessus d’eux, c’était le soleil. Arquant un sourcil en ouissant le nom de son écrivain préféré, Muramasa affichât un mutin sourire. On ne pouvait pas être quelqu’un de mauvais, lorsqu’on appréciait les encres, ainsi que les scéniques didascalies, de ce grand sage à la pensée si lyrique. Aucune raison de ne pas lui faire confiance. C'était une femme de goût, à n’en point douter. Mais soudain, elle avoua le crime de son amant. Un crime odieux, qui aurait méritait milles châtiments. Au moins, Muramasa comprenait mieux pourquoi, le personnage s’était vu défenestré. Ne pas accéder aux requêtes d’une demoiselle aussi sympathique et innocente, tenait du capital péché. Il manqua même d’en avoir le souffle coupé, tant la révélation tenait du scandale. Cependant, d’une parfaite correction, il ne montra sa surprise éhontée.
Elle lançait un regard emplit de peine et de chagrin, envers l’homme qui tentait de rétorquer, mais s'arrêta soudain.
Se raclant légèrement le gosier, afin de revenir au sujet discuté, le médecin se tourna d’abord la la pauvre enfant bien innocente prisonnière, sans bibliothèque pour trouver fantasmagorique satiété.
“ Sayuki-san, vos goûts littéraires sont parfaits. Moi même, je trouve Sheikusupia-sama très inspirant. D’ailleurs il semblerait qu’il passe dans notre beau village, pour la toute première représentation de l’adaptation de sa nouvelle oeuvre. “
Félicitant la demoiselle de louanges, ainsi que de considération. Elle méritait bien une bibliothèque installée et prête à accueillir moult ouvrages, plus délicieux les uns que les autres.
Puis, il se tourna vers Takumi, qui restait assez calme et serein, n’affichant once de culpabilité. Peut être était-il sincère, n’avait point eu le temps. Allez savoir. On ne pouvait pas juger un homme coupable sans connaitre tous les faits.
“ Takumi-san, votre amie a une culture littéraire des plus affûtées. Vous devriez l’aider au plus tôt, concernant cette bibliothèque. Vous savez, pour quelqu’un ayant cette passion dévorante que sont les ouvrages, cela est une chose précieuse. Ce sont les petites attentions, qui font tout le romantisme, la quintessence qu’il incarne. “
C’était de bons et honnêtes Iwajins, pour sûr! Il lui vint une idée, car ce n’était pas tous les jours, que l’on trouvait des personnes réceptives à ces contes s'ancrant au fil des pages.
“J’y pense, c’est ce soir que le grand Sheikusupia-sama donne sa représentation. Avez vous vos places, pour cet événement se produisant en de rares occasions ? Ce n’est pas tous les jours, que l’on peut se targuer d’assister à la toute première d’une pièce de théâtre. “
Gêné, le jeune homme ne su quoi répondre. Il était vraie qu’une distinguée soif de lecture se dégageait d’elle, c’était une évidence. Etant très prit par sa nouvelle affectation au Yamagenzo, du moins c’est ce qu’il considérait, il ne s’était pas accordé le temps de LUI accorder du temps. Ne serait-ce que pour cette bibliothèque du moins. C’était une bonne chose que l’hôte lui fit remarqué ce manquement. Il soupira puis se mit à sourire, hochant finalement de la tête en guise d’engagement envers sa douce. Cette dernière exposa un sourire bien suffisant tout en détournant la tête, le genre d’attitude qui l’avait, lui, fait tomber sous son charme. Et aujourd’hui, cela marchait encore. Il rougit alors très légèrement en détournant, à son tour, ses yeux du sens opposé à la jeune femme. Elle réagit vivement à la question posée.
“Hu!! Oui! Oui oui oui, nous avons des places. J’avais fais promettre à Takumi de les acheter dès que l’information eut atteint mes sens.” en souriant et hochant de la tête.
Lui, se grattait l’arrière du crâne en souriant aussi. Elle se mit à rigoler, il fit de même. De douces voix qui se mariaient sans aucune incompatibilité. La symphonie du bonheur elle-même était donc illustrée à travers ces deux jeunes gens. Elle s’approchait de lui en tendant ses bras, ayant l’air chaleureuse. Il se précipita, sans pour autant avoir l’air immature, vers elle. Quelle belle image. Arrivant presque dans les bras de sa douce afin de se blottir contre elle, il sentit une pression sous son menton. Dorénavant il voyait tout au ralenti. Il prenait de plus en plus d’altitude à mesure que la seconde s’écoulait. Son rire continuait de résonner à travers la pièce, mais à présent c’était le seul. Il engageait inconsciemment une pirouette des plus artistiques dans les airs, les danseurs et danseuses de balais n’atteindraient jamais un tel niveau de grâce. Sa folle course dans les airs prit fin quand la moitié de son corps eut traversé le plafond. Cet uppercut fut des plus réussis.
Elle reprit fortement sa respiration avant de se retourner vers le doc, une fois la volte-face terminée, le corps du Hyûga fit route inverse et s’écrasait pour la seconde fois cette soirée.
“Veuillez m’excuser. Comme je le disais à l’instant, nous n’avons malheureusement pas pu avoir de places pour la représentation à cause d’un certain..” se retournant vers le très probable cadavre du Hyûga.
Agonisant au sol, son bras tendu vers elle tremblait. Il semblait vouloir montrer quelque chose. Interloquée, la femme n’acheva pas sa phrase et se rendit auprès de lui pour examiner cela. Elle se mit à sourire, son gentleman au grand coeur avait en fait des tickets pour la fameuse représentation. Elle se releva rapidement après avoir récupéré son dû. Elle n’avait pas de bibliothèque mais elle allait voir l’une de ses pièces préférées. Se retournant sans s’excuser de s’être fourvoyé sur le cas de son compagnon, elle montra sans retenue les places réservées au seul homme encore debout.
“Romio et Jurietto ! nous avons effectivement les places.” en reprenant ses esprits afin d’agir à nouveau comme quelqu’un de son rang.
À n’en point douter, elle pouvait se montrer excessivement… passionnée quand on parlait de Sheikusupia-sama et ses oeuvres.
Dernière édition par Hyûga Takumi le Ven 16 Fév 2018 - 18:21, édité 1 fois
Sheikusupia-sama était sans conteste un grand penseur, s’avérant écrivain tenant du génie, tant sa plume s’incarnait habile zéphyr des plus assassins. Tous ses écrits suscitaient un imaginarium à suivre des plus envoûtants et enchanteurs. Ses admirateurs étaient légion à travers le pays de la terre, voire même si innombrables, que cela tenait de pure folie. Chaque oeuvre qu’il offrait au monde, dans sa généreuse bonté créatrice, se transformaient en retentissants succès. Encres trouvant alors aisément place en adaptations théâtrales, redoublant davantage la renommée de l’artiste à la pensée si aiguisée, que même le fil du Kunai le plus tranchant de ces contrées, paraîtrait alors bien émoussé. Une ode dramaturge se révélant véritable tsunami, emportant tout sur son apocalyptique et incontrôlable passage. Même le plus ancestral des hôtes de ces bois, aux racines millénaires et des plus profondément ancrées, s’en trouverait décontenancé, sans même pouvoir objecter.
Illustre, ce poètes des temps Shinobi savait parfaitement captiver les foules, leur inspirant liesse et pamoison. Ce n’était pas tout les jours qu’une telle occasion se représenterait au creux de la Roche. Il fallait être fou pour ne pas sauter sur l’occasion s’avérant tenir de la miraculeuse providence. Tout admirateur de ce poète aurait déjà réservé ses places, bien à l’avance. Il était donc impensable que la jeune demoiselle, semblant des plus admiratrice de ce bien singulier artiste, fasse impasse sur une telle félicité, que d’assister en avant première à cet événement, marquant d’une pierre angulaire l’histoire de l’humanité.
Il semblait que Takumi avait déjà prévu le coup, énonçant lui-même, que bien évidement, il avait déjà pensé à ses devoirs de gentilhomme envers sa belle. Dires qui ne furent apparemment pas approuvés par l'intéressée, se mouvant désabusée. Sans crier gare, tout en restant souriante, elle lui décrocha un coup de poing le faisant décoller littéralement du sol, sous le regard circonspect du médecin, qui ne s’attendait pas à tel spectacle, loin de là. Magnifiquement exécuté, cette arcane ancestrale était d’une efficacité redoutable. La malheureuse victime s’encastra violemment dans le plafond, avec fracas, avant de choir en retombant lourdement de tout son plat, sur le sol gelé et froid.
Le Docteur fut plus que surpris, de cette aisance à l’art du Taijutsu pourtant restée jusqu’alors insoupçonnée, que venait de montrer la frêle jeune femme. Ébahis, il ne put que la fixer en arquant un sourcil, avant de lui tenir ce langage.
“ Omoshiroi ! Sayuki-san ! “ -applaudissant vigoureusement à deux mains- “Je ne vous savais pas si douée avec ces arcanes. “
La félicitant de ce panache, qu’elle venait de démontrer avec passion tenant de l’expertise savamment peaufinée. Éblouissant. Il n’y avait autre mot pour définir une telle beauté dévastatrice.
Le Hyûga vacillait en gisant désarticulé sur le sol, tentant de pointer alors quelque chose de son doigt, s’incarnant chant du cygne. Révélant alors, qu’il avait bel et bien pensé, comme il se devait de par ses obligations de parfait gentilhomme, au bonheur de la charmante demoiselle.
Muramasa approuva, d’un hochement significatif du visage, prenant alors des traits satisfaits des actions du jeune homme. Il représentait parfaitement les valeurs intrinsèques, que tout ancien élève de l’Académie Hashira se devait d’arborer et de prôner. Toujours protéger avec hardiesse, l’innocent cœur d’une jeune femme, quitte à donner sans sourciller sa propre vie.
Ces deux Hyûga lui firent très bonne impression, semblant être des jeunes gens tout à fait respectables, qui avaient su tirer pleinement partie des enseignements de l'institution, dont il était le fier Directeur. Cela faisait chaud au cœur, que de savoir les futures générations bercées d’une sagesse et d’une sagacité des plus exemplaires.
“ Grandiose ! “ -affichant subrepticement son contentement- “ Cela serait dommage de ne pas nous retrouver là bas. J’y serais également. “ -songeur un instant, avant de se reprendre- “ Cela serait de bon ton, si nous nous y rendîmes tous trois. Quelques connaissances, dont Yomi-chan, Genno-chan et moi même, devions nous retrouver dans un café, avant de nous rendre au Théâtre. Qu’en pensez vous ? “
Sans même lui attribuer quelconque incongruité, pire, infatuation, la véhémente mais non moins douée d’atticisme, paraissait profondément avivée par un irréfragable souffle eurythmique quand, assesseurs nous étions des sinoques meurtrissures dont était victime le gentilhomme à ses côtés. C’était donc, sans stupeur, que le directeur de l’Académie Hashira semblait satisfait à la seule vue de l’application de talents physiques tenant finalement plus de l’art que de la pratique guerrière traditionnelle de son clan. Cela n’avait lieu d’être que dans les légendes les plus fameuses, qu’une délicate phalène pouvait se révéler être une puissante æschne le moment indiqué. Non, vraiment, tout ceci tenait d’une réalité manifeste. Leur réalité. N’avions-nous pas là, aussi, la démonstration espiègle de son absolue dilection envers son bien-aimé ?
À l’ovation du doué de sens rationnel qu’était leur hôte, elle leva son pouce en guise de fierté.
“Merci, Muramasa-sensei !” exhibant un sourire un semblant mystique, mêlant ainsi extravagance et douceur.
Le corps du dévoué qui gisait au sol se voyait reprendre peu à peu l’ascendant sur la fonctionnalité anecdotique de ses fonctions vitales. Peinant à se relever, marquant quelques pauses, il contemplait l’heureuse demoiselle. Il affichait, suite à cette vision, un sourire sans faille. L’ayant comblée, il devint à son tour comblé. Si l’on oubliait les sévices subies, il baignait dans une béatitude totale, et non pas de celles qui vous apparaissent à l’évidence rendue comme étant fondamentalement malsaines, mais bien de celles que vous enviez de par leur caractère bénin. On pouvait assumer de l’avancer sans crainte, la relation était probablement une volonté des divinités d’unir ces deux oisillons et de forger leurs liens de bien des manières. Cette lapalissade était assurément l’illustration-même de l’innocente amourette ayant atteint quintessence. Peut-être était-ce ce qui avait enjoué l’esprit de l’invité, oui, ce semblant de divine comédie aux allures romanesques.
D'ailleurs, ce dernier affichait la volonté pure de se retrouver ensemble afin d’assister à la représentation de la pièce du grand Sheikusupia-sama. Illustre styliste ayant gravé son empreinte ainsi que son style pour des lustres durant. L’Histoire avec un grand H se souviendra sans difficulté d’un tel élément ayant prouvé, et n’avait plus à le faire à présent, qu’il se révélerait être l’inspiration de talents futurs. La jeune femme aux deux façades hocha promptement la tête.
“Oui, ce serait avec plaisir de passer ce moment ensemble.” en souriant.
Soulevant son conjoint, sans aucune peine apparente, d’un seul bras, elle relevait sa tête avec son autre main et lui faisait ainsi secouer le crâne en guise d’habile acquiescement.
“Voyez, il est complètement partant aussi.” avant de rire et de laisser partir le corps du pauvre homme.
L’interlocuteur émettait aussi la proposition d’être rejoints par d’anciens camarades. Enfin. Ceux de Takumi oui, non pas les siens. D'ailleurs elle nourrissait une certaine rancœur envers certains des éléments de la classe 0 pour ne pas avoir été elle-même sélectionnée afin de pouvoir passer des moments auprès de son jules. Elle le savait populaire et extrêmement convoité parmi la gente féminine, peut-être était-ce aussi un peu pour cela qu’elle semblait excessivement agressive par moment. Allez savoir. Hésitante pour pas un sous, elle le regardait. Lui, détournait le regard. Visiblement, il ne voulait pas être mêlé à la décision finale. Une fenêtre et un plafond, qu’ils devaient à présent faire réparer, lui suffisaient. Elle soupira puis se mit à sourire en tapotant l’épaule du craintif.
“Oui pourquoi pas, ce serait avec plaisir.” puis en regardant Takumi “Je présume que cela lui ferait très PLAISIR de revoir ses anciennes camarades de classe” en souriant de manière perverse.
Elle avait visiblement décidé de le tester avant de prendre du bon temps au théâtre. Pauvre de lui.