Suite du rp | Lee & Nagamasa | Part. 1 || ft. Nagamasa Yoshitsune
"Lee Sun-Hi !".
Tu sursautes avant de lever les mains en l'air en signe d'abdication.
En cette soirée d'hiver 202, tu avais tenté d'échapper à la demeure familiale. Prise en flagrant délit, tu fus reconnue coupable de tentative d'évasion : tu avais voulu faire le mur ! Une première en en vingt-cinq ans d'existence et, en quatorze de vie dans ce village.
"Lee. Sun. Hi.".
Tu déglutis. Son regard te transperce le dos. Tu n'oses pas lui faire volte-face pourtant, tu le sais : tu seras fichu à la troisième sommation... Tu fermes les yeux, tente de penser à un plan, pries...
"Lee ! Sun !...", telle une enfant capricieuse tu tapes des pieds au sol tout en secouant la tête :
"Ah ! Arasso [compris] ! Je voulais juste rentrer chez moi !". Il inspire profondément, croise les bras, te fixe de ses sévères iris :
"Tu n'iras nulle part !". Sa voix est forte, elle gronde ; elle est à la fois belliqueuse et pleine d’inquiétude mais tu as vingt-cinq ans ; vingt-sept, en ce nouveau cycle alors tu t'offusques :
"Comment ça je n'irai nulle part ?!". La mine renfrognée, boudeuse, tu n'as plus peur au contraire. Tes azures s'embrasent, défis les siennes, déterminée à savoir pourquoi cette soudaine décision !
"Tu m'as bien compris ! Tu ne quitteras pas cette maison tant que je n'aurais pas rencontré ce Yo !... Yo !... Enfin ce garçon !".
"Ah guraeyo [vraiment] ?!", tu n'en revenais pas, c'était donc bien
"lui" le problème. Tu veux hausser le ton mais tu te retiens, veux te montrer plus maligne. Mains sur les hanches, tu t'approches de l'homme ; te dresses face à ces bleus qui se voulaient tempête :
"Appa [Papa], il s'appelle Yoshitsune. Répète après moi : Yo-shi-tsu-ne !".
"Toi !". Il se scandalise, ne veut rien entendre, est à la limite de se boucher les oreilles mais, tu continues :
"Yoshitsune ! Yoshitsune ! Yoshitsune !". Sa mâchoire se crispe : ce nom est tel une aiguille que tu ne cesses d'enfoncer dans son pauvre cœur :
"Ah ! Ça va ! Tu connais son nom et après ?!" -
"Et après ?! Appa [Papa], cela fait 5 ans que lui et moi nous fréquentons !". Complètement médusé, désarmé, c'en est trop pour ton père qui met un moment avant de reprendre ses esprits :
"Cinq ans ?! Cinq ans ?!" -
"Oui 5 ans ! Hana [Un], dul [deux], set [trois], net [quatre], daseot [cinq] !" -réponds-tu en lui comptant tes doigts-. Alors qu'il fait les cent pas, ses mains viennent se coller sur sa bouche :
"Ah ! Aigo !..." -il s'arrête, te regarde angoissé, moqueur- "Et tu penses bien le connaitre ? Que tu es naïve ! Crois en ton père. Ton Yoshitsune est un homme, comme les autres ! Et les hommes, il faut s'en méfier !" -dit-il en frappant ta clavicule-. Choquée...
"Tu ne crois quand même pas que ?!..." -
"Ah ! Tout à fait !..." -
"Appa [Papa] ! Comment peux-tu croire de telles choses ?! Et surtout avoir si peu confiance en moi ?!" -tu serres les poings- "Je crois en toi. C'est en lui que je n'ai pas confiance ! Il est facile de manipuler le coeur d'une femme amoureuse !" -et il te rend folle- "J'y crois pas ! Appa [Papa] !" -et il s'énerve- "Aish ! Tu m'ennuies ! Regardes toi ! Tu n'étais pas comme ça avant ! J'suis sûr que c'est de sa faute ! Et puis va dans ta chambre d'abord !" -
"Tu ne peux pas me punir comme une enfant !" -
"Si je peux parce que je suis ton père ! Maintenant file !".
Tu es plus furieuse... Qu'il s'inquiète pour toi est une chose mais ce soir, il est allé trop loin... Et tu t'en vas, telle une furie, dans cette prison qu'est ta chambre...
***
Le lendemain, les tensions n'étaient toujours pas retombées ; vous ne vous vous êtes plus parlés depuis votre dispute ; et les seuls mots qu'il t'adressa, à l'approche de l'heure fatidique, furent :
"Tu ne vas pas te changer ?". Et sans le regarder tu lui répondis :
"Pourquoi ?". Ainsi il enchaîna avec un :
"Parce que ça ne va pas.", te faisant quitter la pièce...
À nouveau prisonnière de cette tour d'ivoire, tu ne peux que guetter l'arriver de ton amant depuis le jardin. Attendant patiemment qu'il frappe à cette porte, pour que tu puisses courir lui ouvrir et fondre dans ses bras...
"Yoshi...".