Le soleil se lève à peine. Durant un instant, le
ciel se colore de multitude d’
oranges. Le vent se lève doucement, rendant la mâtiné
glaciale. Tout du moins, tu le pressentais. Entre croire et ressentir, quel est la
vérité ? Le ressentiment. Sans aucun doute. Ou peut-être un peu. Néanmoins, la
fraîcheur ne te dérangeait pas. Si tu commençais à trop te vêtir, tu allais finir par avoir
chaud plutôt qu’autre chose. Non, aujourd’hui, il te fallais toute ta
mobilité. Oui, tu avais enfin réussi. Tu allais pouvoir découvrir un peu
le monde. En dehors des murs. Mais tu ne pouvais pas y aller
seule. Il te fallais un Chûnin. Un
accompagnant. Une
nounou. En bref, un
gêneur. Ou gêneuse. On ne t’avais rien dis. Cela vas être une découverte sans aucun doute. Tu t’y préparas
mentalement tout en t’habillant. Ta tenue courte. Une cape. Ton bandeau. Tes shurikens. Tes
griffes. Des bandages. Du papier et un pinceau. Normalement, tu avais
tout. Tu mis tes griffes. Aux pieds. Aux mains. Et tu partis.
Tu ne faisais aucun
bruit. Tu ne voulais pas emprunter les larges routes. Le monde commençait déjà à
s’éveiller. Tu allais trop attirer l’attention. Alors tu partis dans
l’ombre. Un ami. Un ennemi. Un compagnon. Un objet. Aussi impénétrable que tu ne l’es. Aucun bandit ne venait te déranger. Un
réconfort. Cela t’évites de devoir déjà transpirer. Quoi que … Tu ne transpirais pas pour mettre une bonne raclée aux
déchets. Mais cela t’aurais fais perdre du
temps. Alors que tu devais arriver la première sur les lieux.
Tu t’arrêtas à
l’extrémité de la rue. Ou au début. Cela dépendait d’où on venait. Tu reniflas l’air. Tel un
animal. En étais-tu un ? Oui. Non. Un
humain. Tu es un humain. Ne l’oublie pas. Alors
pourquoi, pourquoi fais-tu cela ? Une habitude. Ou la peur. Cela dépendait encore une fois du point de
vue. Tu te mis en position. A quatre pattes. Tel un
fauve prêt à bondir. Une patte relevé. Les fesses de même. Les yeux se fixant sur la
porte de la ville. La
liberté.
L’inconnu. Tu frémissais de plaisir. Un ronronnement se détachant de tes lèvres. Tu te redressas. Tu t’en fichais si quelqu’un t’avais vu. Tu n’en avais que faire. Ton cœur battais seulement pour la suite de l’aventure.
« Ceux qui ne bougent pas ne sentent par leurs chaînes. »
Dangereuse ou non.
Inédite, oui. Tu anticipais le vent sur tes joues. Mais tu savais aussi qu’il n’y aurais que des montagnes à perte de vue. Non, tu n’allais pas te laisser abattre. Les montagnes sont
silencieuses. Mais pourtant, un faible chant résonne dans les tréfonds de leurs âmes. Une
berceuse. Une promesse de mort. Ou bien une berceuse de paix ? Des questions dont la réponse seras derrière la porte.
Mais tu ne pouvais pas encore la franchir.
Pas encore.
Bientôt. Oui,
très bientôt.
Une personne devait te rejoindre. Alors tu patientas. Tu ne disais rien. Seul le silence t’entourait. Tu tendis l’oreille. Pour ne pas te faire prendre par surprise. Et tu attendis. Encore et encore.
Un Genin ne peut partir seul. Mais accompagné, il le peut. Tu
enrageais. Pourquoi ne pouvais-tu pas parcourir les environs, seule ? Comme une grande ? Tout cela à cause d’un stupide
grade. Tu te fis une promesse. Dont toi seule fut le témoin. Tu monteras en grade et tu pourras parcourir l’horizon.
Seule. Sans nounou. Sans gêneur.
Tu te calmas. Tu respiras. Expiras. Refis de même. Encore et encore. Un bref
sourire s'étirait sur ton visage. Une
grimace. Un sourire de tueuse. Ou un sourire sincère. Tu ne savais pas. Il partit aussi vite qu’il était arrivé. Un
mystère qui planait de plus autour de toi. Que la porte s’ouvre. Et que ton destin se mette en marche !