Déroulant lentement le rouleau frappé du sigle du clan des Sabreurs, les yeux du Genin s’empressèrent de dévorer les lignes manuscrites présentes à l’intérieur. Le sujet n’était autre qu’une invitation au Grand Dojo de la part de son mentor. Une seule phrase dénotait du reste, présente en dehors du paragraphe principal et écrite d’une encre plus appuyée : « Il est temps. » Le cœur de Ryûken s’emballa dans l’instant, guidant ses pas jusqu’à son armoire où l’adolescent s’équipa de son plus bel ensemble. S’il ne se trompait pas, ce jour allait sûrement être l’un des plus importants moments de sa carrière shinobi. Il quitta sa demeure rapidement et se mit en route pour sa seconde maison.
Pour la première fois depuis des lustres, le chemin du Bâtard ne fut interrompu par les distractions présentes dans les ruelles du village. L’idée d’enfin récupérer son artéfact légendaire hantait son esprit et renforçait d’autant plus l’allure soutenue de sa course entre les différentes toitures. La bâtisse présente au loin grossissait à vue d’œil, avant qu’un dernier saut ne l’amène sur les escaliers du refuge des Épéistes de la Brume. C’était peut-être la dernière fois qu’il rentrait ici sans faire partie du conseil. Du moins, c’est ce qu’il espérait du plus profond de son cœur.
Ses pas le menèrent jusqu’à l’armurerie où l’attendait le Torrent. Les traits de son visage transpiraient le sérieux, soulignant toute l’importance de cette journée primordiale dans la vie d’un Sabreur. Plusieurs Sages patientaient plus loin, dans la pièce où reposaient les différentes armes enchantées mais encore muettes car abandonnées. Les consignes furent concises et claires : Ryûken devait essayer chacune des armes ici présentes et choisir celle envers laquelle il ressentait le plus d’affinités.
Ainsi débuta la série d’essais, accueillant chacune des lames à paume ouverte en espérant que l’une d’entre-elles soit la bonne. Se pouvait-il qu’il ne soit l’élu d’aucune ? Le Chien Errant n’osa poser la question, par peur de la réponse. Les minutes défilèrent aussi rapidement que les Sabres, récupérés par l’Infréquentable dès lors que l’adolescent hochait négativement la tête. Pour la première fois depuis des lustres, il stressait. La pression du moment réussissait à se lire sur ses traits figés et sa langue exceptionnellement absente. Puis enfin apparut la première sensation.
Des frissons désagréables parcoururent son échine dès son toucher. Il déglutit lentement, les yeux rivés sur le sabre japonais usé par le temps qu’on venait de lui remettre. D’un noir opaque, le fourreau ainsi que la garde semblaient avoir traversé les âges et les batailles¹. Toutes les personnes présentes dans la salle comprirent qu’une connexion venait d’avoir lieu, et un Sage présent s’empressa de récupérer l’artefact. Mais les essais ne s’arrêtèrent pas pour autant, et séparé de son précieux, une nouvelle arme vint le surprendre.
Une chaleur indescriptible s’empara de son être, brûlant d’une passion qui s’en prenait à ses entrailles. Le Sabre à la silhouette angélique resplendissait de sa pureté². Une arme magnifique et parfaitement forgée, semblant faire partie de celles que l’on exposait et transmettait chez les familles plus nobles. Le genre de lame qui ne tranchait qu’en dernier recours. Mais elle fut à nouveau arrachée de ses paumes, avant que d’innombrables autres reliques ne lui succèdent dans une série d’essais interminable.
Puis vint la dernière, qu’il remit à son sensei dans un nouveau signe négatif. La suite était simple : il devait choisir entre les deux armes qui l’avaient marqué. D’après les Sages, le choix ne pouvait pas être compliqué. C’était impossible. L’Esprit choisissait son possesseur et le liait dans la foulée, résonnant avec son âme pour l’amener jusqu’à l’épreuve des Lames où sa valeur était testée. Mais Ryûken, qui pourtant n’hésitait jamais, ne put se décider. Puis il comprit lorsqu’il put récupérer les deux artéfacts en même temps. Les sensations désagréables se mêlèrent et formèrent un équilibre qu’il ne souhaitait plus jamais rompre. Il sentait l’appel de l’Équilibre. L’osmose.
***
Le voyage se fit dans un silence absolu. L’adolescent d’habitude explosif se terrait dans un mutisme étranger à sa personne. Ses yeux, focalisés sur les deux Sabres qu’il portait par leur fourreau, brillaient pourtant de la même passion qui l’animait d’habitude. Il attendait ce moment depuis toujours. Sans le savoir, sa vie l’avait guidé jusqu’à cet évènement, et ces lames légendaires semblaient destinées à lui appartenir. Fallait-il encore qu’il en soit digne. Ses pupilles se relevèrent enfin pour venir croiser celles de son mentor, avant de se poser sur l’océan déchaîné par la tempête qui faisait rage autour d’eux. Le bateau peina longuement, menaçant la catastrophe à plusieurs reprises, mais parvint finalement à accoster sur la fameuse île qui accueillait l’Épreuve des Lames. Sous une pluie battante, l’Infatigable sauta de l’embarcation et suivit son modèle. Définitivement prêt.
Tous les événements depuis le jour faste où Ryûken avait passé les portes du village de la Brume sous la tutelle de l’impétueux Torrent avaient menés à ce jour. Tous les entraînements et les sermons, toutes les missions et les disputes. L’acier de sa personne avait été mis à plus rude épreuve qu’aucun autre candidat avant lui et intentionnellement peut-être, son maître avait fait en sorte de lui inculquer bien plus que les simples bases, ce qui ne coulait pas de source quand on savait l’incapacité du Bâtard à ne serait qu’effectuer des mudrās. Mais là où il pêchait, le gamin avait su compenser par d’autres attributs et surtout dans un domaine bien particulier ; celui de la maîtrise du Sabre. Dès lors, il le poussa dans ses retranchements. Par des mots et des actes ; tout autant de manière de réveiller un potentiel qui était bien là.
Était-ce du fait de l’inné ou de l’acquis ? Une question qu’il s’était longtemps posée. Lui-même ne sachant pas qui étaient réellement ses géniteurs, il avait un peu plus d’informations au sujet de son premier disciple. Mais le temps n’était pas venu de se charger de cet aspect noueux.
La première partie de la cérémonie se fit selon les us et coutumes en vigueur et il fut proposé au jeune impertinent toute une panoplie de sabres qui n’avait pas attendu la naissance du Nobuatsu pour vivre. À l’instar de Samehada, tous étaient selon les récentes informations recueillies à Asosan des créations centenaires et les esprits renfermés des persona complexes qui ne s’associaient jamais dans l’obligation. On ne pouvait forcer une Arme Légendaire à obéir.
Curieusement, il ressentit une certaine excitation à vivre cela par le prisme de son élève et se souvint de sa propre expérience. Un moment qui l’avait marqué. Il jaugea le garçon au milieu des sommités et il se l’affirma en son for intérieur. Il était prêt.
Une connexion s’établit avec Fuse. Somme toute logique, rien qui ne sortait pour l’instant du commun. Prêt à passer à la prochaine étape, il fut ébranlé dans ses convictions quand une seconde lame vint à vibrer à l’unisson avec le Chien Errant. Était-ce possible ? Jamais arrivé dans tout ce qu’il avait pu lire sur ses prédécesseurs et ses expériences passées. Jamais de mémoire d’homme, l’expression sur le visage des vieillards confirmant ses doutes.
D’un signe de tête affirmatif, il fit comprendre à Ryûken de l’attendre dehors et une fois les portes refermées derrière lui s’ensuivit une longue et houleuse discussion avec le Torrent, peu enclin à son habitude à parlementer. Ils n’avaient pas le choix à ses yeux ; si ils avaient réagis, alors chacun aurait sa part dans l’Epreuve des Lames. Autant Fuse que Fûzen méritait la chance d’accompagner vers son destin le jeune Mizujin.
« Ce serait un crime contre notre Caste que de démunir l’un des disciples du Sabre qui l’a choisi. Et en ma qualité de membre des Sept Épéistes de Kirigakure no Satô… [...] » Personne ne sut jamais les mots qu’avait employé le porteur de Peau de Requin ce jour-là mais il ressortit bel et bien avec cette curieuse dualité, inerte à son contact.
Le temps se voulait capricieux et couvert en cette journée d’été, les flots ayant été une vraie plaie pour le capitaine du navire les ayant amenés à bon port. Parfois la seule lumière venait d’un éclat tonitruant déchirant le ciel nébuleux ; un contexte tout trouvé pour ce qui allait suivre.
Le duo fendit les terres de l’île si mystérieuse en direction de l’autel. Sur la route, parfois, on pouvait apercevoir arbres tranchés et des chemins menant dans les hauteurs aux sanctuaires érigés par l’Homme pour mener de glorieux combats et même si leur destination différait en quelque sorte Ryûken allait lui aussi devoir se battre.
Là entre les amas où roche et racines fusionnaient en un large périmètre circulaire trônait trois immenses stèles haute comme quatre hommes et en leur sein, parfaitement positionnée dans leur rayon commun s’illustrait un énorme sceau que la pluie n’avait étrangement pas effacé. Un instant, le Torrent s’arrêta et écarta la masse de sa chevelure trempée, ses iris mordorés se plantant jusqu’aux tréfonds de l’âme de son disciple.
« Sois fort et souviens-toi de chaque pas qui t’a mené jusqu’ici. Il y a des combats qu’on ne peut pas gagner. » Il posa sa main sur son épaule et le laissa avancer vers le centre rocailleux. Aux alentours, il n’y avait pas âme qui vive. Seul le brun et son maître. Pas de tambours ni de spectateurs. Pas d’autres élèves. Alors qu’il s’avançait inéluctablement vers son destin, la voix de Honryuu transperça son tympan comme s’il lui avait chuchoté à l’oreille, malgré les intempéries.
« Quand tu seras prêt, positionne-toi au centre du sceau. Puis dégaine. »
Son disciple fit ce qu’il avait à faire et quand il sentit que ça allait commencer, le Torrent recula d’un pas pour le laisser seul dans le cercle parfait que formait la nature et le Fûinjutsu. Le chakra sembla animer les inscriptions qui se mirent à s’illuminer succintement d’un blanc pur, puis d’un noir qui semblait bien plus sombre que celui de l’encre lambda. L’énergie ambiante dépassait de loin celle de simples shinobis et l’essence la composant, il avait du mal à l’attribuer à celle qu’il utilisait lui-même, mélange de physique et de spirituel.
À partir de ce moment, il était seul.
Ce qui semblait sortir des sceaux et des sabres vint se former en deux masses éthérées qui s’affrontèrent en éclatant l’une contre l’autre pour revenir à leurs aspects vaporeux, réitérant l’opération plusieurs fois. Puis dans le reflet d’un coup de tonnerre, le Sabreur put les discerner. Matérialisé, deux masques flottaient l’un face à l’autre ; le gamin au milieu. L’épreuve venait de commencer.
La capuche du jeune épéiste souffrait de la puissance du vent, laissant sa longue chevelure à la merci de l’orage. Trempé de la tête aux pieds, le Bâtard marchait lentement dans l’ombre du Torrent, déjà trop concentré pour laisser échapper la moindre parole. Les pas du cortège les menèrent jusqu’au lieu prévu pour le rituel. Un gigantesque sceau ornait la terre boueuse constamment abreuvée par les pleurs d’un ciel enragé, tandis que d’immenses stèles servaient à rappeler toute l’ampleur traditionnelle de cette Épreuve. Malheureusement, les gravures présentes le long de leur roche ne resplendissaient pas aujourd’hui, faute à la météo capricieuse.
Les intempéries ne cachaient aucune surprise. Pas de fanfare, de tambours ou d’autres élèves ne venaient perturber le moment si singulier dans la vie d’un Sabreur. L’évènement parfois festif se voyait abandonné de toute âme, de tout détail pouvant déconcentrer Ryûken de sa tâche. Était-ce des consignes de son mentor ? Possible, puisqu’il connaissait la nature frivole de son disciple. L’encore jeune shinobi livré à lui-même n’avait plus qu’à prendre place au centre rocailleux, motivé par les derniers faits et gestes de son modèle. Il ne craignait ni l’échec ni l’épreuve, conscient de ses capacités ainsi que déterminé à prouver au monde l’étendue de son potentiel. Le Chien Errant deviendra le plus jeune, mais aussi le premier Ambidextre de la caste légendaire des épéistes de Kiri.
Ses paupières se joignirent, puis un souffle vint décoller ses lèvres soudées jusque-là par sa mâchoire serrée. Lentement, le Genin attacha les deux artéfacts légendaires à sa ceinture pour la première fois. Fuzen à gauche, Fuse à droite, ses mains remontèrent lentement leurs fourreaux jusqu’à se poser sur leurs pommeaux respectifs. Déjà, le gamin ne sentait plus rien que l’énergie dévorante que libérait les sabres. Il pouvait deviner leur impatience, pressentir leur frustration et découvrir leur puissance. Des frissons parcoururent son échine et tétanisa ses muscles l’espace d’un instant, avant qu’un sentiment des plus chaleureux ne vienne l’apaiser et lui donner le courage nécessaire.
Ses doigts se grippèrent autour des fusées de ses armes fraîchement acquises, et d’un coup sec, un mouvement d’une élégance rare les extirpa de leur prison pour les présenter au monde. Une lame d’un blanc immaculé brillait au travers des ténèbres, éclipsant presque la présence de la seconde éreintée par le temps et les combats. Puis soudain, au moment où son chakra se lia au leur, le goût de son nouveau pouvoir le plongea dans un précipice qu’aucun enseignement ne put prévoir. Le monde sombra et l’emporta dans sa tourmente, condamnant son âme d’adolescent dans une chute vertigineuse et incontrôlée.
Le vide fut soudain assailli par deux immenses apparitions nébuleuses. Les sens du Sabreur – secoués par la débâcle - ne pouvaient suivre le déroulé de l’action avec exactitude, le laissant entrapercevoir des silhouettes au milieu du chaos ambiant. Puis le monde s’inversa, et sa chute devint une force d’attraction colossale, le tirant vers les cieux pour le laisser rejoindre la tempête qui les régissait. Le tonnerre continuait de gronder tandis que ses éclairs illuminaient enfin la scène trop floue jusqu’ici. C’est là qu’il les découvrit.
D’un côté trônait Fuzen. Gigantesque loup au corps vaporeux, le masque blanc ornant son front détonnait du reste de son aspect maléfique. Ses yeux, ainsi que les dents acérées qui ornaient sa gueule suffisaient à terrifier le plus valeureux des Hommes. De l’autre flottait Fuse. Tout chez elle peignait la bonté, la grâce, et le masque noir soulignant son regard permettait simplement d’appuyer son élégance. Les sabres de l’Équilibre, enfin réunis, pouvaient jouer.
Après quelques secondes de flottement, un premier coup de tête entre les êtres éthérés éclata d’une violence Divine, expulsant le Mortel sur ce qui lui sembla être des kilomètres. Il traversa de nombreux nuages, fusant dans les airs sans pouvoir agir, avant que d’un amas sombre de l’orage ne se dévoile l'esprit de Fuzen lancé à sa poursuite. Sa gueule s’ouvrit en grand, prête à l’avaler sans une once de pitié.
- ARRÊTE !Hurla le gamin devant cette vision terrifiante.
Fuse apparut dans l’instant et chargea Fuzen pour l’écarter de sa trajectoire initiale. Les deux s’entrechoquèrent à de multiples reprises, dévoilant un conflit éternel que peu de personnes avaient su calmer. C’est à cet instant que le jeune shinobi de la Brume réalisa qu’il pouvait se mouvoir à sa guise dans l’espace environnant, libéré de son poids et de l’attraction terrestre, Ryûken volait. Mais le temps prit pour appréhender ce nouveau moyen de déplacement laissa une fenêtre d’attaque au loup noir enfin débarrassé de la biche blanche, qui tenta de venir l’engloutir à nouveau. L’Épéiste, qui réalisa sur l’instant que les sabres peuplaient encore le creux de ses mains, les chargea en chakra pour contrer l’assaut de la bête. Le choc fut terrible, disloquant une de ses épaules en l’envoyant valser de nouveau. Fuse, blessée par les évènements, le rattrapa tout de même et s’enveloppa autour de lui dans une intention protectrice.
"Écarte-toi, Fuse. Laisse-moi le gamin."
"Je ne te laisserai pas en prendre un nouveau. Ce n’est qu’un enfant, Fuzen."
Les voix rompirent la scène de leur imposante sonorité. Une voix grave, pesante et suave d’un côté, tandis que de l’autre, les mots valsèrent d’une harmonie à en faire pâlir les meilleurs orchestres du Yuukan. Ryûken, blessé, ne se souvenait même plus de la raison de sa présence ici, la peur rongeait petit à petit sa lucidité et le conduisait droit vers un échec cuisant. Il souhaitait simplement s’en sortir.
"Tu as peur."
"Et toi, tu es téméraire. Rien ne changera jamais Fuzen. Sauf… Si je m’occupe de briser ce lien aujourd’hui."
"Tu te condamnes."
"Non, je nous condamne."
L’étreinte s’envola en même temps que la Blanche, s’élevant au niveau de son Némésis éternel pour une dernière danse. Les yeux du Mortel s’embrumèrent alors d’une émotion toute particulière, indescriptible, un sentiment qu’il n’avait encore jamais ressenti pour quiconque auparavant. Au cœur d’une rixe qui dépassait largement son statut de simple humain, Ryûken se sentait responsable. Responsable du futur de ces âmes prêtes à conclure une histoire dont il n’avait aucun rouage. Ce qu’il refusa.
Les monstrueuses masses vaporeuses s’élancèrent pour un ultime affrontement, décidées à mettre un terme à l’Équilibre dont elles ne voyaient pas l’intérêt. Cela faisait des lustres qu’aucun Sabreur n’avait su les réunir et les manier, et séparées, elles n’apportaient que drames à leurs différents possesseurs. La Nature souhaitait qu’elles soient réunies, mais personne n’était capable de répondre à son appel.
Hormis ce petit bout d’Homme qui venait de libérer la totalité de son chakra pour s’interposer dans le choc titanesque produit par la charge des Esprits. Il sentit les dents de la Bête déchirer sa peau, fendre ses os et percer ses organes. Son hurlement résonna sur l’île entière, perçant les environs d’un cri sonnant la douleur et l’agonie. Puis il tomba face contre terre, inanimé.
Les secondes défilèrent, une à une, et tout spectateur de la scène put aisément imaginer son décès. Peut-être qu’une personne décida d’intervenir, de venir vérifier l’état du garçon. Peut-être même qu’on tenta de le réanimer. Mais rien d’autre qu’un formidable berceau de chakra d’une pureté sans égale, illuminant une portion de l’île de son blanc immaculé, ne lui permit de revenir du royaume des Damnés et de défier la Mort. Il venait de rétablir l’Équilibre et d’hériter des pouvoirs de ses lames.
Vainqueur mais vaincu, Ryûken demeura inconscient jusqu’au lendemain matin, où son épaule disloquée lui rappela rapidement la teneur des évènements.