| [MISSION C] Soldat, patrouillez ! — ft. Akimichi Katsuo | Damahara Kamui Avatar © : Uzui Tengen (Kimetsu no Yaiba) Expérience : 0
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| | Lun 19 Oct 2020 - 23:50 | |
- Ordre de mission:
Soldat, patrouillez!Le quotidien des soldats n'est pas fait de mission légendaire ou de traque sanguinaire tous les jours. Parfois, il consiste en une simple patrouille de routine. Aujourd'hui, c'est votre tour ! Patrouillez dans le secteur Est, le plus pauvre d'Urahi et veillez à maîtriser toute situation nécessitant votre intervention.Vous rendre à Urahi Est Patrouiller dans la zone Si danger, maîtriser la situation (optionnel) Si danger, protéger la peuplade (optionnel)
Les patrouilles étaient loin d'être les missions favorites du profanateur. Se farcir de longues heures de rondes n'avait rien de stimulant, pour lui. Il avait la traque dans le sang, et la stimulation qu'elle procurait lui manquait cruellement lorsqu'il se retrouvait à revenir aux bases de la sorte. Pourtant, cette fois, c'était un poil différent. On l'envoyait dans les quartiers de l'Est de la capitale, qu'il n'avait que trop rarement foulés de ses propres pieds. La zone, bien plus pauvre que ses environs, n'avait plus rien à voir avec les quartiers que le profanateur avait l'habitude de traverser. En service, il séjournait à Urahi dans une chambre fournie par l'armée ; et même si elle était spacieuse et équipée, elle n'avait rien à voir avec son confort de vie habituel, au domaine de ses aïeux. Pourtant, il vivait comme un prince comparé aux civils qu'il croisa en faisant ses premiers pas dans l'une des artères principales du quartier. Des travailleurs acharnés, aux habits usés et aux mines pourtant éclaircies. Des personnes âgées et diminuées, accompagnées de leurs petits-enfants bienveillants. Des hommes mutilés, sans doute rescapés d'un des nombreux affrontements ayant saccagé les terres qu'ils tentaient de protéger. Des enfants du feu au même titre que lui. ♫ La mine du profanateur se durcit ostensiblement, tandis qu'il détournait le regard vers les quartiers plus aisés, laissés derrière lui. La bête immonde était agitée par de nombreux conflits internes. Pour lui, qui connaissait ces terres - celles qui l'ont vu grandir -, ces petites gens représentaient beaucoup. Si celles qui vivaient à Urahi semblaient contentes de l'Empire, il savait pertinemment que d'autres se sentaient délaissées. Une petite voix l'exhortait de leur venir en aide. Une autre la faisait taire : celle de la raison. Il n'était qu'un soldat. Sa fortune héritée périclitait, puisqu'il avait lui-même mis fin aux affaires de son clan en en prenant la tête. Son seul moyen de rendre justice à tous les enfants du Feu était de prendre en galon. D'assurer la pérennité de la nation. Cela passait par les missions moins glorieuses, à l'image de celle-ci. Le temps d'une ronde, il ferait ce qu'il aurait aimé pouvoir faire à l'échelle du pays tout entier : garantir la sécurité de ceux qui avaient déjà assez enduré. Les pas de son coéquipier - au vu du symbole de l'empire arboré fièrement sur son bandeau - le tirèrent de ses réflexions. La mine toujours un peu pensive, il lui fit face, tandis que le petit peuple s'affairait tout autour d'eux. « Damahara Kamui, enchanté. Je serai ton coéquipier pour cette ronde. » Simple et concis. La petite tâche qu'ils avaient sur les bras ne nécessitait pas le moindre briefing après tout. Il s'agissait là d'une mise à l'épreuve de leur vigilance et de leur prise de décision ; le mot d'ordre serait « improvisation ». |
| | | Akimichi Katsuo Actuellement : En mission à Tsume
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| | Mar 20 Oct 2020 - 14:39 | | Une nouvelle mission l'attendait. Entre les gardes de porte et du pont de la Capitale, ou la surveillance aux avants-poste, une autre mission régulière l'attendait comme tout soldat : la patrouille dans la Capitale. L'Akimichi aimait ce genre de missions qui lui permettaient d'être proche de la population, car c'était pour eux qu'il était là présentement : assurer leur sécurité, avant tout, en tant que Hijin d'origine. Il n'y en avait d'ailleurs que très peu au sein même de l'Empire et il commençait à le regretter.
Quoique... Akira n'était pas un Hijin, pour autant il se démenait pour le bien de l'Empire et du pays tout entier, même. C'était un vrai, celui-là. Hijin de coeur.
Pour cette mission, il n'était pas seul. Les patrouilles s'effectuant à deux minimum, il était accompagné par un homme qu'il ne connaissait pas encore. Damahara Kamui. C'était d'ailleurs lui qui venait à lui, se présentant alors. Lui aussi portait l'emblème de l'Empire, nul doute qu'il s'agissait du soldat qui allait l'accompagner pour la mission.
— Akimichi Katsuo, enchanté.
Il avait un visage atypique, des tenues sombres. Pas très commode de prime abord, Katsuo n'était cependant pas du genre à juger sur l'apparence... Surtout lorsque l'on était comme lui. Peut-être que ce Kamui, dont la signification lui fit étendre un sourire, était une merveilleuse personne.
— C'est quand même fou que ce quartier de la Capitale soit aussi pauvre contrairement à d'autres. Je n'arrive pas à comprendre...
Il ne trouvait évidemment pas ça normal, qu'en pensait son comparse de la journée ? Les deux patrouillant alors dans la rue comme le leur demandait la mission de ronde et patrouilles.
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| | | Damahara Kamui Avatar © : Uzui Tengen (Kimetsu no Yaiba) Expérience : 0
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| | Mer 21 Oct 2020 - 0:33 | |
Un Akimichi. Le Damahara n'avait que trop rarement côtoyé les membres des clans emblématiques du Feu. S'il les avait minutieusement évités lors des temps troubles ayant bercé son enfance, il savait pertinemment qu'il finirait par les croiser en s'enrôlant dans l'armée impériale. Son opinion restait assez critique à leur sujet, mais n'entrait point en compte dans le cadre professionnel.
Cette occasion n'y dérogea point. D'autant plus que l'homme semblait lui aussi se soucier du bien-être des citoyens les plus démunis du joyau de l'Empire, tout comme lui.
« Tout le monde n'a pas autant de chance que nous. Dettes, déshonneur, handicap, solitude... Ces maux sont plus communs qu'il n'y paraît... »
Marchant aux côtés de l'imposant gaillard, le bourreau sondait les passants et les ruelles à mesure qu'ils les dépassaient, au pas. Ses dernières paroles se réverbéraient inlassablement dans sa tête. Des dettes, il en avait réglées par le sang. Le déshonneur lui collait à la peau, étroitement lié à ses méthodes cruelles et pragmatiques. Le handicap, il l'avait vu être infligé à ceux ayant osé trahir son père sans sourciller. La solitude, il l'avait mise en scène lui-même, en privant parfois un foyer de son pilier, le laissant s'écrouler.
Il était lui-même, à une moindre échelle, lié à cette misère. Son désir d'aider, aussi contradictoire qu'égoïste, n'en était que plus puissant.
« Tiens, qu'avons-nous là ? »
Un homme tirait une femme d'une bâtisse, serrant son poignet à s'en blanchir les phalanges. Il n'avait rien d'un garde ou d'un soldat, et se permettait d'ainsi imposer sa volonté au beau milieu des rues d'Urahi, aux yeux de tous. Qu'importe sa raison, elle ne justifierait jamais l'humiliation qu'il faisait subir à la demoiselle. Culotté, et bien ignorant, il se permit même de lui hurler au visage sous le regard de la loi... qu'il n'avait pas remarquée.
« Si tu n'as pas d'argent, je vais te faire travailler ! Garce ! »
D'un coup d'oeil en coin, l'agent toisa l'Akimichi à ses côtés. Alors, mon grand ? Es-tu aussi balourd que ton apparence le suggère ? pensa-t-il, attendant manifestement que le dénommé Katsuo agisse, comme s'il était son examinateur; un comportement qui aurait tôt fait de l'agacer, bien qu'il n'en fasse que peu de cas.
Dernière édition par Damahara Kamui le Sam 24 Oct 2020 - 1:02, édité 1 fois |
| | | Akimichi Katsuo Actuellement : En mission à Tsume
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| | Ven 23 Oct 2020 - 14:13 | | Malgré tout, Katsuo n'arrivait pas à comprendre le pourquoi du comment, quand bien même le Damahara le lui expliquait. Mais, pourquoi l'Empire ne faisait rien face à cette situation ? Katsuo comprenait que des affaires urgentes pressés les hautes sphères de l'Empire, mais il fallait aussi s'occuper de sa propre ville plutôt que souhaiter conquérir le monde shinobi.
Les deux soldats marchèrent à travers les rues du quartier appauvri, mais l'Akimichi ne supportait pas de voir de tels souffrances dans les yeux de ces habitants. Il devait faire quelque chose... Être Empereur, ou même Lieutenant voir Capitaine, lui permettrait d'arranger les choses, il le savait.
L'attention de l'Akimichi et du Damahara fut prise par un homme s'en prenant à une donzelle, bien frêle et à l'air bien fragile. Katsuo ne pouvait regarder cela sans s'agir, il s'approcha des deux personnes.
— Que se passe-t-il ?
Le regard de l'Akimichi était dur et froid sur l'homme, démontrant sa fierté et son appartenance aux rangs de l'Empire. De sa main forte, il la posa sur le poignet de l'homme pour le faire relâcher la pression sur la jeune femme.
— Elle me doit de l'argent ! Plus de 20 000 ryos ! — Une reconnaissance de dette a-t-elle été faite ? — Bien sûr que non ! Vous vous croyez dans les quartiers huppés de la Capitale ou quoi ?
Il est vrai que Katsuo n'était pas réellement de ces quartiers...
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| | | Damahara Kamui Avatar © : Uzui Tengen (Kimetsu no Yaiba) Expérience : 0
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| | Dim 25 Oct 2020 - 1:08 | |
Une histoire de dettes, encore. Comme si ces gens, vivant déjà dans la zone la plus précaire de la capitale, n'en avaient pas assez. Pourtant, l'homme pouvait très bien être son débiteur, et avait le droit d'exiger son argent... mais pas de cette façon. Sous les yeux de la loi, et surtout de celle du profanateur, il était coupable de conduite plus que répréhensible.
Kamui se manifesta en s'approchant de Katsuo, le dépassant même pour se placer presque entre les deux civils. Lui non plus n'avait jamais vécu dans une telle misère, et en savait au final assez peu sur le quotidien du petit peuple - mais il n'allait pas rester tout penaud et observer un tel comportement. De plus, il avait une petite idée.
« J'ose imaginer que 20 000 ryôs est une jolie somme pour vous, monsieur. Après tout, elle vous pousse à ainsi rudoyer une femme. »
De sa main, il désigna la demoiselle, bien moins forte que son agresseur. Sans doute avait-elle beaucoup plus faim que lui; et pourtant, c'était lui qui réclamait son dû avec la rudesse d'un gosse mal élevé. Un comportement barbare, qui éveilla une lueur de suspicion et de malveillance au sein du Damahara.
« Je peux vous faire parvenir cette somme, brave homme, mais je ne veux plus jamais vous reprendre à ainsi malmener plus faible que vous. Avant de m'engager, j'aimerais cependant savoir... »
Le regard de Kamui se détourna vers la femme, délaissant le gredin l'espace de quelques instants.
« ... À quoi ont bien pu servir ces 20 000 ryôs ? »
Dans la périphérie de son champ de vision, le teikokujin perçut sans mal la grimace du type pris en flagrant délit. De la contrebande ? Dans quoi avons-nous bien pu fourrer notre nez, cette fois, s'était-il dit, encore muré dans un silence tout juste perturbé par les autres passants... qui semblaient volontairement les éviter.
L'homme restait silencieux, et la femme, assez nerveuse, de même. Une situation pour le moins particulière et équivoque. Il y avait visiblement anguille sous roche; une anguille assez grosse et repoussante pour dissuader les quelques témoins de rester plus longtemps, et faire taire la civile qui semblait pourtant dans son bon droit entre les mains de la justice. Après quelques instants, le Damahara reprit la parole - une parole qui déplairait très certainement à l'homme qu'avait saisi l'Akimichi.
« Tenez-le bien, Katsuo. Je crois que nous avons des questions à poser à ces braves gens. »
D'une main, il saisit l'épaule de la femme - avec bien moins de brutalité que son précédent agresseur. Elle non plus n'aurait pas le droit de s'éclipser, peu importe ô combien elle semblait vouloir disparaître en cet instant précis. D'un signe de la tête, le soldat suggéra à son collègue de l'accompagner dans la bâtisse qui avait visiblement été le théâtre des prémices de cet imbroglio. Le profanateur préférait rester loin des oreilles indiscrètes; si cette histoire s'avérait plus profonde qu'elle n'en avait l'air, il était dans l'intérêt de tous de la résoudre sans l'ébruiter. |
| | | Akimichi Katsuo Actuellement : En mission à Tsume
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| | Lun 26 Oct 2020 - 14:23 | | Vingt-mille ryos étaient une somme plus que conséquente, que ce soit ici ou dans les quartiers un peu plus huppés de la Capitale. Probablement plus ici, c'en était sûr. Evidemment, Katsuo était un peu à la ramasse quant à présent... Mais, y avait-il réelle preuve que cette femme devait de l'argent à cet homme ? Rien n'était moins sûr.
Se retrouvant idiot, son compagnon s'approcha afin de s'interposer entre les deux civils et prit la parole pour porter assistance au balourd. Sans s'y attendre, il entendit avec surprise que le Damahara proposait de rembourser cette somme, qui n'était encore une fois pas rien. Katsuo en avait également les moyens, économisant le peu de revenus que lui versait l'Empire mais... Donner gratuitement 20 000 ryos était fou.
Finalement, les deux se retrouvaient bien vite silencieux lorsque le soldat demandait à quoi avait pu bien servir une telle somme. Ils finirent par se retrouver tout quatre dans la bâtisse où les deux civils venaient d'en ressortir. Katsuo, toujours le poignet saisi de l'homme dans sa main lourde, finissait par relâcher celui-ci, se calant devant la porte, unique sortie du bâtiment.
— Alors... Répondez aux questions. Pourquoi avoir emprunté 20 000 ryôs ?
Cette fois-ci, il posa son regard ambré sur la jeune femme. Corps fragile, visage frêle mais plutôt jolie femme.. Ils allaient vite comprendre ce qu'il se passait là.
— J'en avais besoin! — Soyez plus précises, voyons... — Ferme-là !
L'homme venait de faire taire la jeune femme avec une voix plutôt agressive, l'Akimichi n'en fut pas surpris... Il soupira.
— J'imagine que nous allons devoir les amener au Palais... |
| | | Damahara Kamui Avatar © : Uzui Tengen (Kimetsu no Yaiba) Expérience : 0
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| | Mar 27 Oct 2020 - 1:13 | |
Le ton de l'homme n'avait clairement pas plu à Kamui, dont le visage se fermait et se durcissait visiblement à mesure que les secondes s'écoulaient en compagnie de cet odieux personnage. La femme était prête à craquer, mais le rustre faisait tonner sa voix et reluire sa supériorité sur elle... sous les yeux de la loi. Une colère noire montait tranquillement, et le Damahara savait qu'elle n'allait pas tarder à éclater. Il haïssait de toute son âme ce qu'il avait sous les yeux.
La suggestion de l'Akimichi ne lui plut guère plus. Pourtant, elle aurait pu fonctionner: en confrontant les deux personnages à la justice dans sa plus pure forme, les réponses jailliraient sans doute. Cependant, ils devaient patrouiller, et faire demi-tour aussi tôt leur ferait perdre énormément de temps, et peut-être rater d'autres scènes de ce genre.
De plus, le bourreau voulait s'y prendre à sa façon. Il avait côtoyé assez de ces vermines pour savoir comment manoeuvrer.
Un violent coup de pied venait de cueillir le rustre, droit dans ses parties génitales, le faisant chuter sur ses genoux. L'auteur, Kamui, s'avança vers l'homme avec assurance, en lançant un regard équivoque à son collègue; l'air de lui dire qu'il ne le tuerait pas, et qu'il n'avait pas à trop s'inquiéter pour lui. La poigne de fer du Damahara se saisit du cou de l'homme, pour le plaquer contre le mur juste derrière lui avec violence. Un kunai avait ensuite jailli de la manche du profanateur, dardé sous le menton de l'homme désormais à sa merci.
« Te moquer ainsi de l'Empire... Tu veux crever ? »
Sa voix était froide, et les derniers mots s'étaient faufilés entre ses lèvres avec une froide douceur. Sa cruauté était mise à nu, sous le regard écarquillé de la femme qui avait jusque là été sous le joug de l'homme qui se faisait maintenant rudoyer par plus fort que lui. Un éclat de jubilation sembla s'y frayer un chemin, mais s'estompa très vite - quelque chose l'empêchait encore de se moquer du sale type.
Les bonnes manières avaient été laissées sur le paillasson de la bâtisse. Kamui n'allait plus jamais appeler cet ignoble personnage « brave homme », ni le vouvoyer. Il ne valait plus rien, depuis qu'il s'était permis de hausser la voix en présence de l'Empire. Sans se retourner, le bourreau s'adressa ensuite à la femme, encore prostrée là.
« Madame... à quoi ont servi ces 20 000 ryôs ? »
Un nouveau silence. Le regard du gredin lançait des éclairs, dardé sur la femme. La poigne se raffermissant sur sa gorge le découragea de continuer; au contraire, ses yeux s'étaient maintenant perdus dans le vide, son visage exprimant le dégoût et... la peur. La femme, quant à elle, avait lancé un regard implorant à Katsuo, avant de se rediriger sur Kamui. Elle n'avait d'autre choix que d'obtempérer. C'était peut-être bien là l'occasion de sortir un bon nombre de gens de la mouise.
« Des gens... Je dois de l'argent à des gens, mais surtout à un groupe de maîtres chanteurs qui menacent ce quartier... »
Un petit « eh merde... » étouffé échappa au type tenu en joue. Après un regard presque compatissant, la femme poursuivit.
« Ils exigent deux mille ryôs par semaine... S'ils ne les ont pas, ils laissent leurs gros bras venir se servir et faire ce que bon leur semble. — Et en quel honneur sont-ils encore en activité ? N'ont-ils jamais été dénoncés ? »
L'homme grogna faiblement, avant d'éructer quelques mots, dans l'espoir de se racheter un peu et qu'on le lâche peut-être.
« Bien sûr qu'ils ont été dénoncés. Un bon nombre a déjà été arrêté, ce qui explique pourquoi ils ne ciblent que la -urghh- dizaine de foyers de ce quartier, et plus le secteur tout entier. Puis, c'lui qui a été moufter a été tabassé dans une ruelle. »
L'emprise de Kamui s'assouplit, récompensant l'homme de sa coopération. Pour autant, il ne le lâcha pas, ni ne retira son kunaï de son menton charnu. Une façon de l'encourager à continuer sur cette voie de rédemption.
« Plus personne n'veut s'dévouer pour aller parler. Y a qu'des vieux ou des femmes seules, ici. Et l'reste n'veut pas attirer l'malheur sur son quartier. — Et ça arrange vos affaire, n'est-ce pas ? »
Sur ces mots plus que menaçants, le Damahara rangea son kunaï. Le soulagement ne fut que de courte durée, cependant, puisqu'il envoya une série de coups de poing déchaînés sur le visage de l'homme à ses pieds dès qu'il se fut débarrassé de l'arme léthale. Il essuya ensuite son gant de jais, maintenant tâché de sang, sur la chemise du vilain personnage.
L'homme était inconscient. Sa poigne de fer refermée sur son col, Kamui détourna le regard vers Katsuo, laissant la femme horrifiée derrière lui.
« Cette ronde commence décidément mal. Je vous propose de nous pencher sur cette affaire immédiatement. À nous deux, nous devrions pouvoir gérer cela vite et proprement. Attendre et déléguer l'affaire à une plus grande escouade pourrait les alerter et leur permettre de fuir. »
Bien évidemment, il n'était pas question de les laisser fuir avec leur magot, accumulé sur le dos des citoyens les plus vulnérables de leur cité. Un tel déshonneur était intolérable. |
| | | Akimichi Katsuo Actuellement : En mission à Tsume
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| | Mer 28 Oct 2020 - 16:00 | | Il était là en compagnie d'un personnage dès plus mystérieux... Cet homme méritait-il tout cela ? Probablement pour s'en prendre à une femme totalement sans défense, bien plus faible que lui. Mais alors qu'il avait haussé la voix et que Katsuo proposait d'amener ces deux gens au Palais Impérial, cela ne semblait pas de l'avis de son comparse qui s'approcha alors de l'homme pour lui asséner un véritable coup de genou au niveau de ses parties intimes.
Katsuo ne bougea pas, serrant les dents en imaginant la douleur qu'il pouvait avoir. Finalement... C'était une solution tout aussi radical, puis à voir le regard que le Damahara lui lançait, nul doute à avoir : il n'allait pas mourir ce soir.
De son côté, l'Akimichi ne quitta pas du regard la femme: elle ne devait pas partir. Il écouta simplement sans se soucier de l'homme que son partenaire maltraitait pour avoir des réponses. En tout cas, désormais, ils avaient toutes les raisons qui avaient poussé cet homme à chercher une telle somme. Finalement, ce n'était pas une somme empruntée mais bien un impôt que s'octroyer certaines personnes.
— Nous avons là une bonne enquête à faire... Il faut trouver ce maître chanteur. Le connaissez-vous ? — Non... On m'a simplement dit qu'il est souvent du côté de l'Arche d'Or, un bar assez malfréquenté... Mais, ce ne sont là que de rumeurs. — Bien. Rentrez chez vous, et vivez tranquille... Dans quelques heures, vous ne devrez plus d'argent à personne.
Il faisait là une promesse qu'il comptait bel et bien tenir. Tournant sa tête vers le corps évanoui de l'homme puis vers Kamui, il soupira.
— En espérant que l'on ne tombe pas sur des détraqués. Allons-y.
Il ne fut pas difficile pour les deux soldats de trouver l'Arche d'Or. Il y avait un seul bar dans le quartier et le nom de la taverne était écrit bien assez gros pour le voir.
— Bon, bon. Soyons discrets...
L'Akimichi se posa sur une table libre et commanda un jus de litchi avec une planche de charcuterie, il avait besoin de manger et de forces. Parlant plus discrètement à son comparse tout en analysant les lieux.
— Il faut que l'on trouve ce maître chanteur... Ou ces, s'ils sont plusieurs. Nous n'avons que très peu d'informations quant à ce sujet.
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| | | Damahara Kamui Avatar © : Uzui Tengen (Kimetsu no Yaiba) Expérience : 0
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| | Jeu 29 Oct 2020 - 1:21 | |
L'Arche d'Or, un nom somptueux pour un troquet on ne peut plus quelconque. Attablé avec Katsuo, Kamui s'était accoudé sur la table, penché en avant, la tête basse. Avec le grand gaillard, il formait un duo plus que particulier qui ne manquait pas d'attirer quelques regards. Ils tranchaient avec le décor rustique et la clientèle populaire, leurs atours et équipements de soldats de l'Empire étant à blâmer. Les hommes armés n'avaient pas l'air d'être très appréciés, en ces lieux. Compréhensible, s'était alors dit le profanateur, dont les prunelles ne cessaient de scruter l'endroit.
L'option « discrétion » proposée par l'Akimichi semblait vouée à l'échec. Pour autant, le Damahara ne semblait pas inquiet. Le type qu'il avait passé à tabac avait été abandonné dans une ruelle, et n'avait de toute façon pas d'intérêt à oeuvrer à l'encontre de l'Empire - la correction dont il a écopé devant sans doute aider. Si les fameux maîtres chanteurs étaient là, ils n'y verraient rien de plus qu'un détachement teikokujin censé faire sa ronde, ce qu'ils étaient finalement. La méfiance serait de mise, mais l'urgence ne serait pas déclarée.
Il ne restait qu'à observer les comportements les plus dissonants de la masse. L'absence de discrétion jouerait en leur faveur, cette fois. Comme il l'avait pensé quelques minutes plus tôt, la clé serait l'observation.
N'ayant commandé qu'une tasse de thé, Kamui s'adressa à son goinfre de comparse entre deux lampées, sur le même ton pondéré que lui.
« Il est fort probable que nous nous séparions à un moment donné, Katsuo. Avec mes techniques de dissimulation, je prendrai en filature le premier groupe que je jugerai suspect, avant de vous rejoindre. N'hésitez pas à en faire de même... »
Le bourreau lança un petit coup d'oeil circonspect et compatissant à la carrure d'ours du gaillard, avant de poursuivre.
« ... dans la mesure du possible. N'allez pas vous mettre en danger. D'ailleurs, tenez. »
De sa veste, il tira un petit papier rectangulaire, qu'il disposa au centre de la table qu'ils occupaient. Son index se déposa dessus, y déversant une petite quantité de chakra qui forma très vite un sceau miniature circulaire, aussi large qu'une grosse pièce de monnaie. Il le fit ensuite glisser vers son compatriote, en évitant soigneusement son plateau de charcuterie et son verre de jus - il savait à quel point la nourriture était sacrée pour son clan.
« Ce sceau émet de petites doses de mon chakra en permanence, une sorte de mouchard en somme. Je saurai vous retrouver grâce à lui, si tant est que vous ne quittez pas le secteur. »
Il reporta ensuite son attention sur la clientèle, s'appuyant contre le dossier de bois de sa chaise de tout son poids. À ses lèvres, il porta la tasse de céramique contenant le breuvage chaud et apaisant afin de s'en abreuver, feignant la distraction. Un soupir de soulagement, à peine feint, lui échappa. Il était dans la peau du soldat éreinté, qui cherchait simplement à se désaltérer avant de poursuivre son labeur. Les regards qui pesaient sur lui et son comparse s'étaient raréfiés, le temps, l'habitude et les manières jouant en leur faveur.
De longues minutes s'écoulèrent, rythmées par les gorgées de thé devenu tiède. Si nervosité il y avait, elle était assez assez vite apaisée - personne ne semblait réellement craindre les deux soldats, finalement. Les appréhensions trouvaient leur réponse dans le comportement taciturne et pacifique du duo.
Jusqu'à ce qu'un homme ne s'ajoute à l'équation. Vêtu d'une veste en peau et de quelques fourrures, il dénotait déjà du commun des péquenauds par son accoutrement. Il ne travaillait pas dans la capitale, au vu de ses atours de voyageur. Dès son entrée, il décrit une ligne droite jusqu'au comptoir, où il s'accouda confortablement. Le regard en biais, il avait remarqué le duo de soldats en chemin. Au vu de sa gestuelle, il sembla avoir une discussion animée avec le tenancier, sans pour autant laisser sa voix porter jusqu'aux quatre oreilles indiscrètes.
L'étincelle dissonante parut aux yeux du profanateur lors de cette entrevue. Le tavernier lui avait lancé quelques regards nerveux, vivement rappelé à l'ordre par une tape sur l'épaule assénée par l'homme drapé de peaux. Se doutant que Katsuo l'avait aussi remarqué, Kamui opina doucement du chef à l'adresse de l'Akimichi. Il allait suivre cet homme pour en avoir le coeur net. Libre à lui de le suivre, à bonne distance, ou d'attendre un éventuel autre signe omineux.
Le Damahara n'eut pas à attendre longtemps pour que son sujet se remette en mouvement. Visiblement, il n'allait pas s'attarder dans le troquet empuanti par les agents de l'Empire. Cela arrangeait de toute façon le soldat, qui avait descendu tout son thé. Sous la table, il exécuta deux signes incantatoires d'affilée, ses mains camouflées par ses cuisses. Son sixième sens, la perception du chakra, s'était focalisé sur l'homme qui s'en allait. Sa signature chakratique était consignée dans la mémoire du bourreau, qui pourrait ainsi le suivre d'assez loin.
Une bonne minute après le départ du supposé voyageur, Kamui se leva bruyamment, sans chercher la discrétion. Il envoya une bonne tape sur l'épaule de l'Akimichi, en affichant un sourire éclatant - quelque chose de contre-nature, mais de crédible pour quiconque ne le connaissait point. Sans trop baisser le ton, mais sans crier, il s'adressa à son compatriote en ces mots.
« Je pars devant histoire d'en griller une, j'étouffe un peu ici. »
Puis, en laissant de la monnaie sur la table, il emboita le pas de sa cible. L'air frais lui fouetta le visage dès lors qu'il eut mis un pied dehors; une sensation familière et agréable l'envahit alors.
Il était à nouveau dans son élément. La traque était lancée.
Dernière édition par Damahara Kamui le Mar 3 Nov 2020 - 2:17, édité 1 fois |
| | | Akimichi Katsuo Actuellement : En mission à Tsume
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| | Lun 2 Nov 2020 - 13:20 | | Bien qu'il aurait préféré la discrétion, il fallait constater que ce n'était clairement pas le point fort de l'Akimichi... Son imposant gabarit l'empêchait de passer inaperçu, malheureusement. Toutefois, voir deux soldats prendre une pause dans un bar quelconque était plutôt commun dans le coin. Quelques regards sur eux, mais rien d'alarmant... Tout semblait normal.
Les victuailles commandés, l'Akimichi put manger quelques tranches de viandes crues avec une délectation certaine. Il ne se lassait jamais de manger. Les paroles de son collègue étaient correctes, il pensait également qu'une séparation du duo serait au goût du jour dès lors que la mission avancerait.
Son partenaire était un fin senseur apparemment, contrairement à l'Akimichi. Il se contentait de ses techniques claniques qui n'étaient pas fait pour la dissimulation, plutôt par des techniques de bourrins. Enfin... Il prit discrètement le papier rectangulaire que lui tendait le Damahara.
— Entendu...
Et, alors qu'il mangeait tranquillement, le regard du duo se posa sur un homme qui venait d'entrer dans l'Arche d'Or. Mis à part les deux soldats du Feu, cet homme était vêtu d'un accoutrement bien différent de la population de la taverne. De quoi bien le différencier...
Bien que regardant approximativement, l'Akimichi continua de se nourrir. Kamui allait le suivre, il le savait.
— Ça marche ! Moi, je continue de manger !
Et il leva la main pour demander une nouvelle planche de charcuterie qui fut servie aussi rapidement que la première.
Un bruit de fracas de porte vers le haut, l'Akimichi tendit son regard et put apercevoir... un soldat de l'Empire sortir d'une pièce du haut. Que faisait-il là ? Il était seul... Bizarre.
Katsuo se leva et se retourna pour faire face au soldat.
— Que faites-vous ici ? Seul ?
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| | | Damahara Kamui Avatar © : Uzui Tengen (Kimetsu no Yaiba) Expérience : 0
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| | Mar 3 Nov 2020 - 2:15 | |
L'artère principale du coeur rachitique du quartier était secouée par un vent persistant, chassant en pleine face du pisteur de l'Empire. Sa présence chakratique éteinte, sa silhouette se mouvant d'un groupuscule de passants à l'autre, le vent couvrant même son odeur, Kamui s'était soustrait à la perception de sa cible autant que faire se pouvait. Cette dernière, bien que réduite à un point à l'horizon tant elle avait de l'avance, n'avait aucune chance de lui échapper en revanche. Pisté par le chakra, le malheureux n'était même pas conscient d'être pisté par l'un des chiens impériaux.
La filature dura une quinzaine de minutes. Le voyageur avait bifurqué dans une ruelle, après avoir cheminé vers le nord du secteur Est. Sur ses traces, le profanateur avait opté pour la voie des airs, gagnant la toiture de l'une des bâtisses bordant le coupe-gorge afin d'avoir un angle de vue étendu, et d'échapper à la vue d'éventuels gardes postés en contrebas. Sous ses yeux, l'homme drapé de peaux s'était approché d'une charrette couverte et avait consulté son contenu sous l'oeil avisé de deux hommes qui semblaient être ses collègues. À la dérobée, par-dessus l'épaule de sa cible, Kamui perçut le contenu du véhicule de trait : des vivres divers. Fruits, viandes, habits, et bien d'autres. De quoi nourrir un petit régiment.
Soit ils venaient se fournir en ressources à la capitale pour fournir un petit hameau à l'extérieur des hautes murailles d'Urahi, soit ils prévoyaient de faire un long voyage. Il n'y avait qu'une certitude à en tirer : ces individus étaient sur le point de lever l'ancre et de s'en aller, sans garantie de revenir un jour.
Le Damahara devait agir vite, s'il voulait en avoir le coeur net.
Sa piste de réflexion était simple et sans détours : il devait trouver l'argent. Si les rançons exigées étaient bien du montant spécifié par la demoiselle, ils devaient probablement en avoir encore un bon paquet de côté - des vivres ne représentaient pas une grande partie du montant prélevé, même en les estimant un cran au-dessus et à vue de nez. Sa première cible serait donc la charrette, encombrée et donc propice à y dissimuler le pactole convoité.
Le trio se retira, comme s'il avait perçu l'ordre mental de Kamui, qui n'avait pourtant rien d'un Yamanaka. Véritable aubaine qui, pour une fois, se présentait à lui sans qu'il ait à forcer la main de la chance. Les hommes venaient de s'introduire dans la bâtisse au fond du cul-de-sac, dont la porte était restée ouverte. Les voix qu'il pût percevoir en tendant l'oreille, sur le qui-vive, appartenaient à au moins quatre hommes différents ; des « renforts » étaient à considérer, visiblement.
Après avoir guetté quelques secondes de plus, le profanateur se laissa tomber de son perchoir, pour se réceptionner en finesse derrière la charrette. Il adressa un dernier coup d'oeil prudent à la porte d'entrée laissée béante, avant de soulever le drap protégeant le tombereau des éléments.
Frénétiquement, il soulevait les piles d'habits rapiécés, écartait les caisses de victuailles et fouillait dans les paniers. Rien, pas une trace des ryōs volés. S'était-il trompé en suivant cette piste ? Probablement. Il se devait se retrouver Katsuo. Il devait faire appel à son troisième oeil pour retrouver la trace de son sceau.
« On est bons ? T'as rien oublié, pas vrai, le balourd ? »
La voix était proche, trop proche ; Kamui n'aurait même pas à risquer une oeillade pour comprendre que celui qui venait de parler était à quelques pas de la sortie de la maison. Par réflexe, il bondit dans la carriole et laissa le drap retomber derrière lui. Piétinant un pauvre gigot, il tendit l'oreille de plus belle, son coeur battant à la chamade ; il n'y avait que ces situations qui arrivaient à susciter un tel émoi.
« J'ai tout ram'né, pis parle mieux s'tu veux pas que ch'te plie ! »
Les pas se rapprochaient de lui. Puis, ils s'arrêtèrent brusquement. Le Damahara crût être découvert, en dépit de sa couverture visuelle et de son chakra canalisé.
« Alors c'est quoi, ça ? Pauv' tâche ! »
Le bruit d'un coup de fouet retentit, suivi d'un « aïe ! » misérable. La baffe avait été administrée d'une main de maître, sans gausser.
« Allez, charge ça avant que Dosuke t'voie ! Et dis toi qu'la tarte, c'est une faveur, vu c'qu'il t'aurait fait si t'avais oublié la raison même d'notre présence ici, ventre à pattes. »
Le drap s'éleva brusquement, et le duo se figea. Dans leur charrette, c'était le souk - quelqu'un avait essayé de les voler ? Ils se chamaillèrent alors à nouveau, bien loin d'imaginer que la fouine qui avait osé les dépouiller n'était autre que l'un des innocents paniers disposés au fond de la carriole bien remplie. La technique de métamorphose est une véritable merveille, s'était alors dit le fameux panier.
Embusqué, il ne pût que constater le fameux « tribut » oublié par l'un des étrangers lorsqu'il fut lancé à ses côtés. Un confrère récipient, de type hotte. En s'écrasant, son couvercle de paille tressée lui échappa tristement, dévoilant son contenu aux yeux pourtant inexistants d'un Kamui transformé.
De l'argent. Beaucoup d'argent... |
| | | Akimichi Katsuo Actuellement : En mission à Tsume
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| | Mar 3 Nov 2020 - 11:20 | | L'Akimichi était là en patrouille, mais face à lui il s'agissait d'un soldat seul. Portant l'emblème du Teikoku, la fameuse flamme. Que faisait-il là ? Les questions s'empilaient dans la tête de l'Akimichi, mais malheureusement allait-il y répondre ? Les deux étaient du même grade, pour autant... la fonction primait parfois sur le grade dans un tel système.
Le soldat isolé était d'une taille plutôt svelte, portant une longue tunique à la couleur du bois et une longue tresse brune en guise de cheveux. Rien d'anormal mais il semblait louche, rien qu'à son regard. Etait-il soldat réellement ?
— Je n'ai rien à dire à un soldat.
Sa voix était calme, faisant croire qu'il était bien plus gradé que ne l'était l'Akimichi. Il haussa les épaules, comment pouvait-il prouver cela ? Katsuo plongea longuement son regard dans ceux de cet inconnu soldat, comme s'il souhaitait lire en lui... mais il s'agissait là de capacités qu'il ne possédait malheureusement pas.
— Ah bon ? Qui êtes vous ? — Je n'ai rien à répondre de vous, soldat. Ecartez vous de mon chemin.
Qu'il soit soldat ou plus gradé, le ventripotent ne pouvait malheureusement pas faire grand chose. L'idée derrière la tête lui disait de suivre cet homme discrètement, il s'écarta doucement alors et le laissa partir. Attendant alors quelques minutes, l'Akimichi se rendit aux toilettes de l'Arche d'Or pour user d'une technique de transformation.
Cette fois-ci, il prenait l'apparence d'un jeune homme plus sportif, moins gras. Sortant de la bâtisse, il n'eut pas de mal à retrouver la piste de ce "soldat" et le suivit.
Katsuo ne savait pas à quoi s'attendre, mais il ne devait pas être surpris... L'homme se dirigeait vers un local désaffecté, le plus au nord du secteur Est. Il sortit de sa poche le papier rectangulaire de chakra et y transmet son chakra afin que le Damahara puisse le localiser.
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| | | Damahara Kamui Avatar © : Uzui Tengen (Kimetsu no Yaiba) Expérience : 0
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| | Mer 4 Nov 2020 - 10:51 | |
Voilà quelques minutes que le véhicule s'était mis en marche, tiré par le balourd qui s'était substitué aux bêtes de trait le temps d'atteindre les écuries à sortie de la capitale. Le cahotement des roues sur le sol tantôt pavé, tantôt terreux, ne fut pas bien clément pour celui qui s'était apprêté des atours d'un petit panier, devenu bien léger. Pourtant, dans son chaos, il resta alerte ; le trésor qu'il avait sous le nez, perdu - sans doute délibérément - au beau milieu des vivres, était bien nébuleux. S'il s'agissait de celui qu'il recherchait, il devait s'en assurer. Il pourrait se tromper, bien évidemment, mais une telle déconvenue était à éviter.
Les quatre hommes qui encerclaient le petit convoi discutaient légèrement, échangeant notamment sur leur soirée de la veille en des termes assez roturiers que le Damahara se garderait bien d'aligner sur son rapport de mission. D'autres blaguaient gaiement, comme le feraient des gens normaux, bien loin de l'image caricaturale du gredin. En ces quelques instants, l'agent douta profondément de son instinct, qui l'avait poussé à jeter son dévolu sur cette bande de joyeux lurons.
Un doute qui faillit bien le pousser à prendre la poudre d'escampette. Faillit, car il se ravisa en percevant une question ; une question qui le suspendit aux lèvres de celui qui en détenait la vraisemblable réponse.
« Et les autres, alors ? »
Un temps de silence ponctua l'interrogation, vite perturbé par un grognement et une longue expiration.
« Ils sont en taule, et ici la taule, tu t'en sors pas avec un surin et cinq copains. »
Rire jaune.
« On a une meilleure part, maint'nant, faut s'dire ça. Une fois d'retour dans ton patelin perdu, tu s'ras le prince des pouilleux. »
Cela avait le mérite d'être plutôt clair. Si la fidèle et indiscrète oreille de Kamui ne lui jouait point de tour, il avait là la quasi-certitude d'être embarqué dans le bon wagon. Il savait aussi que ce même wagon était parti pour un aller simple en direction du vaste monde extérieur, là où ces hommes s'évanouiraient dans la nature... s'il n'avait pas été là.
Il avait désormais plusieurs options. Premièrement, il pouvait tenter de capturer tout le lot à lui seul. Il s'en savait capable, confronté à une bande d'Hommes n'ayant jamais exploré le vaste et étourdissant océan des possibilités offertes par le chakra ; mais si l'un d'eux s'avérait être doté des mêmes facultés que lui, il serait confronté au risque d'être mis en déroute. Deuxièmement, il pourrait quitter la charrette en la marquant de son sceau-mouchard - mais il devrait faire vite, puisqu'en reprenant sa forme originelle, il ferait du bruit et secouerait probablement le véhicule, subitement accablé par le poids d'un homme de son gabarit. Ce faisant, il pourrait avertir Katsuo et reprendre la traque avec lui ; une solution prudente, mais qui donnerait certainement une marge d'avance aux vauriens qu'il leur faudrait rattraper. Une perte de temps, en somme, sur leur ronde qui s'était déjà retrouvée assez chamboulée.
Puis, le tombereau fit halte sèchement, à la grande surprise de son panier clandestin. Étaient-ils confrontés à la garde du pont ? Probablement pas.
« Dosuke ! C'est bon, on peut y aller ? »
Le fameux Dosuke, une sorte de chef j'imagine, s'était dit Kamui, à l'écoute.
« Ouais. L'inspection sera pas bien regardante, vu le trafic d'aujourd'hui. Je vous accompagnerai, de toute façon. Ça va bien se passer, t'inquiètes pas. — Une chance qu't'aies pu intégrer c't'armée, hein ? Et dire qu'ils ont payé pour qu'on les escroque au final... »
Ainsi, ils avaient un contact au sein des fantassins de l'Empire, conclut le profanateur sans risquer de s'en retourner les méninges. Les mercenaires embauchés lors de la formation du Teikoku, s'ils s'étaient pour la plupart intégrés dans les rangs, faisaient bien là les affaires du Damahara. Qu'un félon s'y soit glissé n'était pas bien étonnant, au final.
La charrette se remit en marche, les bavardages reprenant de plus belle. Cette fois, il en était convaincu, Kamui se devait de s'extraire de sa planque pour aller retrouver Katsuo. Un plan, si on pouvait l'appeler ainsi, avait germé dans son esprit. Sans plus y réfléchir, il agit rapidement, peu désireux d'avoir à traverser tout Urahi pour mettre la main sur son balourd de collègue. Sa métamorphose fut rompue, et tandis qu'il reprenait son apparence, il envoya sa semelle cogner une des caisses de vivres pour l'éjecter du tombereau, comme si elle était tombée d'elle-même à force d'être secouée. Ainsi, il espérait profiter du bruit et de la diversion pour échapper à la vigilance des gredins.
Et comme il s'y attendait, le véhicule fit halte à nouveau. Les pas se multiplièrent tout autour de lui, tandis qu'il apposait en toute hâte un nouveau sceau-mouchard sur la hotte contenant le pactole récolté par les vauriens. Comble, il avait même déclenché une dispute : celui qui avait hissé les marchandises se faisait secouer les puces par son collègue de tantôt. Profitant donc de l'ouverture, trop belle, Kamui s'éclipsa de la charrette par l'avant, là où le cocher aurait dû se tenir.
Une fois éloigné, le profanateur eut l'agréable surprise de ressentir le sceau donné à Katsuo... à quelques pas de lui. Visiblement, il n'est pas si balourd que ça. Sur ces songes, il le rejoignit, à l'ombre d'une ruelle d'où ils pouvaient observer le groupe de « voyageurs » en train de ramasser ses biens, pressés de reprendre la route.
« Serais-tu surpris si je t'apprenais que ce sont nos hommes ? »
Un instant de blanc, vite balayé par le soldat qui embraya directement, le souffle court.
« Ils s'en vont, et le soldat que je crois apercevoir là-bas est leur complice. Ils devraient passer les contrôles sans accrocs. Une chance que tu sois là, nous pouvons les suivre sans les perdre de vue ; parce que oui, je pense qu'il est plus judicieux de les interpeler une fois au-dehors de l'enceinte d'Urahi, afin d'épargner le chaos à nos concitoyens. Naturellement, si tu as une meilleure idée, je suis tout ouïe... » |
| | | Akimichi Katsuo Actuellement : En mission à Tsume
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| | Ven 6 Nov 2020 - 13:05 | | Suivant le soldat, l'Akimichi avait en profité pour faire fonctionner le papier rectangulaire que lui avait fourni son comparse pour cette mission. Une mission qui finalement commençait à l'enchanter, ils allaient pouvoir être utile à un quartier en perdition. Katsuo avait pour objectif de réellement redresser le secteur Est de la Capitale, cela ne pouvait pas rester ainsi. Quitte à y baser ici le clan Akimichi lorsqu'il serait rallié officiellement à l'Empire, quand bien même là encore la route s'annonçait bien longue.
Le soldat s'était arrêtée près d'une charrette, de là où il se tenait l'Akimichi ne pouvait malheureusement rien entendre mais il se doutait que les hommes ne parlaient pas de la pluie et du beau temps. Un soldat bien suspect, il fallait l'avouer. Le Damahara arriva là où il se trouvait, Katsuo l'avait vu sortir de la charrette par la place du cocher.
Tournant sa tête vers le soldat, ce-dernier ne lui apprit pas qu'il s'agissait bien des hommes recherchés par les deux soldats. Il entreposa son plan, les intercepter une fois qu'ils aient quitté Urahi.
— Le plan me va.
Il était plus judicieux d'agir comme cela. Tournant sa tête vers le Damahara, il fallait toutefois poser les bonnes questions.
— Si combat il y a, nous ne savons pas si certains maîtrisent le chakra. Peux-tu me dire tes capacités mis à part la traque ? Pour ma part, je suis un Akimichi, nul doute que tu connais déjà nos capacités de décuplement, je maîtrise également le Katon.
Raconta-t-il tout en marchant puisque la charrette et le soldat avaient repris la route pour quitter la Capitale.
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| | | Damahara Kamui Avatar © : Uzui Tengen (Kimetsu no Yaiba) Expérience : 0
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| | Ven 6 Nov 2020 - 21:29 | |
Quelles sont mes capacités ? répéta le Damahara mentalement, un petit sourire en coin. Bien évidemment, c'était une question plus qu'amusante pour celui qui s'était muré dans le mensonge afin de se protéger des jugements hâtifs, et des observateurs trop curieux. Son art profane, il ne l'avait jamais partagé à quiconque de vivant à ce jour. S'il s'était parfois résigné à l'employer, nul ne pouvait en témoigner - car c'était l'ultime recours, la force léthale suprême de son arsenal combattif. Voilà pourquoi il se contentait de compter sur ses facultés plus « mondaines » depuis son entrée dans les rangs de l'Empire.
« Outre la traque, je suis versé dans l'art des sceaux, du jettojutsu et du ninjutsu - et la nature de chakra avec laquelle j'ai la meilleure affinité est le Raiton. De quoi capturer ces gars sans trop les endommager, en somme. »
Pour appuyer ses propos, le Damahara fit crépiter sa main, de fins éclairs dansant entre ses cinq doigts. S'y confronter était la promesse d'un bon coup de jus, et d'une tétanie pas piquée des hannetons ; idéal pour l'arrestation d'une cible vivante.
« Quant aux facultés de ces types, je doute sincèrement qu'ils soient vraiment dangereux pour nous deux réunis. Si je devais parier, je dirais que le soldat doit être le seul à représenter un éventuel danger. Le costaud, peut-être, mais je doute qu'il soit éveillé aux arts shinobi... il m'avait l'air trop limité mentalement pour ça. Seule sa force physique serait à éventuellement prendre en considération... »
Un sourire vicieux étira les traits du soldat, alors qu'il détaillait du regard son collègue du jour.
« Mais vous n'en ferez qu'une bouchée, n'est-ce pas ? »
Blague à part, le Damahara reporta son attention sur le convoi qui s'en allait, le suivant à bonne distance aux côtés de son coéquipier. Voyant qu'ils n'avaient rien remarqué de leur présence, alors que Katsuo n'avait pas camouflé son propre chakra, Kamui laissa tomber sa propre couverture. Cette information, si elle pouvait sembler anodine, leur indiquait cependant qu'il n'y avait aucun ninja sensoriel dans les rangs de ces vils gredins. Une bonne chose, puisqu'il serait autrement fort pénible d'en pister un qui aurait décidé de s'enfuir après les avoir ressentis.
Les brigands avaient dépassé le Pont Araho, et leur carriole était dorénavant attelée à deux chevaux de trait. Sans doute pensaient-ils qu'ils étaient tirés d'affaire, prêts à festoyer, le rire gras du victorieux résonant dans les vastes étendues synonymes de liberté qui les entouraient. C'était sans compter sur les rabat-joie de service ; un énorme shuriken fūma venait de jaillir du néant, pour découper les harnais liant les chevaux avant de s'enfoncer dans la terre entre eux. Une détonation minime eut lieu à l'instant suivant, provoquant la fuite des bêtes de trait qui finirent par arracher les quelques attaches les maintenant encore attachées au tombereau qui faillit bien se verser sur le côté.
« Putain, un shinobi ! On est repérés ! »
Le shuriken était caractéristique, et l'explosion encore plus. La déroute lancée par cet assaut pourtant primaire était plus que révélatrice sur le niveau des forces en présence. Personne n'osait réellement fuir, mais personne n'avait l'air d'être prêt à se battre non plus.
Pour couronner le tout, Kamui émergea de la forêt bordant le flanc du chemin où la charrette était paralysée, sabre rengainé en main. S'il ne savait pas s'en servir efficacement au combat, il pouvait toujours intimider ces paysans dévoyés en le brandissant.
« Rendez vous, et vous écoperez d'un jugement juste et équitable. Enfin, sans compter le soldat ; vous, en revanche, serez chargé de haute trahison par-dessus le marché. »
Le pouce du profanateur poussa doucement la lame hors de son fourreau, sans l'en tirer entièrement. L'éclat de l'acier brillait sous les lueurs solaires d'un éclat menaçant - presque aussi menaçant que le regard d'acier de Kamui.
« Pour vous, le choix est le suivant, traître : soit vous choisissez une mort rapide des mains de l'Empire, soit vous m'octroyez le droit de vous infliger une agonie lente et douloureuse. » |
| | | Akimichi Katsuo Actuellement : En mission à Tsume
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| | Mar 10 Nov 2020 - 11:28 | | L'art des sceaux, du jettojutsu et du ninjutsu. Finalement... Ils n'étaient pas si différent que cela, puisque l'Akimichi, outre sa capacité de Décuplement et au Taijutsu, s'était également renforcer dans l'usage des armes de jet et du ninjutsu affinitaire. Tout du moins, il commençait à contrôler l'art du Fuinjutsu puisqu'il en avait besoin pour déstocker les pilules secrètes de son clan.
Selon lui, seul le soldat était capable de maîtriser les arts shinobis, puis dans une moindre mesure, il y avait cet homme plutôt fort enveloppé. Probablement un expert au corps-à-corps.
— Evidemment.
Nul ne pouvait battre l'Akimichi dans la force physique, c'était là sa spécialité. Rien de plus, rien de moins. L'action du plan pouvait enfin commencer. Une explosion détonnante, qui même s'il s'y attendait, le fit légèrement sursauter, le Damahara entra en premier lieu en scène annonçant un procès juste et équitable pour les hommes, mais une sentence irrévocable pour le soldat.
Ce-dernier néanmoins ne se laissa pas faire pour autant. Sans attendre, il avait formé ses madras pour balancer une dizaine de kunais. Des kunais qui étaient entourés de l'affinité du Vent afin de les rendre bien plus tranchant que l'ordinaire.
Ce fut à ce moment précis que le costaud chargea le soldat pour l'envoyait valdinguer. Mais, l'Akimichi faisait également son entrée à ce moment, chargeant également et décuplant alors ses bras pour stopper net l'homme dans sa course et l'envoyer au sol.
— C'est parti.
- Spoiler:
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| | | Damahara Kamui Avatar © : Uzui Tengen (Kimetsu no Yaiba) Expérience : 0
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| | Mar 10 Nov 2020 - 16:00 | |
Évidemment qu'ils n'allaient pas se laisser faire. Une bête acculée étant d'autant plus dangereuse et farouche, il était certain que le félon cerné allait se battre pour sa vie avec la force du désespoir. Une force que Kamui connaissait très bien, malheureusement ; car il avait fait carrière sur son dos. Assassin, il avait plus d'une fois été confronté à ce baroud d'honneur. Faisant la part des choses, il savait se protéger des remords, mais avait toujours du mal à assister à ce feu d'artifice final sans se sentir un chouïa coupable.
Même les ordures avaient la soif de vivre. Leur comportement, trouvant toujours racine dans l'un des maux du monde, n'altérait pas ce fait fondamental. La loi étant la loi, cependant, ce soldat devrait répondre de ses crimes, qui avaient noirci la vie de nombreux innocents plus nécessiteux que lui.
Pas de place aux remords, donc.
Les projectiles qui fusaient vers Kamui étaient manifestement entourés de chakra, de nature Fuuton qui plus est, l'ennemi naturel du profanateur à bien des égards. Bien heureusement, ils n'étaient guère assez vifs pour le prendre de vitesse, lui permettant de manoeuvrer pour les esquiver avec prestesse et précision. Toujours alerte, le soldat remarqua la charge de Katsuo, qui emportait avec lui le molosse musculeux de la joyeuse troupe, qui avait tenté de l'assaillir lui aussi. Il remarqua également que des quelques autres brigands, seuls deux d'entre eux avaient pris les armes, et s'approchaient de lui. Le troisième s'était réfugié derrière la charrette ; sans doute était-il le jeunot qu'il avait entendu questionner son compère, quant au sort de leurs amis emprisonnés.
D'un signe, Kamui convoqua à ses côtés deux clones. Aussitôt invoqués, qu'ils dégainèrent chacun deux kunai, partant à l'assaut des gredins qui le menaçaient. Ainsi, le profanateur et le soldat félon seraient en un contre un, rendant le combat invariablement équitable. Le Damahara s'en assurerait.
« Je prends note de votre résistance. Malheureusement pour vous, je n'ai guère envie de jouer plus longtemps. Pas d'agonie, cette fois-ci... »
Les traits du Damahara se durcirent, alors qu'il haussait la voix brusquement.
« Écartez-vous ! »
Immédiatement, les clones de Kamui bondirent sur le côté, laissant leurs opposants respectifs bien penauds face à leur manoeuvre coordonnée qui les privait de leurs adversaires, leur permettant donc de revenir à la charge de leur cible initiale.
Ils n'auraient cependant pas l'occasion d'agir, puisque le profanateur venait de joindre les mains en une série de signes incantatoires, qui firent surgir à même le sol une étrange toile d'araignée luminescente et crépitante, couvrant une large zone conique les comprenant tous les deux, avec leur chef Dosuke. Un intense courant électrique remonta de leurs jambes, secouant leurs corps de spasmes, et tétanisant totalement le moindre de leurs muscles. Dans la toile de l'araignée, ils étaient aussi vulnérables que des moucherons entoilés.
Les deux clones armés de kunai lancèrent leurs projectiles, perforant les deux mains du soldat paralysé et en arrachant même quelques doigts à la volée. Ainsi, il n'aurait plus jamais l'occasion de malaxer son chakra pour s'opposer aux autorités du Teikoku qu'il avait lâchement trompées pour son propre intérêt.
Ne restait plus qu'à voir comment s'en sortait Katsuo, avant de conduire tout ce beau monde derrière les barreaux et de remettre le magot volé aux autorités compétentes, qui sauraient le restituer.
Une question subsistait cependant : qu'en était-il du troisième froussard, qui s'était retranché dès lors que l'affrontement avait commencé ? |
| | | Akimichi Katsuo Actuellement : En mission à Tsume
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| | Mar 10 Nov 2020 - 17:49 | | L'action arrivant, le combat allait faire rage. Mais, cela fut bien plus rapide qu'il imaginait finalement. Le soldat qui l'accompagnait avait raison : le balourd ne possédait pas de chakra, ne possédant finalement que sa force physique bel et bien minime comparé à celle de l'Akimichi. Il en avait repris la forme originelle de ses membres après les avoir décuplé pour stopper la charge du vilain.
Le combat ne dura pas plus d'une minute, les poings du soldat volaient dans tout les sens mais sur une seule cible : celle du méchant pas beau. Il assénait des coups si imposants et impressionnant que l'homme ne ressemblait plus à rien lorsque le soldat cessa enfin d'abattre sa colère sur lui.
Inconscient, incapable de se lever ou de lever le petit doigt, le soldat se contenta de lier un noeud avec une corde raide autour de ses poignets avant de rejoindre le Damahara.
— Et bien, quelle jolie technique.
Il avait en effet pu avoir constaté la technique de la Foudre du Damahara, elle était impressionnante et s'en réchapper en était totalement impossible. Il ne restait plus qu'un individu, désormais.
— Cueillons celui-là, nous n'aurons plus qu'à faire notre rapport.
Le dernier membre encore debout, recroquevillé derrière la charrette avec les bras sur la tête. Il semblait vouloir que le temps s'arrête, à son tour, Katsuo effectua une coercition au niveau de ses poignets. Il n'y avait plus qu'à se rendre au Palais afin d'établir le rapport de mission.
Les deux soldats avaient déjoué un plan machiavélique.
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| | | Damahara Kamui Avatar © : Uzui Tengen (Kimetsu no Yaiba) Expérience : 0
Messages : 179 Date d'inscription : 16/10/2020
| | Ven 13 Nov 2020 - 2:32 | |
Les trois gredins tombèrent à genoux, sitôt que l'intense courant électrique propagé par le profanateur s'estompa. Celui qui venait d'être privé de ses mains, après s'être retrouvé le front contre le sol avec souffle coupé par les vagues de douleur dont il était transi, vociféra sa douleur. Sa haine, son impuissance. Le sang formait une large mare tout autour de ses mains perforées et mutilées, de part et d'autre de sa tête, ainsi prostré. Misérable, il soupesait son erreur, et c'était probablement son poids qui l'empêchait de se lever et de se rebeller à nouveau. Laissant ses deux clones s'occuper de mettre les fers aux trois lascars désabusés, l'impérial bourreau s'approcha du plus prudent - ou lâche, c'était selon - d'entre eux, resté caché derrière leur cargaison de vivres. Avant même de répondre à Katsuo, ou de neutraliser sa dernière prise, le Damahara forma un mudrâ, mains jointes. Il s'abaissa ensuite, alors que rien ne semblait s'être passé. Sa sénestre glissa derrière le dos du jeune homme tétanisé par la peur, pour se saisir de la hotte de paille où l'argent était contenu ; il l'avait vraisemblablement sortie, prêt à fuir pendant que ses amis s'opposaient à la mort. Était-il lâche, ou intelligent ? Un peu des deux, répondrait Kamui. Il avait prévu de prendre la poudre d'escampette avec le butin, mais sa vivacité d'esprit s'était retrouvée embourbée dans la peur des conséquences. Que ce soit Dosuke ou Kamui, celui qui l'aurait rattrapé lui aurait fait regretter son effronterie. En l'occurrence, le profanateur se contenta de remettre le bien mal acquis sur la pile de marchandises entreposées sur le tombereau, avant de lier les deux mains du garnement avec du fil de fer. D'une tape dans le dos, il l'envoya tituber vers ses complices, sous la garde de ses deux clones aux couteaux tirés. « Je vais prévenir la garnison, pour qu'ils dépêchent sur les lieux de quoi ramener ces immondices et leurs affaires. Je m'occuperai du rapport, en passant ; vous êtes libre de reprendre la garde, je vous rejoindrai quand j'en aurai fini avec la paperasse. » Après tout, la journée n'était pas terminée pour eux ; bien qu'il était fort peu probable qu'elle ne s'anime à nouveau de la sorte, ce qui était plus que préférable... autant pour les deux soldats, que pour leurs concitoyens, vulnérables. Sur ces mots, Kamui s'éclipsa, laissant ses clones sur place pour permettre à l'Akimichi de se remettre en route à sa guise. Il pourrait compter sur le retour du profanateur plus tard dans la soirée pour terminer leur ronde des quartiers démunis. Après tout, il était encore en possession de son sceau-mouchard. Ce présent, anodin, aurait peut-être un tout autre sens à l'avenir - car s'ils ne le savaient pas encore, les deux soldats étaient liés par l'ordre. « L’homme est né pour l’ordre, et quand il l’oublie, l’ordre se venge. »Fin |
| | | [MISSION C] Soldat, patrouillez ! — ft. Akimichi Katsuo |
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