Les flammes incandescente dansaient au rythme du soufflet qui les alimentaient, projetant sur les murs de pierre de la salle chaude et étouffante, des ombres qui s'accentuaient à chaque projection d'air. Le crépitement du brasier était accompagné d'une percussion continue, presque rythmée, qui pouvait probablement s'entendre bien au-delà des parois de la forge. Les Kumojins étaient biens habitués au son du marteau et de l'enclume, si bien qu'il faisait partie du décors, de l'ambiance métallique qui régnait sur le village caché dans les nuages. Bien sur, il y avait la forge principale, là où les Metaru exerçaient leur art et le peaufinait aussi, mais quelques-uns d’entre-eux (et quelques autres aussi) avaient leurs propres forges également. C'était le cas ici présent d'ailleurs.
Frappant l'acier rougeoyant, les étincelles fusaient de part et d'autres, rebondissant sur la surface solide de l'enclume. L'homme maintenait un plastron inachevé entre les crochets d'une paire de pince et martelait jusqu'à ce que la courbe dans la matière ferreuse épouse la forme qu'il désirait. Une fois cela fait, il troqua l'objet contondant de sa main droite pour une deuxième paire de pince afin de facilité le déplacement de son œuvre. Les muscles de ses biceps se gonflèrent en soulevant le morceau jusqu'à ce qu'il ne le lâche dans un bassin d'huile. L'alliage d'acier et de tungstène, une fois trempé et bien refroidis, allait être assez solide pour compléter le reste de l'armure qui reposait sur une table plus loin. D'ailleurs, le gaillard tourna la tête vers ces pièces déjà achevée tout en croisant les bras, admirant le travail de plusieurs semaines d'ouvrages. S'il n'avait pas ce bandana autour de la partie inférieur de son visage et ces grosses lunettes fumées devant les yeux, tout était à parier que l'on aurait pu lire une once de fierté dans les yeux foncés de l'artiste…et avec raison. L'armure qu'il fabriquait là n'avait rien d'ordinaire…et elle figurerait parmi ses pièces de collections.
Faisant volte-face après une minute de silence, le colosse quitta son poste de travail afin de se rendre au petit comptoir qui faisait face à l'entrée de sa modeste forge. Tirant un tabouret qui reposait là, derrière le meuble en bois, il y déposa son fessier tout en tirant sur la poignée ronde d'un tiroir où il entreposait non seulement les petites richesses accumulées lors de ses transactions, mais aussi une petite boite en bois de cerisier qu'il ouvrit afin d'en tirer un cigare et un paquet de grosses allumettes. Craquant le petit bâtonnet de souffre, faisant naître une énième flamme dans cet établissement, l'on pu voir le reflet orangé de la source de chaleur dans le reflet de ses verres teintés. Cigare au bout des lèvres, le pinçant bien assez fort pour pas qu'il ne tombe, il amena l’allume-feu à son autre extrémité avant d'inspirer longuement. La flammèche, comme aspirer vers l'intérieur du gros cigare, brûla ses composantes et fit naître une épaisse fumée grise à l'arôme bien particulière. Contrairement aux cigarettes, celle-ci ne piquait pas les yeux, était plus douce et sentait bien meilleur…laissant dans l'air une fragrance proche de celle du cognac.
Détendant ses jambes sur un petit banc qu'il attira d'un coup de botte, le costaud appuya son coude sur le comptoir, profitant de quelques minutes de pauses bien mérité. Cela faisait déjà quelques heures qu'il travaillait devant l'acier en fusion, qu'il transpirait et usait non seulement de force et d'endurance, mais aussi de minutie et de patience devant un projet aussi laborieux. Heureusement, sa forge restait un peu plus en retrait du centre du village, construite beaucoup plus au Nord, et lui offrait une certaine tranquillité. Ses clients étaient plus rares que lorsqu’il travaillait à la grande forge centrale et cela lui convenait. Aussi, il appréciait l'allure plus rustique de son propre établissement. Il l'avait construit lui-même, avait fabriqué ses propre meubles et avait choisis avec soin l'emplacement de son établissement…avec une raison bien précise, à savoir avoir un "chez-soi" éloigné des centres d'activité urbain. Le Metaru n'avait pas de maison, à vrai dire…il dormait dans sa propre forge. Son lit était bien visible d'ailleurs, puisque derrière le comptoir, un peu plus loin, longeant le mur opposée à son lieu de travail. C'était là le train de vie du titan et il ne s'en plaignait pas…à vrai dire…il s'y plaisait bien. Cependant, sa récente transition vers les arts Shinobi venait un peu couper sa routine et les moments comme celui-ci, où il pouvait forger chez lui sans contrainte d'un quelconque contrat, devenaient rares.
Perdu dans ses pensées, les yeux fermés, la brute se laissa transporter dans le calme du moment, écoutant les étincelles de son feu de forge s'envoler dans la cheminée. Cigare en main, tirant quelques bouffées ici et là, il fredonnait une chanson à voix basse, ne se rendant pas compte que, dehors, une silhouette approchait. D’ailleurs, la porte bien ouverte de son établissement laissait voir un forgeron presque endormit derrière son poste.
Depuis qu'elle était arrivée à Kumogakure no Satô, Nae n'effectuait aucune, mais alors zéro, nada, quedchi, missions d'envergures. C'était les jours heureux, l'âge tendre de son alliance avec la foudre. Les premiers temps où s'apprivoise et ou l'on voit si ça peut tenir le coup. Les premières semaines, généralement, on peine à se tenir par la main, on s'embrasse difficilement en publique, et l'on confie encore moins de choses importantes à l'autres. Finalement, tout ça, ça ressemblait aux choses de l'amour. Et Hinai Nae n'y comprenait rien, balloter de missions en missions depuis sa tendre enfance, avant de connaître le sol rugueux, chaud et sablonneux de l'Arène. I n'y avait rien de plus frustrant pour elle, que d'être cantonner à des rôles de secondes zones, comme un outil de seconde main, auquel on préférait un autre plus récent, et que l'on penserait plus performant.
Dans ce monde où mourir était plus facile que de commander des nouilles chez Ichimaru -son plat favoris soit dit en passant car rapide et facile à préparer, l'honneur et la reconnaissance de ses dirigeants étaient les choses les plus importantes pour elle. Pour autant, la mission qu'on lui avait confié était importante pour le village, c'était un passage obligé vers sa reconstruction, et sa remontée des abysses vers la surface. Pour l'instant, Kumo titubait encore, comme prit du mal des profondeurs, on l'avait mit dans une sorte de caisson de décompression, et la force militaire la plus impressionnante après celle de Kiri, n'avait pas à rougir de ses plaies. Le Teikoku était un ennemi pugnace, tenace, qui ne payait pas de mine jusqu'à ce qu'il sorte du bois.
Pour en revenir à Nae, la première occupation qu'on lui trouva, pour ne pas qu'elle trouât des ventres et encoche des flèches, comme son tempérament de feu lassait à présager, fut d'aider aux différents chantiers de la ville. Il faut dire que la jeune femme possédait une capacité unique en son genre, et qui permettait de facilité la vie de bon nombres de Kumojin, dans la reconstruction et les changements qu'opéraient les dirigeants.
Grâce à sa faculté à contrôler le poids, et sa capacité de travail hors norme, habituée aux températures extrêmes, elle permettait de gagner un temps considérable dans la construction des nouveaux bâtiments du village. Pour autant, elle ne quittait toujours pas sa petite laine, et ses mitaines, ce qui lui donnait un air d'ahuris en plein mois d'avril. Elle s'en fichait, son image envers les autres, elle s'en fichait éperdument. C'était le dernier de ses soucis, tant qu'elle pouvait survivre comme l'espèce de cafard qu'elle était, accrochée à la vie depuis ses six ans, et sa vente en tant qu'esclave au Colisée.
Grâce à des sceaux bien positionnés, elle permettait donc à tout les travail du chantier de pouvoir transporter le double, voir le triple de matériau jusqu'à leur poste de travail. Ce fût pendant qu'elle installait un sceau sur un lourd sable de sable qui lui rappelait son enfance, bien qu'elle se trompait sur la nature de ses grains, qu'on vint la chercher. Ici, on parlait de mortier, de béton, ou bien encore de son "fardeau". On ne connaissait pas la mer ocre et poussiéreuse de Kaze no Kuni.
Madame Hinai, Madame Hinai,déclama le fidèle et jeune messager. Madame Hinai, votre armure est prête ! Il faut que vous alliez la chercher à la forge de Sieur Yama, qui se trouve à l'extérieur du centre de la ville.
Un instant de frayeur. Comme allait-elle bien pouvoir trouver pareil endroit, dans un village dix fois plus grand que son ancien foyer ? C'était tout bonnement impossible, et le messager, sentant la détresse dans son regard, ne lui en tint pas rigueur, et du haut de sa bonhomie, lui dit : Si vous voulez, j'peux vous y conduire !
Elle le remercia chaleureusement, et le suivit jusqu'à un établis un peu excentré, qu'elle n'aurait jamais trouvé seule. Il la laissa là, aussi content d'être libéré que de ne pas avoir à affronter le géant que l'on disait intraitable partout, même et surtout dans son propre clan. Elle poussa la rugueuse porte en bois et se retrouva devant un homme endormis, plutôt craquant selon les maigres critères qu'elle pouvait avoir encore.
Les,choses de l'amour, ne lui étaient pas encore connus, et cela lui convenait parfaitement. Elle repoussa toute attirance, et toute gentillesse de son coeur, et s'assit devant le jeune homme qui semblait dormir à poings fermés. Au début, elle lutta contre son instinct qui lui dictait de lui faire un crasse, puis vint le moment ou elle perdit patience, et ou elle se dit que le réveiller avec un sceau d'eau au visage était la meilleure solution. Ce n'était pas ainsi que l'on recevait une invitée ! Fut-elle aussi futile que Nae dans ce grand rouage qu'était le clan Métaru, pour le village de la foudre.
Elle repoussa une mèche de cheveux, puis frappa un petit coup sec dans le coude qui soutenait la masse endormie devant elle.
Hm, Hm... Fit-elle en se reculant assez vite, consciente que certains hommes au reveil, avaient des instincts pour le moins virulents.
À ce moment, la brute ne rêvait pas réellement, bien qu'il s'était assoupis. Pris à quelque part entre le sommeil et l'éveil, son esprit s'était simplement reposé, le laissant ressentir un bien-être intérieur plus qu'agréable. C'était cette sensation de se sentir léger, en paix, tranquille, au calme, en sécurité. Yama, toujours aussi bien appuyé sur son coude, n'avait jamais vu, ni entendu, celle qui était entrée par la porte déjà bien ouverte. Son cigare, tranquillement, pendait de plus en plus vers le bas alors que ses muscles s'assoupissaient, mais il resta bien malgré tout. Ses yeux, toujours derrière ces lunettes fumées attachée par une lanière de cuire derrière sa tête, restèrent bien aveugle à ce qui se passait devant le comptoir et ce n'est qu'après un petit ronflement que cette quiétude fut dérangée. L'appuie qui le tenait -plus ou moins- droit sur son tabouret, flanchât. Lorsqu'il ouvrit les yeux, il sentit son cœur lui serré, comme pris dans un moment de panique, ressentant ce que l'on ressentait intérieurement lorsque l'on sautait de très haut et que l'on descendait très vite. Ses paupières s'écartèrent pendant que son bras, d'un coup sec, frappa la surface du meuble en un bruit assourdissant. La paume de sa main s'étala sur le bois solide du comptoir, retenant le poids du colosse qui pensait être en train de chuter. Serrant les dents, il trancha le bout de son cigare, lui laissant un goût amer et dégueulasse dans la bouche alors que l'autre bout tombait sur son entrejambe. Tirant la langue, toussant un petit nuage de tabac et de cendre devant lui, l'homme balaya le cigare qui avait tombé d'un geste rapide avant d'aller relever ses verres fumés au dessus de sa tête. Le spectacle devait être bien amusant pour l'inconnue qui était restée plantée là, à regarder la réaction du bonhomme qu'elle avait bien surpris.
Sans perdre un instant, reprenant une position « normale » sur son siège, le malabar fit comme si rien ne s'était passé là. Croisant le regard de la jeune femme, il prit d'abord quelques secondes à rester là sans rien dire, complètement perdu alors que le tableau de bord qu'était sa cervelle se réinitialisait. Tranquillement, ses esprits revenaient à lui et il commençait à mieux « voir » sa toute nouvelle cliente. D'abord, il aperçu que c'était une femme, ensuite, il vit ses cicatrices et son œil balafré, le faisant arquer un sourcil. Déjà, son visage était unique. ,Il ne l'avait jamais vu à Kumo, il en était certain. Une personne comme elle ne s'oubliait pas aussi facilement. Ensuite…ce visage ressemblait au genre de visage qui était forgé par le combat et, déjà, il ressentait un immense respect pour cette personne.
-Yama HM Hm hm…hehe tu m'as bien eu là! J'pensais pas avoir une cliente aujourd'hui. Bienvenu dans ma forge…qu'est-ce que je peux faire pour toi la guerrière? Habituellement je devine bien les besoins de mes clients…mais toi…j'pense pas t'avoir déjà vu à Kumo. Nouvelle dans le coin?
Décidemment, l'homme empruntait rapidement un ton familier et semblait se foutre royalement des « convenances » ou de quelconque règle d'étiquette. Le ton qu'il empruntait, les expressions qu'il semblait utiliser, son aise à communiquer avec l'étrangère donnait l'impression qu'il la traitait exactement comme il traiterait n'importe quel de ses amis. Décidemment, la définition de « gaillard » semblait bien lui seoir.
C'était comme obnubilé par Yama, à la manière d'un papillon observant une flamme, qui sait pertinemment que c'est une mauvaise idée mais qui n'a pas pû s'empêcher de s'approcher, qu'elle vint tout près du Titan. Ils ont une histoire les titans, dans certains mythes de son pays, les hommes de cette stature, plus fort que les autres, ont tous finit en prisons, jetés les fers aux bras dans la plus profondes des geôle que l'humanité eut connu de nos jours. Peut être que ce surnom avait a faire avec une prison, des barreaux, des colliers et des chaines, et surtout une liberté tronquée ? Elle se posait la question quand il commença à dérouler sa langue pour déverrouiller le centre de sa parole.
Leur deux visages se touchaient presque à présent, mais elle n'y voyait pas un mal. Après tout, certaines mamans prenaient bien le température de leurs enfants en touchant leur front avec le leur. Bien qu'ici l'objectif était surtout une vilaine curiosité mal placée, une petite incompréhension ... Comment cela se faisait-il, qu'il soit déjà entrain de dormir à cette heure là ? D'où elle venait la sieste était quasi obligatoire pour survivre aux températures extrêmes. C'était un reflexe de survie premier, à la manière du lézard qui fait repousser sa queue, ou bien de certaines plantes -comme le cactus- qui produisaient un maximum d'humidité.
Mais là, pourquoi dormir si c'était ne pas profiter de sa journée ? Pour ne pas faire les menus travaux qui étaient les siens ? Ce n'était pas comme si la chaleur était écrasante, et le soleil de plomb. Tout juste discernait-elle à travers la couverture nuageuse, un bout de ciel bleu et un astre tout bonnement incapable de la réchauffer.
En tout les cas, elle rit. L'association d'idées qui lui venait à l'idée lui fit sortir un sorte de quinte de taux, et on entendit quelques notes cristallines s'échapper de ses lèvres. Vraiment, elle était plutôt jolie si on oubliait son côté ravagé, ses cicatrices et l'air de baroudeuse que lui donnait ses guenilles. Ses traits étaient fins, ses lèvres pleines et bien dessinées, ses sourcils formés au poil près, et ses bras de guerrière assurait une prise en main optimal. Dans un cercle purement animal, elle était une bien bonne monture.
Mais l'être humain est bien plus compliqué que ça. Il l'est toujours et le restera à vie, jusqu'à trépas.
Elle se recula vivement et fit mine de partir sur la point des pieds, presque gracile. Puis fit volte face quand il la suivit du regard, et lui sourit en se déridant un maximum. Il faut dire que ce "gaillard" savait comme la mettre à l'aise et fait fit des convenances et des banalités de la conversation comme si c'était facile.
- Bonjour. Fit-elle, presque câline dans cette voix rauque marqué par les épreuves, forgée dans le sang et la sueur de l'Arène comme une sorte de cailloux lancé à sa cible, ou plutôt sur le titan pour aujourd'hui. Elle était tranchante comme une bonne vieille épée de guerre, et semblait manier sa langue comme un novice. Mais peut-être profitait-elle de ce nouveau départ qui lui était offert, pour apprendre à mieux se connaître elle-même, et surtout les autres, aussi continuerait-elle de se dérider tout le long de l'entretiens.
Surtout qu'après tout, il allait devenir assez intimes pour une journée, puisque c'est lui qui allait l'enfiler, son armure. Ajuster les derniers rivets, les dernières charnières. Et l'essayer surtout. Alors ça ne la gênait pas. Je viens récupérer ma commande, qu'une de vos cousines à dû laisser pour moi ! Elle se mit sur la pointe des pieds, plutôt petite, pour arriver à hauteur d'oeil de son homologue de la foudre. Son oeil vert se planta dans celui de son nouveau compatriote. Et là d'ou je viens, et ou je vais, ça seul les Kamis le savent ...
Vous la trouvez peu commode ? Et là encore elle faisait un effort sur la parlote ....
LE géant, tout en écoutant les réponses de sa cliente, retira ses totalement son casque et ses lunettes de soudeur, passant ensuite une main sur sa barbe de trois jours, laissant les poils courts et drus gratter sur ses ongles en un son bien distinct. Cette femme était donc la guerrière porteuse d'armure dont lui avait parler sa cousine. Maintenant qu'il la voyait, il comprenait quelle genre de kunoichi elle était. En fait, elle n'avait pas le profil typique d'une Kunoichi, à un point tel que le Metaru n'oserait même pas la décrire comme tel…tout comme il ne se décrivait pas comme un Shinobi typique également. Tous deux étaient d'une race à part, un genre de guerrier qui n'avait rien à faire avec les ombres. Probablement, au vu de leurs gueules et de leur carrure, qu'ils auraient été considérés comme de véritables légendes au sein d'une armée normales, où seules la force brute et la discipline du combat armé ne comptaient réellement. Des guerriers qu'ils étaient, dans le véritables sens du terme…forgés pour la guerre et la bataille, dans la sueur et le sang.
-Yama Oh! L'armure! Bien entendu…
L'homme se retourna, faisant signe de le main vers l'arrivante afin qu'elle le suive derrière le comptoir, en direction de la forge. Juste avant d’entamer le pas, Yama avait bien souris suite à ce que lui disait la balafrée concernant ce qu'elle faisait et ou elle allait. Très peu croyant et bien indifférents envers les « Kami », il restait néanmoins admirateur de ces gens qui avait de l'aplomb et de la conviction. En fait, le malabar aimait les gens comme lui : simples, honnêtes et qui ne passait pas par quatre chemins afin de s'exprimer ou d'accomplir ce qu'ils avaient à faire. Vous l'aurez deviné, la politique et autres intrigues de ce genre n'étaient pas sa tasse de thé.
Contournant son enclume, menant ses pieds en direction d'un pantin de bois, les mains peu délicates du tatoué en décrocha le plastron qui était destiné à sa cliente, le déposant sur la table de bois tout juste à côté, afin que son invitée puisse l'inspecter d'elle-même. Le travail effectué était impeccable, presque parfait…et à raison. Les armures étaient la spécialité du colosse et bien peu de forgeron à Kiminari pouvaient prétendre égaler son expertise dans le domaine. Cependant, rares étaient les moments où il pouvait mettre à profit cet art quasi inexistant du monde Shinobi, ceux-ci préférant normalement un équipement qui valorisait une mobilité accrue plutôt qu'une défense plus lourde.
-Yama Rares sont les commandes du genre, mais t'inquiète pas…ce plastron s'est retrouvé entre les bonnes mains. J'crois pas qu’un autre Metaru aurait pu aussi bien s'en occuper, sans vouloir insulter le savoir-faire de mes frères et soeurs. Seulement…les armures…c'est pas ce qu'ils ont l'habitudes de forger à la grande forge principale. Prête à l'essayer?