La fameuse tour des soldats. Elle faisait partie des monuments de la Capitale et du pays du Feu, tout aussi bien que le Palais Impérial. L'Akimichi passait pas mal de temps dans cette tour afin d'entendre toutes sortes d'informations de-ci et de-là des différents soldats de l'Empire du Feu. Mais ici, même des Lieutenants et Capitaines se fondaient dans la masse et Katsuo devait être extrêmement attentif pour ne pas faire de gaffe.
C'était avec un paquet de chips qu'il se posa contre un mur pour manger son petit en-cas, bien que l'heure ne s'apprêtait pas réellement à manger. Malheureusement, il devait entretenir son gras pour rester aussi fort qu'il ne l'était déjà (non, en vrai, il avait juste toujours la dalle, petit gros qu'il était).
Ses yeux tournaient de gauche à droite, il observait dans le silence ce qu'il se passait autour de lui et tentait d'analyser s'il y avait des choses intéressantes à savoir pour lui. L'Akimichi avait trois objectifs en tête, il pouvait en réaliser peut-être un ou deux en écoutant les rumeurs.
Mais, les soldats ne parlaient que de ce qu'ils se passaient en ce moment. Le Nécromancien, la disparition de l'Empereur... Tant de choses qui se déroulaient actuellement, assez pour décontenancer un homme comme l'Akimichi malgré tout.
Shinpachi paraissait errer sans but dans la tour, zieutant à droite à gauche les allers-venues des autres patriotes du Feu. Sous un candide aspect de vagabondage, le Lieutenant cherchait en réalité à fuir ses détracteurs et à faire une cartographie des lieux, de sorte à pouvoir s’évader dès que l’occasion lui serait permise. De toute évidence, on avait émis à son sujet quelques doutes, supposé qu’il y avait malveillance dans certaines méthodes ; là où tout n’était pour lui que stratégies multiples et secrètes pour veiller à la santé de la Capitale du Feu.
Marchant avec légèreté dans un couloir, il se fit le plus silencieux possible pour ne pas attirer l’attention mais en dépit de tous ses efforts, nul n’ignorait qui il était : celui qui s’était emparé du Kinjutsu de la Barrière Divine, et qui devait l’enseigner aux autres. Déjà avait-il mis en place certains entraînements de haute intensité où, jouant avec le côtoiement de la mort pour passer les frontières du chakra et permettre à ses apprentis d’apprécier les arcanes monastiques, il fut une fois de plus accusé de pousser le bouchon un peu trop loin.
Peu pouvaient le comprendre ; et parmi ceux-là, nul ne lui faisait confiance réellement. Shinpachi était un être tellement entouré de mystères qu’il en subissait les séquelles, la rançon de ses complots. Le jeu avait fini par se retourner contre lui ; et même le Capitaine de l’Unité Impériale s’était raillé de sa position, lui qui entre les ombres avait autrefois cherché à le déstabiliser.
Alors qu’il progressait dans les couloirs de la tour, il se figea en apercevant un homme adossé à un mur, se goinfrant en laissant la plèbe aller et venir devant lui. Shinpachi, par une sorte d’instinct de défense, le fixa durant un certain temps : et s’il s’agissait d’un espion ?
La meilleure façon de le savoir était encore d’aller à sa rencontre, directement, et de jouer franc jeu. « Soldat, vous attendez quelque chose ? »
Il se plaçât devant lui, comme pour l’empêcher de partir.
Accompagné de son paquet de chips, l'Akimichi continuait de manger tout en regardant les alentours. Tel un espion, tel quelqu'un cherchant quelque chose à se mettre sous la dent, mais... Il n'y avait rien. Rien d'intéressant, finalement.
Jusqu'à ce qu'un homme se place face à lui, lui demandant s'il attendait quelque chose. Evidemment, il ne s'agissait là d'un visage qui ne lui était pas inconnu. Katsuo était venu à son aide lorsqu'il était revenu de sa mission, sur le pont Araho. S'en souvenait-il? Probablement pas.
— Rien de spécial, Lieutenant. Je suis en pause dans ma journée.
Se contenta-t-il de répondre finalement. Mentir ? Peut-être était-ce la meilleure chose à faire, actuellement. Lui dire qu'il essayait de mettre la main sur des informations croustillantes n'allait pas en son sens.
— Ne vous souvenez-vous pas de moi ? Probablement que le nombre de soldats que vous voyez quotidiennement.
L'Akimichi continua de manger ses patates frites, il adorait. Katsuo n'était pas imbu de lui-même, mais il n'avait actuellement rien à se reprocher à être là, posté dans la tour des Soldats.
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